Chapitre 28 - La mission du Phénix
Comme vous avez pu le constater, la couverture de ma fanfiction a changé et, encore une fois, je remercie White-_Wolf pour son fabuleux travail ! Dîtes-moi ce que vous en pensez ^^
De plus, j'ai ajouté une description plus complète de mon histoire, si ça vous dit de jeter un œil. Là encore, n'hésitez pas à me donner votre avis !
Sur ce, bonne lecture !
☆☆☆
Vendredi 11 Mars 1988 :
«-Severus ! Severus, attendez !»
Courant presque, je rejoignis le sorcier, qui, à mon appel, s'était arrêté au milieu du couloir et se retournait vers moi, d'un geste irrité.
À peine Dumbledore avait-il annoncé mon insertion dans la mission du Phénix que le professeur de Potions avait vaguement salué son supérieur avant de tourner les talons, sans même m'adresser un regard, comme s'il regrettait déjà sa proposition.
Arrivée à sa hauteur, j'ouvris la bouche pour parler mais fus coupée par Severus qui dit, d'une voix tranchante et inhospitalière :
«-Demain, dans mon bureau, dix heures.»
Je m'immobilisai en face de lui, légèrement essoufflée d'avoir dévalé les marches menant au bureau du directeur au pas de course, avant de bredouiller, perplexe, non sans avoir réfléchi à la question que j'allais poser parmi les milliers d'autres qui tourbillonnaient dans mon esprit, me rendant incapable de prendre du recul face à l'actuelle situation :
«-Je... Pourquoi ?»
C'était le seul mot que j'étais encore capable de prononcer sans bégayer. Le Maître des Potions croisa ses bras contre sa poitrine, me fixant d'un œil sévère que je tâchai de soutenir :
«-Pour commencer l'entraînement. Vous ne vous croyez tout de même pas prête pour ce qui vous attend, Lynch ?
-Non... je veux dire, pourquoi est-ce que vous avez fait ça ?»
Il plissa les paupières, comme s'il essayait de lire dans mon esprit et, si c'était désagréable d'être fixée avec autant de puissance, je ne bronchai pas, prenant sur moi pour ne pas ciller. Finalement, il sursurra, d'une voix mauvaise :
«-Fait quoi ?»
J'étais presque sûre qu'il savait d'ores et déjà la réponse mais je ne flanchai pas et répondis, d'une voix ferme :
«-Pourquoi avoir proposé de m'inclure dans la mission ?»
Alerté par le ton fort de ma voix, le sorcier lança un regard circulaire au couloir, afin de s'assurer que personne n'avait entendu ce que je venais quasiment de crier. Je me mordis les lèvres, me souvenant -un peu trop tard- que j'étais censée faire preuve de plus de discrétion concernant ce sujet. Je me maudis intérieurement, alors que Severus n'en rata pas une pour me réprimander :
«-Tenez votre langue, Lynch !»
Je fus sur le point de m'excuser mais me rétractai au dernier moment, sachant que c'était précisément ce qu'il attendait de moi. Je n'allais pas lui donner ce plaisir. Au lieu de cela, je répétai, à voix basse cette fois-ci :
«-Pourquoi avoir proposé de m'inclure dans la mission ?
-Croyez-moi, je ne l'ai pas fait par bonté de cœur. Ce n'est pas un cadeau que je vous fait là, Lynch.»
Je détestai la façon dont il crachait presque mon nom de famille à chaque fois qu'il finissait ses phrases. Et ce dégoût perceptible pour ma personne ne faisait qu'accroître mes questionnements. Pour me donner plus de prestance, je croisai à mon tour les bras contre ma poitrine et, heureusement que personne n'était là pour nous voir car la tension qui régnait entre nous avait fait chuter la température ambiante d'au moins deux ou trois degrés. C'était assez étrange ce que je ressentais à l'encontre du sorcier à cet instant-même : un mélange de haine, dégoût et intérêt, intérêt qui me poussait d'ailleurs à rester ici, à attendre des réponses de sa part alors que toute autre personne sensée aurait aussitôt fui la présence de l'odieux personnage. Et c'était toujours la même chose quand je le croisais : j'étais agacée au plus haut point par son comportement mais, en même temps, il y avait autre chose que je ne saurais nommer et qui faisait que je ne pouvais me résoudre à classer Severus Rogue parmi les «purs bâtards irrécupérables».
