■48■
Lana est enfin dehors. Elle a l'impression de ne pas avoir sentit l'air de l'extérieur depuis une éternité. Elle remercie le ciel, que les autres soient arrivés avant qu'elle ne craque.
Parce que oui, malgré son apparente assurance, elle n'en pouvait plus. Passer des heures enfermée, harcelée de questions et complètement sous pression, a faillit avoir raison de son plan.
Attendant que le chef du Naichō arrive, elle en profite pour lever son visage au ciel et prendre une profonde inspiration. Jamais elle n'aurait pensé que l'air exterieure lui ferait autant de bien un jour.
Le silence lui fait aussi du bien. Elle en avait besoin. Besoin de quelques minutes de répit avant d'entamer la dernière phase de son plan.
Elle s'attache les cheveux, comme à chaque moment important, dans un chignon presque iconique chez elle.
Une heure. C'est le temps qui lui reste pour profiter du peu de calme qui semble s'être installé.
Une heure où elle peut essayer de se détendre. Elle pense savoir comment ces négociations vont finir. Elle les sauvera et c'est le plus importants pour elle.
Mais, elle sait qu'il y aura une contre partie, dont elle ne leur parlera pas tant que tout ne sera pas rentré dans l'ordre.
Elle soupire fortement, se passant la main derrière la nuque. Au même moment, c'est Mikey qui la rejoint. Elle lui offre un petit sourire.
- J'arrive pas à savoir si t'es un véritable génie, ou si tu es complètement cinglée. Lui dit il, dans un petit rire.
- Un peu des deux je dirais. Souffle t'elle.
Il lui tant une cigarette et un briquet, sortis de sa poche. Il se doutait bien qu'elle en aurait besoin. Elle a un regard interrogateur envers lui.
- Je les ai piqué à un des mec assit à l'intérieur.
Elle rit un peu et allume la cigarette, qu'elle a porté à sa bouche. La première bouffée a l'air de lui faire le plus grand bien.
- Merci d'être venu. Lui dit elle, expirant la fumée.
- Je t'en prie. Avec tout ce que tu as fait... c'était mon tour de t'aider.
- On en reparlera quand tout ça sera finit. Lui assure t'elle.
- J'ai confiance en toi. Tu vas tous nous sortir de là. Sinon... je serai chef de gang en prison, ce serait pas si mal. Rit il un peu.
- On va tout faire pour que ça n'arrive pas. Lui promet elle.
C'est cette fois Draken, qui interrompt leur conversation. Les voyant tout les deux, il s'arrête dans son chemin.
- Oh... désolé. Je voulais pas vous déranger.
- Non... je vais y retourner. Assure Lana. De ce que je sais, c'est pas très prudent de laisser Sanzu sans surveillance. Plaisante t'elle.
Elle sait que Mikey et Draken ont besoin de discuter même s'ils ne l'avoueront pas. Alors, elle préfère s'éclipser, laissant ainsi les deux jeunes hommes, à une discussion compliquée mais nécessaire.
Lorsqu'elle pénêtre de nouveau à l'intérieur, elle voit Wakasa se tenir à l'entrée, l'accueillant avec un sourire à faire fondre.
Elle va se blottir directement dans ses bras. C'est bien la première fois qu'elle est aussi soulagée, de retrouver quelqu'un.
- Tu ne me frappes plus, hein ? Lui demande t'il, dans un petit rire.
- Non... mais tu mériterais. Fait elle, enfouissant son visage contre son torse.
- Je sais... mais quand Mikey m'a parlé des soupçons qui planaient sur toi... il fallait que je fasse quelque chose. Je ne pouvais pas me résoudre à ne rien faire. Je ne pensais pas que tu irais jusque là.
- Alors c'est que tu ne sais pas à quel point je t'aime.
- Pardon pour ça. J'aurais pas dû en douter.
Elle redresse son visage et hausse un peu ses pieds, pour poser ses lèvres sur les siennes.
