The suite ! Attention, vous êtes prêts à quelques révélations ?! Ok, c'est parti !

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Il tremblait. Fort. Comme avant. Avant. Ézéchiel sentait le sang fuser dans ses veines, comme avant. Au début. Soudain, son cœur manqua un battement, trop rapide. Une migraine lui vrilla le crâne. Ses crocs s'enfoncèrent dans sa lèvre inférieure, si fort que le sang se mit à couler. La chimère ferma les yeux, tenta de calmer les battements effréné de son cœur. Sa tension montait, encore, sans qu'il puisse l'arrêter. La voix de Sky lui parut si loin...

《 - Ézéchiel ?! Tu les as eu ?!

Non. Non. Non. Il ne les avait pas eu. Pourquoi ? Ézéchiel poussa un râle douloureux. Ça faisait mal, putain ! Il n'arrivait plus à discerner le haut du bas, son corps allait trop vite. Comme avant. Pourtant, il avait pris le sérum, il y avait 2h. Ce machin était censée faire effet pendant 48h.

- Oh, merde, Ézéchiel ?! Ça va ?

Non. Non. Non. Ça n'allait pas. Il fixa, à travers la brume de sa vitesse, le visage de Noa. Le mi-putois semblait complètement paniquer. Ézéchiel poussa un feulement agressif. Il voulait la paix. Il voulait le calme. Mais Noa resta planté là. Pire, il se mit à héler els scientifiques. Ézéchiel se mit franchement à paniquer. Quoi ?! Pourquoi ?! Qu'est-ce qui était différent de toutes ses crises ?! Il n'arrivait plus à respirer, tant ses poumons allait vite et peinait a suivre le cours de ses propres pensées. Finalement, ce fût le visage de son propre frère qui remplaça celui de Noa. Hein ? Il avait fait tout le chemin depuis son labo ? En combien de temps ?!

- Ok, Ézy. Ça se présente mal. Je vais t'endormir, vite fait. T'inquiètes pas. Je gère. 》

Sauf que Ézéchiel ne voulait pas être endormi du tout. Il feula de nouveau, tendit une main griffue vers Lyam et  manqua de le défigurer. Mais le chef des scientifiques était habitués aux caprices de ses cobayes, aussi, il esquiva le coup avec agilité. Il fronça les sourcils et agita le doigt comme on sermonne un enfant en faute. L'instant d'après, Ézéchiel sentit une pointe s'enfoncer dans son aorte. Il hurla de douleur. Ça faisait mal ! Pourquoi ça faisait aussi mal ?!

Puis... le noir.

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Le blanc de l'infirmerie éblouit Ézéchiel. Il grogna entre ses dents serrés. Une infirmière le surveillait. Elle sursauta quand il se releva brusquement et quitta précipitamment la petite chambre. On l'avait mis sous surveillance ? Pas bon...

La chimère observa son environnement. Des tas de machines high-tech le mesurait. Rythme cardiaque, pression artérielle, tension, taux d'oxygène dans le corps, activité cérébrale... Certains bippaient très fort : en se relevant, Ézéchiel les avait décroché, alors elles le croyaient mort. Le jeune homme sourit. Se faire passer pour mort était si facile. Il suffisait de couper les ponts avec tout ce qui nous rattache au monde. Tous ces gens qui veillent sur nous. Les autres se fieront à leur jugement. Alors... s'ils disent que vous êtes mort... Vous êtes mort.

La porte s'ouvrit. Lyam se tenait, appuyé contre le chambranle. Dans sa main droite, une tasse de café, dans sa main gauche une chemise cartonnée. Vu sa bouille, il venait d'être tirée de son lit. Les deux frères se jaugèrent un instant. Ézéchiel nota les cernes sous les yeux, le teint blême, la blouse fripée, les cheveux en bataille et le regard sombre que présentait le plus jeune chef-scientifique.

《 - T'as une sale gueule.

Nota-t-il en se passant la main dans les cheveux :

- Je te renvoie le compliment.

Cingla Lyam. Et voilà. Ils s'étaient dit bonjour à leur façon. Cependant, le brun ne bougeait pas du chambranle de la porte. Il but une gorge du liquide chaud et fumant en ouvrant la chemise. Au bout d'un long silence inconfortable, il maugréa :

- Je ne comprends pas.

Aussitôt, Ézéchiel sût, par ces quatres petits mots, qu'il avait foutu en l'air les règles de la science de l'hybridation. Il baissa la tête vers ses mains. Elles étaient maigres à faire peur. Le mi-guépard fronça les sourcils. Il n'eut pas le temps de poser la question qui lui brûlait les lèvres, que Lyam répéta :

- Je ne comprends pas.

