2.
• Okay - Chase Atlantic
Avery
Réécriture
***
Mon géniteur se tient devant moi, un putain de couteau de boucher à la main, le plus tranchant et le plus pointu du tiroir. Je déglutis douloureusement, parce que, au fond de moi, je sais, que ce couteau m'est destiné. Et je me prépare déjà mentalement à la douleur.
Putain.
Je suis dans la merde.
Littéralement.
Je crois que le pire dans tout ça, c'est que je ne peux absolument pas me défendre, je dois me laisser faire, c'est une de ses règles d'or. « Bouge et je te ferais bien pire. »
Il renifle fortement, j'en déduis que j'avais raison de la présence de substance bien précise dans son organisme. De la cocaïne.
Je tente d'amorcer un pas vers l'arrière, mais il avance vers moi, sa main attrape violemment mes cheveux, un petit cri inaudible sors de ma bouche sous la surprise.
Il balance ma tête contre le mur le plus proche. Je m'écrase contre celui-ci, la tête la première, tapant violemment le mur blanc et m'arrachant au passage un gémissement plaintif. Je tâte l'arrière de ma tête en sentant un liquide visqueux couler sur mes cheveux, dû sang.
Ça fait un mal de chien.
Étourdie, je tente de reprendre mes esprits. Mes oreilles sifflent.
Je me relève en voyant le monstre s'approcher de moi, mon coeur bat à cent à l'heure, j'ai l'impression qu'il va me briser la cage thoracique. Je l'entend résonner dans mes oreilles, mes poings me démanges, mon sang pulse dans mes veines mais je ne peux rien faire, si ce n'est que reculer et subir.
Encore et encore, jusqu'à ce que sa soif de haine soit assouvie.
Voilà mon destin. Mon triste sort.
Il élance son poing en direction de ma mâchoire, je bascule sous l'impact mais réussi à me rattraper du mieux que je le peux contre un meuble, me cognant la colonne vertébrale contre celui-ci.
Putain.
— Ça, c'est pour ne pas m'avoir attendu alors que je devais être le premier à entrer dans ma maison ! Rugit-t-il méchamment en s'avançant vers moi avec la démarche d'un prédateur.
Il dirige son bras vers moi avec violence, la pointe de son couteau s'insère dans mon ventre, tellement vite que je n'ai pas eu le temps de l'esquiver. J'écarquille les yeux d'horreur et m'effondre à terre.
Mes genoux rencontrent douloureusement le sol. Mon hurlement est silencieux, perdu dans mes cordes vocales. De loin je peux le voir me regarder avec haine et satisfaction, se léchant les lèvres, fier de son acte.
Un jour je me vengerais.
Il brûlera. Sous mes yeux.
— Et ça c'est pour le plaisir de te voir souffrir, petite pute.
Il s'éloigne de moi pour monter dans son bureau me laissant en sang sur le sol. Comme si rien ne c'était passé et qu'il ne venait pas de planter un couteau tranchant dans la chair de sa fille.
La douleur dans les premier instant n'est pas très forte, l'adrénaline encore présente dans mon corps. On m'a habituée à pire, mais malheureusement mon corps n'est pas en parfait accord avec mon mental. Je peu gérer la douleur encore une bonne trentaine de minute avant de m'évanouir de douleur, grâce à l'entraînement. Mais je ne pourrais jamais gérer les effets d'un couteau dans l'estomac et le taux de sang qui en sort.
Je me relève difficilement avec l'aide du mur en m'adossant à celui-ci, gémissant en sentant le couteau s'enfoncer. Je sers les dents, faisant craquer mes molaires entres elles et ferme douloureusement les yeux.
Ça va le faire Avery. N'oublie pas. Que tu t'en sors toujours.
J'inspire un grand coup et enlève le couteau d'un coup sec, je grimace de douleur et mon geste eu pour seul objectif d'augmenter mon écoulement de flux sanguin. Je lâche le couteau que je tiens de ma main gauche, il tombe dans un tintement sordide éclaboussant le sol d'un liquide rougeâtre.
C'était peux être pas une si bonne idée de l'enlever.
Mais je vais pas non plus me balader avec un couteau dans le ventre comme si de rien était pour prendre le tram.
Je marche rapidement en direction des toilettes, je fouille les armoires en panique pour trouver une bande de gaz que je pourrais mettre le temps d'aller à l'hôpital. Mettant du sang partout, là où mes mains fouillent.
— Enfin, soupiré-je en sentant un sachet en plastique frôler mes doigts.
