1.
• Cola - Lana Del Rey
Avery
Réécriture
***
À toutes les personnes qui ont un jour pensés à baisser les bras ;
La vie, ce n'est pas un long fleuve tranquille, oh que non, c'est un océan déchaîné, et nous, on est ceux qui essayons de nager à contre-courant, afin de rejoindre notre dû, notre bien tant estimé.
Parce que chaque être humain à un but précis, mais pour ça, il faut endurer des épreuves, des obstacles, il faut se blesser, il faut saigner, suer, se donner corps et âme, parce que rien n'est jamais facile.
Et dans tout ceci on retrouve souvent un échange de bon procédés sans savoir si l'échange sera correct. Je te donne mon cœur et toi tu peux me le briser ou alors m'aimer. Je te donne mon sang sans savoir si moi j'en bénéficierais un jour. Je te donne de l'argent sans savoir si moi aussi tu m'en donneras quand je serais dans le besoin. Je te donne de mon énergie sans savoir si tu me la rendras à la même hauteur.
Un échange de bon procédés, dans l'espoir de ne pas se faire enculer.
Voilà où nous sommes actuellement dans cette génération. Ne pas savoir à qui faire confiance, ne pas savoir si pour rejoindre mon objectif, je peux me fier à toi.
— Avery Catalina Anderson ! Descend espèce de salope ! Hurle mon paternel depuis le hall.
Typiquement voici un échange de bon procédés qui à foiré. Je suis sa fille, j'ai toujours tout fait pour être parfaite, irréprochable et en échange, je n'ai que de la haine de sa part.
Et pourtant j'ai jamais décidé de vouloir venir au monde.
Triste réalité d'un monde bien fané.
Mon cœur tambourine durement contre ma cage thoracique et mon poing me démange grandement, respire Avery, surtout garde ton calme.
—J'arrive, putain ! Hurlé-je en retour, agacée, tapant mon pied dans un carton au passage.
Je jette un dernier coup d'oeil circulaire dans la pièce en soufflant pour voir si je n'ai rien oublié. Je m'arrête un instant sur mon reflet dans le miroir, cette image insignifiante et noircie qui me représente tellement bien. Un monstre.
Le miroir reflète celui d'une fille au jolies origines Italienne et Américaine avec le caractères qui les englobent.
Mais surtout, avec un vide énorme dans le cœur, des yeux usés par la fatigue et un corps bousillés par ses traumas.
Ça ferait un joli roman ça, mais ça brutaliserais trop de joli cœur et ça pourrait créer beaucoup de larmes.
Un corps parsemés de tatouages un peu partout, un cache misère. Ils ont tous été dessinés de ma main, chacun porte une signification particulière, un vestige de ma vie. Ils cachent la majorité de mes cicatrices. J'utilise mon corps comme d'un journal intime.
Je scanne mes propres yeux dans le miroir, de jolis yeux brun-vert très claires, parsemés d'éclats dorés qui brillent comme des étoiles au soleil, d'après mon meilleur ami.
Je les ai hérités de ma défunte mère Davina, assassinée injustement. Tout ça parce qu'un enculé n'en avait que faire de briser ma vie et celle de ma jumelle.
Mais je me vengerais. C'est une promesse.
Ses jolis yeux auquel je ne rend pas hommage, avec se regard inexpressif à la limite du glaciale qui les habillent. Des long cils noirs recourbés et des sourcils légèrement arqués vers la fin adoucissent l'effet hypnotique que procurent mes yeux. De grandes cernes ont prit place sous ceux-ci dû à mon manque de sommeil.
Je suis crevée.
Je parcours maintenant l'entièreté de mon visage. Les traits qui les marquent sont doux et fin, Des joues légèrement creuses accompagnées d'un léger teint hâlé. Un petit nez fin et une bouche pulpeuse qui tire sur le rose claire avec un habituel sourire en coin. Celui qui fait rager mon géniteur et que je continuerais à lui servir même sur sa tombe.
Je cracherais même dessus. Parole de scout. Même si j'ai jamais été scout de ma vie.
Je triture les longs cheveux châtains et légèrement ondulés qui retombent gracieusement dans le bas de mon dos. Identiques à ceux de ma jumelle qui est maintenant portée disparue depuis six ans.
Tout ceux que j'aime finisse par disparaître.
