5.

•Hung up on you - Tate McRae

Avery
Réécriture
***

Je me réveille par les rayons du soleil qui caresse mon visage, n'ayant pas la force de me rendormir après ma nuit agitée, je me motive à sortir de mon lit.

Demain c'est la rentrée et il faut vraiment que je passe à la salle de sport me détendre un coup. Rien ne m'angoisse plus que les rentrées. Surtout que c'est ma première année à l'université.

J'ai pris la filière du droit ainsi que celle de la littérature. Mais je compte bien prendre l'art comme activité extra-scolaire.

Quatre ans. Ça va être long.

Je descend les escaliers habillée de mon pyjama tout en me promenant sur les réseaux sociaux. En arrivant dans la cuisine je me prépare deux toast à l'avocat.

Je continue de surfer sur mon téléphone en me préparant un café glacé. Le soleil du matin illumine le ciel de ses doux rayons. Je décide donc de prendre mon déjeuner dehors pour en profiter.

En ouvrant la baie vitrée je ne regrette pas mon choix, la chaleur que procure le soleil vient directement réchauffer ma peau. Je me dirige vers une petite table au soleil en répondant au message de Hayden tout en croquant dans mon toast.

Il me manque. Terriblement.

***

Ça doit bien faire une bonne heure que je profite maintenant du soleil, les yeux fermés. Je sens ma peau, chauffer. Il fait vraiment très chaud. Mais je sais que bientôt le temps tournera en ma défaveur alors je savoure, même si je me réjouis d'arriver à la saison ou les arbres perdront leurs verdoyante couleurs.

L'été et l'automne, sont mes deux saisons préférées et qui pourtant n'ont aucun rapport l'une avec l'autre.

J'aime la chaleur de l'été, le soleil qui reflète sur la nature verdoyante, les éclats de rire, la sensation de la fraîcheur de l'eau après avoir bronzer trop longtemps, les apéros et les souvenirs.

Autant que j'aime le rafraîchissement de l'automne, la pluie, les feuilles oranges, jaunes et brunes, qui finissent par tombés par dizaine, l'odeur de la terre et de nos pas qui foulent le sol humide par la pluie.

Le seul point en commun qu'elles ont, c'est que ces deux saison me rendent heureuse.

Je regarde l'heure sur mon téléphone, il est déjà onze heure. Je me lève rapidement de ma chaise, verre en main et assiette dans l'autre. Je referme la baie vitrée sur mon passage du mieux possible avec mon coude.

Je range ma vaisselle et montre jusqu'à mon dressing. Je me change en habits de boxe, un training noir et un t-shirt blanc, avec une paire de chaussures simple.

Ni plus, ni moins.

Je prend mon téléphone et vingt dollars qui traîne sur mon bureau que je glisse dans ma coque de téléphone en cas de nécessité.

Je descend les escaliers gentiment pour me diriger vers la porte. Je suis pas vraiment pressée mais je suis surtout excitée d'aller me défouler.

En ouvrant la porte, j'amorce un mouvement de recul. Je me trouve face à une musculature impressionnante, à la grande taille, accompagnée d'une paire de yeux brun foncé, presque noir et un visage qui ne m'inspire que de la haine et de la rancoeur. Mon géniteur.

Tu vas où ? Me questionne-t-il agressivement en me surplombant de toute sa hauteur.

J'allais partir me promener, pour essayer de trouver un travail.

Clac

Ma tête dévie sur la gauche, mes yeux se ferme sous le choque, je serre la mâchoire me mordant par la même occasion l'intérieur de la joue sous le coup de l'impact. Un goût métallique se répand dans ma bouche.

Je le déteste.

Je ne savais même pas, que c'était possible de détester son propre père avec autant de puissance.

J'essaye de garder mon calme pour pouvoir me défouler à la boxe, mes poings se serrent avec rage, mes ongles s'enfoncent dans mes paumes, créant des micros-cicatrices en forme de croissant de lune.

C'est ma seule solution.

Je me plie en deux lorsque je reçois un coup de poing dans l'estomac là où se trouve ma cicatrise qui n'est pas encore cicatrisée.

En regardant autour de moi, malgré ma respiration haletante. Je parviens enfin à comprendre pourquoi il a choisi cette foutue maison. Parce que même avec la porte grande ouverte, il peut me frapper sans que personne ne s'en aperçoive, il n'y a aucun putain de vis à vis.