Je tire le petit emballage en dehors de sa cachette, le déchire et l'applique à la hâte. Je me précipite pour sortir de cette maison de malheur en faisant attention à ma blessure. J'essaye de la compresser du mieux que je le peux pour stopper l'hémorragie malgré la bande de gaz.
Une fois arrivée devant le tram qui est à quelques pas de chez moi, je saute dedans dans un dernier effort inespéré, alors que les portes était en train de se fermer, des passager me regardent étrangement. Sûrement dû au fait que j'aille du sang partout, dans mes cheveux, sur mon haut, sur mon cargo et sur les mains.
Mon téléphone vibre en même temps dans ma poche arrière, appuyée contre une paroi du métro, je me tortille dans tout les sens afin de pouvoir mettre la mains dessus. Une fois en main, je m'empresse de le sortir pour répondre sans même regarder le prénom qui s'affiche. Afin d'éviter les regards sur ma petite personne, plus qu'ils ne le sont déjà.
— Coucou Avery, comment tu vas ? J'ai appris que tu débarquais dans mon élite, pourquoi tu ne m'as rien dit ? Demande mon meilleur ami Kyle surexcité face à la nouvelle.
Je l'imagine très bien avec un sourire stupide accrocher sur le visage. Et je m'insulte mentalement de pas avoir regarder le prénom qui s'affichait sur mon téléphone, j'aurais pu éviter une situation de ce genre.
— Coucou Kyle, ça va et toi, surprise t'es heu-heureux ? Demandé-je en tentant d'articuler et d'être enjouée.
Je me laisse glisser doucement à terre contre la paroi du tram, coince mon téléphone contre mon épaule et mon oreille. Je relève légèrement mon top pour avoir une bonne vu sur la compresse de gaz. Sauf que, comme je le pensais, le sang c'est échappé de celle-ci et continue de couler sans s'arrêter. Les personnes qui me regardaient avec intrigues, crient, horrifiées.
Bande de chochotte.
Je tente de garder mon sang froid et décolle la compresse vers le haut pour observer les dégâts, j'ai même pas besoin de tirer qu'elle se retire toute seule à cause du sang. Je suis pas impressionnée par cette blessure plus superficielle qu'autre chose. À force, on s'endurcit et on apprendre à différencier les blessures les unes des autres.
La douleur de cette blessure ne sera jamais aussi violente que celle qui fait partie de ma vie tout les jours, elle me réanime, elle fait de moi celle que je suis aujourd'hui, elle me rappel que je suis humaine et que ma vie est merdique.
« La douleur fais parti de nous, nourrissez vous d'elle, ne la prenez pas comme ennemie.»
C'est la phrase que nos entraîneur de l'élite nous répétaient sans cesse.
Dans mon cas, elle renforce ma haine envers mon père, elle m'aide à rester dans la réalité, à garder les pieds bien ancré sur terre. Alors je recolle la compresse et essaye de stopper l'hémorragie avec ma main, déjà pleines de mon sang. Celles-ci commencent à trembler, un mal de tête me foudroie le crâne. Ça fait déjà dix putain de minutes.
— Avery pourquoi des personnes crient ? Et pourquoi tu parles comme si t'était essoufflée ou blessée ? Demande-t-il sa voix grave me laissant percevoir son inquiétude.
Toujours il dramatise.
Bon en même temps...
Je prend une grande bouffée d'air, même si ça fait un peu mal, je n'ai pas envie qu'il sache que je suis blessée, alors que je viens fraîchement d'arriver. J'utilise tout l'air de mes poumons pour pouvoir faire une phrase sans accroche.
— J'étais en train de courir et un petit garçon est tombé, on s'appel après okay ? À plus sunshine. Terminé-je en raccrochant.
Je lâche tout l'air que j'avais gardé, j'ai fais de mon mieux, maintenant reste plus qu'à savoir si j'ai réussi à noyer le poisson.
Je continue à perdre du sang mais moins qu'avant grâce au soutiens que j'apporte solidement avec mes mains. Le métro ce stop au premier arrêt brutalement. Me faisant lâcher la compresse pour me maintenir vers l'arrière du support du tram. Une douleur vive me fait ravaler un petit gémissement de frustration.
Putain ça fait mal.
J'ai la sensation que plus les minutes passent et plus la fatigue m'envahit. Mes membres s'engourdissent et ma tête me donne l'impression d'être sur un nuage très brumeux. Un super petit nuage moelleux. J'essaye de penser à autre chose, mais rien de bien me vient, si ce n'est des pensées sombre.