Je n'ai pas forcément de complexe avec mon corps, je dirais pas que je me trouve jolie ni que je me trouve moche. C'est les gens que j'ai côtoyé et que je côtoie par obligation qui m'ont amochés l'âme et le corps. Ils ont ancrés leurs marquent sur moi, laissant un bout d'eux sur moi.
J'aimerais arraché chaque bout de peau marquées de leurs mains...
D'après ma psy, je souffre d'haptophobie depuis quatre ans. Je fais parti de ces gens, qui ne supporte pas le contact physique. Exclusivement avec les hommes.
Si je ne lui accorde pas ma confiance, il ne peut pas me toucher. Sinon je partirais probablement en crise, parce que le toucher d'un homme, me provoque de l'anxiété. Mon seul mécanisme de défense c'est de me défendre en frappant ou de laisser mon corps paniquer et faire une crise interminable et épuisante.
Je préfère largement la première option.
Et pour avoir mon entière confiance il va falloir y donner du sien. Par contre à l'inverse, je peux être l'initiatrice de ce toucher si c'est de mon plein grès.
Sauf que je l'ai jamais fais par envie...
Sauf pour Hayden.
Les seuls qui peuvent me toucher et qui le pourraient, seront ceux qui arriveront à toucher mon coeur profondément. Au point de leur laisser cette chance inouïe de leurs donner ce bien qui m'est si précieux.
Et mon père parce qu'il me laisse des bleus sur le corps.
Je souffle longuement avant de me détourner de ce reflet qui me dégoûte, lui tournant le dos pour de bon. Je dois rejoindre mon père à la voiture, l'homme qui me bats depuis la mort de ma mère. Jack.
Moi victime et lui tortionnaire de mes malheurs. Il ne me parle pas, il me donne des bleus. À ses yeux, je suis qu'une moins que rien. Et chaque coups qu'il me donne renforce cette idée.
Je suis qu'une moins que rien, une erreur de la nature, une abomination.
Il ne s'imagine même pas, comme je souffre de ne pas recevoir d'amour paternel, le sentiment de se sentir rejetée, sans même savoir pourquoi. J'aimerais retrouver mon papa, retrouver son regard brillant d'amour qu'il nous portait à ma soeur et moi, quand il jouait avec nous au Barbie, quand il riait à nos bêtises.
Aujourd'hui l'époque est révolue, son comportement et son amour envers nous à belle et bien disparu à jamais, en même temps que l'âme de sa femme. Il faut croire que les apparences sont trompeuses et que les miracles n'existe pas. Les gens changent du jour au lendemain sans nous laisser le temps de se préparer au changement.
Je descend les escaliers à tout vitesse ma valise à bout de bras qui pèse une tonne, on doit partir à l'aéroport direction Los-Angeles. Mon géniteur étant un grand avocat de renommé ainsi qu'ancien militaire a été muté dans un autre cabinet.
Je suis en obligation de déménager et de quitter la seule personne qui compte pour moi. Celui avec qui j'ai fais les quatre cent coup. Celui avec qui j'ai pleuré, rit et hurlé ma peine et ma rage. Celui qui ne m'a jamais lâché la main pour empêcher ma chute. Celui qui me collait des sparadraps Disney sur mes bobos.
Hayden, mon meilleur ami ou celui que je nomme aussi mon trésor, parce qu'il est tout ce qu'il y'a de plus précieux dans mon monde. Il a vingt et un ans, des cheveux châtains clairs légèrement bouclés qui lui tombent souvent sur le front et des yeux bleus océanique.
Le seul homme qui ne me l'a jamais mise à l'envers.
L'élite du Texas dont je suis membre depuis six ans m'a également mutée suite à la nouvelle dans celle de Los-Angeles avec mes voitures, mes motos et quelques gadgets qui seront cachées en toutes sécurités.
L'élite accueil et recherche toutes les personnes perdues au passés sombres qui souhaitent les rejoindrent pour apaiser leurs âmes, leurs rancœurs et même leurs cœurs. C'est un centre de recherche aux nombres incalculables de ressources.
Ils nous apprennent à nous battre, à craquer des ordinateurs, à souffrir, à gérer notre douleur jusqu'à notre seuil de tolérance, à conduire, à tirer, à savoir s'en sortir seul dans n'importe quelles situations et à forger notre caractère.
Ils nous apprennent à devenir des machines de guerre.
C'est une formation sur le long terme on ne cesse jamais d'apprendre et certaines choses ne sont pas accessible suivant notre âge.
