6.

•Birdy - Take my Heart

Avery
Réécriture
***

"Fallen so far,
Said you'd watch over my heart,
Your love was so real,
Too late to forget how you made me feel,"

Boum.

J'ouvre lentement les yeux, la tête écrasée dans les nombreux coussins. Je me frotte les yeux en grognant tout en serrant dans mes bras la couverture dans laquelle je suis enroulée, qui sert à réchauffer mon corps froid plus qu'habituellement à cause de cette putain de clime qui a tourné toute la nuit.

Plus jamais de cuite un lendemain de cours, c'est a-ff-reux. J'ai l'impression d'avoir un concert de tambour dans le crâne néanmoins, j'ai réussi à dormir sans cauchemar.

Oui enfin ce n'est qu'éphémère et pas un remède durable, juste occasionnel Avery.

En me redressent dans mon lit à l'aide de mes coudes les yeux plissés, je remarque que mon téléphone se trouve à l'autre bout de la pièce.

Je me tourne vers Heather qui dort encore et la secoue gentiment.

— Quoi déjà ? Souffle sa voix endormie.

— Oui il faut se lever.

Elle se redresse et baille à s'en décrocher la mâchoire avant de poser ses mains sur sa tête.

— J'ai tellement mal à la tête, rappel moi qui à eu cette idée déjà ?

— Je crois que c'est moi, avoué-je en me tenant la tête à mon tour.

— Je te remercie pas alors.

Je pouffe, suivi de Heather, après avoir soufflé un million de fois pour nous motiver un peu, on se lève.

C'est le moment où je dois remettre mon masque, retenir mes rires et éviter de sourires, récupérer mon côté insociable et détestable.

Alors qu'en vérité cette soirée au côté d'Heather m'a juste donné envie de vivre comme je le veux, mais c'est trop tôt.

Malgré tout je sais que seule face à elle je me gênerais pas pour lui faire connaître ce rire que seul Hayden peut entendre, et se sourire que je sert qu'à Hayden. Parce que Heather en a vu beaucoup trop pour continuer à faire semblant.

Après un commun accord, Heather prend ses affaires et part de la maison pour aller se préparer chez elle, et je passerais la chercher pour nous emmener à l'université.

Je me dirige vers la salle de bain, je fais attention à bien fermer la porte à clef derrière moi. Un réflexe.

J'enlève mes habits à la hâte avant des les balancer dans le coin de la pièce et de me glisser sous le jet d'eau bouillant qui est accueilli avec joie par mon épiderme qui demandais que de la chaleur.

Je prend le temps de profiter de ce moment afin de remettre mes idées en place et décuver un peu. Ma tête encore dans le brouillard.

Le savon, s'écoule à mes pieds lorsque l'eau rentre en contact avec lui, j'éteins le robinet et sors de la douche, j'attrape avec hâte mon linge en sentant un courant d'air frais frapper ma peau encore fraîchement mouillée.

Face à mon mal de tête persistant, je sors une boîte de dafalgan, j'en prend un que j'avale directement avec un peu d'eau du robinet et me dirige dans mon dressing pour choisir des vêtements, je décide de m'habiller bien pour ce jour de rentrée.

Nouvelle année, nouvelle Avery.

Je sors des sous-vêtement en dentelle noir, un pantalon tailleur large noir avec un crop top blanc. J'ajoute une petite chemise noir ouverte avec une paire de bottine à talon de la même couleur, je rajoute aussi des lunettes de soleil que je coince dans mes cheveux, qui risquent de m'être d'une grande aide.

« Chaque matin était différent.»

***

Face au miroir de la salle de bain, je brosse mes longs cheveux encore humide et emmêlés, j'ajoute une huile sur mes longueurs. Qui a l'odeur de l'été et du paradis et rajoute un peu de parfum.

Je me regarde une dernière fois dans le miroir laissant apercevoir une fille au trait fatigué avec un visage inexpressif comme ses yeux.

Je pourrais tourner dans The Walking Dead sans problème.

Je me dirige dans ma chambre mais  m'arrête tout de même à l'entrée pour ramasser mon téléphone sur le sol. Je jette un rapide coup d'œil sur mon écran, il est intact. Je souffle de soulagement, heureuse que ma bêtise n'ait pas eu de conséquences.

Je prend mon sac de cours au passage et dévale les escaliers à grande vitesse pour me rendre à la cuisine.

Je repère immédiatement une cible probablement énervée à table. Enfin ça ne change pas de d'habitude.

Je sais de source sûre qu'il n'a pas croisé Heather ce matin, il était encore entrain de dormir à ce moment là.

J'allume la machine à café, un verre en dessous, préparant à côté le lait et les glaçons. Lorsque le café a terminé de couler, je verse les glaçons et un peu de sirop à la vanille dedans puis le lait et la mousse. Je mélange le tout avec ma petite cuillère et enfile ma paille métallique à l'intérieur.

L'art de faire du café glacé.

Je le bois tranquillement, la paille entre mes lèvres, appuyée contre le rebord de la table, chose que mon géniteur déteste et je le sais. Pour en avoir subit les conséquences.

Je suis tendue d'être en sa présence, il pourrait à tout moment s'approcher de moi pour rajouter quelques bleus à la liste et je n'arrange pas les choses en le narguant.

Je souris à cette pensée, parce que j'aime lui rendre la vie difficile après tout, œil pour œil dent pour dent.

Je le mets en colère et lui me frappe. Un échange de procédé, très mauvais.

Je m'étouffe soudainement en voyant l'heure sur l'horloge, huit heure vingt ? Les cours commence à neuf heure. Sachant que j'en ai facilement pour quinze minutes de route et qu'il faut encore aller chercher Heather.

Et il faut aussi que je me dépêche d'aller prendre ma moto que l'élite à soigneusement caché avec mes autres véhicules, à quelque pas de chez moi dans un garage sous terrain.

Je fini mon verre à la hâte, le pose dans le lave vaisselle et cours à l'étage pour me brosser les dents, je descend aussi vite que montée vers la porte d'entrée, pressée.

