Chapitre 35
Mike
Quand je sors du bureau d'iliya un vent frais me fouette le visage , je suis réveillée d'un rêve que je voulais prolonger… Je tenais de me ressaisir en sa présence mais la tentation était si forte . Moi qui voulait resté de marbre , je pense que c'est fichue mais elle me manqué , à chaque parcelle de mon corps qui brûlait à son contact, à son parfum qui me faisait tourné ma tête et ses lèvres… je l'a voulais juste quelques instant le temps de profiter de cette douceur et innocence qui rendait nos moments si spécial.
Je pars , le sac à la main et commande un uber en direction de l'adresse que m'avait donné l'homme lors de notre échange.
J'atterris dans une rue sombre , délabré et sinueuse où l'odeur de la drogue et de la sueure se fait sentir . Je marche de plus en vite évitant de croiser les regards des jeunes femmes sur le pas du trottoirs scrutant mon sac , elles ont des yeux baladeurs dis donc ! Je m'arrête vers un hangar aménagé où se trouve deux hommes autour d'une petite cuve allumé de charbon qui les rechaufe . Ils sont tous marqué de coup et d'un étrange tatouage en forme de triangle. Je m'approche vers eux et leur demande où je peux rencontrer leur chef. Ils m'indiquent une pièce grise, peu éclairé avec une table en bois fisuré et deux chaises faces à face caboché. Je m'assois et regarde ma montre 18 heures 30 , je suis bien à l'heure . L'homme arrive deux verre à ma main et me salue :
-Ah je vois que monsieur est arrivé à l'heure !
-Oui comme convenue.
-Tu as le sac avec toi , j'espère que tu n'as appelé tes salopard de potes sinon ta petite princesse est encadré actuellement et si son prince est méchant avec moi , on héritera pas à lui faire du mal.
Le bruit du sac heurtant son torse résonna dans la pièce, et je n'eus même pas le temps de respirer que l'homme se redressa, un rictus menaçant sur les lèvres. Le mouvement fut instantané: il dégaina une arme, un petit pistolet, qu'il pointa nonchalamment vers le mur à quelques centimètres de ma tête. Un éclat métallique, un claquement de l'air, et je sentis l'étau se resserrer autour de ma poitrine.
"Tu veux jouer à ça, hein?" II ricana, mais il n'avait pas l'air de rigoler.
Mes muscles se tendirent, l'adrénaline m'envahit, me figeant presque. Mais je n'avais pas le choix. Il fallait que je l'arrête. Si je n'agissais pas, c'était elle qui en paierait le prix et je ne le voulait absolument pas .
Je n'avais pas d'autre option.
Sans réfléchir, je m'élançais vers lui, mes mains se tendant en direction de son bras. Le bruit de mes pas résonna dans la pièce déserte. La pièce n'était pas grande, mais son ambiance étouffante rendait chaque mouvement plus lourd, plus menaçant.
Il tira une première fois , la déviant à peine. Je l'entendis siffler juste à côté de mon oreille. La rage me fit bondir: je le frappai au ventre, il recula d'un pas, perdu dans sa surprise. Profitant de cette ouverture, je lui attrapa le poignet armé avec une prise rapide, tordant sa main dans un mouvement sec. II hurla de douleur, lâchant l'arme, qui tomba sur le sol dans un bruit sourd.
Je n'eus même pas le temps de savourer mon coup qu'il tendit sa main vers mon cou mais j'esquivai, réagissant avec une rapidité que je ne me connaissais pas. L'adrénaline bouillonnait dans mes veines, amplifiant chaque geste, chaque mouvement. Il tenta de m'attraper par les cheveux, mais je lui donnais un coup de genou dans sa partie intime , lui coupant le souffle. Il chancela, mais au lieu de tomber, il riposta violemment en me projetant contre la table.
Le bois craqua sous l'impact, mais je ne laissai pas le temps à la douleur de m'envahir. Je me relevai en un éclair, poussée par une détermination aveugle. Le regard d'lliya, ses lèvres, ses bras autour de moi, tout ça me traversait l'esprit. Je n'avais pas le droit d'échouer. Pas cette fois.