On est spécialisés pour aider des personnes en danger, comme des kidnappings, des fusillades, des embuscades, des randonnées qui tourne au drame, des violes, etc...
On essaye également de faire arrêter les personnes malveillantes qui le méritent, ont intervient parfois dans des transactions de drogue, mais on évite tout de même se frotter au cul de la mafia.
On est les anges gardien de la ville sans que personne ne nous connaisse vraiment. On excelle aussi en course de voiture et de moto illégale ainsi qu'en combat de boxe, même si c'est assez rare. L'adrénaline c'est ce qui nous maintient en vie.
Il arrive aussi que l'on doive retirer la vie de certaines personnes durant des missions, ça arrive, mais on évite. On les blesse au minimum mais les tuer, c'est bien plus rare.
J'ai déjà dû le faire une seule fois. Je ne le regrette pas et même si ça me hante parfois et qu'il m'arrive de me réveiller en pleine nuit, en sueur, en hurlant de terreur, je sais que c'était pour une bonne raison.
Il m'avait retiré le choix, dès l'instant où son arme c'est pointée sur la seule personne pour qui j'aurais pu donner ma vie. J'ai pas hésité, j'ai tiré. Hurlant ma rage et mon désespoir.
L'ange noir était devenu mon surnom.
Parfois je sens encore les morceaux de son cerveaux et de son sang, éclaboussés la pièce, mes cheveux, mon visage et mes mains, me rappelant interminablement ce que j'ai fais.
Le monstre que je suis. Et la vie que j'ai enlevée à lui et sa famille.
Parce que après mon geste je me suis renseignée pour me punir. Il avait une femme, et deux enfant, une fille et un garçon. Ils étaient tellement jeunes...
Le poids de ma culpabilité était si grande, que chaque année je me suis mise à leurs verser une énorme somme d'argent tout en restant dans l'anonymat. Même si cette argent ne sera jamais un mari ou un père. Je compte bien financer les études de ces enfants afin qu'ils ne suivent jamais les pas de leurs pères.
Mon activité préférée, celle qui me fait vibrer, restera la boxe, coller mon mon poing dans la figure des gens me détend, taper dans un sac de frappe me permet de me lâcher sur mes émotions.
C'était ce que la musique me faisait ressentir auparavant mais quand j'ai tout arrêté à sa mort. Je me suis mise à la boxe. Ça a été pour moi un moyen de me libérer, de ne pas sombrer. C'est mon moyen de défense et ma thérapie.
Les patrons de l'élite sont différents dans chaque ville et chaque état, au Texas se sont Chris Clark et Patricia Clark sa dulcinée. Un magnifique couple de quarantenaire qui respirent la joie de vivre malgré leurs part d'ombres.
Ils étaient devenus les meilleurs amis de ma mère quand Hayden Clark - leurs fils - et moi, nous nous sommes liés d'amitié, il est devenu mon meilleur ami, mon confident, mais il est aussi le futur patron qui les succédera. Ils m'ont toujours considérée comme leur fille et je leurs en serais jamais assez reconnaissante de m'avoir aimée comme un membre à part entière de leurs famille.
« Une famille... Voilà un mot que je n'ai pas souvent eu la chance de prononcer. »
***
Les camions de déménagement prennent le reste de nos affaires demain, même si en toute honnêteté je n'ai pas beaucoup de chose à prendre avec moi. Il y a des meubles et des souvenirs de ma mère ainsi que de ma soeur que je tiens à garder avec moi. Ils me raccrochent à elles.
Surtout son piano...
Je claque la porte de la maison, cette maison qui a vu des sourires, des rires, des pleurs et la mort. Je ferme la porte renfermant tout mes cris, tout mes démons et mes souvenirs d'enfance derrière moi. Je ferme les yeux longuement et prend une grande respiration.
C'est l'heure.
En arrivant vers le coffre de la voiture j'intercepte le regard de mon géniteur, de la haine. C'est sa principale émotion, c'est toujours la même lorsqu'il me voit, me regarde ou me torture. Je ne sais pas d'où vient cette haine à mon égard mais elle est violente, foudroyante et effrayante.
Je ferme les yeux, me préparant mentalement, lorsqu'il lève sa main en ma direction pour rencontrer sèchement et brutalement ma joue.
