Chapitre 38
Iliya
Après une bonne nuit de sommeil, je me suis réveillée avec un sentiment étrange : un mélange de sérénité et d'incertitude. Je n'avais pas l'habitude de cette paix. À Rome, tout semblait différent, plus lent, comme si le temps avait ralenti, me laissant le luxe de respirer. Il y avait encore beaucoup de questions dans mon esprit, des déchirements, des regrets, mais quelque part, au fond de moi, je savais que j'étais sur le chemin de quelque chose. Pas encore de la guérison, mais un début.
Malia m'avait invitée à participer à un atelier tricot organisé au rez-de-chaussée de la maison d’hôte, un atelier pour une association locale qui fabriquait des vêtements et des couvertures pour ceux qui en avaient besoin, juste au bas de la rue, près du vieux pont. Il y avait quelque chose d’authentique dans ce genre de projet, un peu comme une manière de réparer ce qui ne se voyait pas : la société, les vies brisées, les petits gestes qui rendent les choses plus douces. Quand elle m’en avait parlé, je n’avais pas hésité une seconde. C’était peut-être ridicule, mais l'idée de faire partie d'une action collective, de participer à quelque chose de tangible, me donnait un but, un sens.
En entrant dans la grande salle au rez-de-chaussée, je fus immédiatement frappée par l’atmosphère chaleureuse qui y régnait. L’odeur du bois, du thé chaud, le bruit des aiguilles de tricot s’entrechoquant doucement… C’était comme un cocon. Malia m’a accueillie avec un sourire, et Zayla, la vieille dame aux cheveux gris, m’a tendu une pelote de laine et un tricot.
— C’est facile, tu verras, dit-elle en me montrant les gestes simples des doigts. Commence doucement, prends ton temps.
Je m'assis avec elle, dans une ambiance presque apaisante. À côté de nous, d’autres bénévoles de l’association, des gens du quartier, étaient eux aussi plongés dans leur tâche. C’était comme une petite communauté secrète, un groupe solidaire où le passé et les erreurs semblaient se dissoudre dans le présent. J’avais beau être une étrangère ici, je sentais que je faisais partie de quelque chose. Les gens m’étaient bienveillants, comme si la simple présence d’un autre être humain était suffisante pour se redonner confiance.
Elion passa près de moi, en souriant.
— Ça avance bien ? demanda-t-il, jetant un œil à mon tricot maladroit.
Je rougis, un peu gênée.
— Je crois que je vais avoir besoin d'un peu de temps pour y arriver.
— C’est normal. Le plus important, c’est d’être là, d’y mettre de l’amour. Le reste viendra avec le temps, répondit-il en hochant la tête.
Il s’assit un peu plus loin, et je l’entendis parler avec Malia, de leur journée, de la manière dont l'association avait besoin de plus de mains pour continuer ses projets. Zayla, elle, continuait de tricoter d’un geste calme, presque méditatif.
— Tu sais, tout comme ce tricot, la vie se construit petit à petit, me dit Zayla tout en enroulant la laine avec minutie. Chaque maille, chaque geste compte. Même quand on a l’impression d’être bloqué, on avance. On finit par voir une forme, une couleur…
Ses mots résonnèrent profondément en moi. Je pensais à toutes ces erreurs que je traînais derrière moi, à cette culpabilité qui me rongeait. Mais ce que disait Zayla me donna un peu de réconfort. Peut-être que je ne pouvais pas réparer tout en un jour, mais chaque petit geste, chaque jour de reconstruction comptait. Si je pouvais contribuer, même de façon modeste, à quelque chose de plus grand, alors il y avait encore un sens à tout ça.
— Mais… et si je fais une erreur ? murmurai-je, presque pour moi-même.
— Tout va bien, tu recommenceras, répondit Malia, en jetant un regard bienveillant vers moi. Parfois, il faut accepter de se tromper pour avancer. Et surtout, il ne faut pas avoir peur de redémarrer. C’est ça, la vie : un enchaînement de petites étapes. Ne sois pas trop dure avec toi-même. Ce que tu vis, c’est humain.
Elle posa une main douce sur mon épaule, et cette petite attention m'apaisa un peu plus. Chaque parole semblait être un baume sur ma peau meurtrie. Je n'avais pas besoin de plus. Juste d'un peu de temps, d'un peu de chaleur, d'un peu de patience. Et, comme les tricots que nous faisions, je pouvais recommencer, refaire, réparer peu à peu ce qui m’était arrivé.
