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Avant de commencer ce chapitre, laissez moi vous présenter Lana, l'OC de cette nouvelle FF.
Elle a été réalisée par la talentueuse et adorable Billy_R__
Un grand merci à elle, parce que moi... je suis la pire des quiche pour ça.
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Non loin du quartier de Ueno, une jeune femme, ayant fini sa garde aux urgences de nuit du dispensaire, sort enfin du bâtiment où le temps semble s'arrêter.
Ses cheveux rose pâle, virevoltent autour de son visage. Elle frissonne, un peu. Il est vrai que ce début d'hiver, est assez rude.
Agacée par ses cheveux, elle tire avec ses dents l'élastique à son poignet. Elle rassemble ses cheveux, dans un chignon des plus décoiffé. Le même qu'elle a défait, lorsqu'elle s'est changée.
Cette nuit a été épuisante. Nombre d'ivrognes et de bagarreurs, parfois même les deux à la fois, se sont rués aux urgences ce soir. Elle en a prit l'habitude, à vrai dire.
Soupirant de nouveau, elle fouille dans son sac, trouve un paquet de cigarette et en allume une. Levant la tête au ciel, elle expire la première bouffée. Un grand soulagement, elle doit l'avouer.
Lana est loin d'être une infirmière modèle, dans son mode de vie. Fervente adepte de la malbouffe et du tabac, nombreux sont ceux qui ont trouvé, curieux et contradictoire, son plan de carrière.
Malgré ce que beaucoup considèrent comme des défauts, elle a su faire ses preuves, devenant un élément indispensable aux urgences de nuit.
D'un pas un peu plus rapide, elle se dirige vers le parking, comme à son habitude. Il fait vraiment froid ce matin. Elle a hâte de s'engouffrer dans sa voiture.
Seulement ce soir là, un homme est assit sur le capot de son véhicule. Aucune gêne. Pense Lana. Il a l'air un peu fatigué, même si son visage est baissé.
- Hey ! Flemmard, bouge de ma voiture.
- Hm ? Fait l'interessé, levant la tête vers elle.
Voyant à présent la totalité de son visage, elle s'arrête et soupire très agacée.
- Oh merde, t'es défoncé. Suppose t'elle, voyant les heures supplémentaires, arriver à grand pas.
- Non. Fait il simplement.
- Avec ces yeux là, impossible que tu sois clean. Argumente la jeune infirmière.
Il fronce les sourcils, descend du capot et va se regarder dans le rétroviseur. Lana arque un sourcil. Il est étrange cet homme. Se dit elle.
Relevant son visage, dans un petit sourire presque satisfait, il s'avance vers elle.
- Mes yeux vont bien, je te remercie. Explique t'il.
- Ils ne s'ouvrent pas plus que ça ?
- Je ne pense pas.
- Tu ne penses p... écoute si tu as besoin d'aide, tu peux entrer. Fait elle, d'une voix rassurante, désignant du bras le dispensaire derrière eux.
- Je ne suis pas défoncé. Assure t'il. Je vais très bien. Soupire t'il. Tu veux que je saute à cloche pied, ou quelque chose comme ça ?
- Non, c'est bon. Soupire t'elle. T'es pas défoncé, c'est super. Mais, moi je suis fatiguée, alors excuse moi.
Elle s'avance vers sa voiture, mais l'homme devant elle lui bloque le passage. Qu'est ce qu'il lui veut ? Elle se décale sur le côté et le jeune homme l'imite.
Il commence un peu, à lui faire peur. Elle n'est pas du tout sereine, mais tente de ne pas le montrer.
- Bon. Grogne t'elle. Qu'est-ce que tu me veux ?
- J'ai besoin de tes talents. L'informe t'il.
- Des infirmières il y en a plein, ici, moi j'ai fini mon service.
Une nouvelle fois, alors qu'elle tente de passer, il lui bloque le passage. La peur de Lana, grandit un peu. Qui ne serait pas méfiant, dans ce cas précis ?
- Je ne suis pas venu voir l'infirmière. Je suis venu voir la hackeuse.
Les yeux gris clair de Lana, s'écarquillent quelques peu. Malgré elle, elle se fige, mais reprend rapidement ses esprits.
- Je ne vois pas de quoi tu parles. Répond t'elle, froidement.