— Tu n'as pas besoin de chercher un travail, t'as juste à aller sur les trottoirs pequeña puta (petite pute). Crache-t-il avec haine.

Je ne réagis même pas à ça remarque et essaye tant bien que mal de me remettre de ses coups. Ça fait bien longtemps que ces mots ne me blesse plus.

Il prend un petit temps à m'observer en silence. Je retiens ma respiration, étonnée de ce comportement inhabituel, priant, ciel et terre. Pour un simple « pardon ». Il fini par soupirer et me bousculer afin de rentrer dans sa maison, fermant violemment la porte derrière lui.

Tu t'attendais vraiment à un pardon ?
Ma pauvre petite Avery. Tu n'as encore rien compris.

Je ferme les yeux en reprenant lentement mon souffle, une main sur le ventre. Mes pensées s'entrechoquent, mais l'une crie plus fort que toutes les autres. Elle crie à la vengeance, en souhaitant la plus douloureuse des morts à mon père.

Je me redresse en essayant de reprendre  mon souffle légèrement saccadé, ça fait un mal de chien. J'ai été entraînée à me battre, j'ai été entraînée pour encaisser les coups, mais mon corps, lui, commence sérieusement à ne plus supporter toute cette violence, qu'il subit.

Et tout ça. Me rend folle de rage.

Je ne peux même pas protéger mon propre corps. Si ça ne tenais qu'à moi, mon père aurait déjà glisser en bas des escaliers depuis bien longtemps. Probablement mort la nuque brisée ou son corps complètement désarticulé.

Si seulement je m'étais défendue à certain moment, j'aurais déjà moins de cicatrices sur le corps.

Malheureusement c'est impossible,
pas de retour en arrière, pas de regret.

Je m'élance à toute vitesse, mes pieds foulent le béton. Ma joue me brûle et mon ventre me tiraille. J'ignore. Je m'en fou. Parce que ça me fait du bien, je continue de courir à en perdre haleine.

Je cours encore et encore, toujours plus vite pour tenter de déverser ma haine. Les paysages défilent. Je ne prend même pas le temps de les observer. Je veux juste courir, pour fuir ma vie. Fuir mes démons, fuir cette forme sombre qui me suit et qui tente de m'aspirer dans ses ténèbres.

En arrivant devant la grande baie vitrée de la salle de boxe, je ressens toujours ce sentiments qui me ronge les entrailles. La part sombre qui fait parti de moi, rêve de se défouler. Je tente de la contenir, ce n'est pas le moment encore. Je me dirige à l'intérieur, là haine au ventre.

Je vais frapper ce sac, comme si c'était mon paternel.

J'arrive devant l'accueil les mains tremblante, submergée par l'adrénaline.

— Bonjour, Avery Anderson, je me suis inscrite hier, m'annoncé-je à cette petite dame âgée qui me sourit avec bienveillance.

J'ai envie de la croquer.

Oui ! Si ma mémoire ne me fait pas défaut, vous êtes venue avec Heather ?
Oui c'est ça. Un vrai petit ange cette fille ! Vous pouvez y aller c'est tout bon !

Je lui souris gentiment, elle est adorable.

Je la veux comme grand-mère ! À partir de maintenant, c'est ma grand-mère. Je ne veux rien savoir.

J'en oublie presque pourquoi je suis venue ici. Comme quoi, un simple sourire, une simple parole bienveillante, peut changer la journée de quelqu'un.

Elle m'a fait passer du noir au orange.

Je ne prend même pas le temps de mettre des gants, ni même des bandages. Parce que même si cette petite dame à attendri mon cœur d'un sourire. Son visage, ses coups. Me rappel à la raison.

Je me dirige directement vers le premier sac de libre. Je sens quelques regards appuyé sur moi mais je les ignores, j'ai appris à ne plus me fier du regard des autres.

Je me mets en positon, face au sac, la tête de mon père ancrée profondément dans mes paupières. Je donne le premier coup, et j'enchaîne, je frappe, encore, encore et inlassablement. Mon passé, ma vie, défile devant mes yeux, comme des flash et mes mains souffrent, à chaque coup de ma part.

La mort de ma mère.

Gauche, Droite.

La disparition de ma soeur.

