Chapitre 12

Je soupirai une première fois discrètement, mais avec le silence de la forêt, je savais que Matt l'avait entendu. Je reproduis l'action en faisant tenir le soupir plus longtemps. Matt ne réagit pas, alors je fis un troisième soupir beaucoup plus fort et long. La tâche s'avéra un peu difficile vu que j'étais un peu essoufflée de notre marche, mais Matt réagit enfin.

«May? Tu vas bien?» il demanda, innocent.

«J'en ai marre!» me plaignis-je. «C'est ennuyant à la longue de marcher et marcher encore.»

Il soupira à son tour.

«Tu veux jouer à un jeu?» il me questionna après une pause.

Je rigola intérieurement en l'entendant. On était comme des enfants qui jouaient ensembles.

«Si tu insistes, oui.» je souris à ma blague.

J'avais encore une fois conscience que les rôles s'étaient inversés; maintenant, c'était moi qui voulait jouer à quelque chose pour faire passer le temps.

«Bien.» il regarda autour de lui. «Si une feuille de cet arbre tombe, tu dois me dire un secret, un truc personnel.» il me pointa l'arbre en question de sa main qui tenait sa bouteille d'eau.

Même s'il était de dos à moi, je pouvais presque voir dans ma tête le rictus qu'il abordait en me parlant. C'était évident qu'il en tirait avantage.

«J'accepte.» dis-je en regardant l'arbre que nous approchions.

L'automne qui arrivait ne me laissait pas vraiment de chances. Les feuilles avaient tendance à se détacher beaucoup plus facilement qu'en temps normal.

C'était donc sans grand étonnement que je vis une feuille lentement faire son chemin en se balançant de gauche à droite jusqu'au sol. Le sourire sur le visage de Matt me parvenait tellement il était grand.

«Je t'écoute.» il en rajouta pour me faire baver.

«Un truc personnel...» je répétai en réfléchissant.

Je n'allais tout de même pas lui dévoiler n'importe quoi. Je choisirai quelque chose d'important pour moi, mais pas secret.

Alors que je réfléchissait, la seule et même idée restait dans ma tête. J'hésitai longtemps à lui dire, mais, après tout, à qui pouvait-il le répéter? Et puis, Matt n'était pas ce genre de personne méchante, il avait un bon fond.

«Mon père est mort.» je lâchai sans avertir et un gros malaise prit place quelques instants.

«Je suis désolé.» Matt sortit finalement.

J'acceptai ses paroles dites par simple politesse; lui et moi savions que ce n'était pas de sa faute.

«Quand est-ce arrivé?» il demanda avant de rapidement se reprendre. «Si tu ne veux pas en parler, tu n'as qu'à me le dire. Ne te sens pas forcée ou quoique ce soit.»

Je réfléchis un moment, mais ne refusai pas d'en parler. J'allais savoir si en parler faisait réellement du bien et nous délivrait un peu.

«Il est mort il y a un peu plus qu'un an.» je commençai pour ensuite continuer sans savoir s'il était intéressé ou s'il m'écoutait. «Un accident de voiture. Je n'étais pas prête pour ça. Pouvons-nous être prêt un jour pour ça de toute façon?» je lâchai un petit rire pour cacher ma tristesse. «Sa mort a complètement détruit ma mère. Elle vivait son deuil sans son coin et je vivais le mien dans mon coin. Je pense que la mort d'un proche est supposée rapprocher les membres d'une famille, pas les éloigner. C'est ce qui c'est passé avec ma mère et je me rends compte que ce n'était pas la bonne chose à faire. Je ne l'ai jamais appelé "maman" depuis et jamais je ne lui ai dit à quel point elle compte dans ma vie. Je l'aime tellement et je ne peux même plus lui dire, maintenant. C'est trop tard. J'aurais dû apprendre la leçon avec la mort de mon père, mais j'étais trop égoïste pour le faire. Je ne pensais qu'à moi et je le fais encore.» je repris mon souffle après avoir vidé mon sac et essayai d'empêcher les larmes de tomber, mais c'était tout simplement impossible et elles coulèrent librement sur mes joues.

