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Lana se trouve toujours dans la salle d'interrogatoire. Elle a perdu le compte des heures. Elle sait juste qu'une éternité est passée depuis qu'elle a été amenée ici.
Pour gagner du temps, elle a livré quelques informations sans importance, facilement vérifiable et crédible. Des miettes de pains, semées ça et là, pour le bien de son plan.
Après quoi, elle est restée muette. Plus aucun mot n'est sortit de sa bouche. Les nerfs de l'agent l'interrogeant sont sur le point de lâcher, jusqu'à ce qu'elle se décide enfin à ouvrir la bouche.
- Où sont mes parents ? Demande t'elle, calmement.
- Tu commences à me les briser ! Tes parents sont où je veux qu'ils soient !
- Je veux savoir où sont mes parents. Répète Lana, articulant chaque mot et plantant son regard, dans celui de l'homme qui lui fait face.
- A quoi ça t'avancera ? Tu ne nous a rien donné de ce qu'on voulait !
- Et je ne vous donnerai rien, tant que je ne saurais pas où ils sont.
L'homme commence sérieusement à se sentir prêt à exploser. Cette insolence, cette arrogance et ce calme olympien chez elle, vont le faire devenir fou.
Le plus frustrant pour lui, est qu'il a reçu l'ordre de ses supérieurs de la faire parler, sans utiliser de méthodes violente. Pourtant, son envie de l'étrangler est bien là.
Tout le Naichō sait les informations qu'elle détient. De véritables bombes à retardement. Si elle décide de les diffuser de quelconques manière, s'en sera finit de la paix dans ce pays. Elle pourrait à elle seule, déclencher une révolution contre le gouvernement. Chose qu'il doivent à tout prix éviter.
Il a bien comprit que Lana le savait. C'est pour ça qu'elle se permet ce comportement. Tant qu'elle détiendra ces informations, ils seront obligés de se plier à ses volontés.
- Nous avons renvoyé tes parents chez eux. Est ce que tu sais à quel point tu les as déçus ?
- Ça c'est mon problème. Ils me pardonneront et je le sais. Je ne suis pas coupable des mêmes horreurs que vous tous.
Même la pression psychologique ne fonctionne pas. Cette femme est un robot ?
Ce n'est pas le cas. Lana a tellement de haine contre eux, pour avoir amené ses parents ici, qu'elle s'en sert pour se concentrer et c'est bien là qu'elle est la plus brillante.
- Comment je peux savoir, que tu ne mens pas ? Soupire t'elle.
- Tu as ma parole.
- Ça suffit pas.
- J'ai accédé à toutes tes requêtes !
- Oui et si on allait vérifier l'état de la plante de la salle de pause. Je suis pas sûre qu'elle ait bien toléré ton café artisanale.
La machoire de l'agent se serre tellement, qu'elle lui fait mal, vraiment mal.
Il sort de cette salle quelques secondes et revient, avec une tablette contenant les images de surveillance de cet endroit.
Il lui montre sa bonne foi, lui prouvant ainsi que ses parents ne sont plus là. Il lui montre aussi les caméras des voitures qu'ils utilisent. L'une d'entre elle, s'est arrêté devant chez eux et les a laissés là bas.
- Vous savez que si vous vous en prenez à eux, je vous détruirai et sans regret.
L'homme souffle fortement et hoche la tête. Il pense même à démissionner après cette affaire.
Lana se sent rassurée. Au moins, elle n'a pas à s'inquiéter pour eux. Maintenant, elle n'a plus qu'à tenir bon et à attendre que son plan, porte ses fruits.
C'est quelques temps plus tard que c'est le cas. Son visage s'illumine et un rire lui échappe, lorsqu'elle entend des moteurs de moto résonnant fortement.
Ils sont là, elle le sait et cela représente pour elle, le plus grand des soulagement.
Continuant de rire de satisfaction, elle plante de nouveau son regard dans celui de l'agent franchement perdu.
- Mao avait raison. On ne laisse pas une femme comme moi, avec un accès internet. Et oui... j'aurais pu hacker ton putain de micro ondes.
Suite à ses paroles, c'est une entrée fracassante que font ceux venus à son secours.
L'agent se précipite à l'extérieur, allant prêter main forte à ses collègues. Lana elle, reste dans la salle fermée. De ce qu'elle a vu, il y a une dizaine d'agent du Naichō ici.