Gauche, Gauche, Droite

Mon père qui me bats.

Coup de pied, Poing Gauche

Lui qui a fait de ma vie un calvaire.

Droite, Droite, Gauche

Mon harcèlement.

Droite

Ma rage se répercute contre le sac de boxe. Il se balance faisant cliqueter la chaîne à chaque coups que j'envoie. Mon souffle est irrégulier et mon coeur bats au même rythme, créant en moi une douce chaleur que j'apprécie désormais.

La douleur, si blessante mais pourtant si réconfortante.

Je crie à l'aide, mais aucun son ne sort de mes cordes vocales, ma bouche ne s'ouvre pas, personne ne m'entend, je suis dans ma bulle.

J'ai envie de secouer les gens et de leurs crier que le monde n'est pas aussi beau qu'il ne le paraît. Que si ils se réveillaient un peu au lieu de penser à leurs propres personnes, ils remarqueraient le désarrois des gens qui les entourent et qu'ils croisent tout les jours. Dans la rue, au travail, au lycée ou à l'université.

J'aimerais leur crier que non je ne vais pas bien et que oui je souffre comme une humaine normal, mais je ne peux pas.

J'ai promis que je ne montrerais plus jamais mes faiblesses le jour ou ma vie est devenu un enfer.

Une douleur déchirante dans mes phalanges, me font stopper tout mouvement.  Ma colère c'est atténuée mais elle reste là, bien ancrée en moi, pas totalement estompée, comme une tâche d'ancre sur une feuille blanche. Indélébile.

Je m'éloigne du sac de boxe, qui continue à se balancer. Je bouge lentement mes phalanges, pleines de mon sang, elles sont entaillés un peu partout et des hématomes commence déjà à se former. Je grimace en soupirant et me dirige vers les toilettes pour aller les passer sous l'eau froide.

Il faut vraiment que t'arrête tes conneries Avery.

En passant devant l'accueil ma grand-mère ou plutôt -Monica- d'après son badge, me tend des bandages en me souriant avec tendresse.

Je lui rend son sourire d'un signe de tête en guise de remerciement, les emportant  avec moi dans les vestiaires.

Je passe mes mains sous l'eau froide, je grimace en sentant le liquide entrer en contact avec mes entailles. Je les sèches avec du papier et prend le petit tube de désinfectant posé sur le lavabo. J'en asperge un peu partout, mes doigts dégoulinant du liquide antiseptique.

Je passe les bandes sur mes mains, en prenant soin de bien les envelopper autour de celle-ci. Je sors des vestiaires en tendant les bandes à Monica, je lui souhaite une bonne journée, avant de m'en aller a toute vitesse, voulant fuir cette endroit.

En espérant être complètement détendue lorsque je franchirais le seuil de ma porte.

« Elle préférais ce faire du mal, plutôt qu'endurer le mal que les gens lui faisait. »

***

Quand j'arrive devant chez moi, je me sens mieux. Vidée. Fatiguée. Mais mieux. La haine étant retourné se cacher dans les profondeurs de mes entrailles.

Je rentre et pars directement prendre une bonne douche chaude, voir même brûlante.

Ouais ça, ça me tente bien.

Je retire les bandes de mes mains, mes habits volent dans la pièce. Le jet d'eau chaude vient s'écrouler sur mon corps amochés, meurtri, mes muscles se détendent doucement, ma tête tombe en arrière profitant pleinement de la chaleur provoquée par l'eau.

La buée à prit possession de la vitre transparente, l'humidité dans la salle de bain est présente ainsi que l'odeur de mon gel douche qui embaume la pièce. J'éteins l'arrivée d'eau, et sors de la douche pour attraper mon linge et me sécher.

Je me dirige vers mon dressing, prend un training gris foncé, un crop top à longue manche noir et un gros pull noir par dessus. Il fait chaud dehors mais avec tout les événements passés et les blessures, mon corps commence à ne plus supporter, c'est peut-être pour ça que j'ai aussi froid.

En même temps tu t'attendais à quoi ?

J'attache mes cheveux encore mouillés dans un chignon, je remonte légèrement mon haut pour enlever la compresse. Le coup de mon géniteur ne m'a pas provoqué de dégât à mon plus grand soulagement. Ça cicatrice même très bien. Je prend donc la décision de la laisser à l'air libre. Je prend le temps de désinfecter à nouveau mes mains par la même occasion.