Au bout de dix longues et interminables minutes on s'arrête enfin au quatrième arrêt, et je réalise enfin. Que je sais même pas quel arrêt mène à l'hôpital. Parce que j'avais rien prévu de tout ça.
Putain de merde.
Putain.
De.
Merde.
Je suis ve-ne-re !
Le tram freine au cinquième arrêt, pourtant personnes ne bouge le petit doigt, tous me regardent avec pitié, comme si je n'était qu'un pion dans ce bas monde. Juste une personne de plus qui meurt dans la population, comme si ils s'en foutaient tous de la vie d'un être humain, alors ça les tueraient ? De ce salir les mains pour une fille souffrante ? Ou juste passer un coup de fil au urgence ?
Après tout je les comprend qui voudrait aider une personne comme moi ? Une fille à l'âme sombre et perdue qui donne aucune envie de s'approcher d'elle à cause de son foutu regard.
Je ne mérite probablement même pas la vie.
Non, je secoue la tête de droit à gauche de la sueur perlant sur mon front, je ne peux pas me laisser abattre comme ça. Pas tant que ma mère soit vengée et ma sœur retrouvée. Je ne peux pas pas me laisser abattre après tout les obstacles que j'ai traversés dans ma misérable vie. Je ferme les yeux douloureusement. Bats-toi.
Vas-y.
Bats-toi !
BATS-TOI !
— C'est pas en me regardant que j'irais mieux bande d-de sous merde, je vous rejoindrais en enfer pour vous torturer. Grogné-je fortement, faisant ressortir ma voix cassée, permettant au regard de se détourner.
Ouais je préfère.
Comme si ma demande avait été exaucée, une personne, une voix grave, demande soudainement de s'écarter. Quelques secondes plus tard un homme au cheveux noir de jais recouvert d'une casquette grise où quelque mèches bouclées s'en échappent entre dans mon champ de vision.
Putain de bonne étoile, même quand tu m'aide tu trouves une façon de me pourrir.
Il est maintenant accroupi à ma hauteur en appuyant avec son sweat sur la blessure, sa peau en contact avec la mienne, me provoquant des frissons désagréables. Je me sens prise au piège.
Je vais le tuer. Pourquoi j'ouvre ma gueule moi hein ?
La haine monte en moi, progressivement, ma tête cède à la panique, laissant le reste de mon corps créer un mécanisme de défense pour elle. Parce que j'ai aucune envie de frapper la seule personne qui est venue m'aider.
Je le fusille du regard, tentant de lui donner toute la haine que j'ai à son égard, mais il ne me regarde pas. Alors j'attrape son poignet en serrant fort ma prise avec mes derniers forces restantes pour éloigner sa main de moi et attirer son attention. Lui laissant par la même occasion des traînées de sang sur sa peau.
Distraitement, toujours dans mon épais nuage brumeux. Mes yeux glissent sur ses bras musclés. Ils sont tatoués. Les dessins gravés sur sa peau son magnifique, dessinés avec passion, il me subjugue. À tel point que j'en oublie pourquoi ma main est sur son poignet. Ses tatouages racontent une histoire, sûrement la sienne.
Les secrets sont plus simple à gravé qu'à partager.
Mon cerveau essaye de communiquer avec ma conscience, la prévenant du danger, lui demandant de bouger son cul et de reprendre le contrôle de mon corps pour m'éloigner et montrer la femme forte que je suis.
Putain Avery.
Fait quelque chose merde !
Mais lorsque mes yeux tombent dans les siens, je ne fais plus rien. Absolument plus rien. Deux magnifiques orbes d'un gris-bleu polaire avec une touche de marron tout autour des pupilles me fixent avec froideur.
Ils sont sublimes, ils sont inspirant mais à la fois hypnotisant et dénués de quelconques sentiments. Comme les miens, mais les siens eux, n'ont pas perdu cette petite flamme qui brille comme un brasier au fond de ceux-ci.
Non les siens brillent d'espoir mais hurle en même temps de détresse. Pourtant en regardant ma main, ses yeux deviennent désolé et mon cœur se serre mais pas de panique.
Putain. T'es vraiment qu'une merde Avery.
Parce que ces putain yeux on réussi à me faire capituler. Je dirige sa main avec son sweat vers ma compresse et lâche son poignet. Me laissant faire par les mains de cet inconnu, lui laissant une chance pour cette fois-ci, parce que ces yeux ont réussi à transpercer mon âme, comme jamais personne n'avait réussi à le faire auparavant.
Mon coeur cogne violemment, mécontent de ce choix.