Tout se passe vite, très vite. Bien que des armes soient présentes, selon l'ouïe de Lana, elle n'ont pas eu le temps d'être utilisées. On ne lui avait pas mentit, aucun de ceux qui sont venus n'a usurper sa réputation.
Le silence se fait et une voix familière appelle son prénom. N'y tenant plus, elle sort de la salle.
Il est là, devant elle, essoufflé mais bien vivant. Les agents du Naichō, sont dans un état qui ne leur permet pas de se relever. Même s'ils le tentaient, Sanzu et Mikey semblent les en dissuader fortement.
Elle se précipite dans les bras de Wakasa, qui soupire de soulagement et la serre fort contre lui.
Leur contact, leur odeur, se sentir l'un contre l'autre, tout leur a manqué. A ce moment précis, c'est comme si rien d'autre n'existait que leur étreinte.
Toutefois, lorsqu'ils se détachent, le visage de Lana change du tout au tout. Elle a l'air vraiment en colère.
- Espèce d'imbécile ! Crit elle, frappant la première zone du corps de Wakasa qu'elle peut atteindre.
- Wow. Fait Wakasa, se protégeant au mieux de ses bras.
Elle se fiche totalement du fait qu'il tente de se protéger, elle continue à le frapper.
- Je t'avais dit de plus jamais me faire une peur comme ça ! T'es vraiment trop con ! Depuis quand, on prend le risque de se faire buter pour quelqu'un hein ? S'énerve t'elle, continuant tant bien que mal de le frapper.
- Bah... c'est un peu ce que t'as fait, non ? Intervient Draken, espérant que ça la calme.
Le regard plus noir que jamais de Lana, se pose sur lui. Il en a une sueur froide. Elle fait vraiment peur quand elle est en rogne.
- Continues de le frapper, il l'a mérité. Se sauve Draken.
Alors que Lana se retourne vers Wakasa, prête à le frapper de nouveau pour passer ses nerfs, ce dernier lui retient les bras et plante son regard dans le siens.
- Je t'aime. Lui dit il.
Soudain, ceux sont des pleurs de soulagement qui s'emparent de Lana. C'est un peu trop d'émotion pour elle, en ce moment.
Essuyant les quelques larmes qui ont coulé sur ses joues, Wakasa laisse fondre ses lèvres sur les siennes. Elle répond à ce baiser, oubliant ainsi tout le reste.
- Euh... c'est bien mignon tout ça mais... on fait quoi de ceux là ? Demande Sanzu, désignant la dizaine d'homme vraiment sonnée.
Lana se détache de Wakasa et prend une profonde inspiration. Elle désigne de la tête, la salle de pause.
Ils y emmènent les agents du Naichō et les force à s'assoir autour de la grande table, trônant au milieu.
S'asseyant sur le meuble d'en face, Lana attend que tous reprennent leurs esprits. Une fois chose faite, l'un d'entre eux s'adresse à elle.
- Et qu'est ce que vous comptez faire maintenant ? Vous êtes piégés !
- Tout comme vous. Répond t'elle.
- Tu vas te mettre encore plus dans la merde, que ce que tu l'es maintenant. Affirme Mao.
Elle secoue la tête, niant ses propos et le fixe.
- Non... parce que maintenant, vous allez appeler vôtre patron.
- Qu'est ce qui nous force à t'obéir maintenant ?
En réponse, elle désigne de la tête les membres du Brahman et du Kanto, s'étant placés près d'eux.
- Ils sont beaucoup moins sympa que moi. Mais... je ne suis pas super gentille non plus.
Elle descend de ce meuble et se dirige vers la télé, qu'elle a piraté un peu plus tôt.
Elle triture le bracelet que Wakasa lui a offert, en sortant de dessous, un petit objet qu'elle insère à l'arrière de l'appareil.
S'affiche ainsi à l'écran, sous les yeux éberlués de tout le monde, tous les dossiers compromettant qu'elle a depuis des années.
Elle affiche un sourire satisfait quand les agents du Naichō, comprennent de quoi il en retourne. Ils sont à sa merci depuis le début et viennent à peine de le réaliser.
- Maintenant vous allez appeler vôtre patron. Quand il arrivera... la vraie négociation commencera. Explique Lana, le regard déterminé.
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