Cette fois, il leva les yeux et fit claquer la chemise. Il entra à grands pas dans la chambre, alors que son aîné tentait de faire caméléon sur le lit blanc, et ferma la porte. Il resta face contre le battant de bois un instant. Avant de siroter une nouvelle gorge de café. Cela fait, il se tourna vivement vers son frère :

- Je ne comprends pas.

- Oui, j'ai entendu, ne put s'empêcher de grommeller Ézéchiel. 

- Alors explique-moi.

Lyam semblait très sérieux. L'autre ricana. Lui ? Lui expliquer un truc qu'il ne connaissait que de nom ? Si c'était une blague, elle n'était pas drôle. Il attendit donc sagement que Lyam formule sa pensée. Ce qu'il fit après avoir posé la chemise sur la table basse :

- Cela fait maintenant 6 ans que tes cellules sont stables.

- Ouiiiiiiii ?

- Normalement, une instabilité se révèle dans la première semaine, voire le premier mois.

- Ouiiiiiiii ?

- Toi, elle s'est révélé hier.

- Ouiii-... Attends, quoi ?

- Tu es génétiquement instable. Comme Azélie.

Ézéchiel resta un moment silencieux, digérant l'information. Leur petite sœur, Azélie, partageait sa conscience avec Nahema, la rate avec laquelle elle avait été hybridé. Aussi, il lui arrivait de changer complètement de personnalité. Trouble dissociatif de la personnalité ou vrai schizophrénie ? Personne ne parvenait à le savoir... Mais Ézéchiel n'avait jamais été comme ça. Il releva la tête :

- T'es sûr ?

- 1oo%.

Son frère se trompait rarement. L'albinos demanda :

- Qu'est-ce qui te fait dire ça ?

- Plusieurs syndromes montrent que ton corps a subi le contrôle de deux entités simultanément. Ce qui est étrange c'est que ton activité cérébrale ne témoigne que de la présence d'un seul individu. Contrairement à Azélie où on voit clairement qu'elle n'est, littéralement pas toute seule dans sa tête. La seule explication probable serait que tu es subi un choc émotionnel qui serait aller à l'encontre de tes principes capitaux et qu'un facteur extérieur t'a mit une pression telle que ton cortex cérébral a disjoncté.

Ézéchiel sentit ses joues chauffées, ce qui, entre nous, était tout à fait inhabituel. Son frère lui jeta un regard en coin et finit sa tasse. Après quelques secondes il demanda, de but en blanc :

- Comment elle s'appelle.

- Hein ?

Lyam soupira. La chimère comprit alors que l'autre venait de passer de scientifique à petit frère :

- Je vois pas de quoi tu parles, maugréa-t-il.

- C'est la pire réponse que tu puisses me donner, t'en as conscience ?

Ézéchiel secoua la tête :

- Je n'ai aucune fille dans ma vie, crétin.

L'autre hésita un instant avant de soupirer :

- Si tu le dis. Mais tu sais, je suis ton frère, je sais quand tu ments.

- Je ments pas !

- Mouais... Alors tu joues habilement avec la vérité. Et crétin toi-même. 》

Sur ce, il quitta la pièce, non sans avoir ramassé tasse et chemise. Ézéchiel resta tout seul un instant, un moment, une heure... Il se prit la tête entre les mains. Avec tout ça, il n'avait même pas pu demander le laps de temps qui s'était écoulé entre sa perte de connaissance et maintenant.

L'albinos débrancha les machines pour se tirer de son lit jusqu'au lavabo et retint un mouvement de recul. Cheveux ternes, œil sombre, cernes, maigre, peau grisâtre, définitivement, il n'avait pas du tout bonne mine.

Après un instant d'hésitation et une toilette rapide, il attrapa sa veste en cuir, la balança sur son épaule et quitta la chambre, laissant les détecteurs hurler au scandale. Il n'avait pas la force de courir et son pas était horriblement lent, mais tant pis. Il agita les oreilles. A force de marcher au hasard, il avait fini par atterir devant l'office de Mavis. Ézéchiel sourit. Une bonne dispute avec la chimère lui ferait le plus grand bien !

Il toqua et entra. L'hybride allait lancer une salutation quand le silence du bureau le frappa. Il n'y avait personne. Ézéchiel soupira. Elle devait sûrement être occupée ailleurs... Bon, tant pis. Il allait faire demi-tour quand un reflet frappa sa rétine. Du même temps, une odeur lointaine pénétra son système olfactif. Le mi-guépard s'immobilisa. Il se retourna et s'approcha du grand bureau. Il ne l'avait pas remarquer, mais la longue table présentait deux chaises... En fait, tout l'espace était scindé en deux. L'odeur revint, plus entêtante.