«-Alors quoi ? le questionnai-je simplement, d'une voix que je voulais neutre mais dont le ton était froid.»
Il ne répondit pas. J'eus beau attendre que les minutes s'écoulent, il resta totalement silencieux, son visage toujours hermétiquement fermé. Je demandai de nouveau, lorsque le silence atteignit ce point critique qui le rendait insupportable :
«-Alors quoi ?»
Je crus qu'il allait encore décider de m'ignorer royalement, mais à ma plus grande surprise, il finit par dire, d'une voix basse :
«-Ce n'est jamais bien agréable de pratiquer un Sortilège d'Amnésie, autant pour celui qui le subit que pour celui qui en est l'auteur.»
Sa phrase sonnait faux. Je sus immédiatement qu'il ne disait pas la vérité et ce, malgré l'impartialité déconcertante de son visage et le ton plat de sa voix. Je ne pus m'empêcher de froncer les sourcils, sans le lâcher du regard.
«-Je ne vous crois pas, rétorquai-je alors. Simplement parce que vous n'aimez pas oublietter, vous avez accepté, et même vous êtes porté volontaire, pour me supporter tout au long de la mission ? Alors que vous me détestez ? Ça n'a aucun sens !»
Je n'avais pas pu rester calme et ma voix résonna dans le couloir désert. Cette fois, Severus ne prit pas la peine de vérifier si nous étions bien seuls. Une lueur incendiaire naquit dans ses yeux et il s'énerva à son tour, sans hausser la voix, ce qui rendant son ton encore plus dérangeant :
«-C'est la première chose qu'il va falloir que je vous apprenne, Lynch. Vous n'êtes pas le centre de l'attention et, ça vous a peut-être échappé, mais la vie est injuste, il faut faire avec. Vous avez choisi de participer à la mission donc, désormais, vous allez obéir à mes ordres et arrêtez de poser des questions, c'est bien clair ?»
Ses yeux étaient rivés dans les miens, ses sourcils étaient froncés et ses cheveux gras tombaient par mèche sur son visage, le rendant plus menaçant encore. À cet instant précis, je ne ressentais plus rien que de la haine envers lui et j'eus fortement envie de lui envoyer mon poings dans la mâchoire. Mais bien sûr, je n'en fis rien et ce fut à demi-voix que je murmurai, acceptant à contre-cœur son ordre :
«-Oui.»
Ma réponse parut le surprendre mais il se contenta de souffler :
«-Bien.»
Il y eut un silence puis Severus esquissa un mouvement de recul, sur le point de mettre fin définitivement à la conversation. Les mots sortirent tous seuls de ma bouche, sans que je ne puisse me contrôler :
«-Il y a autre chose, je sais qu'il y a une autre raison qui vous a poussé à proposer mon inclusion à la mission. Et croyez-moi ou pas, je le découvrirai !
-Je vous ai dit que...»
Il s'interrompit brusquement avant de reprendre, d'une voix ayant retrouvée son calme :
«-C'est pourquoi je pense que nous devons enseigner primordialement le Sortilège de Désarmement lors des cours de duels.
-Quoi ? demandai-je, déboussolée par ce brusque changement de sujet.»
Pour toute réponse, Severus fit un bref signe de tête en direction de derrière mon épaule. Je me retournai et vis Minerva McGonagall s'approcher de nous. Lorsqu'elle nous vit, seuls au milieu d'un couloir désert, ses sourcils se froncèrent, en signe d'étonnement. Je m'empressai de la saluer, tâchant de paraître naturelle :
«-Bonjour, Minerva !
