Chapitre 1 AYMERIC

Le réveil sonne. J'extirpe ma main des couvertures et l'éteint. Puis je me rendors.

-AYMERIC !!!! DEBOUT !

Je grogne et me roule en boule sous ma couette. J'entends vaguement la porte s'ouvrir, puis une main secouep mon épaule.

-Aymeric, lève-toi, tu vas être en retard pour ton premier jour.

Je baille, m'étire et baille encore. Je m'assois finalement en jetant un œil à mon réveil. 6h30. C'est beaucoup trop tôt ! Mon oncle me regarde en souriant. Il a les cheveux noirs et des yeux verts émeraudes -les mêmes que ceux de ma mère- et des épaules très carrées.

-C'est le grand jour mon garçon ! Allez, je vais préparer le petit-déjeuner. Habille-toi.

Il ferme la porte derrière lui. Je me laisse tomber sur le dos en soupirant.

-ET NE TE RENDORS PAS !! hurle-t-il du bas des escaliers.

Je sors de mon lit en ricanant et me dirige vers la salle de bain adjacente pour, ben, pour faire ce qu'il y a à faire dans une salle de bain. Je sors, les cheveux encore humides. Je m'habille très simplement -un jean noir et une chemise bleue- et je me tourne vers mon armoire. Je farfouille un moment dedans, vérifiant que je n'avais rien oublié et redéfais une dernière fois ma valise. Pourquoi une valise ? Parce que mon oncle m'envoie en internat dans un lycée... on va dire creepy. Il se trouve à 1000 km de chez moi et j'ai vu des images sur Internet... et l'ensemble ressemble beaucoup à un manoir. Ou au château d'Harry Potter habillé pour Halloween. Bref. Je finis par descendre tant bien que mal avec ma grosse valise qui cogne contre le mur et la rambarde de l'escalier. Mais pourquoi faut-il qu'il y ait un escalier en colimaçon dans cette maison ? Finalement je laisse ma valise dévaler toute seule les escaliers et descends à sa suite. Mon oncle a passé la tête par la porte pour trouver l'origine du bruit. Je lui souris et il soupire.

-Je t'ai fais des pancakes.

Il sait que c'est mon petit déjeuné préféré et je lui suis reconnaissant mais je sais aussi que c'est parce que, pendant sept semaines, il ne pourra plus m'en faire. Je m'assois et commence à manger. Il récapitule –pour la énième fois- tous ce que j'ai besoin de savoir.

-Arrête tonton, si tu continues, il n'y aura plus de place pour les cours dans ma tête, dis-je en rigolant.

Il se stoppe net puis éclate de rire. Il attrape le journal et commence à lire. Je me reconcentre sur mes crêpes. Puis l'heure de partir arrive. Je sors de la cuisine et traine ma valise vers le vestibule. Mon oncle me tend ma veste que j'enfile puis il m'aide à porter mes bagages jusque dans la voiture. Le voyage dure deux bonnes heures. Normalement j'aurais dû y aller en train mais mon oncle a été convoqué par la directrice du lycée alors, il m'accompagne. Je suis bavard en temps normal, je vous jure, un vrai moulin à parole. Mais bizarrement, je n'ouvre pas la bouche de tout le voyage. J'ai une boule dans l'estomac. Je n'ai jamais été séparé aussi longtemps de ma famille. Malheureusement, nous arrivons. Et l'école est comme sur les photos. Effrayante. Quoique un peu plus moderne. Beaucoup d'élèves sont rassemblés devant la grande porte. J'en vois un qui est déjà à l'intérieur. Je le fixe deux secondes puis il se détourne. La porte s'ouvre et un élève un peu plus grand que moi (ce n'est pas difficile vu que je suis plutôt petit pour mon âge) pousse tout le monde pour rentrer. Mon oncle me retient un instant. Il me tend un carnet rouge.

-Pour tes dessins.

Je souris et le remercie. J'adore dessiner. D'ailleurs j'aime tellement ça que mes cahiers de cours contiennent plus de dessins que de cours. Je me dirige vers le flot avec ma valise. On nous donne un papier avant d'entrer et on nous dit de laisser nos valises dans le hall. Sur le papier, il y a mon nom, mon prénom, mon âge, ma classe et le numéro de ma chambre. Ma salle est la 142. Bon je regarde autour et remarque qu'un garçon a aussi le numéro 142 en rouge sur son papier. Je le suis donc. Une fois arrivé, je m'assois près de la fenêtre et sors mon carnet. Je plonge le nez dedans et ne relève la tête que quand le prof arrive. Il me semble avoir vu quelqu'un sortir. Je hausse les épaules et essaye de me concentrer sur ce que raconte le prof.

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