- Ah non ? Tu es sûre... Fox.
- Je ne suis pas celle que tu cherches. Je ne sais rien du hacking, je suis une simple infirmière, je t'assure. Maintenant s'il te plaît, laisse moi passer.
Il se décale un peu, mais décide tout de même de reprendre la parole.
- Il paraît que cette hackeuse, s'est faite connaître, en piratant le système interne de la police. Elle a volé des dossiers, classés secret défense. Tout ça dans l'unique but, qu'ils arrêtent un mec. Qu'est ce que ce mec a bien pu lui faire selon toi ? Un ex dont elle voulait se venger ? Un mec qui l'a rejetée ? Ouais... sûrement une connerie du genre.
- Ferme la. Rage t'elle, entre ses dents. Tu ne sais pas de quoi tu parles ! Proteste t'elle, dos à lui.
- Toi si, apparemment. Constate t'il, dans un petit sourire satisfait.
Elle souffle bruyamment et tourne son visage vers lui.
- Tu es quoi ? Un flic ?
- J'ai l'air d'un flic ? Demande t'il, arquant un sourcil.
- J'en sais rien. Tu as naturellement l'air défoncé et tu ne l'es pas. Alors permets moi de me méfier.
Il souffle du nez dans un petit rire. Il ne s'attendait pas vraiment à cette réflexion.
- Quelque soit ce que tu attends de moi, c'est non. Je ne travaille pour personne. Termine t'elle.
- Qui te parle de travail ? Je te parle de projets.
- Met toi tes projets où je pense. Fait elle, entrant finalement dans sa voiture.
Le jeune homme ne bouge pas. Lana le contourne avec sa voiture et disparaît rapidement. Si elle pense qu'il abandonnera, elle se trompe.
En effet, la nuit suivante, moins d'une heure avant la fin de son service, Lana a la mauvaise surprise de le voir dans la salle d'attente, parlant à une aide soignante.
Elle lève les yeux au ciel. Il va vraiment la suivre jusqu'à ce qu'elle l'écoute ? L'aide soignante s'adresse d'ailleurs à elle.
- Ah Lana ! J'allais t'appeler justement. Tu pourrais t'occuper de lui ? Fait elle, désignant le jeune homme. Il dit qu'il est défoncé.
Lana lance un regard mauvais au faux malade, qui lui adresse un petit sourire triomphant.
- Il va très bien. Fais le partir. S'agace Lana.
- Il a vraiment l'air dans un état second. Opine son interlocutrice.
Face à l'insistance de sa collègue, Lana grogne et accepte à contre cœur, de s'en occuper.
- Tu t'amuses bien, à t'inventer un mauvais trip ? Demande Lana, une fois seule avec lui.
- C'est toi qui m'as donné l'idée. Lui explique t'il.
- Je t'ai dis que je n'étais pas intéressée.
- Tu ne vas même pas me faire une prise de sang, pour savoir ce que j'ai pris ? Ironise t'il.
- On sait tout les deux, que tu n'as rien pris. Tu vas très bien ! M'occuper d'un faux malade, c'est une perte de temps, de place et d'argent. Il y a de vrais malades et de vrais problèmes ici.
- Laisse moi t'offrir un petit déjeuner alors, pour me faire pardonner. Tente t'il. J'ai été trop direct hier. Faisons au moins connaissance.
- Je sais déjà qui tu es !
- Tu as enquêté ?
- Toi aussi, non ? Tu es Wakasa Imaushi. Le tigre ou le lion blanc, je sais plus.
- Léopard. Rectifie t'il, levant son doigt.
- Léopard, désolée. S'agace t'elle. Je ne veux rien avoir à faire, avec les gangs
- Ça tombe bien, je ne fais partie d'aucun gang en ce moment. Je t'attendrai dehors alors. Dit il en s'en allant.
Elle n'a pas eu le temps de protester, qu'il l'a déjà laissée là. Elle grogne bruyamment. Qu'est ce qu'il ne comprend pas dans son refus ?
Elle finit par sortir du dispensaire. Wakasa commençait à perdre patience. Il est de nouveau assit sur son capot. Cet homme est vraiment têtu.
Elle a fait exprès, de prendre plus de temps que d'habitude pour sortir, pensant qu'il s'en irait.
