PDV Betty

Je suis assise seule dans le bureau du directeur. C'est ce dernier qui m'a convoquée, pas besoin de se demander pourquoi.

Il entre enfin, il était temps...

Mr. Weatherbee - Élizabeth Cooper. J'imagine que vous savez pourquoi vous êtes ici.
Moi - Hum...

Ça fait plus de vingt minutes que je ne peux m'empêcher de pleurer, que voulez-vous, je ne suis pas une de ces femmes fortes, non, moi je ne suis qu'une pleurnicharde, et une sensible.

Mr. Weatherbee - En étiez- vous conscients ?
Moi - Soyez plus clair, monsieur ! Dites les vrais mots, la situation ne peut pas être pire.
Mr. Weatherbee - Étiez-vous consciente que vous et votre copain était filmés ?
Moi - Bien-sûr. J'ai payé Reggie afin qu'il nous filme et qu'il aille mettre cette vidéo sur tous les réseaux sociaux!

J'avoue, je suis légèrement arrogante, sarcastique... mais après ce qui vient de se produire, j'ai le droit de détendre mon atmosphère avec des sarcasmes de très mauvais goûts.

Mr. Weatherbee - Mademoiselle Cooper, ce n'est pas drôle, c'est même très sérieux, votre camarade Mantle pourrait bien avoir des problèmes.
Moi - C'est tout ce qu'il mérite.
Mr. Weatherbee - Bon. J'ai appelé votre mère.

Ma mère... Putain de merde. Elle a vue la vidéo, c'est certain. Y-a-t-il une situation plus embarrassante que ta mère qui te voit avoir des relations sexuelles avec ton copain ?

Moi - :Qu...Quoi !?! Ma mère !?! Non.

Au même moment, elle fait irruption dans le bureau.

Alice : Élizabeth! Cesse tes niaiseries et rentre avec moi. Tout de suite.

Je la suis sans broncher, juste avec des soupirs.

***

Nous sommes présentement dans la voiture, en route vers la maison. Malaise.

Moi - ... Si tu crois que je vais rester à la maison avec toi, tu te mets le doigt dans l'œil.
Alice - Tu n'as pas dix-huit ans, donc sois tu restes avec moi, ou sois je laisse les services sociaux s'occuper de toi.
Moi - Tu ne m'aimes vraiment pas, hein? À la place d'essayer de me « récupérer » en t'excusant et en me parlant gentiment, tu préfères me faire des menaces de m'envoyer loins de ceux que j'aime !?! Ce n'est pas assez de m'envoyer aux Sœurs ?
Alice - Betty... Je n'approuve pas ta relation avec ce serpent.
Moi - Tu sais quoi !?! J'en ai rien à faire de ton opinion. Au moins,nlui, il m'aime.
Alice - Oh. Il t'aime tellement qu'il vous filme pendant que vous faite l'amour.
Moi - Maman !!! Tu es répugnante, comment oses-tu dire des telles atrocités !?! Sans oublier que c'est Reggie qui nous a filmé!
Alice - Peu importe, il est mauvais pour toi, si tu étais venue avec moi hier soir, ça ne serait pas arrivée.
Moi - Tu te rends compte qu'à la place de me remonter le morale comme LUI le ferait, tu me dénigre et me fait sentir coupable ? Je ne regrette rien, aucun moment avec Jug n'est regrettable, je ne peux pas en dire autant que ceux que je passe avec toi.

Le reste du trajet s'est passé silencieusement, et une colère inimaginable m'envahissait. Comment une mère peut-elle autant haïr son propre enfant ?

PDV Jughead

Je sors des vestiaires, assez amoché, mais pas plus que Reggie. En sortant je croise Archie, il s'approche de moi en courant.