Matt ne dit rien et j'en arrivai à croire qu'il ne m'avait juste pas écouté, qu'il se foutait de mes problèmes. Je pleurai silencieusement jusqu'à me rendre compte que nous n'avancions plus.

Matt était à moitié tourné vers moi quand je levai les yeux vers lui et je lâchai un sanglot bruyant parce qu'il avait l'air si compréhensif. J'avais juste envie de me jeter dans ses bras et il me fit signe de venir en les ouvrant. Je m'y réfugiai rapidement, essayant de calmer ma respiration coupée. Je ne savais pas ce qui me prenait, je n'arrivais pas à arrêter de pleurer.

Matt me flatta les cheveux affectueusement en me berçant. Je relevai le regard vers lui en m'éloignant, la situation étant trop gênante pour moi.

«Désolée.» reniflai-je.

Je ne savais plus trop si en parler m'avait fait du bien. Je ne l'avais encore jamais fait et j'espèrerais ne pas avoir à le refaire si c'était pour pleurer ainsi.

«Ne t'excuse jamais pour ça, May. Tu as le droit de pleurer si tu veux, personne ne va t'en empêcher.» il prit un ton de voix doux.

Il m'attira par le bras une nouvelle fois dans les siens et j'y restai, la tête dans son cou, un long moment réconfortant. Je ne voulais plus le quitter.

«Est-ce que ça va mieux?» il me demanda de la façon la plus gentille du monde.

«Oui, ça va.»

Il me relâcha doucement et je dus défaire à mon tour ma prise. Je me sentais bien.

Je voulu prendre de nouveau mon extrémité de l'abri, mais il m'arrêta avant.

«Laisse, je vais m'en occuper.»

Il le prit dans ses bras en poussant un petit bruit d'effort.

«Je ne suis pas handicapée.» le tapai-je gentiment en reniflant une dernière fois.

«Je le sais.» il se tourna vers moi en souriant. «Pour une fois que tu as une raison pour faire ta paresseuse, ne la gâche pas.» me fit-il un clin d'œil.

Je ris un peu et le suivis alors qu'il commençait à s'éloigner. Il avançait beaucoup plus lentement avec son sac à dos, l'abri et sa bouteille d'eau. Ses dents étaient serrées et il regardaient difficilement devant lui pour avancer. Il faisait beaucoup trop pitié pour que je le laisse ainsi.

«Je vais gâcher ma chance.» je l'avertis avant de reprendre ma place derrière lui.

«C'est toi qui vois.» il dit, mais je sentais le soulagement dans sa voix.

Alors que j'ajustais l'abri sous mon bras, un énième cri puissant nous fit sursauter et lâcher ce que nous tenions. Le bruit était clairement plus proche que plus tôt.

Matt m'attira à lui, collé à un arbre. J'avais une respiration saccadée et les mains tremblantes. Il m'entoura de ses bras pour me protéger et c'est à ce moment que je vis l'oiseau en même temps que celui-ci le faisait avec nous. Je n'eus automatiquement plus aucun doute sur les paroles de Matt; ce n'était pas un oiseau ordinaire. Il était énorme! De ses ailes grises non plumées ou poilues, il déchaînait les feuilles des arbres qui nous séparaient. Je voyais bien ses longues griffes acérées au bout de chacune de ses ailes et sa petite tête était l'endroit où commençait de fortes cornes. Le plus effrayant pour moi était les yeux noirs sans fond de la créature.

Un second cri retentit alors que l'oiseau nous fonçait droit dessus et que je sentis mon cœur battre beaucoup trop fort qu'à la normale. Il fut arrêté par les arbres, trop gros pour se faufiler entre. Je lâchai un soupir moindrement soulagé. La créature volante recommença une deuxième fois et le même scénario se reproduit. Elle avait décidément une détermination sans fin.

J'essayai de me le cacher, mais, au fond de moi, je savais que tout ce qu'elle voulait était de nous dévorer. C'était effrayant.