C'est visiblement, mal le connaitre. Il se redresse et s'avance vers elle. Son visage donne l'impression, qu'il pourrait s'endormir debout, dans l'instant. Remarque Lana.
- Prête pour un petit déjeuner ? Lui demande t'il.
- Tu sais que le harcèlement, c'est illégal ?
- Le piratage aussi. Fait il, haussant les épaules.
Retenant sa réponse, Lana voit trois hommes s'avancer vers eux, derrière Wakasa. Elle écarquille les yeux. Elle les connaît, ils ne viennent pas pour discuter.
- Je vais devoir te laisser. Annonce Lana à Wakasa, commençant à reculer.
Le jeune homme, se retourne faisant face à son tour, à ces trois hommes. A vrai dire, leur physique relève plus de l'animal, que de l'humain.
- Pas besoin de t'en aller. L'informe t'il, son expression flegmatique, toujours sur son visage.
Lorsque les hommes, sont enfin à leur hauteur, leurs mines énervées et prêts à en découdre, c'est Wakasa qui s'adresse à eux.
- Qu'est ce qu'on peut faire pour vous, messieurs ?
- C'est à elle qu'on veut parler. Dit l'un d'entre eux, le ton sévère.
- Je comprend mais on s'apprêtait à aller déjeuner, vous tombez mal. Est ce que vous pouvez remettre cette discussion à... disons jamais ? Propose t'il, en soupirant.
- Dans tes rêves ! Qui es tu, pour nous donner des ordres ? Grogne un autre.
Wakasa souffle. Tant pis, il va devoir leur faire comprendre autrement. Il fait craquer son cou lascivement, s'avançant encore plus vers eux.
Tout se passe vite, très vite. A tel point que Lana, n'a eu le temps que de quelques clignements d'yeux, pour que cette menace, n'en soit plus une.
Ces hommes sont partis aussi vite qu'ils sont arrivés, voyant de quoi leur opposant était capable.
Lana elle, est complètement figée. Wakasa n'a pas volé, sa réputation. Pense t'elle. Elle n'a quasiment rien vu.
Pourtant, il donne l'impression que se battre est une véritable corvée. Ce n'est pas vraiment l'image, qu'elle se faisait de lui.
- On dirait bien, que tu me dois un petit déjeuner. Fait Wakasa, se retournant vers Lana.
- Je n'avais pas besoin de toi. Répond t'elle
- Ah non ? Grâce à moi, ceux là ne reviendront pas. Tu me dois bien une faveur.
Lana soupire fortement, croisant ses bras et tapant nerveusement du pied.
- Très bien. Râle t'elle. Mais ça ne change rien à ma décision !
- Je n'en doute pas.
Sur ces mots, il la guide jusqu'à sa moto, lui tendant un casque. Elle se place derrière lui, s'aggripant aux cotés de la moto.
Son agacement ne fait que croître. Qu'est ce qu'il lui veut, à la fin ?
Wakasa remarque que, même assise derrière lui, elle fait tout ce qu'elle peut pour éviter tout contact physique. Elle semble même prête à s'enfoncer à l'arrière de la moto.
Ils arrivent dans un café. Dans un silence de plomb, ils s'installent. Lana regarde tout autour d'elle. Elle a l'air de vouloir éviter le regard du jeune homme.
- Tu comptes me dire pourquoi ces mecs voulaient.... "discuter" ? Demande Wakasa à Lana, une fois leur commande passée.
- Non. Répond t'elle simplement, tournant sa tête sur le côté et, croisant ses bras.
Elle a l'air d'une enfant contrariée. Wakasa soupire. Il n'aime pas quand c'est compliqué. Elle est adulte. Alors, il ne comprend pas trop ce comportement, immature qu'elle a.
- Tu... boudes ? Fait il, arquant un sourcil.
- Tu réagirais comment à ma place ? Demande t'elle, ne le regardant toujours pas.
- Je serai reconnaissant, qu'on m'ait évité les ennuis et qu'en plus on m'offre le petit déjeuner. Souffle t'il.
- Je te remercie du fond du cœur. Ironise t'elle. Mais je m'en serai sortit toute seule. Tu as choisis de t'en mêler. Parce que tu as besoin de moi. C'est juste par intérêt que tu m'as aidée.
