Solutions

Peu après son réveil, Alexei avait voulu quitter sa chambre. Il avait besoin de partir, pour le bien de ses projets. Restez prêt de son ancien dominant ne faciliterait pas les choses. Aiden l'avait aidé à faire ses valises, prêt à lui permettre de s'enfuir en douce. Malheureusement, leur plan ne fut pas si discret que cela puisque le médecin comprit leur petit manège. Christian avait été réticent à l'idée de le laisser s'éloigner après ce qu'il avait vécu. Un regard noir de Aiden avait cependant suffi à le faire changer d'avis. Il n'avait plus aucun droit sur le mannequin, il devait donc le laisser partir. Aiden avait décidé de rester avec son meilleur ami, afin de veiller sur lui mais aussi pour l'aider à trouver un moyen d'aider le châtain. À peine était-il rentré chez lui que déjà Alexei accrocha toutes les informations qu'il avait sur un mur. Il tira ensuite une chaise devant et s'assit dessus pour tout observer.


- Par quoi peut-on commencer ?

- On peut commencer par manger, répondit le manager, et ensuite on tentera de comprendre tout ça à tête reposée.

- Mm... Oui.


Les deux amis mangèrent rapidement des pizzas que le brun avait commandées avant de retourner devant le mur. Dessus, on pouvait lire tout ce qu'ils avaient appris sur Christian et les Guardians lors des dernières vingt-quatre heures, mais aussi ce que Alexei avait retenu de son voyage en Normandie. Ils passèrent plus d'une journée à tout analyser en détail pour écarter ce qui était important de ce qu'il était moins. Au final, il ne leur restait plus grand-chose à se mettre sous la dent mais c'était mieux que rien.


- Bon, voilà le topo, récapitula Aiden à la fin de la soirée, on sait que Christian et Jean sont les leaders d'un gang. Ils le dirigent sous les ordres du père de Christian. Ils aimeraient le dissoudre et regagner leur liberté. Mais ils ne peuvent pas le faire de l'intérieur car il y a trop d'hommes qui sont fidèles à leur chef d'origine. Par conséquent, ils essayent de le détruire en laissant leur territoire à Mélissa.

- Exactement. On doit donc se débarrasser de son père.

- C'est le seul moyen. Reste à savoir comment.

- On a son adresse. Et un gang prêt à tout pour avoir le territoire des Guardians.

- Tu veux parler de Mélissa ?

- Oui, répondit le blond, et notre seul moyen de la contacter c'est Marc. On a besoin d'elle, à nous deux on a aucune chance contre des types aussi entraînés que les hommes de son père.

- Je vois... Je l'appellerais demain matin alors.