Sous la violence de son geste ma tête dévie sur la gauche, le claquement résonne dans l'air avant de s'évanouir doucement en un écho. Ma joue en feu, probablement devenue écarlate face à la violence de son geste, mais je ne dis rien, je ne ressens plus rien.
Je me nourris de ma douleur.
— La prochaine fois évite d'être en retard, me menace-t-il en passant à côté de moi, donnant un coup dans mon épaule au passage.
Je ne soulève pas la remarque, je le foudroie du regard, pince mes lèvres et me dirige jusqu'au coffre où je m'empresse de balancer ma valise, tout en l'insultant mentalement.
Il est déjà installé dans la voiture à m'attendre. Je ferme le coffre, je prend mon temps pour m'installer dans la voiture mais à peine suis-je attachée qu'il démarre au quart de tour en direction de l'aéroport.
Je le déteste.
Un silence de plomb prend place dans l'habitacle seul les grésillements de la radio son audible, lassée, je sors mes écouteurs que je branche à mon téléphone. J'enclenche ma musique qui envahit mes oreilles par ses douces notes, je laisse ma tête reposer sur la vitre fraîche, pour observer le paysage défiler.
Ce même paysage ravagé par la haine et la guerre il y a quelques années de cela.
Je repense à tout les malheurs que la vie s'amuse à me faire subir, comme si elle apprécierait me plonger au fond d'un océan glacé, et qu'à chaque problème en plus, elle me rajoutait du poids sur les épaules. Elle me noie lentement dans les ténèbres, les seules choses qui me retienne en vie sont Hayden, la rage de venger ma mère et l'espoir de savoir que ma jumelle est peut-être plus très loin de moi.
Je le sens.
Elles et lui me font garder la tête en dehors de l'eau, mais aussi cette personne et sa bonté qui m'a tant aidée et défendue dans le passé. Je le sais, je sais qu'au fond de moi je m'apprête à sombrer très bientôt dans une noirceur sans nom si je ne retrouve pas un peu de bonheur dans ma vie.
Si je ne trouve pas ma lumière.
« Chacun de ses démons portaient un prénom, mais son enfer lui n'en portait pas. »
***
Nous sommes arrivés devant l'aéroport, nous descendons de la voiture, les valises en main après avoir été les chercher dans le coffre.
Nous nous dirigeons par la suite vers le jet privé de mon père, son titre d'avocat lui rapporte beaucoup d'argent, mais étant de nature égoïste, pour rien au monde il partagerait son argent avec son abominable fille.
Je le comprend, moi aussi je me déteste.
Si je suis encore en vie à cet instant, c'est grâce à l'argent que je gagne à l'élite. Le jour où ma jumelle est partie, il m'a obligée à me trouver un travail et à me gérer toute seule.
J'ai repensé au travail des parents de Hayden et je me suis engagée avec l'ambition de retrouver le tueur de ma mère, je venais à peine d'avoir quatorze ans à ce moment là. Et toujours aucune piste de concrète. Mais quand je me vengerais, je ne verserait pas un seul sous à sa famille.
Quatorze ans, une mère décedée, une soeur disparue, un père violent et une âme brisée, avec comme seul épaule sur laquelle se reposer, Hayden...
Je me débrouille donc seule pour payer de moi même mes frais de première nécessité et tout le reste.
Il m'arrive parfois d'aller voir des enfants dans des orphelinats et de passer une journée avec eux. Enfin, je fais ça seulement quand la date de sa disparition arrive. J'ai commencé à le faire le jour de mes quinze ans, quand le manque de ma sœur à commencé à devenir insupportable, de ce que je me souviens ma jumelle à toujours rêvé rendre des orphelins heureux le temps d'une journée.
J'accomplirais chacun de tes rêves juste pour te rendre fière.
Chaque année le jour où a lieu sa disparition, le vingt-quatre avril, deux jours avant notre anniversaire. Je passe une journée avec ces enfants en essayant de leurs rendre le sourire, je me suis attachée à cette habitude. Parce que finalement c'est eux qui me font sourire.
On donne nos valise aux employés, je les remercient d'un signe de tête alors que mon père ne leur prête pas attention. Le nez plongé dans son téléphone, à la façon dont il pianote sur son téléphone, je sais qu'il est agacé par son interlocuteur.
Je monte à mon tour dans l'avion en inspectant les lieux, une moquette blanche recouvre le sol et des canapés gris sont positionnés dans le fond. Devant des sièges de la même couleurs que les canapés son disposés deux par deux.