J'allais l'ouvrir quand une main me retient pas le poignet. Je me retourne lentement par réflexe, la boule au ventre, son ombre reflète sur le sol, sans prévenir, il m'envoie un coup dans le ventre.

Je me plie en deux sous le choc, le souffle  coupé et alors que je pensais qu'il allait partir, que c'était terminé. Son deuxième coup arrive plus fort que l'autre au même endroit.

Putain.

Je me penche, faible, respirant fortement pour tenter de reprendre une respiration correcte, je suis à bout, j'en peux plus.

Tout en me tenant les côtes je tente de me redresser mais il me pousse finalement à terre lâchant mon poignet par la même occasion me faisant m'écrouler lourdement sur le sol. Il repart part la suite dans le plus grand des calme, comme si de rien était.

Et tout ça dans le silence.

Je reste une ou deux minute, sur le sol, pour tenter de reprendre une respiration calme mais surtout de reprendre mes esprits. Je gémis de douleur en passant ma main sur ma côte et sur mon poignet endoloris et rouge sous sa poigne.

Ça fait un mal de chien.

J'inspire longuement en me relevant, sac sur l'épaule et claque la porte derrière moi. Je prend le temps de respirer longuement afin de me calmer malgré les tiraillements de ma côte, qui m'empêche de respirer comme je le voudrais.

Je reprend finalement ma marche dans la rue pendant cinq bonnes minutes avant de bifurquer dans une ruelle où une petite route rocailleuse me fait face menant tout droit à un vielle entrepôt délabré caché entre les arbres.

Je me dirige derrière le hangar et passe ma carte sur un scanner implanté dans le mur de l'entrepôt qui permet à une trappe de s'ouvrir dans le sol, pour laisser place à une grande rampe.

La magie de la technologie.

Ça ne m'étonnerais même pas si dans une prochaine génération le monde soit peuplé de robots et de voitures volantes vu ce qu'ils arrivent à inventer de nos jours.

Je me dirige dans le sous-terrain luxueux et brillant qui c'est ouvert à moi pour me diriger ensuite vers mon bijou, ma moto, la toute première que j'ai achetée une Yamaha R1 noire et blanche.

Je met mon casque et en prend un autre pour Heather que je mets dans le coffre ainsi que mon sac.

J'enfourche ma moto la faisant doucement ronronner et sors du sous-terrain qui se referme directement derrière mon passage.

J'avance pour me rapprocher dangereusement de la route, un sourire de satisfaction naît sur mes lèvres en entendant les vibrations de ma moto.

Je rentre l'adresse d'Heather dans mon téléphone et me dirige jusqu'à chez elle. En arrivant, elle m'attend déjà, un grand sourire sur les lèvres, habillée presque comme moi des lunettes de soleil sur le nez, qu'elle s'empresse de ranger dans son sac.

— Trop cool t'as pris ta moto ! Je voulais trop en faire en plus, me dit-t-elle en prenant le casque que je lui tend après avoir ouvert le coffre de la moto.

— Je me suis dis qu'un peut d'air frais nous ferait du bien.

— Tu m'étonnes, grimaçe-t-elle avant de monter derrière moi. J'étais à deux doigt de ne pas venir en cours.

Je souris à sa bêtise et une fois qu'elle s'accroche bien à moi, je descend ma visière et démarre au quart de tour.

Apaisement et montée d'adrénaline.

Quand la route se dégage enfin, je me
jete sur celle-ci à toute vitesse, encouragée par Heather.

Mon coeur bat à cent à l'heure sous l'excitation, un grand sourire peint mes lèvres, les seules sourires sincères que je dédie à ces moments là. Parce que j'oublie tout, j'oublie mes tracas, mes traumas et même mon géniteur. Je prend un virage à gauche tout en augmentant ma vitesse.

Je me sens libre.

Je suis déjà à cinquante kilomètres/heures, un deuxième virage à droite et j'accélère encore pour me retrouver à cent kilomètres/heures, c'est tellement libérateur, mon cœur bat violemment dans ma cage thoracique, faisant pulser le sang dans mes veines. Le trajet passe rapidement, j'aperçois au loin un établissement où est gravé Brentwood university.

En quelques secondes je tourne à droite, le bruit de ma moto assourdissant fait tourner quelques têtes. Je tourne directement à gauche pour rejoindre le parking, faisant resserrer la prise d'Heather sur ma taille m'arrachant une vilaine grimace de douleur, que je tente de faire abstraction.

Je me parque finalement, posant deux pieds à terre pour me stabiliser. Je retire mon casque tout en secouant mes cheveux pour enlever les quelques mèches de mon visage. Je le dépose sur le guidon de ma moto, en attendant que Heather descende, pour descendre à sa suite.

Je passe ma main dans mes cheveux pour les remettre en ordre malheureusement secouer les cheveux ne suffit pas seulement à les remettre en place, les films on exagérés sur ce mythe. J'observe Heather en faire de même en râlant.

Je prend soin d'attacher l'anti-vol, j'ouvre le coffre pour reprendre mon sac et déposer mon casque et celui d'Heather à l'intérieur.

— Aller enfile tes lunettes ma belle, c'est notre moment, ricane Heather en passant sa main dans ses cheveux.

— Tu sais que je déteste attirer l'attention sur moi ? Et que personne ne nous connaît et personne ne va nous calculer ? Demandé-je malgré moi.

Elle rit pendant que j'enfile mes lunettes sur mon nez. Pour cacher ma fatigue et éviter d'être aveuglée par le soleil de bon matin.

— On est belle bien sûr qu'on va nous regarder et je suis heureuse de t'annoncer que tu n'as pas choisi la bonne personne pour faire ta rentrée, ma petite grincheuse.

Elle dit ça tout en s'accrochant à mon bras pour me diriger en direction de l'établissement.

— Si tu as un minimum de pitié pour moi Heather, évite de m'appeler comme tu appelles l'autre idiot.

— J'avais oublié pardon ma petite Avery, mais du coup maintenant faut vraiment que je réfléchisse à un surnom pour toi.

