• prologue •

Quand la grande voiture grise de madame Evans me percuta, j'ai pu, l'espace d'un instant, observer les meilleurs moments de ma vie. Mon premier baiser avec une fille plus grande que moi du camp de vacances ,où il avait plu tout le long de mon séjour, et sur qui j'avais éternué dessus, ma rencontre avec Ethan au collège, mon meilleur ami, qui était d'un ridicule, on avait échangé nos sac à dos gris en sortant de classe, le voyages en Guadeloupe avec mon père et ma sœur, où on avait eu une panne en pleine autoroute, et on était resté dehors, sous le soleil cuisant, pendant trois heures à jouer au UNO et le moment où je suis devenu amie avec la parfaite Alex, celle que je chérissait plus que la voiture que mon père m'avait donné. Le temps s'était arrêté pour moi, je voyais le capot de la bagnole se rapprocher doucement de moi, mais il m'étais incapable de faire un seul mouvement. Boum, le temps avait repris son cours, mais moi j'étais en danger.

C'est le bruit des roulettes abîmés roulant sur ce qui semblait être un carrelage qui me réveilla. J'étais à l'hôpital, je le sais, des infirmières m'amenait sûrement en salle d'opération, elles essayait de me parler mais c'était inutile je n'entendait rien, je n'arrivais même pas à ouvrir les yeux, j'étais sonné et je sentais un liquide chaud coulait de mon front, mon sang ? Je voulais bouger ma main pour vérifier mais j'en étais incapable.
J'avais reconnu l'odeur si particulière des hôpitaux à peine éveillé ici, je détestait cette odeur comme je détestait cet endroit, il me rappelais les êtres chers que j'avais perdu ici. Et d'un seul coup, alors que la lumière se voulais plus intense au dessus de moi, je pensa : " Je ne veux pas faire partie de ses proches qui meurt ici, je ne veux pas que ma sœur et mon père vivent encore ça." Encourageant ma pensée, j'entendis la voix d'un homme, " Allez mon garçon, tient bon.", c'était sûrement le médecin, je suivi ces conseils, m'accrocha à une barre froide qui devait faire partie de mon lit sur roulettes et tenu bon.

-

Je me souviens de la mort de maman. Mei, ma petite sœur et moi étions venu la voir à l'hôpital après l'école, elle était malade, je ne me rappelle même pas de quoi elle souffrait. Nous avions acheté des Lys blanches chez le fleuriste en bas de la rue et les avons soigneusement placées dans un vase qu'on avait posé sur sa commode, près de son lit blanc. 
Je regrette, nous aurions dû prendre des fleurs plus colorée pour égayé sa chambre morne. Des pâquerettes ? Des marguerites ? Ce que maman préférais c'était les tournesols mais personne n'en vendait.
Elle dormait quand nous sommes entré, ses longs cheveux gris caché le semblant d'oreiller sur le quel elle était allongé, il n'avait en apparence rien de confortable, ses yeux clos nous faisait croire qu'elle était apaiser, mais papa nous avais expliqué que ce n'étais pas le cas, que maman souffrait, sa couette plus fine qu'une feuille à dessin était remontée jusqu'à son menton alors on pouvais voir le bout de ses pieds ,de l'autre côté, prendre l'air.

- Maman est jolie, même quand elle dort. Soupira Mei en tirant la couette pour que ses orteils n'attrape pas froid.

- Oui.

Je n'étais pas éloquent, je ne voulais pas parler. J'étais le plus grand alors j'avais déjà compris. J'avais compris que maman n'irez pas mieux, plus les jours passé plus elle semblait fragile.

- Tu crois qu'elle sera là pour mon anniversaire ? Demanda innocemment Mei en prenant la main de sa mère.

- Je ne pense pas qu'il l'a laisse sortir, papa a dit que ne sortirait pas d'ici avant un moment.

Mei baissa la tête, elle semblait déçus. Je repris.

- Mais si tu veux on fêtera ton anniversaire ici, dans sa chambre, on amènera le gâteau et les ballons et comme ça, tu pourras déballer les cadeaux ici avec maman.

- C'est vrai ? On peut ? Dit on peut hein ? Disais t'elle plus excité que jamais.

Bip

- Hum ? Je me tourna vers l'appareil qui avait émis ce son. Je n'avais même pas remarqué sa présence avant puisque son nom régulier et plutôt bruyant faisait parti intégrante du décor, mais là, les "bips" se mirent à être plus fort et plus rapide, Mei eu peur et cria pour que maman se réveille.

- Maman ! Pourquoi elle fait du bruit la machine ? Hurla t'elle en me regardant pour que je réponde à sa question.