Jack est sur le siège à ma droite, je continue mon chemin en roulant des yeux et m'installe sur le canapé tout au fond et le plus loin de lui et ses excès de violence en prenant soin de bien m'attacher.
« Elle partait avec un coeur de pierre, mais pour combien de temps ? »
***
La tête appuyée sur l'hublot de l'avion, les yeux fermés, je tente d'imaginer ma mère. Cette femme magnifique au cheveux noirs et au doux sourire, de sa joie débordante et de son rire cristallin qui s'enclenchait quand moi et ma jumelle nous nous disputions.
Je me rappel encore de sa force et de sa bienveillance, sa façon de toujours garder la tête froide et surtout de son amour pour nous.
Pure et doux à la fois, un doux mélange de son prénom.
Penser à elle, est un moyen pour moi de ne pas l'oublier, de ne pas oublier chacune de ses mimiques ou chaque traits de son doux visage même si pour cela. J'ai déjà dessiné son portrait des centaines de fois dans mon carnet à l'aide de mes crayons. Parfois, j'en oublie le son de sa voix et de son léger accent italien. Neuf ans, que je subis l'absence de ma maman.
Je me demande si elle est fière de la femme que je suis devenue aujourd'hui, malgré les étapes pourries de la vie.
Je me rappel d'une phrase qu'elle me répétait toujours petite, avant d'aller dormir.
«Rappel-toi mon ange,
que la plus belle rose qu'elle soit rouge ou noir restera pure, que le démon et l'ange seront toujours opposés mais jamais séparés. Rappel-toi que quoi qu'il arrive ton coeur continuera de battre si toi-même tu te bats, une combattante marche toujours la tête haute. Rappel-toi que je veillerais toujours sur toi, comme la lune le fait pour les étoiles, je t'aime d'un amour éternel de la terre à la galaxie. »
Je lui demandais toujours la signification et elle me répétait sans cesse que je comprendrais plus tard. Lorsque j'ai eu l'âge de comprendre, j'ai décidé de me battre pour ma propre vie et pour la sienne, car même si son coeur c'est arrêté de battre il y a neuf ans, elle continue de vivre en moi.
Jusqu'à ce que mon propre cœur cesse de battre.
« C'était le commencement d'une
nouvelle vie. »
***
L'avion est prit de tremblement, mon corps suit le mouvement. On n'y est, on est posé sur le sol Californien, j'observe le paysage à travers l'hublot en attendant que l'avion s'arrête.
Le panneau d'affichage indique qu'il est dix heure du matin, il fait trente-cinq degrés celsius en cette dernière semaine d'août.
L'avion s'arrête définitivement, je me détache et me lève. Je prend toutes mes affaires pour les enfoncer dans mon sac avec précipitation, avant de sortir de cet avion. Je descend lentement les escaliers après mon père tout en regardant la paysage qui s'offre à moi. C'est magnifique.
Encore mieux que dans les films.
L'aéroport est nuancé de blanc et de gris. Des palmiers un peu partout, derrière ceux-ci, s'étendent les grandes lettres blanches de LAX. Les voitures roulent à toutes vitesse sur l'autoroute et de nombreux buildings sont visibles.
Des gens traversent les passages piétons, d'autres montent dans leurs avions respectifs et d'autres en descendent. Des couples s'embrassent. D'autre pleurent. Des enfants excités à l'idée de retrouver leur maison et leurs amis car l'école recommence dans une semaine. Des adultes épuisés de leur voyage ou de leur propre enfant.
Autant pour moi, ça, c'est juste mon géniteur.
La vie de la population californienne se déroulent sous mes yeux émerveillés, j'ai l'impression d'être une putain de gosse. Rien que pour cette sensation, j'adore déjà cette ville, jusqu'à ce qu'une voix roque et malsaine s'immisce dans mes rêveries.
— Je vais pas t'attendre longtemps alors bouge, j'ai autre chose à faire que de t'attendre.
Si la ville elle, respire la joie de vivre, mon père lui, à toujours son ballet coincé profondément dans le cul, à mon plus grand regret.
Je lève les yeux au ciel agacée.
Connard.
— J'arrive.
Je trottine pour le rattraper en le voyant entrer dans l'aéroport où sont entreposés nos valises. Une fois à l'intérieur la clime me rafraîchit immédiatement me provoquant un frisson de bien être.