Je ris en levant les yeux au ciel. Manquait plus que ça. Il y'a beaucoup de monde, des personnes courent, d'autres sautent dans les bras de leurs amis. Les rires sont présent. Mais il y'a aussi ceux qui entre pour la première fois à l'université et sont complètement perdu, ne sachant pas où aller ni que faire.

Heather lâche mon bras précipitamment, comme si elle avait été brûlé, mais ne perd pas pour autant son sourire. Je la fixe, ne comprenant pas sa réaction et hausse finalement les épaules.

On avance sur le petit chemin menant à l'établissement gigantesque et luxueux, la cour extérieur est immense, une flopée de palmiers plantés dans le sol et tout le tour du bâtiment est un grand domaine d'herbe, entouré d'arbre, avec des bancs.

C'est presque reposant comme endroit.

Nos lunettes sur le nez. Mains dans les poches. On doit sûrement ressembler à  deux petit voyou bien habillé. Je pouffe silencieusement à ma connerie.

— Au lieu de te marrer sans moi, tu pourrais me dire si tu les vois ?

Je ris doucement et laisse mon regard se balader dans tout les sens pour s'accrocher finalement aux personnes que je cherchais. Ils sont appuyés contre un mur de brique, à côté d'un palmier en train de nous fixer avec des sourires amusés. Un grand blond nous fait des signes avec ses deux mains, comme si il avait peur qu'on le rate. Alors que sincèrement c'est le plus visible de tout les étudiants.

— Là-bas, je répond en les pointant du doigt.

— Ah oui effectivement, difficile de les rater avec cet idiot.

Je ris à sa repartie, finalement en visualisant bien je remarque en plus du blond une fille de taille moyenne au cheveux claire. Plus je m'approche d'elle et plus j'ai l'impression de la connaître, c'est même une certitude.

Ne me dite pas que...

Non.

C'est pas possible.

Mon cœur s'accélère brutalement et ma gorge se serre comme si un étau étranglait celle-ci violemment. Je met mes lunettes sur ma tête en plissant les yeux quand je croise ses iris brunes et vertes avec des éclats dorés, son regard pétillant de malice, ses cheveux châtain aussi clair et ondulés que les miens qui lui arrivent au milieu du dos et son visage parsemés de tâches de rousseurs qui lui donnent un côté angélique qui fait notre différence.

Je me stoppe dans mon élan à quelques centimètre d'eux, les yeux écarquillés, la bouche entre ouverte, n'en croyant pas mes yeux.

C'est l'alcool d'hier qui fait encore effet ?

Elle a la même réaction que moi mais les larmes en plus. J'avais presque oublié son côté sensible, mais il y'a plus de doute c'est bien elle, je le sens au fond de moi. C'est comme si je retrouvais ma moitié, comme si mon cœur retrouvait une partie de lui. Une sensation douloureuse et plaisante par la même occasion.

Je m'approche doucement d'elle, de peur que le mirage s'efface, tandis qu'elle reste immobile encore sous le choque. Je cours le dernier mètre restant l'attirant violemment dans mes bras en la serrant fort tout en riant suivi de son rire cristallin qui m'a tant manqué et que j'ai tant entendu dans mes rêves.

— Avery bordello sei tu (Bordel c'est toi ) ?Me demande-t-elle la voix tremblante avec son doux accent italien.

On se sépare sous l'incompréhension totale de ses amis qui nous regardent avec interrogation, mais on y prête pas vraiment attention trop absorbées dans nos retrouvailles.

Je souris de toute mes dents, d'un sourire sincère, en prenant son visage dans la paume de mes mains, l'inspectant dans tout les angles. Elle est si belle.

Je prends une grande inspiration et lui donne sa réponse tant attendue en hochant la tête de haute en bas tout en riant doucement et sincèrement.

—  Sì, sono io, Avery, sono io, il tuo gemello (oui c'est moi Faith, c'est moi ta jumelle). Dis-je en collant mon front au siens, un sentiments de bonheur m'habitant à ce moment.

Je sais très bien que la joie que je ressens en cet instant va se dissiper, même si Faith reste à mes côtés. Je me suis renfermée depuis bien longtemps, j'ai enfouis tout ce que je ressens au fond de moi, je n'ai pas le droit de craquer maintenant après tout mes efforts.

Je me le suis interdite il y'a bien longtemps maintenant, malgré tout je profite du moment présent et de ce semblant de bonheur éphémère qui réchauffe mon cœur.

Qui l'aurait cru ?

Ma petite jumelle d'amour est enfin là.

Les souffles de surprises du groupe face à cette révélation me rappel à l'ordre. On se sépare doucement et je pars faire la bise à Kaylee et un signe de main aux garçons qu'ils me rendent en souriant ainsi que le châtain. Kyle me prend dans ses bras, me serrant fort contre lui.

Jayden s'approche de moi pour abaisser mes lunettes sur le bout de mon nez, en touchant seulement la monture de ma lunette, je le regarde méfiante.

— Désolé l'emmerdeuse, mais t'as une tête à faire fuir un mort, je prend des précautions, ricane-t-il légèrement.

Heather qui avait elle aussi relever ses lunettes sur sa tête rigole.

J'ai la sensation que c'est ça façon à lui, de me saluer, alors je souris faussement et lui tend un doigt d'honneur afin de lui rendre l'appareil à ma manière. Le faisant sourire à son tour.

— Va te faire foutre espèce d'idiot, dis-je en accompagnant le geste à la parole.

— D'ailleurs vous avez foutu quoi toutes les deux ? On dirait que vous avez fait la fête jusqu'à pas d'heure, s'exclame Kyle en nous regardant d'un air accusateur.

On se regarde en souriant avec Heather, avant de le regarder à nouveau.

— Disons que....

— J'y crois pas vous avez fait la fête juste avant la rentrée ? Et sans moi en plus ? Vous êtes des amies indignes. Nous gronde-t-il en nous fusillant du regard d'un air désapprobateur les mains sûr les hanches.

Heather éclate de rire et j'avoue que je me retiens de ne pas sourire non plus. La situation est assez cocasse.

Je me retourne finalement pour reprendre ma soeur dans un câlin serré, mais je me fais rappeler à l'orde par une douleur lancinante dans mes côtes, qui me coupe le souffle.

