14. Un millier d'étoiles dans les yeux


Hello, 

Excusez-moi pour le retard, les vacances ça n'aide pas...

Voici donc le 14ème chapitre, bonne lecture...

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🐺DH🐺

Après une demi-heure de petit déjeuner-interrogatoire de la part du roi, je commence à avoir l'impression qu'il ne nous croit pas du tout. Mais alors pas du tout du tout ! Je le vois froncer des sourcils comme son daemon hyène, ce qui ne me rassure pas.

Faut dire qu'on continue avec nos mensonges et Stiles part très fort en disant qu'il doit bientôt rejoindre la garde de nuit aux côtés de John Snow.

Je me mords la joue pour ne pas rire.

J'avance alors que je dois partir en quête auprès de Frodon dans le Mordor et que c'est pour cette raison qu'il doit nous relâcher au plus vite.

C'est à ce moment-là que le poing du roi rencontre violement la table, nous faisant tous sursauter.

Je ne rigole plus du tout. C'était peut-être pas une bonne idée finalement ces mensonges.

- La ferme ! Hurle-t-il, il se lève et nous toise de son regard noir. Vous me prenez vraiment pour un con ? J'ai lu Tolkien et R.R Martin moi aussi. Puisque vous voulez jouer au plus malin avec moi, vous allez retourner en cellule, chacun dans la vôtre, précise-t-il en nous pointant du doigt tour à tour.

Son daemon-hyène ricane en poussant d'un coup d'épaule le loup noir du roi.

Stiles qui est assis à côté de moi, me broie la cuisse avec sa main. Je le regarde un peu choqué et il la retire, immédiatement, elle rejoint la mienne qui tremble maintenant sur la table. Il est blanc comme un linge, il a peur, comme moi.

Le roi quitte la table les poings serrés, suivit de ses compagnons et nous laisse sans un mot avec sa fille qui est restée muette durant le repas. Elle s'est contentée de s'empiffrer, c'est fou ce que ça mange une princesse-ronchonne !

- Vous n'êtes vraiment pas très malins, dit-elle avec méprit, enfournant du pain dans sa bouche avachie sur sa chaise.

- Et toi tu devrais apprendre à ne pas parler la bouche pleine, ce n'est pas très poli, lui répond Stiles en levant les sourcils.

- Je suis princesse, je fais ce que je veux !

Je sens que Stiles devient de plus en plus nerveux en sa présence, son genou contre le mien n'arrête pas de tressauter comme une puce en overdose de caféine. Je tente de le calmer en posant ma main sur sa cuisse et immédiatement je le sens se détendre.

Il me regarde comme si je venais de l'électrocuter, ses yeux ne me lâchent plus.

- Ca va, je ne vous dérange pas ? Demande soudain Malia interloquée.

Stiles se redresse d'un coup sur sa chaise et ma main retourne sur ma propre cuisse.

- Non pas du tout ! Dis, tu serais pas un peu jalouse ? Lui demande Stiles pour la provoquer.

Princesse-farouche s'étouffe presque, Stiles jubile et mon cœur se gonfle de joie, je ne sais pas pourquoi d'ailleurs. Une sensation de chaleur s'immisce partout dans mon corps, c'est enivrant et agréable.

Je ne sais pas si c'est la tête de la princesse ou l'audace de Stiles mais j'aime ce que je ressens à ce moment. Malgré que je ne sois plus dans mon monde, que ma famille me manque atrocement, étonnement je me sens bien à ses côtés.

Jusqu'à ce que la princesse hurle de nous renvoyer en cellule, là mon moral retombe aussi sec. Je ne veux pas retourner dans ces cachots puants la mort !

J'entends Deaton dans la cellule à côté de la mienne qui me demande comment ça s'est passé.

- On est toujours en vie, j'imagine qu'on doit s'estimer chanceux, dis-je en soupirant. Je m'assois parterre, Azgaar se couche la tête sur mes jambes et Zoya vient près de mon cœur, frottant son museau contre mon cou.

Deaton rit et me demande :

- Tu as suivis mon conseil ? Il ne sait pas qui tu es ?

Je soupire en secouant la tête.