Maximilien.

Ézéchiel attrapa le cadre photo qui trônait fièrement sur le bureau. C'était... une petite fille. Elle ressemblait un peu à Maximilien mais semblait bien plus jeune que lui. Vu l'état de la photo la gamine devait avoir grandit depuis. Sa soeur ? Probablement. Une boule se forma dans la gorge de la chimère et il laissa ses cheveux lui retomber sur les yeux.  Est-ce qu'elle savait que les meilleurs tueurs avait été lancé aux trousses de son grand frère ? Comment le reverait-elle la prochaine fois ? Dans un cercueil ? Mais attends... Le reverait-elle un jour ?

Et lui ? Est-ce qu'il rêverait la joie de vivre débordante, l'enthousiasme contagieux et surtout le faux sourire de Maximilien ?

L'énergumène l'intriguait franchement. Il était claire que, comme Ézéchiel, il dissimulait des blessures derrière un joli masque. Et, déterminé comme il était, le jeune homme avait vraiment envie de découvrir le secret du rouquin.

Au fil des jours, il s'était habilement rapproché de lui, l'observant en coin, le restant même parfois. Il avait remarqué que Maximilien avait tendance à se tendre en présence de Lost, et c'était réciproque. Mais même sous l'effet de l'alcool et après plusieurs heures, le métamorphe n'avait rien lâcher, ce qui était vraiment, mais alors vraiment très frustrant.

Ézéchiel reposa le cadre avec un reniflement méprisant. Finalement, il était un peu triste que Maximilien soit parti. Il fallait croire qu'à force de le fréquenter, il s'y était attaché à ce gamin pleurnichard... Un peu trop peut-être.

Il se passa la main libre sur le visage et la fourra dans sa poche, l'autre tenant toujours farouchement sa veste. Ézéchiel sortit à grands pas du bureau, bille en tête, décidé à trouver un de ses collègues, histoire qu'il ou elle réponde à ses questions.

Mais au milieu du chemin, la chimère croisa un groupe de scientifiques. Si d'habitude cela n'avait aucun effet, là il les entendit clairement chuchoter. Il perçut à plusieurs reprises son numéro et son nom. Il freina brusquement et se tourna vers eux, tendu à craquer. Mais ils repartaient déjà. Ézéchiel se gratta l'oreille avec un claquement de langue agacé.

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Crack.

Sa mâchoire heurta le poing de Sky avec un bruit sec. Ézéchiel roula dans le sable du terrain d'entrainement. Il se mit à tousser et à éternuer, peu habitué à se retrouver au tapis. Il se redressa péniblement, avec un grondement sinistre. Sky, Noa, Nisako, Lost, Fara, Écho... Chacun d'entre eux venaient de mettre une branlée royale à la chimère.

L'albinos resta a quatre pattes sur le sol, trop honteux pour se relever, les joues rouges de rage et les crocs serrés. Qu'est-ce qui lui arrivait ?! Il débloquait et grave. D'habitude, il les abattait très vite mais là, impossible de les toucher !

《 T'es trop prévisible Ézy ! lança Sky avec une pointe d'inquiétude dans la voix.

Ézéchiel serra les poings, enfermant une poignée de sable. Trop prévisible ? Il avait sûrement raison. D'habitude, il agissait toujours de façon contraire à ce à quoi l'ennemi devait s'attendre... C'était sa manière de combattre. Mais aujourd'hui, il ne parvenait pas du tout à voir dans les mouvements de ses adversaires. Et bien sur, ces crétins avaient voulu le vérifier chacun leur tour !

Il se remit debout en massant sa mâchoire, douloureux. Noa s'approcha en agitant la queue, visiblement contrarié :

- T'as l'esprit ailleurs Ézéchiel. C'est la première fois que tu nous fais le coup.

- Roooh, ta gueule l'ivrogne, maugréa l'intéressé.

- Oui, c'est vrai, siffla Lost en dévisageant le mi-guépard avec des yeux plissés, D'habitude t'es toujours à fond dans les combats, mais là...

- Puis c'est bizarre, t'as beau avoir reprit du poil de la bête, t'es toujours aussi peu résistant à nos coups, remarqua Fara.

- Mais vos gueules, insista Ézéchiel.

- Eh, cest vrai ça ! Appuya Nisako, On dirait que tu as oublié la technique de défense première enseignée par Elsa-Mina : se concentrer sur le point d'impact... C'est bizarre, tu la maîtrisais à la perfection, pourtant !