En même temps t'apprend pas de tes erreur Avery. C'est déjà la troisième fois...

Je m'éloigne légèrement et me contente de lui embrasser le visage de partout sous ses grognements de désespoir, lui mordant tendrement la joue au passage sous le regard bienveillant de nos amis.

Amis... Je ne sais même pas si je peux réellement utiliser ce terme après tout, qui suis-je vraiment pour eux ? On c'est vu seulement une fois, deux aujourd'hui.

On ne peut pas se considérer comme des amis au bout de deux jours.

Mais je sais qu'avec l'élite et l'université je vais les croiser souvent, et puis Faith, Kyle et Heather sont dans ce groupe.

Ne t'attaches pas.

Tu vas les faire souffrir.

Le blond de tout à l'heure s'avance en me souriant chaleureusement. Je peux apercevoir à travers ces yeux de la souffrance, cette émotion destructrice, pourtant quelques choses me dit que je peux lui faire confiance à lui comme à tout les autres.

C'est tellement risqué...

Mon coeur est en jeu.

Et leurs vies aussi.

Soit pas égoïste Avery.

Je pense qu'il faut quand même que je me présente, je m'appel Jordan, j'ai vingt et un ans, ça fait cinq ans que je suis à l'élite. Et je suis également le plus drôle de ce groupe. Se présente-t-il avec le même sourire accroché aux lèvres.

— Il me semble que tu étais en mission avec Faith, ravie de te rencontrer je suis Avery j'ai vingt ans, ça fait six ans que je suis à l'élite et j'espère sincèrement que ton niveau d'humour est meilleur que celui de Kyle.

— Là-dessus y'a pas de doute, dit-t-il en riant, rejetant ses cheveux en arrière.

— Eh, je suis là si jamais ! Intervient Kyle.

— Oh pardon, salut Kyle je t'avais pas vu, rit Jordan se foutant ouvertement de sa gueule.

J'avoue ne pas avoir réussi à retenir mon sourire pour ce coup.

Jordan est assez grand, ses cheveux blond châtain retombent légèrement sur ses yeux d'un bleu turquoise qui s'associent parfaitement avec son teint pâle et ces long cils. Son visage est fin accompagné d'une mâchoire bien dessinée, avec quelques tâches de rousseur sur ses pommettes, son nez fin et droit. Le tout accompagné d'un sourire d'ange.

Il doit en faire craquée plus d'une avec ça bouille.

Hum sans être indiscret vous êtes jumelles ? Parce que je suis perdu et j'ai pris l'option Français à l'école. Nous demande Josh avec un sourire gêné.

On en parle à la pause de midi ? Comme ça on à un plus de temps devant nous et ça nous permettra à tous d'avoir des explications. Proposé-je calmement.

En plus les lundi, tout les étudiants, terminent à 12h.

Personnellement, j'ai pas grand chose à raconter mais pas mal de chose à découvrir, et seul Faith peut me donner les réponses à toutes ses questions.

— Va pour la pause de midi ! S'exclame Kaylee en levant les bras en l'air avec un sourire tendre sur les lèvres.

Un poids de plume tombe sur moi, je réussi de justesse à garder la chose qui me sert de  soeur en équilibre sur mon dos. Ses bras viennent encercler mon cou, sa tête se pose sur mon épaule et sa bouche s'approche de mon oreille comme pour me confier un secret.

— Ti amo Avery (je t'aime Avery). Chuchote-t-elle la voix tremblante.

Mon coeur cogne douloureusement contre ma cage thoracique, ça fait tellement longtemps que j'attend ce moment. Je tourne lentement ma tête vers la sienne et plonge mes yeux dans les siens qu'elle fixe en souriant doucement.

— Ti amo ancho Faith (je t'aime aussi Faith). Lui glissé-je en souriant tendrement en lui embrassant la joue en douceur.

Ma jumelle, ma soeur, celle qui est née deux minute avant moi. Faith... Ce prénom au visage angélique, est là, plus vivante que jamais. Un morceau de mon coeur revit doucement, il est loin d'être guéri et même ma soeur ne pourra pas m'aider pour ça, il est beaucoup trop sombre et périlleux.

Même le plus grand des fou abandonnerait.

L'une des seules personnes qui me donnais l'envie et la force de me battre et de vivre et juste là.

Avec moi.

Et bordel que je l'aime.

Ma soeur.

« Elle était cette partie de moi qu'il me manquait. »

***

Je suis devant les portes de l'enfer, ces portes qui autre fois me menait à ma destruction. Aujourd'hui en ce premier septembre, j'hésite encore à les traversées. Pas par peur d'être tourmentée par mes fantômes du passé, mais plus par peur de m'attacher.

Même si l'époque du collège est révolue et celle du lycée passée. l'Université même si elle paraît moins féroce que les autres à côté, me fait terriblement peur d'un seul coup. Je me sens minuscule.

Du point de vue de certaines personnes ce n'est rien de se lié d'amitié, c'est naturel, mais moi, je détruis tout ce que j'approche. Depuis lui ce n'est plus la même chose, tout à changé en moi, au point de ne plus me reconnaître.

Je suis constamment sur mes gardes. Ce n'est pas une vie, j'en suis consciente mais que faire quand tout s'effondre ? Quand on a plus de quoi réparer les dégâts ? Même un psychologue ne pourrait pas m'aider, il tamponnerait sur mon dossier à l'encre rouge "instable."

Je sais que je peux leurs faire confiance, j'ai toujours écouté mon instinct sauf une fois. Mais une part de moi sera toujours obligée de me ramener à l'ordre, la petite voix dans ma tête continuera toujours de chuchoter que les apparences sont trompeuses et que tôt ou tard il reviendra.

Et que ceux qui auront été la clef de mon bonheur, mourrons par ses mains. Alors autant garder ses distances, pour les préserver.

Mais je me connais assez pour savoir que je vais craquer, que je vais faire parti de leurs cercles d'amitié et que je vais les aimer comme une famille, si ce n'est pas déjà parti sur la bonne voix, mais si je peux retarder la chose, ce serait le mieux. Malgré tout j'ai grandi et qu'importe le choix que je ferais, je les protégerais quitte à en mourir.