Un autre coup, puis un autre, mais c'était lui qui faiblissait. Je l'attrapai par le col, et dans un ultime effort, je lui en fit un coup de poing en plein visage avec toute la rage que j'avais en moi .
Sa bouche en sang Je le regardai dans les yeux, sans un mot. J'étais prêt à aller jusqu'au bout. II lança un coup de poing dans ma direction, mais je l'esquivai d'un mouvement fluide, puis je le frappai à son tour, lui envoyant un crochet du droit directement dans son estomac. Il se courba sous la douleur, et je n'eus qu'une seconde pour le frapper à la tête avec une barre de fer que j'avais enlevé du mur barre .Le bruit de l'impact résonna dans la pièce, et il s'effondra enfin au sol, une marre de sang giglant de sa tête
Je me figeai, essoufflé , le regard fixant le corps inerte de l'homme. Il ne bougeait plus. Mais il y en avait sûrement d'autres. Un frisson me parcourut l'échine, et je me tournai vers la porte.
Un silence lourd s'abattit sur la pièce. Puis, j'entendis des pas précipités venant du fond du couloir, j'emprunta un passage et me retrouvis dehors, pour faire diversion je jeta une pièce vers la position opposé et rejoignit ma voiture ou j'accélèra ….
Heureusement que j'avais mis une perruque et que j'avais demandé à Kate de me faire de fausse cicatrices, la bande ne pourra pas me retrouver.
Je conduis en direction de son appartement et toque vers sa porte , j'entendis une voix familière, je fis un légers sourire quand j'entendis que c'etait belson bloon mais c'etait la musique qu'elle mettait quand elle n'allais pas bien …. Ce n'est pas celle qu'on entendait tout les matins … Quand je toque une deuxième fois, le volume baisse la porte s'ouvre et je l'a voit une chemise totalement déboutonné laissant apparaître son soutien gorge et un jogging gris qu'elle était sexy dans cette tenue , son mascara avait légèrement coulé, son cou était rouge et ses yeux chercher les miens , elle était surprise de me revoir . Elle me parla d'une voix légèrement rauque : Salut , tu as oublié quelque chose chez moi ?
Me voyant couvert de coup, elle passa sa main sur mon œil et mon arcade sourcilière et m'invita à rentré. Je pris une grande inspiration et répondis d'un ton calme, tout en vérifiant rapidement les environs pour m'assurer qu'aucun regard curieux ne se posait sur moi , je rentre dans l'appartement et l'enlace brusquement, assez énervé elle fronce les sourcils mais je sens ses muscles se relâché à mon contact je lui chuchote :
Ne t'inquiète pas , tient moi dans tes bras et reste jusqu'à que je te donne le signal . Un silence suivit puis elle hocha la tête un peu hésitante. Je me tourne dos à la fenêtre pour empêcher qu'il l'a voit. Je dégage ses cheveux derrière son épaule et lui fait le signal , je rentre dans la salle de bain près de ma chambre pour vérifier si il n'y a rien de dangereux puis dans sa chambre ou je vois intrigués un petite point noir sur un cadre photo d'illiya placé sur sa commode , je l'enleve avec précaution l'ecrase et le fout dans ma poche quand iliya ses deux moins sur ses hanches dans l'entrebaillement de la porte me dit d'une voix dérangé et un peu en colère :
-Je peux savoir ce que tu fais avec mon cadre photo ?
Ne voulant pas lui faire peur encore une fois sachant que mon comportement peut paraître très étrange je répondis par une question tout en l'esquivan brièvement.
-C'est toi sur la photo ? Dis je en pointant du doigts une jeune fille d'environ 4 ou 5 ans assise sur les genoux d'un viel homme une énorme toile blanche posée sur un chevalet devant eux des pinceaux à la main et une fenêtres donnant sur une crique .