Mais, moi aussi je déteste cette décision.
Je laisse juste mon corps protester contre son contact, je n'ai pas la force de lui montrer mon mécontentement, trop épuisée pour entamer un geste violent envers lui, malgré que l'envie sois présente. Mais je n'ai pas la force de vivre une crise très éprouvante non plus.
Je prend sur moi et tente de respirer calmement, imaginant des battements de cœur régulier et calme. Ceux de mon trésors.
Parce que mon coeur est en train de créer le chaos, à l'intérieur de moi. Invisible à la surface, mais bruyant à l'intérieur.
Il doit sentir mon corps se crisper à son contact, parce que sa main qui touchait ma peau se déplace pour trouver sa place sur le sweat. Et je ne peux m'empêcher de trouver l'attention délicate car sans échange de parole il a comprit, ce que d'autres ne comprennent pas.
Je le déteste. D'avoir comprit.
«Je l'envie presque, lui au moins s'accroche à la vie, moi je sombre peu a peu. »
Jayden
***
— Jayden Froy Hamilton t'as beau avoir vingt et un ans tu restes un putain de gamin ! Tu mérites des putains de fessées. Gronde la voix féminine de ma blonde préférée.
— Rien que ça ? Demandé-je à son intention non sans dissimuler un sourire malicieux.
Je passe ma main dans mes cheveux, en l'observant débarquer en furie dans le salon. Ses yeux noisette me fusillent du regard avec violence, me faisant presque regretter.
Heureusement, ce n'est que Heather.
Ses cheveux blonds coupés au carré sont légèrement ébouriffés lui donnant un air sauvage. De son petit mètre soixante-six, je la dépasse avec mon mètre huitante-cinq et pourtant elle pourrait même faire flipper le plus grand des criminels. Son joli minois est penché sur le côté, son petit nez fin retroussé est légèrement froncé comme ses sourcils et sa bouche pulpeuse aborde une mine coléreuse.
Trop mignonne.
Je scrute Heather attentivement et ris, je ne peux pas me retenir plus longtemps. Son visage est parsemés de dessin et d'écritures de tout genre, son front et ses joues son décorées d'anatomies sexuelle. Elle avait qu'à ne pas s'endormir la porte ouverte à la vue de tous. Toute personne censée n'aurait pu s'en empêcher.
Ou t'es juste complètement barré mon pote.
Finalement je préfère la première option, je suis complètement sain d'esprit.
Mes amis sont ma deuxième famille après ma mère et ma soeur qui sont les deux femmes de ma vie, les seules qui me connaissent vraiment. Je sais très bien qu'ils seront toujours là pour moi, ils ont mon entière confiance depuis bien longtemps et m'acceptent comme je suis et moi de même.
Je risquerais ma vie pour eux, ils ne m'ont jamais lâchés et même-ci je suis dénué de sentiments et que je leur dit jamais que je les aime. Ils savent très bien à quel point je tiens à eux, ils passeront toujours avant moi.
Lorsque les mots sont absent, les actes sont présent.
Je suis pas la personne la plus chaleureuse, ni la plus courtoise de ce groupe surtout envers les personnes que je ne connais pas.
Mais quand je suis avec eux j'arrive à retrouver une ancienne partie de moi, je deviens une tout autre personne. C'est cette partie de moi qui apprécie le goût de la vie mais qui le montre pas pour autant. La cachant avec un masque qui n'est pas vraiment moi, mais qui fait dorénavant parti de moi.
La douleur de nos passés nous relient.
Un de mes passes temps favori c'est d'énervé les filles de notre groupe, surtout Heather, elle est drôle lorsqu'elle s'énerve.
J'évite tout de même de le faire trop souvent, elles deviennent sauvages lorsqu'elles s'énervent, des vrais tigresses.
La bande de cire sur ma jambe me reste amèrement ancrée dans la mémoire.
Dire qu'elles font ça sans aucune once de douleur.
Les femmes sont diaboliques, on peut dire ce qu'on veut même le diable ne les surpassent pas. Ce sont des créatures particulières, elles sont magnifiques, désireuses, charmeuses, envoûtantes et pourtant si difficiles à cerner. Elles nous hypnotisent à leurs façons et pourtant elles peuvent déborder d'une tel haine. Mais putain qu'est-ce qu'elles sont sexy.
Les femmes sont la définition de l'art.
On est en ce moment à l'élite, ça fait cinq ans que j'en suis membre, et je me fais li-tté-rale-ment chier.