C'est une promesse.

Et Avery tient toujours ses promesses.

Je souffle un bon coup afin de m'encourager et me décide enfin à avancer dans ce couloir immense, et bondés d'étudiant de notre âge, voir même parfois plus âgés.

La main de Faith tient la mienne fermement. Même après tout ce temps elle me comprend encore.

On avance en groupe, les gens se saluent entre eux, certains salue Josh, Jayden et Jordan. Qui en sont à leurs deuxième années.

Kyle vient se placer à mes cotés, il me jette une petit coup d'œil et devant mon air perdu il sourit doucement. C'est que j'aime avec lui, sa douceur, ça apaise mon petit cœur déjà bien écorché.

Pourquoi t'avais l'air aussi stressée de rentrer ? Me demande-t-il avec curiosité.

— J'ai jamais aimé l'école, encore moins le harcèlement mais ça tu le sais déjà, mais je crois que le pire était le lycée.

— Pourquoi, je pensais qu'après le harcèlement ça aurait été mieux ?

— Avec Hayden on était solitaire mais on restait toujours ensemble on parlait pas vraiment au gens. Et on devait souvent sortir les poings pour aider certaines personnes.

Je m'arrête quelques secondes pour éviter de rentrer dans une étudiante.

—  Mais disons que les populaires, eux, c'était les pires, c'était ce groupe qui terrorisait tout le monde, sans aucune pitié. Ça m'a terrorisée de voir à quel point la méchanceté commençait tôt. Et le nombre d'idées barbares qu'ils avaient dans la tête. Je compte même plus le nombre de fois où Hayden et moi nous avons dû intervenir pour éviter que la tête d'un pauvre lycéen finisse dans les toilettes. Et un jour, on est arrivé trop tard, ils avaient laissé la tête d'une étudiante trop longtemps sous l'eau, elle est morte. Noyée.

Son sourire disparaît pour laisser place à une grimace de dégoût et oui, au Texas tout n'est pas aussi calme qu'on le pense.

— C'était un école privée, les plus riches adolescents était présent, ils n'ont rien eu comme conséquences pour l'avoir tuée, leurs parents avait payés chère pour le silence des parents de la victime et du directeur. Ils ont continué leurs années comme si de rien était et n'ont jamais arrêté de terrorisé les élèves. C'est aussi la période de ma vie où les choses ont mal tournés. Alors ouais je dirais que l'école et le lycée ne sont que des mauvais souvenirs pour moi, répondis-je en souriant doucement, même si ça doit plus ressembler à une grimace.

— Tu m'étonne, moi aussi je détesterais les systèmes scolaires à ta place, murmure-t-il. Mais ça ira, tu vas voir tu vas passer les trois meilleurs année de ta vie. L'université regroupe les gens matures à la recherche d'avenir, pas des adolescents qui cherchent à montrer qui est le plus grand et qui a la plus grande.

J'hoche la tête. J'espère oui. Je le souhaite, sincèrement, qu'il ait raison.

— Moi, souffle une voix masculine à mon oreille, je souhaite voir comment tu te sers de tes poings, petite emmerdeuse.

Jayden.

Si seulement il savait, il n'est certainement pas au bout de ses surprises. Je regarde devant moi, j'ai l'impression que ça fait un éternité que je marche, nous devons rejoindre la salle de réunion, pour nous les premiers années afin de bénéficier du baratin habituel et recevoir nos plannings avec nos filières choisies.

Jayden, Jordan et Josh eux rejoindrons leurs cours.

Soudain, deux personnes à un mètre de moi attire mon attention.

Sûrement un couple en pleine dispute, le
mec à l'air énervé contre elle. Tandis qu'elle hoche simplement la tête comme prise en faute. Je m'attarde pas, après tout des disputes ça arrive dans tout les couples.

Au moment où je passe à côté, il lève la main en hauteur prête à lui asséner une gifle.

La haine. L'émotion la plus dominante chez moi.

J'attrape ça main au vole avant même qu'elle ne touche la joue de la fille qui avait fermé les yeux en attendant sa sentence sans broncher ou chercher à éviter l'impact. Une habituée... J'enfonce profondément mes ongles dans son poignet le faisant grimacer.

T'est qui toi ? Tu t'es prise pour Wonder Woman ? Me provoque-t-il en ricanant.

Comique en plus de frapper les femmes ? Je déteste les hommes. Du moins, là plus part.

Je me penche vers son oreille en prenant soin de le fixer dans les yeux. Il aurait pu paraître serein, si je ne l'avais pas entendu déglutir aussi fort. Mes oreilles bourdonnent de rage.

Tu m'excuseras, mais dans les films j'ai toujours préféré les méchants au héros, murmuré-je en approchant mon visage du sien.

J'entendis un « oh oh » à peine audible à mes oreilles, provenant de ma jumelle.

Avant même qu'il puisse répondre je balance mon poing dans sa mâchoire. Il tombe sous l'impact, son corps rencontrant brutalement le sol.

Je m'approche de lui et me penche pour l'empoigner par le col de son t-shirt, le relevant et le plaque avec violence contre un casier un bras derrière le dos, son épaule prête à être luxé à tout moment. Sa tête cogne le métal et celui-ci émet un bruit fracassant à la rencontre de cet imbécile qui fait tourner tout les regards sur nous.

Pour ce qui est de la discrétion on repassera.

J'appuie plus fort sur son bras le faisant gémir de douleur et je ne peux retenir mon sourire satisfait plus longtemps.

Je déteste les petites merdes dans ton genre, qui se prenne pour les rois de l'Olympe, alors qu'il ne sont strictement rien. Tu est qu'une petite merde à mes yeux. Ose relever la main ne serait-ce sur une fille, ose seulement petit fils de pute. Et je te jure que je te retrouverais et que je t'apprendrais combien d'os tu as réellement dans le corps. Et crois moi y'en a beaucoup. Mais on peut commencer par le premier tu en dis quoi hein ?