- On a tellement bien joué le jeu qu'il est parti en nous ignorant.

- Ah mince ! Il ne faut pas jouer avec le roi, il déteste quand on le prend pour un imbécile.

- Ouais on a remarqué ! Crie Stiles depuis la cellule de l'autre côté de la mienne.

- Il cherche sûrement un moyen de se venger de votre enthousiasme. Je crains que nos jours soient comptés dorénavant !

Quoi ?! Il n'est pas sérieux ? J'en ai des frissons dans le dos, ce roi semble sana pitié et les paroles de Deaton ne me rassurent pas vraiment.

J'entends Stiles remuer et Jeriko lui parler tout bas sans que je ne comprenne un seul mot.

- Ca va Stiles ?

- La ferme Derek !

Ok...

- Toi ferme-là ! Si t'avais pas commencé avec ton bobard gros comme une maison ça ne serait pas arrivé... John Snow !

- Non, c'est toi qui a commencé par nous donner des noms complètement débiles dès le départ, c'est pas de ma faute, prends tes responsabilités !

Je préfère me taire, j'ai même pas envie de lui répondre.

- Tu as fait ce qu'il fallait me murmure Zoya, tu nous a tous protégés.

Je crois qu'elle a raison mais je doute que Stiles s'en rende compte, là tout de suite. Je l'entends soupirer.

- Smith Anderson est le nom de mon frère, crétin !

J'avais pas envie de lui répondre mais j'ai pas pu m'en empêcher, on ne touche pas à ma famille, merde.

Deaton qui est resté silencieux depuis que nous avons haussé le ton me demande :

- Tu as un frère dans ton monde ?

Pourquoi s'intéresse-t-il à ma famille tout à coup ?

- Oui, enfin c'est mon frère adoptif, j'ai été adopté, précisé-je.

- Oui, je le sais...

Il l'a murmuré, c'était presque inaudible mais je l'ai très bien entendu ! Comment sait-il ça ?

Je n'ai pas le temps de lui demander que la porte du cachot s'ouvre sur ce fameux Théo et ses deux fidèles gardes, me faisant sursauter. Il dépasse ma cellule, le regard plein de haine et ouvre celle de Stiles en gueulant :

- Debout, tu viens avec moi !

Stiles n'a pas le temps de broncher, l'un des gardes le traîne par le col dans le couloir, Jeriko couinant à sa suite. Il me lance un regard noir de reproche qui me troue l'estomac comme s'il venait de me poignarder. Je ne veux pas qu'il l'emmène, bien que je sois fâché contre lui.

- Non, laissez-le, prenez moi à sa place, hurlais-je en me levant en m'accrochant aux barreaux.

Théo s'approche de ma cellule, me balance son poing dans les côtes et part en ajoutant :

- Le roi veut voir le passeur d'aurore sans loup, toi tu ne l'intéresse pas !

- Non ! Stiles !

Je tombe à genou et avant que la porte ne se ferme Stiles ajoute :

- Ne t'en fait pas pour moi. Il me lance un clin d'œil mais son regard est aussi triste que s'il partait pour la chaise électrique.

Je me recroqueville dans un coin de ma cellule tenant mes côtes endolories à deux mains, mes compagnons près de moi, je n'ose plus bouger.

Au bout de plusieurs heures de torture pour mon cerveau, Stiles est ramené dans sa cellule, mon cœur se serre quand je vois dans quel état il est.

Apparemment la torture n'était pas seulement pour moi. Il a la lèvre fendue, un œil enflé et le nez qui saigne abondamment si je me fie aux traces de sang sur son t-shirt.

En passant devant ma cellule il ne me regarde même pas mais je peux voir qu'il a les larmes aux yeux, ce qui me crève le cœur.

Il ne mérite pas ça ! Tout ça c'est de ma faute !

- Je suis désolé Stiles, dis-je en m'appuyant contre le mur qui sépare nos cellules.

De l'autre côté, je l'entends soupirer et renifler.


🦊SS🦊

Accablé par la douleur qui me vrille la tête je m'endors quelques secondes après que Derek se soit excusé. Mes rêves ne ressemblent à rien, tout est flou et j'ai froid, j'ai tellement froid.