Elle s'approche de moi , prends le cadre photo nos mains se touchent et s'enlacent :
-Oui c'est moi sur la photo, j'avais environ 5 ou 6 ans et je voulais tellement apprendre à peindre surtout la crique je voyais à chaque fois que je venais chez mes grands parents, il m'avait pris dans ses bras et m'a dit de laisser mon cœur entre les mains de la nature et on peignait en mangeant des financiers à la figues . Je crois que c'est ma mère qui a pris la photo , on allait tout les week-end chez eux . Dit elle en caressant la photo
-Ils ont fait de toi une artiste incroyable , tu mérites tellement iliya …
Elle pose sa tête sur mon épaule, je pose le cadre et mes mains autour de sa taille , je mesens tellement soulagé qu'elle aille bien , j'aurais aimé être près d'elle pour la protéger, lui dire que tout est de ma faute , que je ne communique pas assez , que je mets en danger les personnes que j'aime le plus au monde.
.
-Que fait on ? Dit elle un peu perdue
-Je ne sais pas, je suis autant perdue que toi .
-Je suis confuse , on devrait pas se revoir , on devrait se laisser du temps et de l'espace … Sinon on y arrivera jamais .
-Qui y arrivera jamais ?
Elle baisse le regard, se retire de mon étreinte et me fait face :
-Moi putain ?! Tu ne comprends donc pas ce que je t'ai fait , le monstre que j'ai été, je t'ai trahie bordel !!!!! Je t'ai fait du mal et je le vois tout les jours et… te voir me caressé, me toucher juste te sentir et être à ton contact est une punition , je ne mérite plus tout ça je n'ai plus le force de vivre ça… laisse moi du temps. Tu comprends que je puisse me sentir salle à côté de toi ?!
Dit elle des trémolos dans la voix , les mains tremblante.
Je reste là debout devant elle , anéanti par ce qu'elle ressent. J'essaie de la protéger, qu'elle aille bien mais c'est tout le contraire à cause de moi …
Je répond d'un ton faussement calme :
-Iliya , je …
Je suis là, debout devant elle, tout mon corps tendu, pris dans une lutte intérieure que je ne sais plus comment désarmer. Elle me parle de trahison, de culpabilité, et je vois bien qu’elle se condamne à elle-même. Mais moi… moi, je suis perdu. Perdu dans la douleur qu’elle a causée, dans l’amour qui refuse de s’éteindre, et dans cette colère noire qui monte, dévorante.
-Comment tu peux dire ça ?
Ma voix tremble, mais je n’arrive pas à la contenir. C'est plus fort que moi, cette colère. Contre elle, contre ce qu’on a fait, contre moi aussi.
-Tu crois que je ne souffre pas aussi ?! Tu crois que ça ne me touche pas, ce que tu dis ?
Je me sens brûler de l’intérieur, partagé entre l’envie de la secouer, de lui dire que tout ça n’est pas aussi simple, et celle de la prendre dans mes bras, de lui dire que tout ira bien. Mais je ne peux pas. Pas maintenant. Parce que, au fond, je suis aussi en colère contre moi-même. En colère d’avoir laissé les choses se détériorer. En colère de ne pas avoir vu, de ne pas avoir su.
Elle reste là, figée, les yeux baissés, incapable de me regarder. Je sens sa honte, sa culpabilité qui m’étouffent presque, et je me demande comment on a pu en arriver là. Je me demande si elle comprend à quel point je suis perdu aussi.
-Tu m’as trahi, Iliya. Tu m’as laissé seul, et maintenant tu te tiens là à pleurer sur ce qu’on a perdu. Tu te crois seule à porter la culpabilité ?
Je vois le choc dans ses yeux, et ça me brise encore plus. Elle s’en veut tellement, elle se détruit pour ce qu’elle a fait, mais je suis là, à l’observer, incapable de faire quoi que ce soit.
Je m’approche, mais pas trop près. J’ai l’impression qu’un geste de plus, un mot de plus, pourrait faire tout exploser.
-Je t’ai vue partir, Iliya. Et maintenant, tu veux du temps, tu veux de l’espace. Mais toi, tu crois que je n’ai pas souffert aussi, hein ? Que je ne me sens pas comme un con à chaque seconde où je pense à tout ça ?