- Et puis en plus tu mélanges complètement nos styles de combat ! Souvent, tu adaptais ta technique et tes coups en fonction de l'adversaire, rappela Écho, mais aujourd'hui tu répète la même séries de mouvements, comme une ligne d'usine !

- Oui, fit Sky à son tour, et vous avez remarqué son regard ? Hier encore il plantait ses yeux dans les nôtres mais là il regarde là où-...

- Vos gueeeeuuuuules !

Son hurlement avait fendu l'air, coupant court à toute les analyses. Ils se tournèrent tous vers lui, choqués. Ézéchiel se tenait debout, les mains que les oreilles, la queue battante, les yeux fermés, les crocs découverts... Noa demanda, angélique :

- Tu refais une crise ?

- Ouais ! cracha la chimère, Une crise d'allergie à votre connerie, putain ! Lâchez-moi !

- Mais Ézy, tenta le tempéré Lost, on ne fait que s'inquiéter pour t-...

- Je m'en branle ! Allez faire chier quelqu'un d'autre ! Vous commencez à me les briser sévère !

Il ôta les mains de ses oreilles et rouvrit les yeux, offrant un regard meurtrier. Ses mains, crispées, tremblait d'une rage mal contenue. Écho ouvrit la bouche... mais l'orage dans les pupille de son camarade le dissuadèrent d'ajouter quelque chose. Lost le toisa avec hauteur, refroidi par ce qu'il prenait probablement pour un caprice :

- Si on est si pénible que ça, casse-toi Fayard. 》

Ézéchiel se figea. Il prit conscience qu'il était allé trop loin. Se forçant à se détendre, il ouvrit la bouche pour s'excuser... mais abandonna l'idée. Maladroit comme il était, il risquait plus d'aggraver son cas. Pour une fois, le jeune homme décida de se soumettre à la volonté de Lost. Il tourna les talons, queue et oreilles basses, ramassa la lame de bois qui luis servait de katana d'entraînement et traça vers les vestiaires.

Sur le chemin, il croisa un groupe de soldats. Il allait passer quand il crut encore entre son surnom. La chimère se retourna férocement et croisa le regard d'un des hommes. Celui-ci le baissa immédiatement. Ézéchiel se rendit compte qu'ils ne parlaient pas de lui, mais de la qualité du café de la salle de pause. Désorienté, il se gratta l'oreille, lâcha un claquement de langue et reprit sa marche.

Une fois dans les vestiaires, face au miroir, il ôta doucement son t-shirt avec une grimace. Des hématomes apparaissaient déjà. Ses muscles avaient beau être revenus, Fara avait raison : son endurance et sa résistance en avaient prit un sacré coup... Mais pourquoi ?

Il se regarda dans la glace, dans les yeux cette fois et repassa les derniers événements dans sa tête. Cette fois, Ézéchiel réfléchit sérieusement à sa discussion avec son frère. Non, il n'avait pas de fille dans sa vie...

Mais peut-être que Maximilien l'avait un peu plus marqué que prévu. Non. En fait, c'était carrément évident. A moins qu'il ait une autre raison pour squatter son esprit H24 ? Il fallait voir la vérité en face : Ézéchiel passait les trois-quarts de ses journées à se demander comment allait le rouquin, à questionner les soldats sur l'enquête concernant les fuyards, à se demander s'il parviendrait à percer à jour le vrai Maximilien, à passer EXPRÈS devant le bureau de Mavis juste pour se rappeler de la joie de vivre du bleu...

Ézéchiel ricana puis éclata sincèrement de rire. Ah bah bravo. Lui qui aimait tant braver les interdits, il venait de tomber amoureux d'une personne du même genre, d'un humain et d'un rebel ! Combo parfait ! Oui, Ézéchiel Fayard était fidèle à sa réputation... Il était parvenu à aller à l'encontre des désirs de Mère et ce... In-vo-lon-tai-re-ment !

La chimère sourit d'un air psychotique. Maintenant, il s'agissait de retrouver Nikalos. Et d'éliminer le problème... à la racine.

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AHA VOUS Y AVEZ ENCORE CRU ?! Bah moi aussi. Encore. Bon, normalement, LA PROCHAINE FOIS (je cri pour que le dieu de Wattpad m'entende) ce sera fini. Vraiment 😂.

Bon, à part ça, dites moi ce que vous en pensez ! Si vous avez des questions, des hypothèses sur le titre, un jugement sur le média (love, love, love), ou autres, n'hésitez pas !

Ah et... ne vous gênez pas pour mettre le bordel en comm ! J'adore ça :3

Bisous !

(275o mots 😱)