Mais nous sommes tous dans l'obligation de rester, on reçoit bientôt un appel du patron, c'est un peu comme une figure paternel pour nous tous. Il a la quarantaine, des cheveux blonds qui tirent naturellement sur le blanc, des yeux bleus lagon et une corpulence assez imposante avec une sagesse et une bienveillance hors norme.
Heather s'assoit à côté de moi non sans me frapper l'épaule au passage avant de naviguer sur son téléphone, rapidement suivie de Josh, Kyle et Kaylee.
Josh à vingt et un ans, c'est probablement le mec le plus con et fêtard que je connaisse, il connaît toute les bonnes adresses pour les soirées réussies. Mais comme nous tous, il a sa part sombre en lui, il sait se montrer très discret et renfermé au vu de son passé mais également très cru dans ses paroles, il a absolument aucun filtre.
Il fait la même taille que moi, musclé, sans en faire trop. Des tatouages recouvrent une bonne partie de son corps. Son teint hâlé fait ressortir ces cheveux brun, long sur le dessus et court sur les cotées. Sa mâchoire carrée a toujours fait tomber toutes les filles à ses pieds, se serait mentir en disant le contraire, mais y'en a qu'une, qui a le mérite de détenir son cœur.
Il aborde des yeux sombres qui renforcent son côté ténébreux accentués pas de longs cils noir, des sourcils tracé à la perfection et une bouche charnue. Il est en couple avec Kaylee depuis ses quinze ans et ça fait cinq ans que je le supporte.
Et c'est pas une mince affaire.
Dire qu'il a dévergondé tout ce groupe serait un euphémisme.
Kyle et Kaylee plus communément appelés les doubles K, sont des jumeaux de vingt ans.
Kyle est mystérieux, avec qui on peut avoir de bon délire. On peut passer de discussion sérieuse à "où est passé le chat de la voisine ?" Il cherche souvent la merde, séquelles laissées en héritage par ses parents. Mais il sait être très doux également.
Il est brun comme sa soeur, ses cheveux mi long sur le côté et long sur le dessus souvent rejetés en arrière. Il a la tête du parfait bad boy, tatoués, mais pas trop, mâchoire carrée, teint halé, un visage charismatique, un petit nez fin et légèrement rond, des yeux brun-vert abordés par de longs cils noir, des sourcils fin et arqués et toujours un éternel sourire en coin de ses lèvres. Un vrai Don Juan.
Si j'avais été gay, il aurait pu m'intéressé.
Mais les femmes sont plus sexy que ce connard.
Kaylee, elle, est du genre mature, calme, réservée et sensible mais elle peut vite devenir une vrai garce, manipulatrice et sans cœur. Crachant son venin sans une seule once de regret. Frappant dans les points faible des gens. Pas besoin de préciser qui est à l'œuvre de cet héritage.
Ses long cheveux brun foncés et ondulés lui retombent en cascade jusqu'au bas du dos. Elle doit tourner autour des un mètre septante-deux, son visage fin est harmonieux. Sa peau hâlée fait ressortir ses yeux d'un mélange de brun-vert particulier. Elle a de longs cils noir qui renforce son regard, des sourcils symétrique, un nez petit et droit avec des lèvres pulpeuses.
Le parfait stéréotype de la bombasse.
Il manque deux personne de notre petit groupe, ils sont en mission. D'autres personnes que je ne cherche pas particulièrement à connaître rentrent dans le salon.
— Dit Heather un petit accident pendant ton sommeil ? Ricane Josh tout en l'observant taper fortement sur les touches de son téléphone.
— Je te conseil de la fermer si tu ne veux pas que je m'en prenne à la chose qui te permettait d'avoir une progéniture dans le futur. Riposte notre petit blonde avec dédain, sans même lever les yeux vers lui.
Sa menace eu le don de stopper toute trace de rire de sa part, me faisant lever les yeux au ciel en pouffant.
Qu'est ce que je disais...
L'écran s'allume avec le logo Face Time, il est en déplacement on est donc obligé de faire un appel. La tête de notre patron Travis Peter apparaît toujours accompagné de son regard chaleureux puis il prend la parole.
— Bonjour les enfants, j'espère que vous allez bien ? Il s'arrête en fronçant les sourcils lançant un regard à notre blonde préférée. Quel lutin farceur est venue te rendre visite Heather ?
— Jayden. Grogne-t-elle en colère, nous faisant tous rire.