Je me rends compte que mes mots sont plus durs, plus cruels, mais la colère est là, dévastatrice, et je n’arrive plus à l’arrêter. Je suis en colère contre elle, oui. Mais surtout contre moi. Contre tout ce qu’on a laissé se briser sans savoir comment le réparer.
-Tu crois que je vais juste accepter tout ça, que je vais te laisser partir comme ça, sans rien dire, sans rien faire ?
Je la fixe intensément, mon cœur qui bat dans ma poitrine, mais cette colère qui fait tout saigner. Je vois sa détresse, mais ça me rend fou, ça m’étouffe. Parce que j’ai besoin qu’elle comprenne que je souffre aussi. Que je m'en veux aussi.
Elle secoue la tête, comme si elle refusait d’entendre. Comme si elle ne pouvait pas accepter ce que je lui dis. Et dans un coin de ma tête, je sais qu’elle a raison. Parce que, au fond, moi non plus, je ne sais plus ce qu’on est censés faire de tout ça.
Je baisse les yeux, une brève fraction de seconde, avant de relever le regard. J’ai les dents serrées, mais je ne peux pas m’empêcher de lui dire ce que je ressens, même si ça me fait mal. Même si ça me tue de la voir se tordre sous cette culpabilité.
-Je t’aime, Iliya. Mais… je ne sais plus. Je ne sais plus ce qu’on est censés faire, comment on va faire. Tout est flou, tout est confus, et je suis là, à ne pas savoir quoi faire de tout ça.
Je vois ses yeux s’emplir de larmes, mais elle ne les laisse pas couler. Elle se tient droite, comme si elle avait peur de s’effondrer, de montrer ce qu’elle ressent vraiment. Et moi, je suis là, à la regarder, à sentir cette douleur qui me traverse, entre l’envie de la protéger et celle de la fuir. Parce que je ne sais même plus ce que je veux.
Je respire profondément, mon souffle saccadé, mais rien ne semble alléger ce poids sur ma poitrine. Je veux lui dire que tout va aller, mais je sais que ce serait mentir. Je veux la prendre dans mes bras, la rassurer, mais je sais que je ne peux pas. Pas maintenant. Pas tant qu'on n'aura pas trouvé une façon de faire face à ce qu’on est devenus.
-Tu veux du temps ? Je te le donnerai, Iliya. Mais moi… je suis complètement perdu , je veux juste nous retrouver …
Je la laisse se retirer, ses mains tremblantes, et je ne bouge pas. Parce que même si je l’aime, même si je suis encore prêt à tout pour elle, je sais que rien ne sera jamais comme avant. Et ça… ça me brise un peu plus à chaque seconde.
Je reste là devant elle ne voulant pas la laisser seule, je m'écarte un peu et part vers ma fenêtre de sa chambre tandis qu'elle s'assoit sur le bord de son lit , le regard vide .
Je sens son regard posé sur moi et son souffle s'accélère :
-Tu crois qu'on y arrivera ? Dit elle d'une petite voix
Ne voulant pas lui mentir mais conscient que xe que je ressens pour elle et inversement est bien réelle et crépitent en nous alors je lui réponds simplement d'un mots qui me déchire la poitrine :
-Je ne sais pas …
Elle part vers la cuisine , j'entends un placard s'ouvrir elle prend un verre d'eau. Je ferme les yeux essayant de me reprendre quand j'entends un verre se briser et un putain en pleurant, je vais vers elle ramasse les débris de verre , sa main est ensanglanté , je m'accroupi pour ramassé les débris et une fois tout nettoyer , je désinfecte sa plaie et lui met un bandage .
-Merci… me dit elle timidement
-Pas de soucis .
-Je crois que tu devrais rentrer.
-Je veux rester avec toi une dernière fois…
Elle me regarde de ses beaux yeux devenue terne avec la tristesse, elle me dit de la suivre on quitte l'appartement et nous montons les escaliers . Arrivée à l'endroit qu'elle voulait, elle me dit de fermer les yeux et de laissé non pas mon cœur me guider mais mes émotions, je fais ce qu'elle demande de me faire , je l'entend ouvrir une dernière porte et un courant d'air me caresse les cheveux, elle me tient la main et me pose cette question :
-Si tu laisse ton cœur te guider ouvre les yeux, si tu veux laisser tes émotions prendre le dessus écoute moi .