Lorsque mes yeux tombe sur la foule de personne devant moi, je soupire résignée et presse le pas pour ne pas perdre de vue le dos de mon géniteur. Pas que l'envie me manque, mais je sens déjà mon coeur se compresser de panique en voyant le nombre d'homme présent.
À cause de cette phobie, il s'avère que je n'aime pas la foule. Ça c'est calmé avec le temps, avant je ne sortais pas de chez moi sans redouter un contact même involontaire. Alors je me dis qu'avec du temps et de la patience ça s'améliorera. Jusqu'à complètement disparaître.
Un jour..
Nous prenons nos valises qui nous attendaient dans une coin et nous nous dirigeons par la suite vers les grandes portes vitrées pour sortir de l'aéroport. Où une magnifique Ferrari bordeaux nous attend dehors.
Une fois installés et attachés, il démarre en direction de Brentwood, faisant gronder le moteur, nous dirigeant vers notre nouvelle maison. Mon nouveau chez moi. Mes éternels écouteurs dans les oreilles, je me prépare mentalement un programme pour le lendemain.
Il faudrait que j'aille me présenter à l'élite.
Ainsi je vais pourvoir rencontrer Kyle, mon meilleur ami virtuel depuis deux ans. Je vais enfin pouvoir le prendre dans mes bras. Ça peux paraître étrange pour quelqu'un qui à horreur des contacts physiques avec les hommes, mais Kyle est une exception à la règle.
Mon cœur l'a adopté, il a su trouver sa place là où peu de personne on réussi. Je lui voue une confiance aveugle et je connais ses intentions envers moi.
Hayden l'a validé aussi. Après avoir fouillé toute sa vie, ses antécédents, son casier judiciaire et tout ses réseaux sociaux, bien évidement.
Un chouilla sociopathe.
Il ne sait pas que je vais dans la même élite que la sienne, ni que j'ai déménagé. C'est une surprise en quelque sorte, même si je sais qu'il sera mit au courant avant même de me voir débarquer.
Je me rappel encore du jour où il est venu me parler par erreur sur les réseaux sociaux le jour de mon anniversaire. Il croyait écrire à une de ces amies qui me ressemblait d'après lui et qui fêtait aussi son anniversaire ce jour là.
On a trouvé la coïncidence assez folle, ensuite il a essayé de faire connaissance avec moi, au début je me méfiais, je le rembarrais. Mais il a persisté, tout les jours, en me demandant comme je me sentais.
« Mal » voulait être ma réponse,
« Bien » était ce que je finissais par dire.
On a beaucoup parlé par la suite, on s'est trouvé de nombreux point commun. Il connaît toute mon histoire sur ma mère et ma jumelle. Il ne sait pas pour mon père, ni pour la personne qui a détruit ma vie. Personne ne saura jamais. La peine dans laquelle je me noie.
Je le cache même à mon trésor.
Je n'ai jamais dit à Hayden ce qui c'était passé avec lui non plus. Mais il avait bien compris, que quelque chose n'allait pas lorsqu'il essayait de s'approcher de moi et que je reculais. Que je paniquais à l'idée qu'il s'avance près de moi ou qu'il me touche, il se pouvait même que parfois je parte en crise d'angoisse juste en le voyant essayer un contact.
Hayden c'est avéré patient et a persévéré lorsque je le repoussais. Il n'a pas cherché plus loin, il a tout fait pour que je ne le craigne plus, j'étais le chaton effrayé et lui l'humain qui essayait de m'apprivoiser. Après mainte et mainte reprise, j'ai commencé à accepter sa présence, puis son contact et grâce à ses efforts notre amitié était redevenue comme avant, voir même plus solide qu'avant ou presque.
Les secrets ne sont jamais bon pour personnes.
Pour en revenir à Kyle, nous sommes rapidement devenu très proches. Je connais toute son histoire à lui et sa jumelle, dont la mort de leurs parents à l'âge de leurs cinq ans.
Leurs parents étaient des drogués et des alcooliques. Ils disaient sans cesse que leurs enfants étaient la cause de leurs pauvretés.
Ils avaient l'habitude de les dénigrer, chaque jours, en venant même aux mains. Puis un jour, ils se sont injectés la dose de trop, la dose fatale qui les ont amenés à leurs pertes. Laissant derrières eux deux enfants au futur incertain, complètement perdu et déboussolé par la mort de leurs parents.
