I. 10 petits prêcheurs

Pdv Ashton.

J'ouvrais lentement mes yeux endoloris par la lumière, me faisant grimacer. Un frisson parcourra mon corps gelé et mes yeuxs'ouvrirent cette fois-ci en grand à la vue de quelques amis allongés au sol, dans la même position que moi. Je me levais d'un bon, haletant, et regardais avec des yeux ronds comme des billes les quelques personnes déjà debout. Tous étant mes amis et ma famille. Ma sœur se jeta dans mes bras et me serra le plus fort possible, comme pour bien s'assurer que j'étais réel. Devant moi se trouvaient Michael, Crystal, Julie, Calum, Arzaylea et Jeanne. Seuls Luke et Mali se trouvaient encore inertes au sol. Mais c'est quoi ce bordel ? J'embrassais ma sœur et venais me jeter dans les bras de ma copine, tremblotante dans mes bras pourtant si protecteurs.

Mon esprit fusait, où étions-nous ? Pourquoi tout le monde avait l'air paniqué et pourquoi Luke et Mali se trouvaient au sol, totalement inconscients ? Un silence de plomb régnait dans cette maison dont je n'avais pourtant aucuns souvenirs.

Je décidais, au risque d'affronter la réalité, de briser cesilence.

– Qu'est-ce qu'il se passe ?

Tous baissèrent les yeux, même Calum et Michael, ma gorge se serra. Pourquoi personne ne répond ?

– On est où ? questionnai-je à nouveau.

Cette fois-ci, Crystal me répondit, la voix mal assurée.

– On sait pas Ash...

– Comment ça vous savez pas ? m'agaçai-je.

– On sait pas Ashton ! On sait pas, reprit Michael d'une voix tranchante.

Jeanne se décolla de moi et me glissa un mot soigneusement plié dans ma main. Je m'empressais le l'ouvrir bien que bon cœur rata unbattement aux premiers mots.

«Vous avez commis l'irréparable, vous allez en assumer les conséquences.
BC.»

Mon être entier se figea, c'est un plaisanterie ? Un canular ? Où sont les caméras ? Ma respiration s'accéléra et le monde sous mes pieds se déroba. Mais je n'eus pas le temps de paniquer bien longtemps que Luke et Mali se réveillèrent. Le grand blond était tout aussi affolé que moi, que nous tous et Mali se réfugia dans les bras de son frère, oubliant le temps d'un instant son rôle d'aîné. Pendant ce temps je faisais les cents pas dans la pièce qui semblait être un salon. J'examinais l'endroit. Nous étions dans une maison à première vue tout à fait normale, le salon était presque chaleureux comme le reste de la maison.

Un frisson me glaça le sang quand je fouillais mes poches, merde mon téléphone.

– Pas la peine de chercher, plus personne n'a de portables ou d'objets personnels, fit ma sœur.

Je restais de marbre tandis que je comprenais petit à petit la situation, même si quelque part je refusais d'y croire.

– Alors on a été... On est...

– Les otages d'un jeu terrifiant, finit Calum.

Je pouvais ressentir les soupirs de certains comme la terreur des autres. Je me sentais presque soulagé que le basané ait pu mettre les mots sur ce que tout le monde taisait, nous étions des otages. Je regardais attentivement tout les gens présents : Luke, Calum, Michael, Lauren, Mali, Julie, Jeanne, Arzaylea et moi. La chose la plus étrange était que nous étions tous liés, tous amis. Ou presque, Arzaylea n'était que notre dealeuse pour nos fêtes (bien qu'elle ait été la copine de Luke, il avait rompu étant donné qu'elle le trompait avec la moitié de l'Europe).

Je prenais Luke, Michael et Jeanne – puisqu'elle refusait de se détacher de moi – pour faire un tour la maison. Le plus terrifiant ? Certainement le fait que chaque portes et fenêtres étaient barricadées à l'aide de brique, pour éviter toutes fuites. Un frisson parcouru mon échine et nous continions notre visite.

L'étage était simplement constitué de chambres et d'une salle de bain, rien de plus banal. Nous descendions au sous sol et Michael se stoppa. Nous restions incrédules devant cette grande porte métallisée.

– C'est quoi ça ? demanda fébrilement Jeanne en resserrant sa prise sur mon torse.

– Aucune idée, murmura Michael.

– Tu crois qu'on peut l'ouvrir ? demandai-je.

– Je pense pas il y a aucunes poignées regarde, fit-il en désignant le colosse de métal.

– On fait quoi alors ? questionna le basané.

– Écoute, je trouve que cette farce à assez duré ! Je ne resterai pas là une seconde de plus ! Ce n'est vraiment pas drôle, s'énerva le coloré.

Il s'avança vers la porte et donna un énorme cou de poing, lui arrachant un hurlement de douleur. Il venait de littéralement s'exposer la main et Calum se précipita à ses côtés. Mais une alarme stridente se déclencha provoquant la panique chez chacun de nous. Nous remontions les marches de l'escalier deux à deux et nous rejoignîmes les autres, totalement désemparés par les événements. Je tirai Jeanne par la main et je me jetais sur Lauren, afin de la rassurer. Michael et Calum firent la même chose alors que Luke tenait déjà Julie contre lui. L'alarme s'arrêta et nous pouvions enfin respirer, mon cœur battait à la chamade et tout le monde se regardait dans le blanc des yeux. Le calme ne dura pas et laissa place à une voix mi-robotique, mi-humaine, cet étrange mélange se mis à raison dans la maison, glaçant mon sang et faisant se tendre les personnes à mes côtés.