- C'est pas faux. Reconnaît il. Mais trois hommes, contre toi... tu comptais t'en sortir comment ?
Lana reste silencieuse. En fait, elle avait prévue de courir. Elle ne peut pas lui dire ça. Elle perdrait le peu de crédibilité, qu'il semble lui accorder.
Leur commande arrive, évitant à Lana, de devoir répondre. Elle prend une bouchée, mâchant lentement, pour éviter plus de question.
- En tout cas, tu es très loin de l'image, que je me faisais d'une hackeuse. Lui dit il.
- Tu me pensais bedonnante, boutonneuse, les cheveux gras et un casque à micro sur la tête ? Déduit elle.
- C'est un peu ça oui. Reconnaît il.
- Désolée, de ne pas correspondre à tes attentes.
- Oh, non. Ce que je vois me va très bien. Enfin, ton visage. Tu es habillée tellement large, que je me demande si tu as vraiment un corps là dessous.
- Ferme la.
Elle semble se refermer d'un seul coup. Elle a la machoire serrée, les poings serrés sur ses couverts et le regard noir. Qu'est ce qu'il a dit ? Il comprend qu'il doit s'excuser, mais de quoi ?
- Désolé.... je ne voulais pas te vexer. C'était juste... un constat. Je ne suis pas très délicat je sais.
Elle ne répond rien, mais semble se calmer. Cette femme a l'air compliquée à gérer. C'est bien ma veine. Pense Wakasa.
- Donc, pourquoi je suis là. Lui demande Lana, préférant changer de sujet.
- Je te l'ai dit, on fait juste connaissance pour le moment. Donc... qu'est-ce qu'ils te voulaient ces mecs ?
Lana soupire et s'avachit sur sa chaise. Il l'apprendra de toute façon. Cet idiot enquêtera sûrement.
- C'est des gros bras d'une société, qui a exploité, la majorité de ses employés. Une femme est même venue aux urgences dans un grave état d'épuisement. Quand elle me l'a raconté... j'ai piraté leur système. J'ai vidé leur compte et redistribué leur argent, aux employés.
- T'es quoi ? Une sorte de Robin des bois ?
- Je trouvais ça mérité ! Proteste t'elle. Mais j'ai pas été assez vigilante et ils m'ont trouvée, j'imagine.
- Tu sais, que si ils savent où tu travailles, ils savent aussi où tu vis ?
- Oui, je suis pas idiote. T'étais assis sur ma résidence temporaire, toute à l'heure.
- Tu vis dans ta voiture ? Et bien... on dirait que je tombe au bon moment.
Lana arque un sourcil, lui demandant silencieusement de s'expliquer. Il s'exécute.
- Si tu acceptes d'écouter pourquoi j'ai besoin de tes talents, je t'offre un toit et une protection, jusqu'à ce que cette affaire se tasse.
- Je préfère vivre dans ma voiture, que de dormir avec toi.
Revoilà chez Lana, l'expression de toute à l'heure, celle pour laquelle Wakasa a dû s'excuser.
- Je ne sais pas pour qui tu me prends, mais je t'offre uniquement mon aide, jusqu'à ce que cette histoire soit réglée. Lui assure t'il. Je n'ai pas de mauvaises intentions, je t'en donne ma parole. Réfléchis, on est tout les deux gagnants.
Sans un mot, Lana se lève. Elle en a assez entendu. Elle ne compte pas accepter son offre.
Wakasa ne sait rien d'elle. Voilà pourquoi, cette proposition lui a semblée naturelle. Il n'y avait rien de méchant là dedans.
Vivre avec un homme, est impossible pour Lana. Elle ne peut pas.
- Attend. Fait il lui retenant le poignet.
Elle se retire violement de son emprise. Il jurerait, qu'elle a tremblé, dès qu'il a prit son poignet. Il lui fait peur ? Il lui a fait mal ?
- Je voulais juste te donner ça. Précise t'il, lui tendant un bout de papier cartonné.
Elle s'en empare rapidement et s'en va, résignée à retourner à l'hôpital à pieds.
Wakasa n'insiste pas. Si elle n'est pas complètement inconsciente, elle acceptera son aide et ce marché, qu'il lui propose.
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