— Bien, si je vous appel c'est pour vous annoncer que vous aurez la visite d'Avery Anderson. Elle a déménagé à Los-Angeles, pour des raisons personnelles et l'élite du Texas la mutée chez nous. Dernière chose avant que j'oublie, peut-être le détail le plus important. Part pitié les garçons, aucun contact physique avec elle, elle ne le supporte pas. C'est juste un avertissement, si vous avez des envies suicidaire que grand bien vous fasses, sûr-ce, je vous souhaite une bonne fin de soirée. Finit-t-il avec un dernier sourire.
L'écran devient noir, un silence de mort prend place dans la pièce, on se regarde perplexe par la nouvelle, les autres repartent à leur occupation haussant les épaules ou parlant entre eux.
Tandis que nous restons sur le canapé dans le calme, digérant la nouvelle. Je sors mon téléphone pour regarder les heures de métro, quand au même moment Kyle se lève d'un bond, des étincelles de bonheur dans les yeux, son téléphone en main.
Qu'est-ce qui lui arrive à lui ?
Je le regarde étrangement, enfaite je crois qu'on est tous en train de l'observer de la même manière. Sauf sa sœur qui elle, aborde un regard tendre et bienveillant devant son sourire.
J'entends le bruit d'une sonnerie, il a mit le haut parleur sans le remarquer, bien trop préoccupé à attendre que la personne accepte son appel et qui d'ailleurs décroche à la quatrième sonnerie.
Je déteste. Ne rien comprendre.
— Coucou Avery, comment tu vas ? J'ai appris que tu débarquais dans mon élite, pourquoi tu ne m'as rien dit ? Demande Kyle un sourire idiot étirant ses lèvres.
Il la connaît ? Le veinard.
— Coucou Kyle, ça va et toi, surprise t'es heu-heureux ? Répondit à l'autre bout du fil une voix essoufflée et légèrement cassée.
On peut entendre du mouvement de l'autre côté et des gens crier.
On se regarde tous de façon suspicieuse, Kyle fronce les sourcils. Soucieux.
— Avery pourquoi des personnes crient ? Et pourquoi tu parles comme si t'était essoufflée ou blessée ?
Avant même d'avoir pu finir ça phrase la dénommée Avery le coupe.
— J'étais en train de courir et un petit garçon vient de tomber, on s'appel après okay ? À plus sunshine, dit-t-elle avant de raccrocher.
Suspect.
Kyle lance son téléphone sur le canapé qui rebondit et se fait rattraper de justesse par la main de Josh et ses réflexes surhumain. Évitant une chute sur le sol qui l'aurait sûrement amener à un état de dégât total.
Il s'assoit lourdement dans le canapé la tête entre les mains, en silence. Et lorsqu'il agit comme ça c'est jamais bon signe, parce qu'il ne sait pas si elle va bien ou si au contraire elle mentait.
Elle doit beaucoup compter pour lui. Je me demande qui c'est pour lui et pourquoi il ne nous en a jamais parlé.
Depuis quand t'es curieux toi ?
— Putain, putain, putain. Murmure-t-il.
Ses mains sont jointes contre sa bouche, son pied tressaute rapidement de haut en bas. Témoignant son angoisse, pour cette fille inconnue.
— Vous pouvez partir je m'en occupe. Nous prévint Kaylee en souriant doucement.
On sort tous de la pièce, non sans déposer un main chaleureuse sur son épaule. Je décide de rentrer n'ayant plus rien à faire de ma journée. Je salue tout le monde et sors de l'élite pour partir en direction du tram ayant aucune envie de prendre ma voiture au heure de pointe.
À peine arrivé devant l'arrêt que celui-ci arrive et s'arrête. Je rentre dedans et fronce les sourcils en remarquant à l'intérieur, une foule de gens agglutinés autour de quelque chose ou plutôt de quelqu'un ?
Une voix me parvient au oreille, sa voix insulte tout le monde et les menaces de les rejoindre en enfer et de les torturer là-bas.
Un point pour la créativité.
Pourquoi j'ai cette sensation au creux de ma poitrine ? Et cette lourde impression de connaître cette voix sans vraiment la connaître ?
Je pousse brusquement les gens pour passer. Du sang sur le sol, trop pour que ce soit une simple coupure. En pilote automatique, je me précipite au côté de la fille au long cheveux châtain et m'accroupis face à elle afin de faire pression avec mon sweat que j'avais dans la main, sur sa compresse.
Je sens son regard sur moi, mais je reste concentré sur ma tâche. Sa main attrape brusquement mon poignet en le serrant fort, enfonçant ses ongles dans ma peau.
Putain.
Elle a de la force.