Je prépare mes affaires pour les cours en faisant attention à ne rien oublier. Ce n'est pas une université très prestigieuse tel que Harvard, Stanford ou encore Yale.

Non moi c'est Brentwood University, une université privée mais avec de très bon professeurs et assez réputée.

Je descend en bas pour préparer des pâtes j'ai franchement pas envie de faire un plat trop élaboré. Je laisse ensuite les restes dans le frigo vu que je ne sais pas où il est. Sûrement en train de se bourrer la gueule ou de baiser une de ses collègues de bureau.

Ce qui est certain c'est qu'il ne rentrera pas ce soir d'après le mot plein d'amour qu'il m'a laissé sur le frigo ;

« Je ne rentre pas ce soir, profite-en pour appeler tes clients, pequeña puta. »

Quelle classe.

J'attrape le mot et le brûle avec le premier briquet que je trouve, le laissant tomber en cendre dans l'évier.

Je me prend un verre de ice tea et pars m'assoir à table pour manger tranquillement mon repas. Il est seulement quinze heure. Je suis complètement déréglée à cause des vacances.

Une fois terminé je débarrasse tout dans le lave vaisselle et monte en haut dans mon petit salon. Je m'arrête quelques secondes pour observé le fameux piano, qui maintenant décore la pièce.

J'avant pour finalement allumer la télé, je vais directement sur l'application Netflix et continue la série que je regardais. Gossip girl. C'est tellement addictif.

Je m'allonge, une couverture sur le corps et commence à regarder tranquillement ma série, jusqu'à ce que je sente mes yeux se fermer de fatigue. Bercée par la voix des étudiants de l'Upper East Side.

Je suis épuisée.

Une sieste n'a jamais fait de mal à personne.

Non ?

« Ferme les yeux.»

***

J'ouvre les yeux. Prenant un petit temps pour me remettre de ma sieste. J'attrape mon téléphone pour regarder l'heure.

Dix-sept heure.

Une bonne sieste.

Je remets ma série à où j'en étais avant de m'endormir, un sentiment d'angoisse me prenant au cœur.

Demain c'est la rentrée.

Arghhh je déteste ça, soufflé-je en posant ma main sur mon cœur.

Je prend une grande inspiration et expire tout doucement.

Ça va aller. Tu ne seras pas toute seule.

Je souffle en passant ma main dans mes cheveux. Je prend finalement la décision qu'un petit coup de pousse pour m'aider à me détendre ne serait pas de refus.

Je descend les escaliers et part au salon, je me baisse mes articulations craquant à mon mouvement, pour atteindre l'armoire en dessous de la télé où se trouvent une trentaine de bouteilles d'alcool.

J'en prend une de vodka choppe un verre et rejoins mon petit salon, pour m'affaler sur mon canapé, bouteille en main.

Ma meilleure amie pour tout oublier.

Hayden m'égorgerait sûrement, mais il est pas là. Si il était là je sais qu'il remplacerait cette alcool par une bonne soirée film supplément discussion profonde sur nos vies pour savoir ce qui ne va pas. Mais comme je l'ai dis, il n'est pas là. Alors je fais avec ce que j'ai.

Je l'ouvre et en verse dans le verre. Je trempe mes lèvres à l'intérieur et en bois une gorgée. Je grimace. Toujours aussi dégoutée de son goût amer.

Malgré tout je vais savourer parce que c'est exceptionnelle, c'est juste pour tenter d'oublier juste une nuit mes ennuis et mes angoisses. Même si demain je ne vais pas assumer. Je veux juste tout oublier, le temps d'une soirée.

Mon téléphone vibre je le regarde et souris en apercevant une notification d'Heather.

De Heather :
Tu fais quoi ? Ça te dis qu'on se voit ? La rentrée m'angoisse...

Je souris doucement, sois elle va me gronder, soit elle sera de la partie.

De moi :
En toute honnêteté, j'avais prévu de faire une soirée avec ma copine la vodka
Tu veux participer ?

De Heather:
Alors là je suis carrément de la partie, bouge pas j'arrive, envoie moi juste ton adresse.