Mon ton est calme, posé, s'insinuant dans chaque pores de sa peau comme un poison. Son corps est pris de tremblements. Voyant qu'il ne répond toujours pas, je m'impatiente, je roule des yeux, attrape ses cheveux à la racine et frappe à nouveau sa tête sur la surface bleu du casier le faisant gémir de douleur à nouveau.

— Pas de réponse, bonne réponse ? Demandé-je en souriant malicieusement.

N...Non je t'en supplie ne fais pas ça. S'empresse-t-il de dire.

— Est-ce qu'elle t'as déjà supplié de ne pas la frapper et tu l'as quand même fait ? Grogné-je malgré moi.

Dit non.

Dit non.

— Non jamais. Lâche moi maintenant.

Je lève le regard vers la fille, l'interrogeant silencieusement du regard. La haine a complément prit possession de mon corps, plus rien n'existe. Si ce n'est la colère qui bourdonne dans mes veines. J'entend Faith et Heather me supplier de le lâcher, qu'il n'en vaux pas la peine. Mais la voix dans la tête me crie de pas les écouter, alors j'occulte lors voix de ma tête.

— Oui. Avoue-elle baissant les yeux sur ses pieds.

Mon cœur se serre. De douleur. De haine. De rage. Je serre les dents à m'en déchirer la mâchoire.

— Visiblement en plus de frapper les femmes tu es un menteur. Pas de chance pour toi aujourd'hui, murmuré-je en tirant un grand coup sur son épaule la déboîtant dans un craquement sonore. Et de un.

Et encore je suis gentille, je l'ai pas fracturée.

Il hurle de douleur, tremblant de tout son corps, des larmes coulant sur son visage. La terreur se lit sur ses traits. Il est horrifié. Et moi ? Je suis putain de satisfaite.

Je serais l'âme vengeresse de toute ses femmes.

Je le retourne vers moi lui caressant doucement la joue, essuyant ses larmes au passages. Il grimace, de peur, de terreur, ses jambes menaçant de céder à tout moment, sa main sur son épaule blessée. Et je souris encore plus. Ahhh les hommes....

— Pleure pas petit garçon, je suis sûre que tu en avais rien à foutre quand elle pleurait et que tu l'a frappais. Maintenant barre toi ou je te déboîte l'autre épaule. Ordonné-je sévèrement.

Il détale en courant tandis que je roule des yeux devant tant de stupidité.

La jeune fille au cheveux noir, s'avance vers moi en me souriant timidement, ses yeux brun reflète de la gratitude mais aussi un peu de peur. J'étire mes lèvres dans un sourire angélique, afin de la rassurer.

Ne te laisse pas faire ma belle, soit plus forte qu'eux, ne les laisse plus jamais te blesser.

Merci beaucoup d'avoir prit ma défense, même si c'était un peu violent, j'ai trouvé ça incroyable, je m'appelle Addison mais on m'appel souvent Addi.

Avery, un plaisir d'avoir été ta source d'inspiration, je te laisse prendre des notes pour le prochain qui ose te manquer de respect. Mais par pitié quitte le.

— J'étais justement en train de le faire avant qu'il ne s'énerve. Mais je te promets que le prochain aura le droit au même traitement de faveur. Rit-t-elle, le regard néanmoins très sérieux, à bientôt Avery.

À bientôt Addison, prend soin de toi.

Je relève le regard soufflant doucement, cherchant du regard ma sœur et Heather ainsi que les autres. Après la haine vient la culpabilité. Dieu que je suis dans la merde.

Heather me regarde avec un regard réprobateur malgré l'ombre d'un sourire fier sur ses lèvres.

Faith a les mains sur les hanches secouant la tête de droit à gauche, un pétillement de malice dans les yeux malgré ses lèvres qui disent le contraire.

Kyle ramasse de l'argent de la part d'une Kaylee défaitiste. Avec un grand sourire. Pas le moins du monde désolé pour sa sœur.

Jordan et Josh se frappent dans la mains.

Jayden lui, me fixe, durement. Ses yeux me glaçant sur place. Lorsque nos yeux se rencontrent. Je découvre un sourire naître sur ses lèvres.

Je m'attendais à ce qu'ils soient épouvantés par ma violence. Mais je crois que j'oublie trop souvent, qui, ils sont. Ils sont comme moi, abimés. Brisés jusqu'à la moelle.

— Je peux savoir l'enjeux du pari ? Demandé-je après un instant de silence.

Kyle et Kaylee pouffe de leurs bêtises. Faisant tourner tout les regards du groupe.

— Dix dollars que tu lui déboîtais l'épaule, Kaylee pensait que tu ne ferais pas.

Je pouffe à leurs bêtises, ma sœur s'approche de moi férocement avant de me prendre brutalement dans ses bras sans dire un seul mots. Je lui rend son étreinte et croise le regard malicieux de Heather.

— Si j'étais un mec, je serais en train de bander tellement c'était badass.

Je roule des yeux lui tendant mon doigt d'honneur.

— Je croyais que tu voulais pas de moi. Dis-je en faisant référence à notre discussion d'hier.

— Ça peu se négocier, rit-elle en me faisant un clin d'œil remplit de malice.

— Tu m'en veux ? Murmuré-je à l'oreille de ma sœur.

— Comment le pourrais-je ? J'aurais voulu avoir le cran de faire la même chose, mais tu as toujours été là plus effrontée de nous deux. Crois-moi, il a eu que ce qu'il mérite.

Je soupire soulagée. C'est déjà ça de moins. Après tout comment pourrait-elle m'en vouloir de remettre un homme à sa place alors qu'il frappe une femme ? N'est-ce pas la même chose que faisait/fait notre père ? Et je sais que c'est exactement son raisonnement.

— Et toi tu as toujours la plus réfléchie d'entre nous et parfois j'aimerais avoir cette capacité. Mais au moins on est un duo de choc, j'agis et toi tu réfléchis, un parfait entre deux.

— Du genre ? Demande-elle

Je fais mine de réfléchir, avant de lui sourire grandement.

— Je tue une personne et toi tu caches le corps.

Elle éclate de rire avant de me pousser l'épaule.