-Elladora ! Je vous cherchai justement, je ne vous trouvais nulle part... il y a un problème ?»
Son regard suspicieux passa de Severus à moi. Comme le sorcier resta muet, je pris les devants et répondis, d'une voix détachée (du moins, je l'espérai) :
«-Heu... non, nous avons seulement deux ou trois choses à régler concernant le cours de duel.»
Si elle n'était pas convaincue par mon explication, la femme ne fit rien paraître et se contenta de dire, sans accorder un regard de plus à Severus :
«-D'accord. Quand vous en aurez fini avec... ça, sachez qu'un élève vous attend devant votre salle de cours, il a des questions à vous poser.
-Je le rejoindrai, répliquai-je avec un sourire forcé.»
Elle m'adressa un signe de tête avant de partir dans la direction opposée. Dès qu'elle eut disparu de notre vue, le sorcier derrière moi, siffla, mauvais :
«-Si vous continuez à parler haut et fort de la mission, elle ne va pas durer longtemps ! Ne savez-vous donc pas la fermer quand la situation se présente ?»
Son ton agressif commençait clairement à me taper sur le système et j'en avais plus qu'assez de subir les foudres du sorcier presqu'un jour sur deux. Je ne comptais plus le nombre de fois où je m'étais faite violemment rembarrée par l'homme depuis le début de l'année scolaire ! Qu'est-ce qui clochait chez lui ? Je ne me privai pas de lui demander, hors de moi:
«-Mais qu'est-ce qui ne va pas chez vous ? Pourquoi faut-il.... ? Vous savez quoi ? Ça ne sert à rien que je pose ces questions, je sais pertinnement que vous n'y répondrez pas ! Mais sachez que j'en ai par dessus la tête de supporter vos méchancetés qui n'en finissent jamais ! Allez-vous faire foutre avec votre mission à trois mornilles ! Si vous pensez que...»
Je me stoppai aussi brusquement, alors que Severus s'approchait de moi à grandes enjambées, une lueur étrange animant son regard.
«-Qu'est-ce que...»
Ma question mourut sur mes lèvres quand il s'immobilisa, son visage à quelques centimètres du mien à peine. Par Merlin, qu'est-ce qu'il fichait ? Je n'eus pas moyen d'en savoir plus car un fracas assourdissant résonna soudain dans le couloir et Severus s'éloigna vivement de moi, baguette brandie. Confuse, je titubai un instant, tandis que le sorcier s'approcha de la source de bruit.
«-PEEVES ! rugit-il.»
Au même moment, l'esprit frappeur apparut dans mon champ de vision, portant entre ses mains une dizaine de bombes à eau qu'il s'amusait à lancer sur le sol, espérant secrètement pouvoir assister prochainement à quelques chutes légendaires.
«-Peeves, lâche ça immédiatement ! cria le professeur de Potions à l'intention de l'esprit.»
Ce dernier, peu impressionné, gloussa et balança une bombe à eau en direction du sorcier qui ne fut pas assez rapide et se retrouva en quelques secondes trempés de la tête au pied. Fulminant, il se mit à proférer une quantité astronomique d'insultes plus terribles les unes que les autres. Lassé, Peeves finit par quitter les lieux, ses bombes à eau toujours en main, à la recherche de futures victimes. D'un coup furieux de baguette, Severus sécha ses vêtements puis se tourna dans ma direction. Sans même m'adresser un regard, il passa devant moi et continua son chemin, après m'avoir lancé un sec : «Demain, dix heures».
Ce fut ainsi que je me retrouvais seule au beau milieu du couloir, perplexe, les oreilles encore bourdonnantes de rage et la gorge serrée. La fin des cours retentit et les couloirs se remplirent de bruit et, bien sûr, de malheureux étudiants firent les frais de Peeves, se retrouvant les fesses au sol, en se demandant bien ce qui leur étaient arrivés.
☆☆☆
*PetitKoala*
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