Aussitôt dit aussitôt fait, je referme sagement la bouteille et attend mon amie en finissant mon verre. Riant toute seule face à ce scénario que je pensais impossible, et au fond de moi, je me dis que Heather ne finira jamais de me surprendre, elle est pleine de surprise.

J'entend soudainement sonner me coupant dans ma série. J'éteins ma télé et descend les escaliers pour ouvrir la porte, faisant face à une Heather choquée. Ses yeux son écarquillés et sa bouche grande
ouverte.

— Eh bah, je te fais autant d'effet que ça ? Demandé-je d'une voix rieuse.

Elle entre tout en m'écartant de son passage avec son bras, et tourne autour d'elle même en observant la maison.

— Sympa, ravie de te voir moi aussi Heather.

Elle se tourne vers moi et me sourit d'un air coupable. Pendant que je referme la porte derrière nous.

— Désolé, je suis contente de te voir aussi me dit-t-elle en me prenant dans ses bras. Mais comprend moi j'ai toujours rêver de voir l'intérieur de cette maison, je l'ai toujours trouvée dingue !

— Je peux comprendre, je crois qu'elle fait cette effet sur tout le monde sauf sur moi.

Elle me regarde en fronçant les sourcils.

— Tu ne l'aimes pas ?

Exactement la même phrase que l'autre idiot. Je pince les lèvres dans une ligne fine et hoche la tête négativement tout en me dirigeant vers les escaliers.

— Trop grande, trop luxueuse, trop impersonnel. J'aime les petites maisons avec une architecture moderne, mais qui sont simple sans en faire trop, cette maison est énorme mais elle me donne l'impression d'étouffer.

Je lui fais signe de tête pour lui dire de me
suivre en haut, ce qu'elle fait aussitôt.

— Je comprend ce que tu veux dire et même si j'adore cette villa, c'est pas le genre de maison que je voudrais non plus, à moins d'avoir une famille nombreuses, là c'est sûr qu'il y'aurait de la place, rit-elle.

— C'est certain et si tu n'en peux plus d'eux, tu les mets dans le home cinéma et tu les entends plus.

Heather éclate de rire et je la suis, parce qu'elle à ce rire communicatif, qu'on ne peut pas ignorer.

— Je crois que pour le bien de tous, on sera juste des tantes super cool, sinon on finira probablement en prison en faisant ce genre de chose, me dit-t-elle en s'allongeant sur mon lit.

— Je pense aussi.

Elle me lance un sourire espiègle et fouille dans son sac pour en sortir une bouteille de Jack Daniel's.

— On m'a toujours apprit à ne pas venir les mains vide chez ses invités, alors voici mon présent, dit-t-elle avec un petit sourire espiègle.

— C'est définitif Heather Garcia je t'aime, tu es ma nouvelle et première super copine. Je m'écrie en lui prenant la bouteille des mains, la faisant doucement rire.

Elle se redresse avec une mine sérieuse et me regarde avec un brin d'amusement, elle prend la bouteille de vodka sur le lit et la dévisse.

— Avery Anderson, au nom de la vodka, je suis honorée d'être votre première vrai copine et je promet d'être la personne qui vous fera vivre les meilleurs moments de votre vie, trinquons ! S'exclame-t-elle en avançant la bouteille vers moi.

— Trinquons au meilleur moments de notre vie ensemble et au fait qu'il soit seulement dix-huit heure et qu'on a toute la soirée pour nous ! Dis-je en retour tout en tapant ma bouteille contre la sienne.

On prend toute les deux une longue gorgée, le liquide me pique toujours la gorge, c'est amer, c'est fort, ça brûle, mais ça me fait du bien.

— Maintenant c'est l'heure de la musique bébé, crie Heather en m'attrapant pas les épaules tout en me secouant.

Je ris et cède à sa demande en connectant mon téléphone à la basse. La musique « Breakin' Dishes de Rihanna » commence à résonner dans les basses.

Heather se lève et ouvre le balcon pour sortir dehors bouteille à la main et paquet de clope dans l'autre.

Je la regarde étonné mais hausse finalement les épaules pour la rejoindre dehors. La température extérieur est exquise, l'air est chaud et agréable.

Je m'assoie sur le banc à côté d'elle, la musique nous accompagne jusqu'à l'extérieur, je reprend une gorgée du liquide amer, et grimace.

Pas très bon.

— Tu fume ? Me demande-t-elle en allumant sa cigarette tout en m'en tendant une.