Je secoua la tête pour lui faire comprendre que je ne savais pas.  Il fallait qu'un médecin vienne, n'est-ce pas ?
Cette machine me rappelais celle d'un film, je compris alors que le cœur de maman battait trop vite.

Un médecin fini par arriver pendant que la machine faisait encore ce bruit désagréable, avec trois autres infirmières. Il me poussa puis me donna, à moi et à Mei, l'ordre de dégager d'ici. Mei eu peur de lui et sortie de la chambre en pleurs je l'a suivi, en ne lâchant pas des yeux maman jusqu'à ce que l'une des infirmières ferme la porte. On attendis longtemps, papa nous à rejoint et attendis avec nous.
Maman allait peut être mourrir.

-

J'ouvris les yeux, je n'étais plus à l'hôpital, l'odeur et le décor étaient différent.
Je me réveilla dans une pièce immense, les murs étaient blancs et aucun objet n'y était installé à l'exception d'un miroir et de grandes portes.

- C'est officiellement un rêve, soupirais-je en m'approchant du miroir.

Je me regarda comme si c'était la première fois que je me voyais. J'avais les yeux verts, j'avais oublié. Mes cheveux bruns étaient décoiffé et je ne portais pas mes lunettes. Pourtant je ne constatait aucune différence au niveau de ma vision. J'etais nu. Complétement, mais je n'avais bizarrement pas honte. Après tout j'étais seul. Ma carrure d'enfant me désespérant, on voyait presque mes os, je tourna les talons vers les portes.
Elles devaient faire trois fois ma taille, elles étaient blanches et très simples avec pour seul élément particulier,une poignée ronde et dorée.
Je ne me fis pas prier et j'ouvris la première porte.
Elle donnait vue sur un décor digne des plus grands films fantastiques, surpassant même la fabrique de Willy Wonka, il faisait nuit, la lune était pleine et bien plus grande que sa taille normale, c'était la première fois que je voyais des étoiles aussi nette, en ville il ne m'était pas souvent donné de voir une tel nuit. Aucun nuages mais pourtant je sentais un soupçon d'humidité, il faisait chaud comme une fin de printemps.
Je me mis à transpirer. J'étais pieds nus sur une herbe mouillé en haut d'une colline , il avait donc plu ?
Je voyais au loin un village encore éclairé, on pouvais entendre de la  musique et des cris, il était habité et personne ne semblait dormir. Je me mis a descendre la colline dans l'espoir de les rejoindre en me rappelant soudainement que j'étais nu.

- Argh. Je grogna. Ce n'est peut être qu'un rêve mais il est hors de question que je me présente nu, ma pudeur revena bien plus vite que je le pensais.

Je tourna la tête de gauche à droite dans l'espoir de voir apparaître un T-shirt et un jean mais bien évidemment il n'y avait rien.

- Oh ? Une voix féminine qui venait de derrière moi me fit sursauter. Par réflexe je mis les mains devant mes parties et me tourna vers elle.

Je fis face à une jeune fille qui semblait avoir mon âge si ce n'est un peu plus. Elle avait de long cheveux rose ce qui n'était pas banale et de grand yeux bleus. Elle, elle portait des vêtements. Un short et un haut tres serré qui encadré sa taille très fine avec de longues bottes qui arrivait jusqu'aux genoux.

- Tu n'as pas chaud ? Demandais-je encore transpirant.

- Et toi ? Tu n'as pas froid. Dit-elle en descendant son regard quelques secondes.

- Eh ! J'étais très gêné. T-Tu n'aurais pas des... ?

- Si si. Elle se mit à rire et se dirigea vers une boîte en carton que je n'avais pas vu. Elle me balança les premiers habits qu'elle voyait dans la boîte et tourna la tête vers une autre direction.

Je me changea alors, en prenant soin de vérifier qu'elle ne regardais pas, ce qu'elle faisait. Mais sa présence en elle même suffisait à me gêner
Je portais un pantacourt gris et un T-shirt rouge tout ce qui avait de plus banal, j'étais enfin heureux de ne plus être nu.

- C'est bon. Disais-je à son intention.

Elle se tourna, abordant cette fois, un regard bien plus sérieux.

- Écoute, hmm... Elle me regarda l'air interrogateur. Elle se demandait quel était mon nom.

- Charles.

- Je vois. Elle souria légèrement, elle cherchait à me dire quelque chose. Comment dire ça avec délicatesse...? D'habitude ce n'est pas moi qui annonce ça alors je ne sais pas vraiment comment te l'expliquer... Elle regarda en l'air comme pour chercher ses mots puis me regarda à nouveau. Tu es dans le coma, Charles.

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