J'étais presque paralysée par la peur, comme lorsqu'il y avait une bête qui grattait la cabane. Je n'avais aucune idée de comment nous allions nous en sortir et échapper à cet énorme oiseau.

Matt me secoua les épaules pour me faire revenir à la réalité et je constatai immédiatement le silence angoissant. Mon cœur battait fort dans ma poitrine et je le sentais retentir dans ma tête.

«Tout va bien, May. Relaxe.» il me chuchota pour me clamer. «Il faut seulement rester à l'abri sous les arbres et l'oiseau ne peux pas nous atteindre.»

Je hochai la tête, il avait raison.

«Te sens-tu prête à y aller?» demanda-t-il doucement.

Je répondis positivement en ne voyant plus aucun oiseau dans les air. J'avais cependant toujours la crainte que celui-ci revienne dans quelques instants.

«Je te suis.» je répondis moi aussi en chuchotant pour ne pas attirer l'oiseau une nouvelle fois.

À peine levés, la créature reprit sa place en donnant d'énorme coup d'ailes qui faisait légèrement bouger mes cheveux malgré la distance présente entre elle et moi. J'en frissonnai jusqu'au bas du dos.

«Reste sous les arbres, surtout.» Matt me dit, veillant à ce que j'acquiesce.

Lentement, nous avançâmes mètres après mètres. J'avais la tête en l'air la plupart du temps pour me rassurer de la position de l'oiseau. Il ne nous quittait pas un seul instant.

Soudain, sa tête dirigée en notre direction se releva rapidement. Elle se pencha sur le côté, me donnant l'étrange sensation que cette chose réfléchissait. Puis, elle s'élança en quelques battements d'ailes pour disparaître de ma vue, cachée par le feuillage encore vert des arbres.

Je repris mes esprits et baissa la tête en entendant Matt jurer intensément. La surprise s'empara rapidement de moi sous la vue que j'avais.

En face de nous, un énorme champ dépourvu d'arbre, de buissons, de plantes et tout ce qui pouvait y pousser se dressait. La forêt reprenait de l'autre côté de cette terre vierge, à une cinquantaine de mètres de distance. Je compris immédiatement pourquoi l'oiseau était parti en le voyant au dessus du champ, nous attendant pour avoir un accès libre et nous attraper. J'avais bien peur qu'il ne ferrait pas que nous attraper, malheureusement.

«Nous n'avons qu'à le contourner.» je dis rapidement, hors de question que je m'aventure là.

«Regarde de toi-même.» Matt me fit signe.

Ce champ s'étendait sur des kilomètres et des kilomètres. Je ne voyais que des formes floues qui représentaient les arbres à l'autre bout. La largeur était beaucoup trop grande pour que nous réussissions à contourner cette terre en une journée. Je jurai à mon tour à voix haute, montrant mon énervement.

«Ça nous prendrait des jours à faire le tour.» confirma-t-il mes pensées.

«Mais qu'avons-nous à perdre? Nous ne sommes pas pressés il me semble.» je renchéris rapidement pour le convaincre.

«Nous nous éloignerions de l'eau pour beaucoup trop longtemps. À un moment ou un autre, nous n'en aurions plus.» je le maudis intérieurement pour son intelligence.

Tout semblait être mis en place pour nous obliger à traverser le champ et nous mettre en danger. Je tapotai mes mains sur mes jambes, refusant de passer à découvert et à la merci de l'oiseau. L'eau qui coulait en suivant le courant attirant mon attention.

Je regardai la rivière qui traversait le champ, puis l'oiseau et encore une fois la rivière. Je fronçai les sourcils en réfléchissant à toute allure.

«Mais oui!» je m'exclamai. «On a qu'à traverser par la rivière! Les oiseaux ne vont pas dans l'eau, non?»

«Je ne pense pas que celui-là le fasse, c'est vrai.» il réfléchit un instant.

Il se tourna vers moi et me prit la tête entre ses mains avant de laisser un baiser sur mon front.

«Tu es géniale.» il dit et s'éloigna.