Nous parlions de tout et de rien, mais c’était dans les silences, entre les phrases, que j’avais l’impression de trouver des réponses. Parfois, il suffisait de laisser le temps faire son œuvre, de faire quelque chose de simple, de manuel, pour se reconnecter à soi-même. Le tricot, les discussions légères, l’atmosphère de la maison d’hôte, tout cela contribuait à me rétablir, lentement mais sûrement.
Dans l'après-midi, après avoir terminé une première couverture, Malia m’avait proposé de sortir un peu. Je la suivis dans le jardin, où des plantations avaient été aménagées autour de petites allées pavées. La neige recouvrait tout d’un manteau doux, mais il y avait des signes de vie : des roses, des plantes en pot, des arbustes soigneusement taillés. C’était une métaphore vivante de ce que j'étais en train de faire moi-même. Replanter des graines, laisser la nature faire son travail, tout comme je devais apprendre à me réparer, à retrouver un peu de stabilité en moi.
Le ciel se teintait de bleu clair, et le froid était supportable, presque vivifiant. Malia, qui avait suivi mon regard, sourit.
— Regarde, les plantes, elles ne se précipitent jamais. Elles prennent leur temps pour pousser. Et parfois, un petit moment de silence est tout ce dont on a besoin.
Je hochai la tête. La rédemption, la guérison, n’étaient pas des processus rapides. C'était un peu comme la nature : un jour après l'autre. La patience serait ma meilleure alliée. Il n'y avait plus de besoin de précipitation.
En rentrant dans la maison d'hôte, un message de ma meilleure amie Aria apparut sur mon téléphone. Elle m’envoyait un simple « Salut, j’ai reçu un colis pour toi ! Viens vite, je veux aussi qu’on fasse un brunch ensemble et que tu viennes faire un peu de shopping. » Son message apporta un petit sourire à mon visage , étonné d'avoir reçue un colis . Je répond contente de la voir et de savoir ce que contient ce colis.
Je pose mon téléphone sur la table, et en respirant profondément, je me dirige vers l'entré de la maison d'hôte et vient parler à Zayla :
-Rebonjour ! Excuse moi de te déranger mais je tenais absolument à vous dire au-revoir avec Malia et Elion .
Elion me rejoint de derrière et ajoute d'un ton calme :
-Tu veux partir maintenant, tu es sûre ?
-Oui après tout il ne reste que deux semaines avant le réveillon de Noël et je compte bien vous inviter et je viendrai vous voir très souvent !
Malia vient nous rejoindre un gros carton à la main :
-Bonjour iliya , tu as besoin de quelque chose ? Dit elle en posant le colis sur le comptoir de l'entrée.
-Non non vous avez trop fait pour moi et vous m'avez donné la bienveillance et l'écoute dont j'avais besoin , ce moment de calme dans ma vie et je vous en suis à jamais reconnaissante.
-Avec plaisir nous sommes heureux de t'avoir aidé et si tu as besoin d'un coin pour te détendre tu sais que notre porte sera toujours ouverte ! Me dit elle en me faisant un clin d'œil
-Tu ne vas pas partir les mains vides voyons Malia offre lui la couverture que tu avais tricoté et un pot de confiture !
-Bien sûr Zayla d'ailleurs Elion à lui aussi quelques choses pour toi !
-Ah bon ?
-Tu te rappelles quand on s'est parlé, je parlais de “voir la nature “ bah voilà un petit olivier que j'avais planté…
-Ohhh c'est adorable merci beaucoup !
Les 3 , me font un gros câlins les larmes aux yeux ,je leur promet de les voir aussi souvent que je peux puis je pars en direction de l'appartement d'Aria , je passe par différent quartier tous décoré de guirlandes et de boules de toutes les couleurs une odeur de pain d'épice et de canelle qui accompagne ma promenade. Je m'arrête vers la place “ Campo de' Fiori” et pose mon regard sur les stands posées un à un . J'achète des chaussettes de Noël et deux mug pour moi et Aria puis je sonne chez elle et m'acceuille avec Maria Carey en fond sonore :
-Iliya !!!!!!!!! Tu m'a trop trop trop manqué viens on va s'amuser aujourd'hui tu en as besoin !
-Ma riri toi aussi tu m'as énormément manqué, j'ai tellement hâte !!!!!
-Alors première chose, on mange ensuite je te donne ton colis et puis go faire du shopping c'est moi qui offre mais avant tout qu'est ce que tu t'es fait à la main ?
-Super j'adore le programme , ne t'inquiète rien de grave j'ai juste eu un morceau de verre sur ma main .