Je décide inconsciemment de laisser mes yeux fermé et de l'écouter, je voulais faire vivre ce moment.
-D'accord alors tu vas être guidé , tu es prêt?
-Oui …
Mon cœur bat vite , je suis stressé . Comme si elle pouvait savoir ce que je ressentais à ce moment précis, elle me répond :
-Ne t'inquiète pas , je vais te raconté une histoire.
Je hoche la tête et elle m'allonge sur une plate-forme plate mais confortable et me dit tout haut :
-D'accord alors l'histoire commence avec deux âme, l'une est perdue l'autre troublé. Quelques choses les éloignent mais les rapproche par un sentiment inexplicable.
C'est alors que je sens une main sous mon pull , faisant des cercle autour du bas de mon ventre .
Je frissonne légèrement à son contact et mes muscles se figent .
-Tu ressens ce sentiment, ce frissonnement qui te figent mais que tu voudrais continuer, c'est ce que ressente les âmes quand elles se voient . À présent nous allons parler comme elles .
De son autre main elle tire sur mes cheveux et descend son autre main et me caresse . Elle est à quelques centimètres de mon cou et j'entends son souffle chaud sur ma peau . J'ai comme un pressentiment qu'elle va poursuivre ses gestes qui je ne vous le cache pas me manques.
C'est avec surprise qu'elle arrête, me touche comme avec dégoût, colère et mépris puis elle caresse mon nez et fait des vas et viens de mon front jusqu'à mon nez puis lèche mon oreille jusqu'à qu'elle réduit l'espace entre nous , elle pose ses mains contre mon buste sa lèvre est toute prête de la mienne je le sens , il ne suffit qu'un geste pour qu'on puisse s'embrasser , elle s'approche encore un peu, j'incline légèrement ma tête quand elle se coup dans son élan . Elle se repousse et je sens sa main se tendre vers la mienne , j'ai envie qu'elle me pousse vers elle mais en vain , ses doigts touchent à peine les miens, je sens ma colère et ma frustration monté, je la tire contre moi et je pose une main sur ses fesses et l'autre sur son entre jambe, j'embrasse ses épaules voulant prolongé le moment quand son corps se redit et me repoussa , elle était si proche de moi mais si loin que je ne pouvais le rependre , je n'écoute que mes sentiments je ne peux rien faire , je suis déçue et profondément triste. Je l'entend se lever , s'éloigner encore plus de moi puis revenir vers l'extrémité de la plate-forme ou je me tiens , faisant des aller retour sans jamais plus me toucher jusqu'à qu'elle s'arrête ses mains sur mon pull ses doigts traçant des lettres puis des mots “Je dois partir “ puis je sens des gouttes chaudes tomber sur mon pull puis quand je rapproche mais mains de son contacte je m'aperçois qu'elle a une plaie , elle me trace encore sur mon pull “ on se fait du mal “ puis caresse une dernière fois mes cheveux .
-Tu peux recouvrir les yeux …
Je l'ai sentie , j'ai sentie chaque émotions , j'ai tout compris….
Merci, me dit-elle timidement.
Pas de soucis.
Je crois que tu devrais rentrer.
Je veux rester avec toi une dernière fois…
Elle me regarde, ses yeux d’habitude si brillants maintenant ternis par la tristesse. Elle me dit de la suivre, et nous quittons l’appartement pour monter les escaliers. Arrivés à l’endroit qu’elle avait choisi, elle me demande de fermer les yeux et de laisser non pas mon cœur me guider, mais mes émotions. Je m’exécute, obéissant à son souffle, au silence autour de nous. J’entends la porte s’ouvrir doucement et un léger courant d’air effleure mes cheveux.Elle prend ma main et, presque à voix basse, me dit :
– Si tu laisses ton cœur te guider, ouvre les yeux. Si tu choisis de suivre tes émotions, écoute-moi.
Inconsciemment, je garde les yeux fermés et décide de l’écouter. Je veux vivre ce moment pleinement.