— Exceptionnellement et vu qu'aujourd'hui c'est notre soirée je me l'autorise, je répond en prenant la cigarette qu'elle me
tend.

— Moi c'est une mauvaise addiction, mais j'apprécie toujours le soir, en soirée ou quand je suis anxieuse, c'est bête mais ça m'aide.

J'hoche la tête et lui souris de toute mes dents sentant l'alcool monter.

— Je suis pas dieu, je vais pas te juger, mais quand t'es anxieuse appelle-moi, je te rejoindrais pour fumer avec toi.

Elle rit et tout en prenant une gorgée de ma bouteille.

— Pourquoi tu voulais te mettre minable ce soir ? Si c'est pas indiscret. Me demande la fille au cheveux bleu qui m'observe avec bienveillance à travers ses yeux noisettes.

J'observe le bout de ma cigarette rougeoyant, et soupire doucement.

— Je voulais passer une nuit normale, sans cauchemars. J'ai jamais aimé les rentrées. Je fais une pause et reprend. Et toi ? pourquoi tu as accepté alors que c'est la reprise demain ?

Elle me regarde et me sourit de façon gênée.

— Parce que d'une façon ou d'une autre je voulais pas que tu sois seule et si te viens l'idée de boire, appel moi je serais là. Je t'avoue aussi que la rentrée m'angoisse énormément, je passe à l'université et tout change. Et puis je ne rate jamais une occasion de faire la fête, me confie-t-elle à son tour en souriant de toutes ses dents blanches.

Je ris et l'attrape dans mes bras, c'est la
fille la plus adorable qui m'ait été possible
de rencontrer.

« Elle commence enfin à s'ouvrir à la possibilité d'accepter des gens dans sa vie. »

***

Quatre clope plus tard, deux sweat enlevés, deux bouteilles vides, les leds en mode disco et de la musique à fond.

Nous voilà à présent complètement déchirées, à se dandiner sur de la musique, on se déhanche, on crie les paroles des musiques à s'en déchirer les cordes vocales, mais surtout on vit à fond le moment présent.

Ouais, on est com-plète-ment déchirées.

Ça fait bien longtemps que je m'étais pas lâchée comme ça, que j'avais pas profité comme ça, et ça fait tellement du bien, de se sentir enfin sois-même avec une partenaire qui nous ressemble.

Heather est probablement mon âme-sœur amicale.

Je l'adore.

La musique « Vaina Loca de Ozuna, Manuel Turizo» fait son entrée. J'hésite pas à me déhancher comme une folle, je m'accroupis tout en faisant bouger mes fesses.

— Vas-y bébé t'es la meilleure, m'encourage Heather, qui a prit possession de ma brosse à cheveux pour s'en faire un micro.

Elle aussi danse comme une folle et soudainement je remercie que la maison sois si loin de toutes les autres, personne nous verra danser de cette façon à travers leurs fenêtres.

Elle commence à dandiner ses fesses aussi, me faisait crier à mon tour à quel point c'est une déesse.

Ouais. C'est la putain de meilleure déesse de ce monde.

Cette fille est la meilleure.

On rit, on s'amuse et à l'instant je tenais à remercier Heather, de m'avoir fait passer la meilleure soirée de ma vie.

« Ce qu'elles ne savaient pas, c'est qu'une grande amitié était entrain de naître.»

***


Voilà le moment que je redoutais tant, nous sommes à présent allongée dans le lit, à regarder le plafond. Il est vingt-trois heures et nous sommes à présent des épaves. Nous avons éteins les lumières et rangé notre bordel avec le peu de lucidité qu'il nous restait, ce qui était en somme assez marrant.

Surtout lorsque Heather a rencontré le sol en glissant sur son propre sweat.

Le silence est présent mais pas dérangeant, j'entends la respiration d'Heather, elle ne dort pas.

— Ça te fait pas peur de dormir avec moi ? me demande soudainement sa petite voix.

Je tourne ma tête vers elle, malgré l'obscurité je vois sa tête tournée vers le plafond. Je comprend pas forcément sa question et avec l'alcool que j'ai ingurgité ça ne m'aide pas.

— Je devrais ?

Cette fois-ci sa tête se tourne vers moi, elle se mord la lèvre. Réfléchissant à comment me formuler sa réponse.

