1. Bonjour mon fils
🦊Stiles Stilinski🦊
L'avantage quand on vit au sommet du plus grand immeuble de la ville est qu'on se réveille au-dessus des nuages, pouvant de ce fait observer le lever du soleil quand d'autres se lèvent la tête dans le brouillard.
J'adore ce moment magique où la nuit se termine et où le jour n'est pas encore levé, ce petit moment où les lumières du ciel promettent l'impossible. Il me semble dans ces instants-là que je pourrais accomplir des miracles si l'on me le demandait.
Ce matin par l'immense baie vitrée de ma chambre, j'aperçois l'astre lumineux qui perce au-dessus des boules de cotons habituelles de ce début de mois de septembre. Les couleurs chaudes donnent un air mystique à la ville en éveil, ce qui me met instantanément de bonne humeur.
Je m'étire et tente de sortir de mon énorme lit discrètement en me glissant à l'extérieur, sans réveiller ma partenaire encore endormie. Elle est craquante roulée en boule sur la couette mais je ne m'attarde pas car j'ai beaucoup de choses à faire aujourd'hui.
Je me glisse sous la douche et profite de la douce chaleur de l'eau pour me réveiller totalement, l'odeur de vanille m'emplissant les narines. Une fois ma douche finie je retourne dans ma chambre, en passant par mon dressing, pour m'habiller. Sur le lit, ça ouvre un œil mais ne bouge pas d'un pouce. J'envie cette flemmardise attendrissante car mon hyperactivité ne laisse aucune place à ce genre de comportement et mon père ne le tolèrerait sûrement pas de toute manière.
Quand on parle du loup, voilà mon paternel qui entre dans ma chambre sans en demander l'autorisation.
Ben voyons ! Fais comme chez toi !
Il m'énerve quand il prend ses aises, tout ça parce que Monsieur est directeur de l'université où je vais étudier, il pense qu'il peut tout se permettre.
- Bonjour mon fils, tu as bien dormi ?
Il lance cette phrase sans grande émotion, tout en s'asseyant sur la chaise de mon bureau. Je le vois m'observer du coin de l'œil.
Son daemon se dirige vers mon lit en silence, reniflant avec curiosité l'être qui se réveille dans mes draps.
- Oui pas trop mal, merci. Qu'est-ce que tu veux papa ?
Je vais droit au but, sachant très bien que s'il est là de bon matin ce n'est pas pour savoir si mes rêves ont été agréables.
Il soupire en entendant le ton que j'emploie avec lui. Je sens que ça ne va pas être une discussion agréable. J'étais de bonne humeur, j'espère que ce sera toujours le cas après notre échange.
- Ne prends pas tes grands airs avec moi s'il te plaît. As-tu préparé toutes tes affaires pour la rentrée de lundi ?
Voilà, il commence déjà. Je n'ai pas envie de m'énerver de si bon matin alors je rentre dans son jeu et le rassure, c'est ce que j'ai de mieux à faire.
- Oui presque, mais j'ai encore demain pour terminer de tout empaqueter tu sais.
Sentant mon énervement, mon daemon se lève, descend du lit et s'approche de moi, frottant son doux pelage sur ma jambe pour me calmer. Instinctivement je lui caresse la tête doucement, profitant de sa chaleur.
- Stiles, tu sais que ta mère tient plus que tout à ce qu'on passe le dimanche en famille alors termine tes baguages aujourd'hui s'il te plaît. Tu sais que cette rentrée universitaire est importante, autant pour moi que pour toi. Il n'y a qu'une façon de se faire remarquer, c'est en étant le meilleur et tu le sais. Maintenant habille-toi et au travail.
- Oui papa.
Rhaaaa bordel ! Il m'énerve à me mettre la pression pareillement comme si je n'étais qu'un gamin.
Je n'argumente pas, ça ne servirait à rien de toute manière. Il a toujours raison, toujours le dernier mot et moi je n'ai jamais le droit de dire ce que je pense. Tout ça me frustre et me fatigue.
Il se lève et quitte la pièce suivi de Bageera qui me regarde tristement. J'ai toujours eu l'impression que son daemon m'aimait plus que lui, c'est en tout cas ce que je ressens chaque fois que je côtoie mon père. C'est une sensation étrange mais rassurante d'un côté, cela prouve que quelque part au fond de lui, il m'aime quand même.
Ma petite renarde rousse me le confirme en me léchant la joue.
- Ne soit pas triste, tu sais qu'il t'aime à sa façon.
Je la serre contre moi, sachant qu'elle a raison. Mais ça me fait quand même mal, mon père n'a jamais été très démonstratif et depuis toujours c'est auprès de ma mère que j'ai trouvé l'amour qu'il ne me montrait pas. Depuis qu'elle fait ses recherches, elle passe tout son temps dans son laboratoire, nous laissant seuls mon père et moi, à part le dimanche.
