YOUR SHADOW
Il était nerveux, se yeux cherchaient à m'éviter, son coeur battait rapidement. Son esprit n'arrivait pas à se focaliser sur une chose à la foi, comme si il était perdu au milieu de ses pensées. Je savais comment l'aider. J'ai enlacé ses doigts entre les miens et me suis rapproché, l'autre main posé sur sa joue. Si je voulais l'aider à se calmer et à mieux se comprendre je devais être d'avantage connecté à lui.
Il arracha soudainement sa main à la mienne en me repoussant. Je trébuche de surprise et tombe assis par terre. Son être tout entier me hurlait de ne pas le toucher, un cri sourd, inaudible qui empoigna mon coeur et me coupa la respiration. Dans ses yeux il y avait une sorte de dégoût, de peur, de résistance et autour de lui comme une ombre menaçante qui m'effraya.
Lorsque l'ombre disparu, de l'inquiétude se lisait dans ses yeux, il fit un pas vers moi l'air désolé. J'ai regardé la main qu'il me tendait avec appréhension avant de la repousser. Il ne m'avait encore jamais repoussé de la sorte. Je n'avais pas pour but de le contrarier, je voulais juste l'aider, le comprendre.
Pour moi tout ça n'avait pas de sens. Pourquoi lui, pourquoi semblait-il m'en vouloir maintenant alors que je lui avais sauvé la vie ? Je l'ai regardé dans les yeux en me levant avant de reculer d'un pas, il avait l'air déstabilisé. Ce n'était pas à lui d'avoir l'air déstabilisé, c'était à cause de lui j'étais prisonnier de ce corps incapable de voler, à cause de lui que mon esprit se torturait avec des sentiments incompréhensibles.
Je lui ai tourné le dos. Quelque chose grondait en moi, j'avais mal à la poitrine. Je pouvais entendre son cri intérieur me repousser encore est encore, me tordre le ventre, m'oppresser à m'en couper la respiration. Je n'avais jamais senti quelque chose d'aussi douloureux. Ce corps était-il aussi faible que ça pour qu'une si petite chute puisse me faire aussi mal ?
Je me suis accroupi incapable de retenir un sanglot. Qu'est-ce qui m'arrivait ? J'avait si mal et je ne savais pas pourquoi. Ne pas savoir ce qu'il m'arrivait m'effrayait, me terrifiait. J'avais l'impression que ma douleur se transformait petit à petit en une crise de panique. J'avais du mal à respirer, j'avais envie de hurler, de pleurer, de renverser la table. C'était comme si un feu intérieur qu'il avait allumé en me repoussant était en train de me consumer de l'intérieur.
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