Je lève les yeux vers elle pour comprendre sa réaction quand je croise son regard. Je reste bloqué face à ses yeux, elle en fait de même. Ils sont brun-vert très claire, des tâches dorées parsèment ses iris. Ils sont magnifique et tellement unique, mais ce qui m'impressionne encore plus c'est le sentiment qu'ils provoquent.
Cette sensation de tomber dans le vide sans jamais atteindre le fond, comme si on sombrait dans les ténèbres, les ténèbres de ses yeux ou de son âme ? Elle a cette lueur vengeresse dans les yeux, témoignant la souffrance.
En regardant à nouveau sa main, les pièces s'assemblent gentiment dans mon cerveau, je lui lance alors un regard désolé.
Putain. Trop con.
Finalement sa main approche mon sweat de sa compresse, capitulant, probablement trop fatiguée pour se débattre. Je prend le soin de faire attention à ce que ma peau ne touche pas la sienne et que mon sweat soit notre seul barrière physique.
— Tu es Avery ? Demandé-je pour lui faire la discussion en la voyant devenir assez blanche au fils du temps.
— Com-comment tu sais ça toi ? Demande-t-elle durement me fixant d'un air sévère.
Ses poings se serrent, faisant blanchir ses jointures.
J'ai aucune putain d'envie de me ramasser ton poing maintenant jolie petite créature.
— Je suis un ami de Kyle, on a apprit que tu rejoignais notre élite. J'ai fais le lien avec ta voix, mais aussi ta peur. Si j'avais su j'aurais fait les choses autrement, je voulais pas te brusquer.
Le ton de ma voix et aussi froid que le sien, mais j'essaye d'être doux dans mes gestes pour compenser. Je la vois hausser les épaules, se détendant un peu plus au prénom de Kyle.
— Et to-toi ton prénom ? Questionne-t-elle en serrant les dents et les poings de toutes ses forces, luttant contre sa douleur.
— Jayden, Jayden Hamilton.
Sa respiration s'accélère, je sais pas depuis combien de temps elle est dans cette état mais sûrement depuis bien assez longtemps. Elle doit avoir un putain de mental de guerrière.
— On va arriver vers l'hôpital, tu peux te lever et marcher sans aide ?
Elle me regarde et tente de se lever difficilement en s'aidant du mur, je l'accompagne dans son geste pour garder le sweat contre sa plaie, continuant à compresser la blessure. Elle a de la peine à rester debout. Elle ferme les yeux fortement. Retenant son vertige.
— Je...Je crois que j'ai besoin de ton aide.
Elle souffle cette phrase avec désespoir comme si elle se battait contre elle-même pour prendre cette décision.
Je connais pas son passé mais avec sa peur, ça ne doit pas être plaisant de demander de l'aide à un homme alors que c'est contre nature pour elle.
— Très bien, je vais passer ton bras par dessus mon épaule et de mon autre main je vais compresser ta plaie avec mon sweat. Tu es d'accord avec ça ? Demandé-je en la fixant très sérieusement.
Elle me regarde étrangement, un peu déboussolée.
— Euh. Oui. Ok. Me repondit-t-elle, perdue.
On dirait presque que je viens de la demander en mariage.
J'espère un peu plus de joie ce jour là et un peu moins de sang.
Je mets ma parole à exécution, son bras sur mon épaule et de l'autre je compresse. Je la sens se crisper mais prendre sur elle.
Ouais. C'est ce que je disais. Une putain de guerrière.
— Pelote-moi ou fait quoi que ce soit de déplacé et je te fracasse la gueule jusqu'à ce que ta propre mère ne te reconnaisse plus, grogne-t-elle froidement relâchant sa respiration qu'elle avait garder pour éviter un bégaiement.
Sacré bout de femme.
J'adore.
Ma mère peut-être moins.
Je pouffe face à ça menace, pas par moquerie mais parce que étrangement je suis presque sûr qu'elle en serait capable même dans cette état et sans aucune once de regret.
C'est super bandant.
Ta gueule Jayden c'est tout. Sauf le moment. Ni la bonne personne.
— Si je fais quelques choses de déplacés à tes yeux, je te laisserais me cogner, après tout, les bon compte font les bon amis.
Dis-je avec un clin d'œil complice en sa direction.
Je l'observe du coin de l'œil esquisser un léger sourire en coin presque imperceptible. Probablement amusée par ma phrase.
On arrive au même moment à l'arrêt de l'hôpital de Westwood, les portes s'ouvrent et je nous dirige vers l'hôpital qui se trouve juste en face de l'arrêt.