Elle a une espèce d'obsession avec ce jour, comme si le fait de manquer ce rendez-vous pouvait déclencher un cataclysme. Je ne comprends pas mais je joue le jeu, de toute manière c'est quasiment la seule manière de voir ma mère à moins de se rendre à son laboratoire. Je ne lui en veux pas mais par moment je me sens très seul et triste.
Je n'ai pas beaucoup d'ami, en fait hormis Scott, je ne côtoie aucun autre garçon de ma classe. Enfin ça c'était l'année passée, cette rentrée m'offrira peut-être l'opportunité de changer les choses.
- Merci Jeriko, tu as toujours les mots pour me rassurer.
Tout en lui frottant la tête à rebrousse-poil, ce qu'elle déteste pardessus tout, je réfléchis à ma future rentrée.
Oh ! Mais au fait, vous devez certainement vous demandez qui est Jeriko ? Et qu'est ce qu'un daemon ?!
J'avais oublié que dans mon monde, les êtres humains sont différents de ce que vous connaissez. Laissez-moi vous expliquer.
Le daemon est la représentation physique de notre âme. Chaque être humain possède un daemon différent, sous la forme d'un animal. Durant notre enfance, le daemon peut changer de forme à sa guise, choisissant l'animal qui lui convient le mieux suivant la situation.
A ma naissance Jeriko était une petite hermine bien souvent enroulée autour de mon cou, me réchauffant et me rassurant quand il le fallait. Plus tard elle prenait parfois la forme d'une mésange espiègle volant au-dessus de ma tête. Quand j'avais peur, elle devenait un chat plutôt agressif. Arrivé à l'âge adulte le daemon prend sa forme définitive.
Jeriko est donc devenue une renarde rousse, mon âme, la gardienne de mes émotions et le reflet de ma personnalité, douée de parole et aussi intelligente que moi. Son hyperactivité est moindre et elle sait toujours me calmer en cas de besoin. Nous sommes complémentaires.
Nous possédons une connexion, un lien indestructible entre nous, comme un filament qui nous relie. Nous ne pouvons pas nous éloigner de plus de quelques mètres seulement et en aucun cas nous séparer, cela provoquerait une douleur insoutenable pour chacun de nous.
C'est le cas pour tous les êtres humains de ce monde. Nous partageons tout et faisons tout ensemble mais nous avons une faiblesse ; si l'un de nous est blessé, l'autre l'est également, si l'un de nous meurt... l'autre aussi malheureusement.
Il n'existe qu'une seule règle avec les daemons ; nous ne pouvons pas toucher ceux des autres êtres humains, c'est interdit. Mais les daemons entre eux peuvent le faire.
Maintenant que vous savez tout, je peux me remettre au boulot.
Je suis sorti de mes pensées par mon téléphone, un bip m'avertit que j'ai un message. Je n'attends pas et vais voir qui m'écrit si tôt le matin. C'est ma petite-amie, j'aurais dû m'en douter, il n'y a qu'elle est moi pour nous lever avant midi un samedi !
Elle aussi prépare sa rentrée, malheureusement, à partir de lundi nous serons dans des établissements différents. Elle intègre Sainte-Sophia, uniquement fréquentée par des filles, ce qui me rassure un peu, je suis du genre jaloux, désolé.
Moi je fais ma rentrée au Jordan Collège, ici à Oxford. Heureusement nous étudierons dans la même ville. Avec Lydia nous n'aimons pas être séparés, nous sommes un couple assez fusionnel et nos daemons s'entendent à merveille, ce qui est parfait.
Elle me demande si j'ai bien dormi et si on se voit cet après-midi. Il va falloir que je finisse mes baguages et que je négocie tout ça avec mon père. J'espère qu'il sera d'accord, sinon je ne la verrai pas avant le weekend prochain, ce qui ne me plairait pas du tout je vous l'avoue.
Nous sommes ensemble depuis quelques mois seulement mais je la connais depuis que j'ai 6 ans. Nos mères s'entendent comme deux sœurs, elles ont étudié ensemble pendant de longues années. Nathalie, la mère de Lydia, effectue aujourd'hui des recherches différentes de celles de ma mère et ne travaille plus dans le même laboratoire mais elles se côtoient toujours à l'institut.
J'ai longtemps considéré Lydia comme ma meilleure amie jusqu'au jour où elle m'a embrassé. Je faisais une crise de panique et elle avait lu quelque part que ça pouvait marcher. Ça a bien marché ! Depuis ce moment nos rapports ont évolué, ce sont d'abord nos daemons qui ont changé de comportements l'un envers l'autre, puis Lydia ne me lâchait plus d'une semelle, moi je me suis laissé porter par le mouvement.