Alexei hocha la tête et alla dans sa chambre pour se coucher. Il travaillerait mieux le lendemain matin, à tête reposée. Aiden l'imita et aller se coucher dans le canapé-lit du salon. Le lendemain serait une nouvelle journée. Et qui sait, ils trouveraient peut-être un plan d'action.


~~~


Les deux amis furent rejoints le lendemain matin par Marc. Le jeune homme avait rappliqué à peine vingt minutes après que son dominant l'ait appelé. Il fallait le comprendre, il était désireux de se faire pardonner ce qu'il avait fait à Alexei. Alors il était prêt à donner aux hommes toute l'aide dont ils avaient besoin.


- Aiden t'as fait un point sur la situation au téléphone, demanda le mannequin en lui servant un café.

- Oui, répondit-il en posant les yeux sur les notes étalées sur la table basse.


Alexei avait décidé de changer l'emplacement de leurs informations, considérant qu'il était plus confortable de travailler sur le canapé. Ils s'assirent tous ensemble sur ce dernier et discutèrent des différentes solutions qui s'offraient à eux. Il fallait qu'ils parviennent à dissoudre le gang. Mais pour cela, ils devraient passer par l'affrontement du père du châtain. Ils se doutaient que mener des actions en justice contre lui serait parfaitement inutile. Il ne leur restait qu'une solution, celle à laquelle ils avaient pensée la veille. Il fallait qu'ils utilisent le gang de Mélissa afin d'éliminer la source de tous leurs maux. Le seul problème était que son gang avait été détruit dans sa quasi-totalité lors du sauvetage du mannequin. Il fallait donc qu'ils trouvent une raison pour la pousser à les aider. La promesse d'un territoire était certes avantageuse, mais ils devaient pouvoir être sûr de la tenir, au risque de subir les conséquences de leurs actes. Expliquez la situation à la cheffe de gang était tentant mais ils doutaient qu'elle fonde sous les suppliques de Alexei et se décide à les aider.

Pendant toute la fin de la semaine, ils réfléchirent tous les trois au meilleur moyen d'amener le sujet, l'heure et l'endroit où le faire. Ils savaient qu'ils ne devaient pas trop tarder, mais là n'était pas la question. Il fallait être un habile manipulateur ou être assez doué avec les mots pour parvenir à la convaincre. Une fois qu'elle serait dans leur poche, le plan était assez simple. Alexei devait leur fournir le lieu où vivait les parents de son ancien dominant pour qu'il puisse y mener l'assaut. Et ainsi les éliminer.

C'est donc ainsi que Alexei se retrouva, accompagné de son meilleur ami et son soumis, à attendre un samedi soir à deux heures du matin dans une ruelle sombre à quelques kilomètres de la capitale que l'ennemie de Christian viennent les trouver. Il avait été décidé que c'était lui qui parlerait puisque c'était lui qui maîtrisait le mieux les mots. Il devait exposer la situation à Mélissa puis leur plan. Pas vraiment recherché vu le temps qu'ils y avaient passé mais c'était le mieux qu'ils avaient trouvé.


- Elle est là, souffla Marc en jetant un œil à son portable.


Ils entendirent aussitôt le bruit de talons claquant sur le goudron. Elle apparue dans la faible lueur d'un lampadaire, toujours aussi resplendissante. Ses cheveux roux tombaient en cascade sur ses épaules et elle portait cette fois une jupe crayon bordeaux avec un chemisier blanc que l'on devinait sous la veste en cuir noir posée sur ses épaules.


- Alexei... je peux savoir pourquoi tu voulais me voir ? Je ne suis pas certaine que ton chéri soit d'accord avec ça.

- Justement. S'il pouvait être mon chéri je n'aurais pas besoin de toi, Mélissa.

- Tu pars dans un délire Roméo et Juliette, chou, ricana-t-elle.

- Arrête de me donner des surnoms, par pitié. Bref, son père les force, lui et Jean, à s'occuper du gang, mais Christian n'en a pas envie. Il aurait pu tout laisser tomber si ce connard ne le menaçait pas. Alors voilà ce que je te propose. On va au manoir de ses parents et on les tue. Comme ça, Christian n'aura plus à s'occuper du gang et tu auras tout Paris pour toi seule. Qu'en dis-tu ?

- J'en dis que ton plan semble se tenir, mais il va falloir fignoler un peu tout ça parce qu'on n'ira pas bien loin, autrement. Je vous rappelle pour vous donner à nouveau rendez-vous. Marc, je vais avoir besoin de toi.

- Aiden... Je peux ?

- Vas-y, mais appelle-moi au moindre au problème, céda le brun avant de l'embrasser.


Marc rejoignit sa sœur et ils disparurent dans l'ombre, laissant seuls les deux amis rentrer chez le blond. Au moment où ils arrivaient chez lui, il virent Basile sortir de l'immeuble et regagner le van noir sans les remarquer. Alexei fronça les sourcils. Basile n'avait rien à faire ici. Il connaissait son digicode car il avait dû aller chez lui lors de son hospitalisation mais il n'y avait aucune raison pour qu'il vienne maintenant. Ils attendirent d'être sûr qu'il soit bien parti avant de monter rapidement les marches jusque son appartement. En entrant, il trouva une enveloppe au pied de la porte. Comme s'il avait été glissée dessous. Il s'empressa de la saisir pour la lire, curieux.


Cher Alexei,

Je voulais que tu saches à quel point tous les instants que l'on a passé ensemble ont comptés pour moi, et crois-moi, si je pouvais, je ferais tout pour revenir en arrière et éviter tous ces ennuis, mais je pense qu'ils auraient été de toute manière inévitables.

C'est difficile de le dire, mais je pense qu'il faut que je mette les choses au clair. Je t'aime.

S'il te plaît, reviens-moi, mon petit chiot...

Christian


Alexei termina la lettre en se mordant la lèvre. Il avait presque failli y croire. Il disait bien presque. Ses larmes de tristesse se transformèrent en rage et il déchira le papier en deux, furieux. Il ne permettrait jamais, au grand jamais, que l'on joue ainsi avec ses sentiments et ceux de son ancien dominant. Cette lettre était un pur ramassis de conneries. Il se tourna vers son meilleur ami et demanda sans aucune douceur :


- Christian était au club le week-end dernier ?

- Je ne l'ai pas vu, j'ai supposé qu'il était dans son bureau, pourquoi ?

- Je crois que c'est n'est pas ça. Il a des ennuis. Appelle Mélissa, il va falloir qu'on change les plans. On part dès ce soir en Normandie.

- Alexei, c'est quoi cette lettre ?

- Un piège. Quelqu'un l'a forcé à me tendre un piège. Et crois-moi, je sais, si mon dominant à des ennuis.

- Ah ouais ? Et comment, demanda le brun en fronçant les sourcils.

- Christian déteste les chiens. Et il ne me parlerait pas comme ça. Il faut qu'on y aille. C'est peut-être grave.

- Entendu. Je l'appelle. 

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