Elle marche difficilement malgré mon soutient, elle titube. Je la sens perdre peu à peu ses forces, le poids sur moi augmente progressivement.
— Eh. Eh. Reste avec moi encore un peu s'il te plaît, j'ai aucune envie de devoir te traîner par terre, dis-je doucement en essayant de la secouer.
"Mmh" fut sa seule réponse.
Pas très bavarde.
Les portes automatiques s'ouvrent, attirant les regards sur nous et faisant régner le calme dans l'hôpital.
— Une doctoresse de préférence et vite.
Une femme brune en blouse blanche qui doit être le médecin arrive avec des infirmières qui poussent un brancard, je fais attention et la confie à la doctoresse qui l'aide à monter en vitesse, à peine est elle installée qu'elles partent déjà au bloc opératoire. Un masque à oxygène sur le visage.
Une autre infirmière arrive pour me poser des questions sûr elle. Je lui explique que je l'ai trouvée dans cet état dans le tram et qu'elle s'appelle Avery Anderson.
Une rencontre assez atypique.
J'observe mes mains pleines de sang, un sang qui ne m'appartient pas. Un vertige me prend, un goût acre se répand dans ma gorge, je me précipite vers les toilettes pour les passer sous l'eau, je frotte encore et encore. Mes jointures deviennent rouges, je m'arrête seulement lorsque le sang n'est plus visible.
J'éteins l'eau et pose mes mains de chaque côté de l'évier pour cesser les tremblements, respirant lentement, je lève les yeux pour observer mon reflets dans le miroir. Un regard froid, sombre, des cernes sous les yeux, une grimace s'affiche sur le miroir.
Tu sauves de gens, tu aides des gens, et pourtant regarde toi. T'es incapable de support tout ce sang sur tes mains.
Tais-toi !
Dire que tu veux faire médecine, c'est pitoyable.
TAIS-TOI
Je frappe violemment les bords de l'évier, la colère me prenant au tripe, j'ai pas peur du sang, le sang ne m'effraie pas, c'est la mort qui m'effraie. Si j'étais pas arrivé pour l'aider.... Serait-elle ? Non.
Je m'assis sur une chaise pour finir ma nuit qui a été rythmée par les images que je tente d'oublier. Je sais pas pourquoi je reste, c'est comme si quelque chose me retenait ici. Cloué sur ce satané siège, dur et inconfortable.
Au alentour de vingt heure, une infirmière rousse, probablement de mon âge, me réveille en me secouant l'épaule.
— Vous êtes bien un proche d'Avery Anderson ? Demande-t-elle doucement un sourire bienveillant sur les lèvres.
— Oui.
— Elle c'est réveillé, vous pouvez allez la voir chambre 189, elle s'en sort avec aucune séquelle par chance, mais elle aura quand même une petite cicatrice à l'abdomen. Si demain matin tout va bien elle pourra sortir, m'annonce-t-elle avec un doux sourire, une mèche rebelle se détachant de son chignon.
— Bien. Merci.
Je me lève tandis que l'infirmière s'éloigne, j'appel ma mère, pour la prévenir que je ne rentre pas ce soir et j'oublie pas d'envoyer un message à Kyle en le prévenant que j'ai croisé son amie et qu'elle va bien.
Je dirais rien, si elle veut le dire elle le fera elle même, si elle ne dit rien alors je respecterais son choix.
Arrivé devant sa chambre j'ouvre la porte avec hésitation, elle contemple le mur d'en face, le regard vide, le visage pâle. À cette instant, elle me paraît tellement faible, elle n'a plus rien à voir avec la fille qui me menaçait dans le tram.
Elle me paraît presque, fragile ?
Comme de la porcelaine.
« C'est à ce moment là que je me fis
la promesse de la protéger.»
@TheDestinyOfABrokenGirl
Elle était fatiguée, physiquement et mentalement. Elle voulais juste fermez les yeux quelques secondes,
et que tout ses problèmes s'envolent le temp d'un instant.
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Hello les petits Anges démoniaques
Comment allez-vous ?
Vous avez aimé ce chapitre?
Vous avez aimé le pdv de Jayden ?
Alors cette rencontre entre nos deux âmes brisée vous aimez ?
Jayden tiendra t-il sa promesse ?
Avery retrouvera t-elle un semblant de bonheur dans sa vie morose ?
J'accepte tout avis me permettant de m'améliorer pour la suite !
Corrigé et relu ✅
N'oubliez pas que vous pouvez me retrouver sur Instagram sous le nom de
The_heartless.angel
 la prochaines mes petits anges préférés ! 🥰
-A
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