Je ne sais pas exactement ce que je ressens pour elle, c'est difficile de mettre des mots sur des sentiments que l'on a depuis l'enfance. Je sais que sa présence me réconforte, que son absence me rend triste et qu'elle est une des rares personnes à me connaître et à me comprendre. Mais je n'ai jamais réussi à lui dire clairement ce que je ressentais pour elle.
Nous avons une grande complicité, elle est très intelligente mais se cache derrière une douce modestie. Peu de gens connaissent vraiment Lydia mais moi j'ai la chance de tout savoir d'elle depuis le début. Nous avons quasiment grandi ensemble. Je crois que nos mères sont plus proches entre elles qu'avec leurs maris respectifs, c'est pour vous dire.
Jeriko me tire de mes pensées en couinant, me rappelant que je dois absolument préparer ma rentrée. Une heure de rangement plus tard, je suis enfin prêt. Mes trois valises trônent au milieu de la pièce avec mon sac à dos rempli de truc en tout genre mais surtout de ma précieuse inscription.
Je décide d'aller négocier mon après-midi de liberté dans le bureau de mon père. Il est au téléphone mais demande à son interlocuteur une minute d'attente. Il a l'air vraiment stressé par cette rentrée lui aussi et prit par le temps, me donne ce que je désire en me rappelant d'être prudent dehors.
Deux heures plus tard, je rejoins Lydia dans les jardins de ma future université, qui est à vingt minutes en métro. Je la repère facilement parmi les gens présent dans le parc, je vois d'abord Maeve son ara bleu voler au-dessus des parterres de roses rouges puis je repère ses cheveux blonds vénitiens. Elle est là, assise sur un banc, lisant un livre comme à son habitude. Je me glisse discrètement derrière elle, cueillant une rose au passage.
- Bonjour mon cœur.
Je lui tends la rose, sourire aux lèvres, Lydia me sourit en retour. En nous voyant, Maeve vient se poser gracieusement sur son épaule dénudée.
Lydia s'approche et m'embrasse amoureusement, en retour je la serre fort contre moi, heureux d'être là tout simplement.
Jeriko se glisse entre nous sur le banc, manquant de faire tomber Lydia au passage. Je me décale pour lui faire de la place. Tout ça pour aller frotter son museau sur les plumes de Maeve. Ces deux-là s'aiment beaucoup.
- Excuse-moi Lydia, je n'ai pas voulu te faire tomber.
Jeriko cherche son équilibre en s'asseyant sur mes genoux.
- Ce n'est pas grave, je ne t'en veux pas. Alors, prêts pour cette rentrée ?
Lydia s'adresse à nous mais c'est ma daemon qui s'empresse du lui répondre.
- On est tout excités...
Elle m'observe et comprends qu'elle doit fermer son museau pour que je puisse en placer une.
Je rassure ma petite amie et lui demande la même chose. Notre discussion dévie rapidement sur d'autres sujets tout aussi intéressants, comme les options qu'elle veut prendre cette année en plus des dizaines de cours qu'elle pense suivre. Je m'y perds rien qu'à l'écouter.
Je ne sais pas comment elle fait pour être aussi organisée et prévoyante quant à son avenir, alors que moi-même suis plein de doute sur la direction que vont prendre mes études.
Je me sens perdu, anxieux et stressé par toute la pression que me met mon père avec ses exigences. Je suis très bon élève mais jamais assez pour mon paternel, pour lui il faut être le premier, dans toutes les disciplines, sinon cela ne compte pas.
Je sais que ma mère ne m'en demande pas autant, mais elle n'ose pas s'imposer face à son mari. Elle me soutien toujours sans jamais le contredire. Un jour mon père lui a dit que le seul endroit où elle pouvait avoir le dessus était son laboratoire. Depuis ce jour nous avons, ma mère et moi, fait de son endroit notre refuge quand nous en avons besoin.
J'espère seulement être à la hauteur des attentes de mon père et ne pas le décevoir.
※※※
Hello tout le monde...
J'espère que vous allez bien.
Première découverte avec un univers bien différent de ce que vous connaissez.
J'espère que vous aurez autant de plaisir à lire mon histoire que moi à l'écrire.
Pour celles et ceux qui veulent en savoir plus sur l'écrivain qui m'a inspiré, n'hésitez-pas à demander.
Je vous remercie et vous souhaite la bienvenue, merci de me suivre dans mon nouveau délire, dans cette nouvelle aventure, qui j'espère vous ravira...
Je posterai un chapitre par semaine.
Bisous
Mellie 🥰
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