— Dit pas de bêtise.

Moi je pense que c'est une réflexion à approfondir concernant un certain paternel.

— Franchement respect, dit Jordan en me souriant, je suis un peu déçu que tu ailles pas déboîter sa deuxième épaule, comme quoi, on peut pas tout avoir.

— Je suis d'accord, renchérit Josh.

— Jordan, Josh, ne l'encouragez pas, dit ma sœur en leurs tapant l'épaule.

— Ça va on rigole, dit-il penaud en haussant les épaules. Ou pas.

— Bon on y va à cette réunion ? Propose Heather pour changer de sujet.

— Bonne idée, nous on a cours, dit Jordan en souriant.

On se met tous à avancer, la plus part son déjà devant, il reste plus que moi et Jayden à l'arrière.

— Tu étais terrifiante je l'avoue, mais Heather a raison, c'était très bandant. Chuchote Jayden à mon oreille.

Je baisse la tête en souriant me mordant douloureusement l'intérieur de la joue.

— Idiot.

On se dirige donc tous ensemble vers la salle de réunion. D'un pas léger.

« Son côté agressif en faisait fuir plus d'un, sauf eux.»

***

Ça fait déjà dix minute que nous sommes dans cette amphithéâtre, à écouter les paroles du directeur qui nous souhaite la bienvenue à l'université, et nous explique les bien fondamentaux.

On a quitté Josh, Jordan et Jayden, qui ont rejoint leurs cours. D'ailleurs je ne sais absolument pas ce qu'ils étudient, ni eux, ni les autres. Je sais même pas si ils ont prit les mêmes filières que moi.

On fini par recevoir nos planning, j'observe mes jours de cours et les branches, contente de voir que j'ai du droit et de la littérature dans les mêmes journées. Ce qui permet de variés mes journées. Le prochain cours que je vais avoir c'est sur le droit.

Le mardi et le jeudi j'ai une heure supplémentaire à la fin de la journée pour un cours d'art.

On échange avec les autres et je suis heureuse de savoir que nous avons presque tous prit du droit et de la littérature sauf Kyle qui a prit économie et droit et Kaylee qui à prit droit et santé.

— Merci à tous de nous avoirs écoutés et nous vous laissons maintenant vous diriger vers votre salle de classe pour votre premier cours du semestre, nous sourit chaleureusement le directeur.

— Allez c'est parti les amis, nous dit Kyle en engageant le pas en direction du premier cours de droit que nous avons tous en commun.

On entre dans l'énorme amphithéâtre où va se passer notre premier cours, on se met dans une rangée au milieu, je m'installe et sors mon ordinateur afin de prendre des notes mais aussi mes livres de droit qui nous ont été recommandés.

— Je pensais pas que tu serais aussi studieuse, dit Kaylee en se limant les ongles assise à côté de Faith qui a également sorti toute ses affaires et qui est en train de créer une bannière colorée sur world pour le cours qui va suivre.

Je la regarde avant de rire doucement devant sa naïveté.

— Je le suis pas, mais disons que si toutes mes affaires sont sortie au moment où le prof rentrera il n'aura aucune soupçon au moment où je serais en train de faire autre chose durant l'année.

Ses yeux s'illumine face à mon monologue, elle se penche pour prendre son sac et sortir toute ses affaires avant de me regarder fièrement.

— T'es vraiment un petit génie on te l'a jamais dit ça ? Me dit-t-elle en souriant tout en continuant de se limer les ongles derrière l'écran de son ordinateur.

— Souvent.

Elle rit, Heather qui est assise à côté de moi se penche vers nous en nous faisant signe de regarder nos ordinateurs.

En l'observant les sourcils froncés je trouve un onglet que je n'ai pas ouvert, c'est un chat où on peut discuter tous ensemble avec le groupe, ainsi que Jordan, Josh et Jayden.

— C'est toi qui as fait ça Heather ? Demandé-je curieuse tout en observant la discussion commencer.

— Yep, dit-t-elle fièrement, comme ça on est toujours en contact tous ensemble.

— C'est génial ça ! S'exclame Kaylee. T'as fais ça en combien de temps ?

— Pendant que vous parliez j'ai pirater vos ordinateur à vous tous, et j'ai fais en sorte de créer un chat pour qu'on soit tous en communication, il est maintenant intégrée directement à vos ordinateur, alors c'est assez simple de le rejoindre quand vous voulez, on peut même se faire des visioconférences.

Kaylee et moi la fixons, stupéfaite et à la fois admirative, Faith qui est à côté de moi et Kyle à côté de Heather siffle d'admiration.

— Pourquoi t'as pas pris informatique ? T'es un vrai petit crack enfaite, M'extasié-je devant ses prouesses.

Elle nous regarde et sourit de toute ses dents.

— Pourquoi faire de l'informatique quand je sais plus de chose que les prof eux-même ? Et puis j'exploite juste mes talents à des fin purement personnel.

— Et tu as entièrement raison en tout cas bien joué, dit Kyle en lui tendant son poing qu'elle s'empresse de frapper.

On s'arrête de parler au moment où le prof fait son entrée, je jette un coup d'œil au chat ou une discussion tumultueuse entre Jordan et Josh me fait savoir qu'ils se font royalement chier. Me faisant doucement penser que cette année ne serait peut-être pas la pire.

En observant l'amphithéâtre, je vois que des jeunes adultes, tous plus talentueux les un que les autres, qui ne demande qu'une chose. Apprendre.

Pas de trouble fête, pas de populaire, juste des jeunes adulte qui veulent étudier et profiter de leurs années en allant à des fêtes et en s'amusant sans arrière pensée.

Peut-être que finalement Kyle avait raison.

Ces années d'université seront les meilleurs.

Ou pas.

« Même quand la vie laisse penser qu'elle sera douce, on ne sait jamais ce qui nous attend au bout du chemin. »

***

Les cours sont passés assez rapidement et le fait d'avoir rattrapé mes heures de sommeil sur le bras de Faith y'est sûrement pour quelque chose. Mais je me promet de faire mieux et de m'appliquer correctement le reste de l'année.

Oui enfin je l'espère.