Je me réveille en sursaut quand le bruit de la porte du cachot s'ouvre, instinctivement je me cache au fond de ma cellule, je ne veux pas revivre ça, j'en ai pas la force.

Je suis étonné de voir la femme d'hier soir, son visage toujours aussi sale, elle est devant ma cellule, les bras chargés.

- Je suis venue pour te soigner, me dit-elle.

Elle tourne la tête puis renvoie les deux gardes qui la suivaient, l'un d'eux, le plus jeune lui fait un petit clin d'oeil. Elle entre dans ma cellule, ses loups restent à la porte, elle dépose ce qu'elle avait dans les bras à mes pieds.

- N'aie pas peur, je ne te veux aucun mal, je veux juste m'assurer que tes plaies ne s'infectent pas.

Je ne dis rien et la laisse faire. Elle m'observe de ses yeux gris-vert, son regard est intense mais ses gestes son doux comme ceux d'une mère qui s'inquiète pour son enfant.

- Vous êtes une esclave dans ce château ?

Elle tamponne ma joue avec délicatesse.

- Je ne suis pas à la place qui me revient de droit mais je ne suis pas une esclave non plus, une sorte de prisonnière avec privilège, me dit-elle avec un sourire.

Cette femme m'intrigue, elle semble effectivement ne pas être à sa place, elle dégage une aura si particulière, réconfortante mais qui force au respect.

- Où est votre famille ?

- Une partie est ici, une autre dans un royaume voisin.

Son regard est rempli de tristesse mais aussi d'espoir, c'est étrange et cela me pousse à continuer mon interrogatoire plus loin.

- Vous avez des enfants ?

Elle me sourit et plonge son regard dans le miens, comme si elle pouvait lire en moi.

- Oui, j'en ai trois. Après un temps elle ajoute : Où est ta famille Stiles ?

Hein ?! Comment elle connait mon prénom ?

- Comment savez-vous comment je m'appelle ?

Elle se crispe une seconde puis avoue :

- J'ai entendu la princesse parler de vous c'est tout, dit-elle nonchalamment.

Je ne la crois pas une seule seconde, je veux savoir.

Elle remballe son paquetage sans me lâcher du regard. Je la retiens par le bras.

- Attendez, ne partez pas, vous me connaissez n'est-ce pas ?

Elle se lève, sort de ma cellule et la referme aussi sec.

- Tu serais en danger si je t'en disais plus Stiles ! M'avoue-t-elle avant de partir précipitamment.

Je soupire car encore une fois, ce sont des secrets et des non-dits qui rythment ma putain de vie ! J'en ai marre !

- Stiles ?

- Quoi ?! Pardon, quoi ?

- Est-ce que ça va ?

C'est Derek, je crois qu'il se fait du souci pour moi depuis mon passage dans les mains de Théo. Mais ça je ne vais pas lui raconter tout de suite, il n'a pas besoin de savoir qu'il s'est gentiment amusé à me casser la gueule juste pour savoir d'où nous venons vraiment.

Mon histoire de Winterfell et de la garde de nuit n'a pas convaincu le roi, pourtant j'avais donné tous les détails que je me rappelais, mais apparemment le roi n'y croit toujours pas !

Mais je n'ai rien révélé, il ne sait pas d'où nous venons et ça ne risque pas d'arriver de sitôt.

- T'inquiètes pas pour ton secret, je n'ai rien dit !

Je l'entends soupirer de l'autre côté du mur.

- Je m'inquiète surtout pour toi, comment tu vas ?

- A part mon égo, je vais bien, à peu près bien. Je crois que cette femme me connait, tu n'as pas cette impression ?

- Je sais pas, j'ai pas tout compris à ce qu'elle te disais.

- Je suis quasiment certain qu'elle m'a reconnu et je suis sûr que toi aussi elle te connait, tu n'as pas remarqué hier soir comme elle nous dévisageait ?

Derek reste silencieux, il doit réfléchir je pense. Je me tourne vers Jeriko et la prend dans mes bras. Je la serre contre moi pour me remettre de mes émotions.

