Chapitre 37
Mike
Je me réveille dans une lumière pâle, la tête encore encombrée des pensées de la veille. Iliya, son regard, se repoussement ... tout ça tourne dans ma tête comme un disque rayé. Mais ce matin, une nouvelle clarté s'installe en moi . Je prend une profonde inspiration. J'essaie de prendre du recul, et j'ai compris... Ce que j'ai réalisé hier soir, après notre échange, c'est que notre problème n'était pas seulement la distance entre nous, mais la peur. Une peur qui nous a tous les deux engloutis, qui a guidé nos actions, et qui a fait plus de mal que de bien.
On s'est laissés submerger par nos propres angoisses : peur de tout détruire, peur de ne pas être à la hauteur, peur de ne pas être digne de l'autre, de ne pas pouvoir combler l'autre. Et en se laissant envahir par cette peur, on a commencé à se protéger à l'excès, à se repousser. Moi par un besoin de toujours la protéger, de la tenir à distance par crainte de ne pas la combler . Et elle, par ce même besoin de ne pas me brisé .
Mais j'ai compris qu'au fond, c'est que cette peur d'abîmer l'autre, cette peur de perdre l'autre, nous a finalement éloignés l'un de l'autre. Je n'ai pas su se laisser assez d'espace pour être vulnérables, pour admettre nos faiblesses. Et ça, c'est ce qui a fait le plus de mal. J'ait pas vu que c'est en acceptant nos fragilités qu'on aurait pu se renforcer, pas en essayant de se protéger sans cesse du monde extérieur.
Je prend une feuille de papier. Ce matin, je sais ce que je doit faire. Je dois réparer, mais pas dans l'urgence. Pas dans la précipitation. Je vais prendre le temps de reconstruire quelque chose de solide pour elle, pour nous . De s'expliquer, mais aussi de se comprendre nous -même pour cela j'ai une idée qui pourrait nous faire avancer à notre rythme comme demandé.
Je me dirige vers mes vinyles,. Je choisit un morceau un peu introspectif, plus calme. C'est un morceau que j' aime écouter quand je me sent un peu perdu, quand je cherche une sorte de réconfort dans la simplicité des choses. Je le pose sur la platine, écoute les premières notes, et me laisse imprégner par la mélodie.
"Nous nous sommes laissés emporter par nos peurs. Mais je crois qu'il est temps de les affronter, pour nous."
Je me penche pour écrire, mes mots plus clairs maintenant que j'essaie de prendre du recul. Je veux lui raconter cette fois ci à ma manière ce que les deux âmes ont compris. Je vais lui raconter notre histoire qu'elle sache que je n'ai pas renoncé, mais que je respecte le fait qu'elle ait besoin de distance. Je sais que nos erreurs viennent de la peur d'être vulnérables, mais aussi du désir de protéger l'autre à tout prix. Et je veux changer ça.
« Ce disque m'a fait penser à nous, à tout ce qu'on s'est dit hier. Je crois qu'on se fait du mal à force de vouloir trop se protéger, de laisser nos peurs dicter nos actes. Mais je veux qu'on prenne le temps. Ce n'est pas la fin, mais un nouveau début alors laisse moi te le raconter 》
Je place le disque dans une enveloppe, écrit un petit mot à l'intérieur, puis l'envoie. Chaque jour, je lui enverrai un autre disque, un morceau différent. Un pour chaque étape, un pour chaque réflexion comme un chapitre de notre nouvelle histoire .Peut-être qu'elle comprendra..
Mais ce que je veux c'est lui montrer que je suis prêt à avancer. Pas à fuir, pas à attendre que tout se répare tout seul. J'ai compris que la clé, c'est le temps, l'espace, et une communication vraie, sans fard.
Le reste de la journée passe sans que je me précipite. J'ai décidé finalement de ne plus courir après les réponses, mais de les laisser venir à leur rythme. Chaque morceau de musique que je lui enverrai sera une promesse, un geste pour lui dire que je suis là. Pas dans l'immédiateté, mais dans l'avenir. Un avenir que je voudrais bien construire, avec elle, si on trouve notre chemin à travers cette peur et ce besoin constant de se protéger.
J'écris encore, et envoie un autre disque.
« Peut-être qu'on se perd un peu dans nos peurs, mais je crois que c'est en les affrontant qu'on pourra vraiment se retrouver. »
Je me redresse, m'étire. Cette fois, je sens quelque chose de différent. J'ai compris, au fond de moi , que ce qui nous a brisés n'est pas la révélation que ma faites iliya ni la fin. C'est juste une étape. Une étape nécessaire, mais une étape que je suis prêt à franchir. Parce que cette fois, je peux tout réparer, même si cela prend du temps. Et surtout, je sais que je ne dois pas avoir peur de m'ouvrir à elle, de la laisser voir ses faiblesses. Parce qu'il n'y a pas de honte à être vulnérable.
Le lendemain, je me réveille à l'aube, prends un autre disque, un morceau plus optimiste. La mélodie est pleine d'espoir. Ce matin, je sait que, même si je suis encore un peu perdu, je suis prêt à avancer. On ne se détruirait plus avec nos peurs. Je veux qu'on s'ouvrent, qu'on se montrent tels qu'on est , sans masque.
Après avoir envoyé le disque je pars vers une association dont je suis le parrain , j'y vais quand j'ai un peu de temps . C'est une association qui me tient particulièrement à cœur puisque ce sont des enfants pour la plupart qui subissent des violences.
Je rentre dans l'entrée du bâtiment et trouve plusieurs table ronde disposé un peu partout avec différents atelier et des rires d'enfant qui me réjouissent, je m'approche vers une dame qui semble être l'une des éducatrice et m'adresse à elle :
-Bonjour madame, j'espère que vous allez bien , je voulais vous demander si jeu peux vous aider à organiser les ateliers ce matin ?
La jeune femme me regarde puis sourie avec son bonnet de lutin .
-Bonjour et joyeux Noël en avance , je vai très bien ! C'est avec plaisir nous avons toujours besoin d'aide à cette période de l'année. Je vous propose d'animer l'atelier cuisine si cela vous convient ?
-Parfait , merci beaucoup !
Je me dirige vers l'atelier cuisine enfile mon tablier de père Noël et un carré tête en forme de René et c'est partie pour faire des maisons en pain d'épice !
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