Chapitre 11 CHARLIE

La nouvelle m'a coupé le souffle. Un sentiment que je n'avais pas ressenti depuis longtemps. Aymeric attend ma réaction. Je me demande comment c'est de l'autre côté. Je sais que c'est pour mon bien mais je ne peux pas m'empêcher de le détester pour avoir trouvé une solution. Je pense qu'en fait, j'ai peur. Je ne sais pas ce qui m'attends de l'autre côté. Je hoche la tête et je l'entends soupirer de soulagement. Il est tendu. Je m'assois sur le lit du haut et j'attends qu'il me rejoigne.

-Alors, vas-y, explique.

Il me tend le livre.

-Tu sais que je ne comprends rien au français ?

-Le rituel doit se passer le jour de ta mort. On mélange toute les herbes avec un cheveu de Baptiste et on les brûle. Normalement, tu devrais disparaître.

Il a les yeux tristes en me disant ça. Cependant une chose me titille.

-Pourquoi diable as-tu besoin d'un cheveu de Baptiste ?

-Il me faut l'ADN de celui qui t'a... hum...enfin tu vois quoi.

Je grogne.

-Ça ne devrait pas être trop difficile.

Il hoche la tête et regarde sa montre.

-Nous sommes le 10 Janvier. Le rituel se passera dans quatre jours.

-Quatre jours, je répète.

Il descend du lit avec une tête triste. Il se met en pyjama et éteint la lumière.

-Demain, tu iras chercher ce qu'il nous manque dans les cuisines. Je te donnerais la liste.

-Et pour le cheveu ?

Je l'entends bouger et soupirer.

-Je m'en occuperais.

-Il va t'écrabouiller.

-Cool de voir que la confiance règne.

-Désolé.

On se tait quelques minutes. Je ne peux pas m'empêcher de penser à la suite.

-Pourquoi tu fais tout ça pour moi ?

Il ne répond pas tout de suite.

-Ce n'est pas la première fois que j'aide un fantôme à disparaître.

-Ce n'est pas ce que je t'ai demandé.

-Tu sais ce qui arrive aux cas comme toi ?

-Tu en a déjà croisé ?

Il ne répond pas et j'entends le sommier grincer. Il est monté sur le lit. Il allume l'interrupteur. Il remonte son T-Shirt et se tourne. Il a une mince cicatrice sur le dos. D'ailleurs, ça m'étonne qu'il n'en ait pas d'autre, ne serait-ce qu'à cause de l'accident de voiture. Je tends la main et effleure la cicatrice du bout des doigts. Il frisonne.

-Brrr t'as les mains froides.

-Pardon.

-Les fantômes qui ne peuvent pas accomplir leurs vengeance se décrépissent. Ils tombent en lambeaux, littéralement, explique-t-il en grimaçant.

-Et ensuite ?

-Ils restent là. Ils ne sont plus rien et finissent par s'en prendre à tout le monde, plus seulement à ce qu'ils tiennent pour responsable de leur mort. Je ne veux pas que ça t'arrive. Je t'aime bien, tu ne mérites pas ça.

Je le regarde, reconnaissant. Je le prends dans mes bras. Au bout d'un moment, il me repousse. Je le regarde, un sourcil levé.

-C'est pas contre toi mais t'es gelé.

J'éclate de rire. Il éteint la lumière et redescends dans son lit. J'attends qu'il s'endorme avant de me lever. Je me dirige vers le toit de l'école où je m'assois pour contempler les étoiles. Le ciel est étonnamment clair ce soir. Cette conversation avec Aymeric m'a rassuré mais j'avais besoin de réfléchir. Je ferme les yeux. Demain ne seras pas de tout repos. J'espère que le ciel sera dégagé dans quatre jours. Je veux les revoir une dernière fois.

PDV Aymeric.

Je me réveil et m'aperçoit que Charlie est déjà parti. Je suppose qu'il est parti chercher les plantes. Comme nous sommes Samedi, je vais pouvoir allez voir Baptiste sans que des profs ne sois en train de nous surveiller. Je sors dans le couloir et le remarque au bout de celui-ci. Quand on parle du loup. Il a l'air de m'attendre. Je continu de marcher, montant mon plan. Il se place devant moi.

-Hey minus, ça te dirais de faire un tour avec moi ?

Je hausse un sourcil.

-Non merci. Ça sent le traquenard à plein nez ton invitation.

Il fait un grimace et tends la main. Je la lui attrape et lui fait une clé de bras. Je lui pique quelques cheveux au passage et grogne pour donner le change :

-Ne me touches pas.

Je le lâche et pars du couloir en courant, au cas où Baptiste ait envie de me faire un mauvais parti. Je rigole tout seul. Me jugez pas, c'est les nerfs. Je regarde les cheveux. Je les enroule dans un mouchoir et le glisse dans ma poche. Charlie surgit du mur juste devant moi. Je fais un bond en arrière.

-J'ai les herbes, dit-il simplement.

Je hoche la tête. Il ne reste plus qu'à trouver un endroit assez calme pour faire le rituel. Toutes les pièces de l'école pourraient faire l'affaire une fois la nuit tombée, mais il faudrait quand même que ce soit discret. Je descends dans la cour en réfléchissant, Charlie sur les talons.

-Pourquoi pas sur le toit ?

-Trop voyant, si quelqu'un sort, il le verra, il faut utiliser un feu.

-Donc une salle couverte... le bureau de la directrice ? suggéra mon ami avec un sourire mesquin.

-Je ne serais pas étonné qu'elle dorme dedans, non trop dangereux.

Je m'arrête soudain en plein milieu de la cour.

-Y'a pas une cave ici ?

-Euh, si. Mais la porte est condamnée.

-Elle est fermé à clé ?

-Non, y'a une sorte de grosse poutre de l'autre côté de la porte.

-Eh bien ça ne devrait pas trop te poser de problème.

Coucou ! Je suis affreusement désolée de mon retard. Le problème c'est que je n'arrive pas à écrire la fin. Je la connais, évidemment, mais les mots ne viennent pas, et à chaque fois que j'écris ça ne me plais pas alors j'efface et je recommence, bref. Je ne publierais jamais un chapitre dont je ne suis pas fière. Alors la fin va peut-être mettre du temps à arriver (oui parce que ça c'était l'avant dernier chapitre) et je pense qu'elle va peut-être vous décevoir mais bon. Assez tergiversé, Tschüss ! 

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