-Tu le mérite, tu t'occupes tout le temps des autres sans te préoccupe de comment tu vas alors aujourd'hui c'est moi qui vais m'occuper de toi .
-Merci Aria ….
-C'est normal, bon si tu t'asseyais j'ai de bon pancake qui n'attendent que toi !
On discute et on mange tranquillement, Aria me parlz de son séminaire à Paris puis de la surprise qu'organise Nico pour Noël, il est chez ses parent aujourd'hui, il nous a laissé la voiture !
Quand on finit de manger , Aria me tend un paquet accompagné d'une enveloppe, je l'a prend et voulant pensé au moment présent je lui dis que je l'ouvrirai plus tard puis direction une immense galerie . On s'arrête vers “Miu Miu “ pour acheté un sac chacune puis je vais chez farfetch acheté un pull et Aria un pantalon en cuir noir de chez “Chloé “ et on part mangé un bretzel sucré et un chocolat chaud avant d'acheter les cadeaux pour le réveillon.
-Tu sais que j'organise un réveillon ?
-Non mais je serai ravie !
-Invite Nico alors !
-Avec plaisir, il faut juste que j'arrive à savoir ce qu'il me cache !
-Je suis sûre que ça sera incroyable, en attendant je dois réfléchir au menu que je dois préparé. ..
-Haha si j'étais toi j'aurais commandé si tu veux pas nous empoisonné ! Dit elle en riant
-Haha j'ai changé ma façon de cuisiner depuis le lycée !
-Oui on verra quand tu auras réussi à faire un œuf !
-Mouias en attendant je dois trouver des cadeaux pour toi , Nico , Antoine , Leo , Matheos , Melina et maman et ….
-Ça en fait du monde , tu vas joué le père Noël cette année et pour lui ne t'inquiète pas il sera peut être pas prêt pour l'instant mais je suis certaine que un cadeau lui ferai plaisir, de toute façon qui n'aime pas les cadeaux ?
-C'est vrai tu as totalement raison !
-Bon alors comment c'est passé l'interwie avec madame Rodriguez et Margot ?
-Incroyable , ce sont vraiment des femmes formidable je suis sûre que tu les aurais adoré !
-Il n'y aucun doute la dessus et je suis contente pour toi , des nouvelles d'Antoine ?
-Oui je lui ait parlé, il va bien je pense qu'il va venir pour le réveillon en tout cas il a intérêt !
-Haha oui ! Bon je crois qu'on devrait acheter nos cadeaux avant qu'on reste ici à parler des heures et des heures !
-C'est partie , réveillon nous voilà !
Après cette virée shoping , je retourne chez moi assez angoissé j'avais l'étrange impression d'être une étrangère chez moi alors je retroussa mes manches, pris mon matériel de peinture dans ma chambre et peignait mon entrée froide et vide de vie , je dessinait des traits, des courbes puis les formes prenait places et les couleurs s’harmonisées. Fière de mon œuvre je recula de la peinture sur mon pull mon mur était à présent couvert de dessin de lys rose , insatisfaite je vais dans ma cuisine prendre un verre d'eau quand je remarque que ma cuisine est terne , certes c'est une cuisine ouverte et lumineuse avec de grande fenêtre donnant sur un jardin mais il n'y aucune chaleur aucune âme donc c'est partie pour lui faire une beauté et cette fois ci j'ai une idée assez loufoque mais que je trouve merveilleuse. Je pars dans ma chambre et sort de ma commode une boîte vert pomme écrit “souvenir d'enfance “ j'éteins le couvercle nostalgique et re-découvre mes photos d'enfance , mes premiers poèmes, mes cadeaux pour la fête des mères, mes figurines en pâte à sel , mes bulletins et ce que je cherchais mes premières toiles ! Je les prends , les pose contre mon cœur comblé de voir un petit gribouillis par là, un cœur par ci , je prends des clous et un marteau et je les accroche sur le mur de ma cuisine , rien de mieux pour avoir une ambiance plus chaleureuse ! Épuisé je m'assois dans ma véranda et m'aperçois que je n'ai toujours pas ouvert le colis que j'ai reçu, je l'ouvre et découvre un disque magnifique avec une inscription sur le dessus “ Tu m'as raconté notre histoire à moi de te la raconter à ma manière “ je souris en voyant ce mot et le collé contre ma poitrine et je pose le disque sur la platine . La musique est calme presque introspectif mais il y a une touche de tensions et de désir dans l'air comme à notre première rencontre … je ferme les yeux et me laisse bercé par la musique par l'histoire qu'il me raconte …
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