Ils ont dû vivre pendant trois jours avec le cadavre de leurs parents, avec l'odeur putride, la faim au ventre, avant que quelqu'un ne signale à la police qu'il ne voyait plus les enfants sortir de la caravane depuis quelques jours.
Je connais sa vie d'orphelin avec sa jumelle et l'harcèlement de sa soeur étant petite. Pourtant aujourd'hui, il s'en sort gagnant. Une famille d'accueil aimante et une jumelle en bonne santé.
On c'est vu qu'à travers nos téléphones. Mais il est tellement important pour moi, c'est l'une des rares personnes qui compte et qui croit en moi, il m'élève vers le haut dès qu'il le peut ou que l'occasion se présente.
« Avoir des amis lui permets de garder la tête en dehors de l'eau. »
***
Debout dans la cours, je détaille la grande villa, pardon que dis-je ? Le manoir tout en blanc qui me fait face, sa beauté et sa richesse domine tout le quartier de Brentwood. Un remontée acide me laisse un goût acre dans la bouche. À gerber. Je hais tout ces faux semblants. Pourtant venant de mon père un palace pareil ne devrait même pas m'étonner.
Je me dirige à l'intérieur, je veux juste ranger mes affaires au plus vite et aller visiter la ville pour faire un repérage des lieux. N'étant jamais venue à Los-Angeles de toute ma vie, j'ai qu'une hâte, partir à l'aventure et découvrir cet état encore inconnu à mes yeux.
La porte d'entrée est en métal tout comme les escaliers situé à ma gauche qui mène à mon étage.
Les murs sont pour la plupart, remplacées par des fenêtres, ce qui apporte de la luminosité dans le hall. Le sol est lisse et semblable à du marbre. Juste en dessous des escaliers ce trouve un espace botanique qui donne un effet accueillant à la villa.
Étonnant quand on sait qui en est le propriétaire.
Quand on monte l'escalier qui mène à mon étage, on se trouve face à un énorme couloir où se trouvent quatre portes, parce que oui, plus je suis loin du géniteur mieux je me porte et c'est de même pour lui.
La première mène à la salle de bain, elle est dans des tons sombre. Ça apaise mes yeux. Elle comporte des toilettes, une douche italienne dans le fond et une baignoire ainsi qu'un lavabo avec un énorme miroir ou des LED semblent incrustés depuis l'intérieur.
La deuxième c'est un salon, un canapé noir ainsi qu'une table basse trône contre le mur de droite. Une télévision est accrochée au mur juste en face et des plaids ainsi que des décorations sont placées de sorte à donner un aspect chaleureux à cette pièce. Un grand espace de libre pour accueillir le fameux piano.
La troisième mène à un dressing, des étagères tout autour de la pièce. Un grand tapis brun à l'aspect doux, trône au centre de la pièce avec un grand meuble de rangement et une fenêtre au plafond amène la lumière dans la pièce.
La quatrième est dernière porte c'est ma chambre. Elle est assez grande et sombre. Les murs sont gris se rapprochant du noir, mon lit est placé au centre du mur de gauche, deux tables de nuit sont placées de chaque côtés de celui-ci. La grande baie vitrée est placée en face du lit donnant une vue imprenable sur une bonne partie de la ville.
En sortant sur le balcon, un grand banc en pierre fait tout le tour de celui-ci avec au centre un petit chauffeau pour faire un feu.
Ça me donne presque envie de cramer cette maison.
Je ricane sombrement à mon idée que je me promet de garder dans un coin de ma tête si l'envie d'immoler mon géniteur me viens.
Même si c'est bien décoré je sais que ce n'est pas son œuvre, il a juste demandé à une décoratrice de faire le nécessaire. Tandis que pour le nombre de pièce que j'ai le droit, c'est juste pour être sûr de me voir le moins possible.
Manque juste une cuisine et le compte est bon.
De retour dans ma chambre je fixe le tableau représentant des roses fanées posé sur mon bureau. Il est épais comme un bloc et très long, de toute évidence je sais qu'il n'est pas là part hasard. L'élite a des yeux partout.
Je le prend, le retourne et passe mon doigt dessus, un mécanisme ouvre la fameuse boîte où sont entreposés tous genre de gadget. Passant de couteaux tranchants à des flingues. Je le referme et le pose délicatement sur mon bureau un sourire malicieux sur les lèvres.