— T'as pas peur que je tombe amoureuse de toi ? Finit-t-elle par me demander.

Je ris doucement la faisant froncer les sourcils. Je comprend pas vraiment pourquoi elle me dit ça.

Cette fille au cheveux bleu et au caractère solaire à trop peu confiance en elle.

Alors qu'elle est par-faite.

— Je sais pas vraiment pourquoi tu me dis ça, mais si les gens t'ont dit ça, alors ils sont vraiment débile de t'avoir mis toutes ses choses dans ta petite tête. Tu sais je pense que tu es capable de gérer tes sentiments et je pense que comme moi tu ressens cette amitié qui nous lient. Et même si tu venais à tomber amoureuse je vois pas le problème, ce sera juste pas réciproque mais ça changera pas mon amitié pour toi. Et puis j'ai jamais couché avec une femme.

Je glousse soudainement à cette idée.

Définitivement j'ai trop bu.

Je remarque les larmes d'Heather et malgré tout son rire résonne entre les quatre murs de ma chambre, je la suis ne pouvant plus m'arrêter et elle non plus.

Je préfère son rire à ses larmes. Lorsque Heather pleure, on veut qu'une chose, qu'elle retrouve son sourire.

Parce que Heather est trop douce pour ce monde.

Une fois calmée, on se remet à fixer le plafond qui se trouve être super intéressant ce soir.

— Après je t'avoue que même si l'idée est tentante je te vois plus comme une sœur, désolé de te décevoir, m'annonce tristement Heather en cachant son rire du mieux possible.

Je tourne la tête vers elle choquée et lui balance un cousin dans la tête.

— Ça va pas de me recaler comme ça, espèce de garce, m'écrié-je outrée.

Nous rions et débutons une bataille de polochon.

Je suis sûrement pas une adolescente normal et encore moins une sainte mais je crois que ça me plaît, je sais pas si j'aurais aimé être une fille banale avec une vie d'étudiante banale.

C'est sur que j'aurais préféré ne pas avoir autant de bleu à cause de mon père. Que ma mère ne soit pas morte. Que ma jumelle ne soit pas partie du jour au lendemain. Mais surtout j'aurais préféré ne jamais croisé son chemin, mais on ne choisi pas son destin.

Le destin d'une fille brisée.

Voilà la triste conclusion de ma vie.

Vivre dans le danger et la peur c'est mon quotidien, changer mes habitudes serait comme demander à un sourd de porter un appareils auditifs après vingt-ans sans ne jamais rien entendre.

Ça serait bizarre de devenir comme monsieur et madame tout le monde.

Mes nuits son rythmées par les cauchemars de mon passé et mes pensées sont accaparées pas ma vie minable et pourtant pendant un instant grâce à la liqueur que j'ai avalée. Cette liqueur qui aident des personnes à noyer leur chagrin, je vais tout oublier mais je vais surtout garder un excellent souvenir de cette soirée, grâce à cette fille au cheveux bleu, à son rire communicatif, à son sourire éblouissant et son aura bienveillante.

Merci Heather d'avoir été mon étoile filante dans ma nuit la plus sombre.

« Noyée par mes vieux démons je fais semblant de sourire pour ressembler à tout le monde. »

@TheDestinyOfABrokenGirl
Je vais me déglinguer le crâne, pour me forcer à oublier le temps d'un instant.

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HELLOOOO MES PETIT ANGES.
Comment allez-vous ?
Vous avez aimé ce chapitre ?

Je me suis dépêchée de corriger ce chapitre pour vous le sortir à temps, j'ai trop kiffer l'écrire.

Je crois je dirais jamais assez à quelle point j'aime Heather, mais alors les deux ensemble c'est un délire.

Je les aimes mes bébés 🥹🥹

J'espère que vous aimerez ce chapitre autant que moi, et que vous apprécierez leurs amitiés autant que moi.

Je tiens à prévenir que l'abus d'alcool et la cigarette son dangereux pour la santé  et que c'est à consommé avec modération.

J'accepte tout avis négatif ou positif me permettant de m'améliorer pour la suite de l'histoire !

Corriger et relu (il ce peut que certaines erreurs traînent ! )

N'oubliez pas que vous pouvez me retrouver sur Instagram sous le noms de
The_heartless.angel

À la prochaine 🥰

-A

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