Bonus #4 (1/5)

Non, je n'ai toujours pas fini avec mes bonus ! Je n'ai pas publié la semaine dernière parce que la motivation m'a manqué (cc les partiels de fin de semestre, bref tmtc) mais me revoilà ce dimanche (et si tout va bien chaque dimanche pendant un moins encore) !

Alors aujourd'hui je vais vous laisser découvrir la première partie d'une petite nouvelle qui reprend en fait un évènement qui s'est passé dans la première partie de ma fanfiction quand Ella enseignait la Défense à Poudlard. Vous vous souvenez quand elle a fouiné dans des affaires qui ne la regardait pas (comme d'hab, quoi) et qu'elle a découvert le double rôle de Severus en plein milieu de la Forêt Interdite ? Elle a alors compris une partie du plan de Dumbledore, ce qui mettait en péril ce dernier... le directeur de Poudlard avait donc demandé à Severus d'oublietter Ella pour réparer les torts causés.

Et si Severus ne s'était pas opposé à cette décision ? Et si Ella avait été oubliettée et ne gardait aucun souvenir de ce qui s'était passé dans la Forêt ? Que se serait-il passé ? Ella aurait-elle été tenue à distance de l'Union, des Mangemorts et des secrets ? Il ne tient qu'à vous de le découvrir en lisant la suite ! Bonne lecture (:

Décision, scénario alternatif :

Vendredi 11 Mars 1988 :

« -Il doit bien y avoir une autre solution... moins radicale...

-Vous savez bien qu'il n'y a pas d'autre solution, Severus. Si jamais les Mangemorts la capturent et peuvent lire dans ses pensées, tout notre plan tombe à l'eau. Il n'y a pas d'autre moyen d'empêcher cela. Qu'importe la relation actuelle que vous entretenez avec Miss Lynch.

-Je n'entretiens aucune relation avec Lynch !

-Oh, je n'en doute pas une seule seconde. »

[...]

« -Je peux me charger de le faire, si ça vous pose un problème, Severus. Dans tous les cas, le problème devra être résolu ce soir, au plus tard. Ne laissons pas place aux possibilités - aussi infimes soient-elles - que les Mangemorts s'emparent de nos chances de les vaincre, une bonne fois pour toutes. »

Severus resta silencieux un bref instant, fixant le directeur avec une telle intensité que cela relevait presque de l'affront. Le corps tendu à l'extrême, je nageais en pleine incompréhension, embrouillée par les informations codées que s'échangeaient sans vergogne les deux sorciers sans se soucier une seule seconde de connaître mon avis. Dumbledore soutenait le regard du professeur de potions sans s'en offusquer, avec un calme souverain.

« -Suivez-moi, Lynch. »

Je mis plusieurs secondes avant de comprendre que Severus s'était brusquement désintéressé de son supérieur hiérarchique pour s'adresser directement à moi. Le temps que je retrouve mes esprits, mon collègue s'était déjà approché de la sortie, sans un mot de plus à l'intention de Dumbledore. Mon regard vacilla entre les deux hommes, déboussolé. Je vis le directeur m'adresser un signe de tête à peine perceptible, me demandant d'obéir à Rogue. Incapable de former une seule question qui ait du sens dans mon esprit, je me résignai à m'en tenir aux consignes pour le moment. Je bredouillai un vague « au revoir » au sorcier installé derrière son grand bureau, d'une voix rauque qui ne devait pas être suffisamment convaincante pour qu'il l'eut entendue.

Severus filait dans les couloirs du château sans prendre la peine de m'attendre. J'accélérai le pas pour me positionner à sa hauteur.

« -Qu'est-ce que vous faîtes ? lui demandai-je finalement, essoufflée de devoir maintenir son rythme militaire à travers le dédale de passages que nous parcourions.

-Contentez-vous de me suivre. »

Je voulus rétorquer, mais je me ravisai en reconnaissant le chemin que nous empruntions. A la place, je demandai prudemment :

« -Pourquoi est-ce que vous me conduisez dans mes appartements ? »

Le sorcier ne prit pas la peine de me répondre. Il resta silencieux jusqu'à ce qu'on atteigne la porte menant à mon bureau privé.

« -Ouvrez. »

Je croisai les bras sur ma poitrine et m'arrêtai en face de lui, bien décidée à ne plus lui obéir avant d'avoir compris ce qu'il se tramait.

« -Non. »

Severus haussa un sourcil devant ma réponse cinglante, avant de soupirer.

« -Ne jouez pas à ce jeu-là, Lynch. Vous n'êtes pas en position de...