Je restai un moment sous le choc de son précédent geste. Il avait embrassé mon front? Je touchai du bout de mon doigt l'endroit en question, me demandant ce qu'il lui avait pris.

«May? Tu viens?» Matt m'appela quelques mètres plus loin.

Je le suivis alors qu'il déposait son sac au sol.

«Tu préfères prendre le sac ou l'abri?» il demanda en tendant la main pour prendre ma bouteille d'eau et la ranger dans une pochette.

«Je vais prendre l'abri.» je décidai.

Le sac allait être trop lourd à porter sur mon dos tandis que je pouvais faire flotter l'abri à côté de moi. Matt resserra les nœuds qui faisaient tenir les branches ensembles.

«Je vais y aller en premier, d'accord?» il mit un premier pied dans l'eau.

«Tu ne veux pas attendre à demain?» je grinçai des dents à l'idée d'affronter cela. 

«Aujourd'hui ou demain, quelle importance? Autant le faire maintenant et en être débarrassés.»

«La préparation psychologique est importante.» j'essayai, mais il fit comme s'il ne m'avait pas entendu.

Je le suivis et entrai complètement dans l'eau froide à contre cœur. Je perdais pied si je m'éloignais trop de la rive, alors je restai près. Matt me fit glisser l'abri et je le tins à ma droite. Je n'avais qu'à le tirer, je ne ressentais pas son poids.

«Sois prudente et laisse tomber l'abri si il t'empêche d'avancer. Nous nous débrouillerons sans.» il me surprit par ses paroles.

Il ajusta une dernière fois les bretelles du sac accroché sur ses épaules et regarda l'oiseau encore dans les airs.

«Je veux que tu sois égoïste. Si je suis en danger, continue d'avancer jusqu'à ce que tu sois à l'abri, c'est clair?»

«Quoi? Non, je ne vais pas te laisser seul.» je ripostai.

«Ne t'inquiète pas, je sais me défendre. Je vais me débrouiller.» me rassura-t-il.

Je fronçai les sourcils, pas du tout en accord avec lui. Je n'allais pas le lasser là, sans aide. Je n'allais pas avancer sans lui.

Je hochai tout de même la tête pour le satisfaire. Je savais bien qu'il faisait ça pour ma sécurité, mais la sienne était en jeu aussi.

«Bien.» il répondit et je voyais bien qu'il était nerveux. «Je vais y aller. On se retrouve de l'autre côté.»

J'avais le goût de lui donner un câlin, mais je me retins. Nous n'étions pas proches à ce point. Il hésita lui aussi un moment avant de se détourner.

Il entra entièrement dans l'eau et s'élança hors de la forêt en nageant.

En voyant l'oiseau foncer vers lui, j'eus le cœur qui lâcha littéralement. Mes mains tremblaient et je ne voulais soudainement plus y aller. Matt plongea sous l'eau et la créature volante ne pouvait que créer encore plus de vagues en battant des ailes.

Matt arriva rapidement à mis chemin sans problème et je sus que c'était le moment ou jamais pour moi d'y aller. Je me répétai sans cesse que je ne pouvais pas, que c'était du suicide.

«Un, deux, trois.» je commençai lentement à marcher dans l'eau et sortis de la forêt après mon décompte.

Je tirai l'abri par l'ancienne manche de ma veste qui entourait les branches. Je ne faisais que fixer l'oiseau pour être sûr qu'il ne m'attaque pas.

Les vagues déjà présentes rendaient la tâche d'avancer beaucoup plus difficile. L'abri me tirait parfois derrière, parfois sur le côté. Je voyais en avant de moi Matt plonger encore et encore pour remonter quelques secondes et reprendre son souffle. Même s'il n'y avait pas tant de bruits, mes oreilles cillaient.

J'arrivai à la moitié assez rapidement et Matt était presque déjà sorti de l'eau, à l'abri. C'est quand je le vis me faire des signes pour avancer plus rapidement que je compris le revirement de situation. L'oiseau ne pouvait plus s'en prendre à Matt, alors il se tourna vers moi.