Retrouver ses bras et ses baisers, est le plus grand des réconfort pour Wakasa. Lui qui pensait l'avoir définitivement perdue, se retrouve enfin à pouvoir l'enlacer et l'embrasser.
"Je ne te laisserai plus jamais partir, princesse."
Lana est dans un état d'esprit mitigé. Elle est heureuse de le retrouver, mais à cette envie de pleurer, qu'elle gardera pour elle, en connaissant la raison.
Lorsque celui qu'ils attendent tous, est enfin arrivé, tous se dirigent dans la salle de pause.
Lana prend une profonde inspiration et s'adresse à l'homme lui faisant face, sous les regards impatients, inquiet et anxieux de ceux qui les accompagnent.
- Alors, c'est toi la responsable de tout ce merdier. Lui dit il, tentant de garder son calme.
- On peut dire ça. Dit elle, calmement. J'imagine, que vous savez ce que je détiens.
Il hoche la tête en guise de réponse. Leur regards l'un dans l'autre ont des airs de défis et d'égo. C'est exactement de quoi il s'agit, en ce moment.
- Qu'est ce que tu veux ? Lui demande t'il, résigné.
Il sait qu'elle a l'avantage. Il ne faut surtout pas faire de vagues. Gagner cette partie, il y a renoncer dès que ses agents l'ont appelé.
- L'immunité. Annonce t'elle, comme un couperet étant tombé.
- Je m'en doutais. Souffle t'il, franchement dépité. Mais... comment expliquer tout ce bordel ?
- Un canular ? Deux personnes qui s'ennuient profondément et qui ont voulu s'amuser un peu.
- C'est beaucoup trop gros pour que ça passe !
- Oh je vous en prie ! Vous avez fait bien plus gros pour cacher bien pire !
- Très bien. Grogne t'il.
- Donc on est bien d'accord ? Aucune représailles, aucune menace sur nos vies et tout ce que je sais, mourra avec moi.
- On est d'accord.
- Je veux que ce soit notifié par écrit, pour chacun d'entre nous.
- Crois moi, je vais le faire. J'ai aussi peu envie que toi de recroiser ta route.
- On est sur la même longueur d'onde.
Jurant fortement, l'homme s'en va et demande à ses agents de s'en aller, excepté Mao, qui servira de témoin. Lorsqu'il passe la porte, Lana se penche vers Mao, un sourire fier aux lèvres.
- J'ai encore gagné. Lui dit elle.
Tous semblent immensément soulagés. Surtout ils sont ahuris. Comment à elle toute seule, elle a pu faire tout ça. Se moquer ouvertement d'une institution et s'en tirer aussi bien ?
Elle est incroyable. Se disent ils, tous.
Toutefois, cela aura un prix. Lana le sait parfaitement et c'est elle qui le paiera. Mais, elle ne reculera devant rien pour les sauver.
C'est lorsque tous, sont devant des contrats stylos en mains, leur garantissant une immunité et une sécurité totale, que Lana constate qu'elle ne se trompait pas.
Son contrat a quelque chose de différent. Elle le savait, mais s'y faire est vraiment dur. Elle jette un regard à Wakasa qui lui sourit de fierté. Elle lui rend son sourire. Il ne le remarque pas mais ce sourire est triste.
Tournant sa tête, elle tombe sur le regard de Mao. Il sait de quoi il est question. Pourtant, il semble avoir un regard désolé.
Il l'admire, il l'admire vraiment. Bien qu'elle ait été responsable des deux seules raclées de sa vie, elle ne mérite pas ce qui lui arrive.
Toutefois, elle a l'ait de savoir depuis le début ce qui l'attendait. C'est le cas, elle le savait au moment où elle s'est rendu. Mais qu'est ce que ça fait mal !
Ele hoche discrètement la tête pour signifier à Mao, qu'elle accepte cette clause dans son contrat et se résigne à le signer.
Son regard se pose de nouveau sur Wakasa. C'est à ce moment précis qu'elle réalise, qu'il est celui qu'elle aimera plus que n'importe qui d'autre.
"Comment je vais te dire ça, Waka ?"
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top