«Bienvenue, bienvenue. Que vous êtes mignons à voir, vos petits corps frêles collés les uns contre les autres.
Si vous êtes là c'est qu'il y a une raison, mais tout d'abord j'ai concocté un petit jeu spécialement pour vous. Je suis sûr que vous êtes impatient de jouer avec moi, les règles sont simples. Vous allez vous rendre, chacun votre tour, dans la salle présente au sous-sol, celle qui se cache derrière l'énorme porte en métal. À l'intérieur se trouve une machine, jusque là tout est simple. Une fois face à cette machine le pouvoir vous appartient, dix boutons, dix prénoms, les vôtres, à vous de choisir quelle personne viendra jouer avec moi.
Les erreurs se payent tôt ou tard les enfants, l'heure de la vengeance a sonné, c'est l'heure de jouer. Vous êtes mes pions, je suis le joueur. Que le meilleur gagne. Le jeu commence maintenant.»

J'avalais difficilement ma salive, regardant les visages de mes amis se décomposer, aucun de nous ne comprenant ce qu'il se passe.

– Vous, vous pensez qu'il faut qu'on aille voir cette porte ? demanda Lauren prise de panique.

On en vient, et la seule chose que cette porte nous ait apporté c'est cette alarme insupportable, repris Luke, la brune toujours dans ses bras.

– Il faut que quelqu'un aille jeter un oeil au sous sol, Arzaylea, pour la première fois de la journée, ouvra sa bouche, se faisant tuer du regard par toutes les personnes présentes ici.

Bonne idée, tu n'as qu'à y aller. Au moins si tu meurs tu ne manqueras à personne, déclara Mike en prenant Crystal contre son torse.

– Je n'ai pas envie de mourir, vous n'avez qu'à envoyer l'une de vos poufs, il y a en à trois, vous avez le choix, cracha Arzaylea fièrement.

– J'y vais, déclara Luke les points serrés avant de déposer ses lèvres sur celles de Julie, plus tremblante que jamais.

Les secondes defilerent, nous donnant l'impression que cela faisait des heures que le blond était descendu.
Les visages de mes camarades étaient de plus en plus crispés.
Lauren et Jeanne étaient toutes deux collées l'une contre l'autre, dans mes bras. Mali, qui elle était dans les bras de son frère, parlait avec la violette qui ne lâchait pas Mike, sûrement par peur de ne plus jamais le voir. Arzaylea, elle, était assise dans un recoin de la pièce, lançant des éclairs, à l'aide des ses yeux, à Julie. Cette dernière était assise sur la première marche des escaliers, attendant le retour du blond.
Arzaylea n'avait jamais supporté Julie, depuis que Luke et elle étaient en couple elle ne cessait d'être mesquine et cassante envers le couple.

– Venez, la porte est ouverte ! hurla Luke depuis le rez-de-chaussée, mettant nos sens en alerte.

Nous faisions face à la grande porte métallique, cette même porte où le poing de Mike s'était échoué un peu plus tôt. Luke tira la porte, nous laissant découvrir l'intérieur de la salle.
Il y avait dix petits isoloirs, un pour chaque personne, dans chacun d'eux se trouvaient une machine avec dix boutons et dix nom, comme nous l'avait annoncé la voix précédemment.

«Bien, maintenant que vous êtes là entrez chacun dans un isoloir. Nous exécutons, la panique dans nos regards. Fermez la porte. Maintenant c'est à vous de choisir, à vous d'appuyer sur un des noms. Vous avez cinq secondes pour choisir, si vous n'êtes pas capable de le faire je le ferai à votre place.»

- Arzaylea
- Ashton
- Calum
- Crystal
- Jeanne
- Julie
- Lauren
- Luke
- Mali
- Michael

Dans quelle merde nous nous étions encore mis ? Je me demandais en appuyant sur l'un des noms, le cœur battant à la chamade et le compte à rebours touchant à sa fin. Mon vote avait été instinctif, et ma raison comme mes valeurs n'avaient jamais eu aussi peu importance. Je ne raisonnais plus que par cet instinct presque animal, et déjà je savais inconsciemment que ce taré avait gagné, parce que c'était ce qu'il voulait. Dix animaux rivaux dans une même cage, qui sera le dernier ?

Tic tac tic tac boom, à moi de jouer.

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Hey !
Voici le premier chapitre de The escape, en espérant qu'il vous plaise. J'écris cette histoire en collaboration avec kangoucorne, elle reste autant l'auteur que moi.
Alors des hypothèses sur l'histoire ?
Qui peut bien être ce fameux BC ?

Voilà gros bisous et merci à tout ceux qui lisent la fiction ♥️

La couverture a été faite par charlou225, un grand merci à toi <3

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