On marche en direction de la cafétéria tandis que ma jumelle râle;

Non mais putain je suis sérieuse Avery je te parle là ! J'ai des fourmilles dans le bras maintenant, à cause de qui ? De toi ! La prochaine fois je te coupe les cheveux et je t'étrangle avec pour te réveiller. Dit-t-elle en me lancent un regard noir.

— Essaye seulement de me toucher microbe et je ferais de ta vie un enfer, répliqué-je en fixant le bout du couloir où on doit rejoindre Josh, Jordan et Jayden.

— Oublie pas qui est l'aînée Avery, c'est pas parce que tu me dépasse de trois centimètres que tu dois me regarder de haut le troll.

Je tourne ma tête vers elle, l'observant étrangement, avant de rire soudainement devant sa répartie. Encore une chose que j'avais presque oubliée.

— Tu veux que je te regarde comment alors ?

— Je sais pas moi, mais arr-.

— Ça va on vous dérange pas ? Nous coupe Kyle amusé par nos querelles.

— Si tu nous dérange, répondons-nous dans une parfaite synchronisation.

Je lance un regarde complice à Faith qui s'empresse de me taper discrètement dans la main que je lui tendais, fière de notre fameuse connexion. Faisant lever les yeux au ciel de Kyle excédé de notre comportement probablement lunatique.

Au moment où il allait répondre il se fait bousculer par Kaylee qui se précipite dans les bras de Josh.

— Ça va je dérange pas ? Demande-t-il avant de se faire bousculer à nouveau par Heather qui se précipite vers Jordan. Décidément il y'a aucun respect pour ma personne ici, souffle-t-il.

— Pauvre petite victime, si ça peut te soulager, moi je te respecte. Lui dis-je en posant ma main sur son épaule d'un geste qui se veut compatissant.

Il me sourit et passe son bras sur mon épaule, en me serrant fort tout en m'invitant à continuer la marche en direction des autres.

— Je sais c'est pour ça que t'es ma préférée, mais ne le dis à personne, chuchote-t-il en m'embrassant la tempe.

— Motus et bouche cousue, dis-je en mimant avec mes doigt une bouche fermée.

Il rit et on s'arrête enfin face à tout le monde.

— Alors on va à la cafétéria ? Demande Jordan, mon ventre demande à être nourrit.

— Guide-moi, je sens l'appel de la faim, répond dramatiquement Heather en lui tendant sa main.

— Très bien, suivez -moi et mémoriser bien l'endroit le plus important de cette université ! Dit-t-il en traînant Heather derrière lui.

On les suis, je pose ma tête sur l'épaule de Kyle, tout en suivant ses pas, me reposant un peu avant la grande révélation.

— Alors cette première journée à l'université? Nous demande Jayden qui marche à côté de nous.

— Barbante. Souffle Kyle dépité.

— Reposante. Annoncé-je.

— Lourde, répond Faith en me faisant un clin d'œil.

— Génial ! Hurle Heather au loin qui se précipite vers l'entrée de la cafétéria.

— Regardez mes nouveau ongles, sourit fièrement Kaylee, en nous tendant ses petites mains toutes manucurée.

— Je vois, ricane Jayden, j'ai plein de question mais je vais les garder pour moi je crois.

— T'as bien raison et toi ta journée ? Demande Kyle alors qu'on entre dans la cafétéria.

— La santé c'est vraiment pas simple, mais si je veux devenir médecin je dois m'appliquer.

— Tu veux faire médecin ? Demandé-je surprise.

— C'est si étonnant que ça l'emmerdeuse ? Demande-t-il en me lançant un bref regard lasse.

— C'était de la curiosité, pas besoin de te braquer, t'es vraiment trop con enfaite, désolé Kyle je vais rejoindre les autres.

Trou du cul.

J'enlève son bras de mon épaule et m'éloigne pour rejoindre Kaylee, Josh et Faith qui font la queue pour manger, Jordan et Heather ayant déjà été servi.

— Je confirme t'es vraiment trop con, je sais pas ce qui te prend mec, entendis-je Kyle dire au loin.

— C'est juste que...

Je ne me préoccupe pas de la suite de leurs discussions, la seule chose qui m'importe en ce moment, c'est de manger. Frites et poulet au menu, rien de mieux.

On s'installe à une table libre avec nos plateaux, je mange en silence, en écoutant la discussion des autres, jusqu'à ce que Kaylee pose la question, celle qui m'amènera enfin à une réponse du pourquoi elle est partie, pourquoi elle m'a laissée seule.

Pourquoi tu ne nous as jamais dit que t'avais une jumelle ? Demande-t-elle d'une douceur incroyable ne voulant sûrement pas nous brusquer.

L'heure des révélations a sonné.

« Souvent la vérité nous tombe dessus quand on s'y attend le moins. »

@TheDestinyOfABrokenGirl
On c'est perdu de vue sans vraiment se quitter des yeux.

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Coucou mes petits anges
Comment allez-vous ?
Vous avez aimé ce chapitre ?

IT'SSSSS TIMEEEEE ☕️

OLALALAAAA

C'ÉTAIT DUREEEEEEEEEEEE

Pour les anciens de l'ancienne version vous savez que c'était pas l'université mais le lycée, et qu'avant ils étaient pas séparés mais tous ensemble dans la même classe. SAUFFF que j'ai décidé de les séparer that's life demandez pas pourquoi vous aurez pas de réponse.

Donc j'ai du littéralement TOUTTTT changer, c'était trop dur de me séparer des anciens monologue mais en vrai ça me plais bien comme ça !

Maintenant à vos claviers je veux vos avis et vos impressions, est-ce que vous préfériez avant ou maintenant ?

Ses retrouvailles avec Faith vous en pensez quoi ? Et les révélations qui vont suivre ? Des suppositions ?

J'accepte tout avis négatif ou positif me permettant de m'améliorer pour la suite de l'histoire !

Corriger et relu (il ce peut que certaines erreurs traînent ! )

N'oubliez pas que vous pouvez me retrouver sur Instagram sous le noms de
The_heartless.angel

À la prochaine 🥰

-A

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