Je me lève et continue la découverte de ce palace. Je descend les escaliers pour rejoindre le hall, je tourne sur la gauche pour déboucher sur un long et grand couloir qui arrive tout droit sur un salon imposant, avec une cuisine américaine à l'arrière plan. Les couleurs marron et beige donne un côté rassurant et charmant à la pièce. Juste à côté du canapé un escalier est placé de sorte à pouvoir monter à l'étage ou descendre à la cave.
En haut se trouve six chambre d'amis, salle de bain inclues, une chambre qui appartient à mon géniteur ainsi que son bureau, son dressing et un home cinéma.
À la cave, le garage et la piscine intérieur.
Au salon une grande baie vitrée est placée à côté de la table à manger, donnant vue sur une grande piscine turquoise qui prend le jardin de toute sa largeur. Quelques matelas et paravents sont installés avec minutie, près à l'usage ainsi qu'une table et des chaises avec un grand parasol.
En me rendant compte que la visite est terminée, je remonte dans ma chambre pour ranger tout mes vêtements dans le dressing et ma trousse de toilette dans la salle de bain. Je décore ensuite ma chambe à mon goût avec l'aide du peu de carton déjà présent.
« Un monde de riche auquel elle ne voulait pas faire parti. »
***
Je m'écrase comme une masse sur mon lit en soufflant de bonheur, exténuée. J'ai enfin terminé, j'ai bien cru ne jamais en finir.
Je jette un coup d'œil à mon horloge qui m'indique qu'il est déjà quatre heure de l'après-midi. Il me reste encore un peu de temps libre devant moi. Je me motive mentalement et me lève finalement pour aller me préparer.
J'opte pour un top vert sapin avec un col rond assez court mais assez long pour cacher les traces de mes précédents bleus sur mes côtes. J'ajoute un pantalon noir large pour finaliser la tenue.
Je prend une lame que je cache dans mes basket blanche, dans ma semelle. Et une petite barre en métal que je glisse dans la poche de mon pantalon.
L'élite nous apprend à toujours être prudent même si c'est en dehors des missions.
Je descend lentement les escaliers, quand au même moment, mon géniteur débarque en face de moi, en bas de ceux-ci. Ses pupilles dilatées et ses yeux injectées de sang, un sourire malsain sur les lèvres.
Il a prit ça poudre blanche...
Putain ! Il ne pouvais pas simplement laisser quelques jours de répit ? Me laisser le temps de respirer un peu ? Il n'avait pas des dossier à remplir ou une connerie du genre ?
Et si je remontais comme si de rien était ?
Ouais non. Tu rêves ma belle.
Je sais pas qu'elle bonne étoile veille sur ma tête mais de toute évidence elle adore me narguer et doit définitivement me détester.
Son regard s'assombrit et se remplit de mépris. Je vais passer un sale quart d'heure.
Pas d'échappatoire possible, je suis face à la confrontation. Je sais que quoi qu'il arrive je ne vais pas être épargnée. Un mouvement dans sa main me fait baisser les yeux sur celle-ci.
Mes yeux s'agrandissent d'horreur, ma bouche s'entrouvre de stupéfaction.
Vais-je mourir aujourd'hui ?
« Elle n'aimait pas sa vie, mais en avait-elle réellement le choix ? »
@TheDestinyOfABrockenGirl
Une douleur au fond du coeur ,
Qui persiste et qui demeure .
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Hey hey hey les bestiii
Comment allez-vous ?
Comment avez-vous trouvé ce premier chapitre ?
Je vous accueil avec joie, ici, chez moi, dans ma tête, au côtes de ses personnages au milles tourments.
J'espère que votre cœur sera solide, parce que je promets pas d'être gentille
Love u :))
Beaucoup d'informations, je sais, mais c'est essentiel pour la suite et pour s'introduire dans le monde d'avery.
Je sais qu'au premier abord l'histoire peut paraître ennuyante, mais la suite sera moins informative, on va rentrer dans l'histoire donc je vous conseille de continuer de lire ! Enfin il y'a rien qu'a voir le petit suspens de fin 🥳
J'espère que ce chapitre vous à plût si vous avez des questions n'hésitez pas et laissez un avis si l'envie vous vient !
Corrigé et relu ✅
N'oubliez pas que vous pouvez me retrouver sur Instagram sous le nom de
The_heartless.angel
Ah bientôt mes petits anges préférés 🥰.
-A
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