J'ai mal à la tête, mon nez a gonflé et je crois que je ne vois plus très bien de l'œil gauche. Putain, ce connard de Théo, dès que je le retrouve... Je laisserais Derek lui casser la gueule !

Ouais, il est quand même plus costaud que moi, je ne vais pas me risquer à l'affronter si je peux éviter, sauf que Derek ne fera jamais ça pour moi, il s'en fiche pas mal de ma poire !

A ce moment, je donnerai n'importe quoi pour un cachet contre la douleur mais dans ce monde pourri qui date du moyen âge, voire pire, je suis sûr qu'ils n'ont pas ce genre de médocs, fais chier !

Quelques heures plus tard mon infirmière revient mais s'arrête cette fois vers Deaton, ils parlent ensemble pendant plusieurs minutes, puis elle s'assoit en face de la cellule de Derek.

Le plus jeune des gardes reste à la porte, comme pour la garder, ce qui m'intrigue.

D'où je suis-je peux voir de la tristesse dans son regard, elle semble nerveuse malgré le timide sourire qui étire ses lèvres. Elle s'approche des barreaux et passe sa main à travers, ses loups à ses pieds reniflant quelque chose que je ne vois pas.

- Vient mon bon loup, approche, dit-elle avec amour.


🐺DH🐺

Azgaar me dévisage attendant une réaction de ma part.

- Vas-y, elle ne va pas te mordre.

Mon loup s'approche avec prudence des barreaux, il renifle et touche de la truffe les museaux des deux loups. Il bat l'air avec sa queue, il semble en confiance et jappe joyeusement, ce qui m'étonne. Azgaar est plutôt du genre timide et discret, tout le contraire de ce qu'il montre en ce moment.

- Je te présente Hestia mon daemon et Héra ma gardienne, dit-elle à mon loup.

Je remarque qu'Hestia est en fait une louve, elle a le poil brun mais son museau est noir jusqu'en haut de ses yeux pétillants de malice.

Héra est aussi une louve mais elle est complètement noire et bien plus grande que la première louve, comme Azgaar. Je remarque qu'ils ont les mêmes yeux, des yeux qui observent tout dans le but de protéger, toujours avec prévenance.

- Je suis...

- Azgaar, oui je t'ai reconnu, je ne t'ai pas oublié tu sais.

Elle relève la tête et me regarde comme si j'étais la personne la plus importante et la plus chère à son cœur, j'en ai le souffle coupé. Son regard me pénètre, jusqu'au plus profond de mes entrailles, comme pour me sonder mais toujours avec bienveillance, ce qui le rend rassurant.

Qui est-elle ? Comment connait-elle Azgaar.

Les jambes tremblantes et le cœur battant je me lève et approche des barreaux. Je pose une mais sur le dos d'Azgaar, m'agenouillant avec Zoya dans mes bras, plein de curiosité.

- Bonjour Zoya, dit-elle en lui caressant la tête.

Oui je sais ce que vous allez dire, personne ne doit toucher le daemon d'une autre personne mais à cet instant, ce que je ressens efface cette règle de mon cerveau.

Une onde de chaleur se propage le long de mon dos, une douce chaleur apaisante. C'est quelque chose de puissant et incroyablement agréable en même temps. Quelque chose que je n'ai jamais ressenti, pas même quand Stiles avait caressé Zoya dans la forêt. C'était bien différent, pourtant ça m'avait chamboulé.

C'est comme la sensation d'un plaide chaud et doux sur mes épaules un soir d'hiver.

Elle sourit et me dévisage avec un nouveau regard, plein de douceur et de compassion. Elle avance sa main près de ma joue et je la laisse faire, son contact me transporte et me coupe le souffle mais c'est une sensation magique et puissante.

Je ferme les yeux et savoure cette chaleur quelques instants. Quand je rouvre les yeux et plonge mon regard dans le sien maintenant remplis d'un millier d'étoiles, elle me dit, une larme roulant sur sa joue :

- Bonjour mon fils.



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Voilà, petite surprise, maman Hale est en vie est a retrouvé son fils !

Que fait-elle ici  ? 

Comment va réagir Derek ?

Et Stiles ?


Réponse la semaine prochaine...

Bisous, Mellie 🥰

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