Archie - Jug !?! Qu'est-ce qui t'ai arrivé ?
Moi - Reggie et moi avons... parlés.
Archie - La violence n'est pas une solution.
Moi - Je l'ai fait pour avoir le sentiment d'avoir défendu Betty, je crois qu'elle est plus affectée que moi, elle était plus vulnérable sur cette vidéo que moi. Et ça ne se fait pas de faire ce qu'il a fait.
Archie - T'inquiète, V et moi n'avons pas regardé.
Moi - Ouais, merci. Par contre, tout ce lycée a maté...
Archie - Sinon, pourquoi il a fait ça ?
Moi - "Pour son plaisir et celui de ce lycée ennuyant".
Archie - Espèce de maniaque sexuel, ce mec. Bon, tu veux aller chez Pop's avec moi et les filles ? Sécher les cours, ce n'est pas si grave, tu mérites un burger.
Moi - Toujours partant pour manger. Sinon, tu n'as pas vu Betty  ?
Archie - Euhhh... je ne sais pas où elle est. Elle dois être avec Ronnie. Tu n'as qu'à la texter pour savoir si elle vient avec nous.

Je vais lui envoyer un texto, super bonne idée.

***

Ça fait plus de dix minutes que j'attends sa réponse, elle n'a pas vue le message, et elle ne répond pas au téléphone. Je vais rejoindre Archie et Veronica. Et ce que je vois me coupe le souffle, fallait si attendre... Kls sont fait pour aller ensemble, c'est Varchie, quoi!

Moi - Excusez-moi de vous déranger.

Ils se retournèrent vers moi, avec un sourire légèrement gêné mais aussi narquois.

Archie - Salut, Jug. Tu veux nous parler ?
Moi - Euh... je voulais savoir si vous pouviez appeler Betty, elle ne me répond pas, peut-être qu'elle est fâchée contre moi, je ne sais pas.
Veronica - J'ai une meilleure idée, nous allons aller la voir. Je sors à peine du bureau du directeur, je lui ai demandé des petits trucs, et aussi où était Betty, et il m'a informé qu'elle était partit chez elle avec sa mère.
Moi - Oh non... Nous devons aller chez elle alors. Vous venez avec moi ?
Archie/Veronica - Bien-sûr.

Nous sortons tous de l'école et nous dirigeons vers la maison des Cooper.

                                   ***

Nous sommes arrivés, je décide de monter par la fenêtre, le classique. Je peux apercevoir Betty en position fœtus dans son lit. Je cogne à sa fenêtre.

Elle me regarde et vient m'ouvrir.

Betty -,Pourquoi tu es ici, Jug ?
Moi - Je suis venu voir comment tu allais. Je suis désolé de t'avoir laissé, j'avais un truc urgent à régler avec Reggie.
Betty - Oh... ce n'est pas grave. Je suis prisonnière ici.
Moi - Non. Viens avec moi. Partons de cette maison.

Je m'approche d'elle, et l'embrasse langoureusement.

Betty - Jug... Ce n'est pas que je ne veux pas, au contraire.
Moi - Qu'est-ce qui t'en empêche ?
Betty -,Ma mère... soit je reste ici, ou soit elle s'arrange avec les services sociaux, elle me menace, et je n'ai pas dix-huit ans, je n'y peux rien...
Moi - Hum... pourquoi vous n'essayez pas de parler ? En adultes, essaye de la comprendre et elle va faire pareil, je suis conscient que ce qu'elle t'a fait ce n'est pas digne de l'amour d'une mère envers son enfant. Puisque les seuls choix qui s'offrent à toi te déplaisent, tu dois trouver une solution, de façon... diplomatique...
Betty - Tu as raison... j'y tacherai. J'ai déjà essayé d'instruire cette possibilité dans son crâne tout à l'heure, sans succès. Je vais retenter l'expérience. Merci d'être là pour moi. Je t'aime. Je t'aime tellement. Rien ne pourra nous séparer. Même pas les manigances de mes parents, ou encore Hiram, Ethel, Louis, Noah, ou les autres personnes ayant une âme polluée.
Moi - Je suis parfaitement d'accord avec toi. Je t'aime aussi...

Et c'est parti pour un deuxième baiser.

☆☆☆