– D’accord. Alors, tu vas être guidé. Tu es prêt ?
– Oui…
Mon cœur bat plus fort, une étrange nervosité m’envahit. Comme si elle pouvait lire en moi, elle répond, comme un murmure :
– Ne t’inquiète pas, je vais te raconter une histoire.
Je hoche la tête et, doucement, elle m’allonge sur une plate-forme, dure mais confortable.
– L’histoire commence avec deux âmes. L’une est perdue, l’autre troublée. Quelque chose les éloigne, mais une force invisible les rapproche, un sentiment étrange et inexplicable
Je sens alors une main glisser sous mon pull, effleurant le bas de mon ventre. Un frisson parcourt ma peau, mes muscles se tendent involontairement.
– Tu ressens ça ? Ce frisson qui te fige, mais que tu veux prolonger ? C’est ce que ressentent les âmes quand elles se rencontrent. Maintenant, nous allons communiquer comme elles.
Elle tire doucement mes cheveux, tandis que sa main descend lentement le long de mon torse, s’approchant de mon cou. Son souffle chaud sur ma peau me fait frissonner de plus belle
Une partie de moi s’attend à ce qu’elle poursuive ce geste, ce désir non avoué qui me manque. Mais à ma grande surprise, elle s’arrête brusquement, me touchant comme avec dégoût, un mélange de colère et de mépris. Puis, d’un geste plus doux, elle caresse mon nez, puis son doigt trace des vas-et-viens de mon front jusqu’à mon nez, avant de l’effleurer doucement. Elle pose ensuite ses lèvres près de mon oreille, réduisant l’espace entre nous. Ses mains effleurent mon buste, ses lèvres se font plus proches des miennes. . Il suffirait d’un mouvement pour que nous nous embrassions. Elle se rapproche encore, si près que je peux presque sentir sa chaleur, et, instinctivement, j’incline légèrement la tête vers elle. Mais soudain, elle interrompt son geste, comme un frein invisible. Elle se repousse, et je sens sa main se tendre vers la mienne. J’ai envie qu’elle me rapproche d’elle, mais en vain. Ses doigts frôlent les miens, et un sentiment de frustration, de colère, monte en moi. Je la tire contre moi, une main se posant sur ses hanches, l’autre plus bas. Je l’embrasse sur l’épaule, cherchant à prolonger ce moment, quand son corps se tend, me repoussant avec force. Elle s'eloigne puis fait des allé retour jusqu'à moi elle soudain était si proche, mais à la fois si distante, comme si un abîme invisible l'empêchait de poursuivre ce qu'il y avait entre nous. Et pourtant, je ne pouvais m’empêcher de la désirer. Je suis déçu. Triste. Profondément. Je l’entends hésiter. Puis elle s’éloigne, marchant lentement autour de la plate-forme, sans jamais me toucher, comme si elle voulait me protéger.. Elle s’arrête finalement, les mains posées sur mon pull. Je sens ses doigts tracer des lettres, puis des mots : "Je dois partir." Des gouttes chaudes tombent sur mon vêtement. Je tends la main pour la saisir, mais je découvre alors qu’elle a une plaie. Ses doigts continuent de tracer des mots sur mon pull : "On se fait du mal." Puis, d’un dernier geste tendre, elle caresse mes cheveux. Ces mots raisonne dans ma tête, ils ont un double sens … non seulement ils témoignent de ce que se disent les âmes de l'histoire mais aussi etrange soit elle de nos deux âmes aussi .
– Tu peux ouvrir les yeux maintenant.
Je n’ai pas besoin d'ouvrir les yeux pour savoir ce qui s’est passé. J’ai tout ressenti. Chaque émotion, chaque geste, chaque silence. Tout s’éclaire dans un flot de compréhension. Mais au fond de moi, je suis perdu. Perdu dans cette distance invisible qui nous sépare désormais, dans ce mal qui nous ronge et que j'ai dû mal à me résoudre…
J'ai enfin compris : Si on se fait du mal, c’est parce qu’on se laisse emporter par nos peurs de tout détruire, de ne pas être digne de l'autre et par ce besoin de toujours se protéger…
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