Mes yeux s'écarquillèrent et j'accélérai le plus que je pouvais. Mes bottes glissaient sans cesse vers le plus profond, où je n'avais plus pied. Je ne savais pas trop ce qui se passait autour de moi jusqu'à ce qu'un énorme coup me fasse couler.

Je n'avais pas eu le temps de prendre mon souffle et celui-ci disparu beaucoup trop vite. Je remontai à la surface et cherchai l'abri du regard. Ma poigne avait glissée quand j'avais été propulsée sous l'eau.

Je fis quelques difficiles pas en arrière et je le repris. Le vent puissant faisait voler mes cheveux mouillés et je respirais fortement. Les cris de l'oiseau me rendaient presque sourde. Je n'avais jamais été une bonne nageuse et maintenant que je peinais à garder ma tête hors de l'eau, je le réalisais pleinement.

Ma joue me brûlait lorsqu'un second coup de ce que je devinais être une aile m'atteignis en plein visage. Je n'entendais plus ce qui se passait tellement j'étais souvent sous l'eau. Je reprenais beaucoup trop difficilement mon souffle pour continuer ainsi. Alors que j'étais sous l'eau une nouvelle fois, je sentis les griffes de l'oiseau sur mon dos.

Je hurlai de douleur en avalant de l'eau lorsqu'elles se refermèrent pour me soulever, c'était la même sensation que des coups de couteaux. Quand je croyais m'évanouir tant la douleur était intense, je ne sentis plus la prise dans mon dos et je pus difficilement remonter à la surface.

Je pris une grande inspiration coupée par une vague qui m'étouffa et m'entraîna avec elle. Le froid m'engloutit une nouvelle fois et je ne m'aperçus à peine de la poigne sur mon bras. On me remonta à la surface alors que je suffoquai.

«Tiens bon, May. On arrive.» j'entendis Matt parler.

Il me prit dans ses bras et je m'y accrochai pour ne plus le lâcher. Je fermai les yeux, beaucoup  trop épuisée pour regarder quoique ce soit. J'étouffai ma toux incontrôlable dans l'épaule de Matt et il me tapota doucement le dos.

Soudain, mon dos se reposa sur une surface dure et le visage de Matt apparu flou au dessus de moi.

«Peux-tu respirer?» il paraissait essoufflé.

Je toussai une nouvelle fois, incapable de parler.

«May! Est-ce que tu arrives à respirer?» il répéta, inquiet.

J'essayai de hocher la tête, mais il ne du pas le comprendre ainsi puisqu'il déposa ses lèvres sur les miennes et entama le bouche-à-bouche.Mes yeux qui peinaient à s'ouvrir quelques secondes plus tôt ressemblaient à des soucoupes.

Même si l'acte ne dura qu'une fraction de seconde, j'en restai figée. Il se retira et me regarda intensément pour une énième fois.

«Oh! Mon Dieu! Je ne sais pas quoi faire!» il capotait littéralement.

Je posai ma main sur son torse et il se calma un instant pour mieux me regarder. Je lui montrai mon habileté à respirer et il poussa un énorme soupire de soulagement. Il se laissa tomber à côté de moi tandis que je reprenais ma respiration qui m'avait manquée plus tôt. Je toussai encore un peu et Matt se redressa d'un coup.

«Ça va?»

Il me regardait avec des yeux grands comme des billes et ses cheveux mouillés dégoulinaient sur son front. Je hochai la tête visiblement pour ne pas que l'accident de plus tôt se reproduise.

«J'ai eu tellement peur! Tu n'as aucune idée.» il souffla en s'allongeant à ma droite.

Son inquiétude me faisait chaud au cœur.

¨¨¨

Voilà le douzième chapitre un peu plus long que les autres! 

Bon, d'accord! Ce n'était pas vraiment un bisou, mais il faut accepter le fait que leurs lèvres se soient touchées!

Je dois avouer que j'ai totalement adoré écrire cette partie avec Matt qui ne savait plus du tout quoi faire. 

Bref, vos avis? Pensez-vous comme moi?

-Magiquee

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