-Je n'ouvrirai pas cette porte avant que vous m'ayez expliqué ce qu'il vient de se passer, le coupai-je d'un ton acerbe. Je ne suis pas un pantin dont vous pouvez disposer comme bon lui semble. »

Rogue ricana.

« -Oh, croyez-moi, si je disposais de vous comme bon me semble, je n'aurais pas pris la peine de vous avoir dans mes pieds ! Maintenant, ouvrez cette porte qu'on en finisse. »

Je ne bougeai pas d'un pouce. Le sorcier leva les yeux au ciel, visiblement excédé par mon comportement puis sortit sa baguette. D'un sortilège informulé, il déverrouilla ma porte, m'empoigna sans ménagement par le bras, puis m'entraîna en direction de mon bureau. Choquée par sa brutalité, je n'eus pas le temps de me débattre et je me retrouvai nez-à-nez avec le visage pâle du sorcier dans la pénombre de la pièce.

« -Ecoutez-moi bien, dit-il d'une voix grinçante. Ce qui va suivre ne va pas être agréable, ni pour vous, ni pour moi. Alors si vous vouliez bien cesser de vous comporter comme une gamine écervelée pour une fois dans votre vie, cela rendrait la situation beaucoup plus supporta... »

Ma main partit avant que j'eusse le temps de raisonner la sourde colère qui grondait dans mon ventre. Severus me lâcha lorsque ma paume vint frapper sa mâchoire avec violence. Je reculai de quelques pas, abasourdie par mon propre geste. Une marque rouge vint colorer la peau excessivement pâle du maître des potions, tandis qu'il me fixait d'un regard fermé. Il tenait fermement sa baguette dans sa main.

« -Je n'ai pas le choix. »

Sa voix fébrile me prit à dépourvu et je ne compris pas, de lui ou de moi, qui il essayait réellement de convaincre, ni de quel choix il parlait. Mon cerveau avait totalement disjoncté et je n'arrivai plus à aligner une pensée cohérente face aux derniers évènements que je venais de vivre. Mon cœur tambourinait fort dans ma poitrine et résonnait jusque dans mes tempes.

« -Pas le choix de faire quoi ? articulai-je difficilement.

-Je suis désolé, Elladora.

-Que... »

Avant que je n'aie pu me demander pourquoi diable il venait de m'appeler par mon prénom, je le vis brandir sa baguette puis je sombrai dans les ténèbres.

--

Samedi 12 Mars 1988 :

Je me réveillai avec la sensation très étrange d'avoir troqué mon cerveau contre un brouillard diffus et incohérent. Je me redressai lentement en position assise, émergeant difficilement du sommeil, et ne pus empêcher un grognement de douleur de franchir mes lèvres lorsqu'un élancement douloureux remontant le long de ma colonne vertébrale vint accueillir ma tentative de mouvement. Instinctivement, je palpai mon dos d'une main et constatai que ma peau était à vif. Comment m'étais-je blessée ? Je baillai et me massai les tempes dans l'espoir de remettre de l'ordre dans mon esprit mais l'espèce de brouillard frustrant qui semblait avoir élu domicile dans ma tête ne semblait pas vouloir s'en déloger. Un bref coup d'œil en direction de ma table de nuit m'apprit qu'il était bientôt midi. Combien de temps avais-je dormi ? J'avais des cours à préparer, des parchemins à corriger et j'allais bientôt devoir me rendre à la Grande Salle pour le repas !

« -Par Merlin... grommelai-je, passablement énervée contre moi-même de me montrer aussi peu organisée. »

Je me levai et à cette initiative, une vague de douleur me traversa le corps. Je fus contrainte de me rasseoir sur mon lit, prise de vertige. Un mal de tête me vrilla les tempes et un court instant, une série d'images floues et insensées jaillit dans mon esprit pour aussitôt disparaître. Quelques secondes plus tard, je n'en gardai en souvenir que des jeux diffus d'ombre et de lumière plutôt agressifs. Je me pris la tête entre les mains, perplexe. Qu'est-ce qu'il m'arrivait ? Pourquoi avais-je la désagréable impression que quelque chose clochait ? Je me forçai à prendre plusieurs longues inspirations qui eurent le bienfait de calmer mon mal de tête et chasser ma panique.

« Bon, j'ai dormi un peu plus longtemps que prévu et j'ai des courbatures un peu partout sur le corps. Pas de quoi en faire un drame. J'ai simplement dû attraper froid hier quand je... »

Je stoppai net ma pensée en essayant de me souvenir de ma journée d'hier. Qu'est-ce... qu'est-ce que j'avais fait au juste ? Je fus prise d'une nouvelle vague de panique en sentant mon esprit se fermait hermétiquement à mes tentatives de collecte d'informations à propos de la veille. Par la barbe de Merlin, mais qu'est-ce qu'il m'arrivait ? Sentant mes mains se mettre à trembler, je m'obligeai à parler à voix haute pour faire le point sur la situation :

« -Ok, ok, Elladora. Reprenons du début. Qu'est-ce que tu as fait hier ? Tu avais cours, tu es forcément allée en cours. Oui... Oui ! J'ai eu un cours avec mes troisième années sur... »

Sur quel sujet déjà ? Pourquoi est-ce que j'avais l'impression de rater quelque chose à propos de ce cours ? Prise d'un élan d'adrénaline, je me levai d'un bond, ignorai la douleur qui tenaillait chacun de mes muscles et me ruai jusqu'à mon bureau. Mes livres de cours étaient posés sagement dans ma bibliothèque. Je m'emparai de celui dédié au programme de défense contre les forces du mal enseignées au cycle trois.

« -Les vampires ! m'exclamai-je en retombant sur la page que j'avais marqué hier pour mon cours. »

Pourquoi est-ce que mon esprit semblait refuser de se souvenir de ce détail ? Mes mains tremblaient toujours lorsque je reposai doucement l'ouvrage, perdue. Je restai quelques minutes - cinq ? dix ? - debout devant mon étagère, essayant tant bien que mal de chasser le brouillard dans ma tête. Rien n'y faisait. J'avais l'impression d'être sous l'emprise d'un sort de confusion. Je sortis de ma torpeur lorsque mon horloge sonna midi. Le repas ! Je pestai contre moi-même d'être si peu organisée et, prise de court, j'enfilai un large pull part dessus mon pyjama pour me rendre un minimum présentable aux yeux de mes collègues et mes étudiants. J'accordai un bref regard dans mon miroir, qui me renvoya le reflet d'une femme cernée et décidément pas dans son assiette.

Je regagnai la Grande Salle, le malaise qui m'avait gagné au réveil me collant comme mon ombre. Je m'installai à côté de Filius en bout de table, afin de minimiser mes interactions sociales. Le petit professeur m'accorda un sourire et me demanda poliment comment j'allais.

« -Hum, très bien. Et vous ? »

Nous échangeâmes quelques banalités avant que le repas ne soit servi. Je n'avais pas très faim mais je me forçai à avaler ce que j'avais dans mon assiette. Ce n'était pas en restant le ventre vide que j'allais améliorer mon état. Je laissai mon regard vagabonder dans la salle, où les étudiants n'étaient pas avares en discussion - comme toujours. J'espérai secrètement que la banalité de ce samedi matin me fasse vite retrouver mes esprits.
La porte réservée à l'entrée des professeurs dans la Grande Salle s'ouvrit brutalement alors que je machai péniblement une part de pudding dont je n'arrivai pas à apprécier la saveur - pourtant sublime. Le regard que m'accorda Severus me figea sur place et mon mal de tête revint au galop, ainsi qu'un flash de lumière et de mouvements décousus.

« -Elladora, vous vous sentez bien ? Elladora ? »

Je battis plusieurs fois des paupières avant de me tourner vers Filius, qui m'adressait un regard inquiet. Le professeur Rogue avait rejoint la table, à côté de Dumbledore.

« -Je..., bredouillai-je. Oui... oui, ne vous inquiétez pas. Je me sens un petit peu patraque, je vais retourner dans mes appartements. »

Je lui accordai un sourire forcé puis quittai avec empressement la salle, laissant derrière moi une assiette de dessert encore à moitié pleine. Qu'est-ce qu'il venait de se passer ? Que signifiait cette espèce de brouhaha sonore et lumineux qui envahissait mon esprit avant de disparaître aussi brusquement ? Pourquoi Severus m'avait-il regardé avec autant de... autant de quoi au juste ? Pourquoi... pourquoi est-ce que j'avais maintenant la certitude absolue que Rogue avait un rôle dans l'état dans lequel je me trouvais actuellement ?

*

Voilà pour la première partie ! Severus a donc obéi à Dumbledore et oublietté Elladora... cette dernière se réveille, perdue et amnésique. Mais bien vite, elle se pose les bonnes questions... et vous la connaissez, avec sa curiosité maladive, elle ne va pas lâcher le morceau aussi facilement !

Alors que va-t-il se passer ? Comment Ella va-t-elle gérer sa perte de mémoire ? Comment Severus va-t-il se comporter ? Est-ce que cela va changer quelque chose dans leur histoire ?

Pas de panique, vous saurez bientôt tout ! Rendez-vous dimanche prochain sans faute pour la suite (:

Prenez soin de vous d'ici là,

PetitKoala

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