Chapter 3.
Inès Angermann
Nos pas résonnent dans les couloirs de l'hôpital. Mon cœur tambourine dans ma poitrine si fort que j'ai du mal à respirer. Mes mains sont moites. Mes muscles sont figés dans mon corps. La peur m'envahit de toute part et je ne sais comment m'en débarrasser.
J'ai peur de ce que peuvent révéler cette fin de soirée désastreuse et comment va se terminer ce cauchemar.
Seules les images de Kimberly dénudée et apeurée, dans cette chambre froide m'apparaissent de long et en large dans mon esprit. Je ne sais pas comment elle va et comment elle va se sentir après cette soirée.
Je sais néanmoins une chose. Je ne l'a quitterais plus des yeux, après cela.
Elle a tendance à ne jamais écouter les bons conseil. Mais puisqu'elle n'en fait qu'à sa tête, il va falloir que je la suive partout.
Néanmoins, tout ce qui m'importe maintenant, c'est comment elle va.
On aperçoit rapidement Zackary assis sur le sol se tenant les deux mains par la tête. Les tremblements de mon corps recommence à cette vue. Il lui est arrivé un malheur de plus, j'en suis sûre, maintenant.
" Zack, est-ce que ça va?" Demande Alaric une fois devant lui. Zack ne change pas de position et il semble perdue, impuissant.
" Zack, tu m'entends?" Répète encore Al, inquiet. Il relève la tête vers son meilleur ami et le regarde droit dans les yeux.
" Elle prend de la drogue. Elle recommence. T'arrive à y croire, toi. Elle m'a promis de ne plus y toucher. Elle m'a dit qu'elle allait mieux. Elle s'est fait..." dit en se levant et donnant un coup de poing dans le mur.
À ces révélation, mes tremblements s'arrête pour laisser place à une contraction de mes muscles. Je n'intègre plus rien. La seule chose que j'ai assimilé est "drogue". Ce qui signifie qu'elle a replongé et je m'en su pas aperçu. Je suis décidément la pire des amies qui puisse exister.
A un moment, mes yeux s'encre dans ceux de Zack et il me défie du regard, un regard noir et colérique. S'il pouvait me tuer, il l'aurait fait.
"Inès tu n'as rien à faire, ici. Et je t'aurait déjà sortie de cette hôpital à l'heure qu'il est. Mais, elle veut te voir. Elle a besoin de toi." Dit-il avec amertume. Il va m'en vouloir pendant un long moment, je présume.
Alaric qui était perdue entre nous et ses pensée. Refait surface en disant d'aller prendre l'air pour digérer la nouvelle. Je relève la tête vers Zack mais remarque qu'il est déjà partie aussi. Je décide d'aller la voir.
La porte de la chambre me paraît trop grande d'un seule coup et je n'ose pas y entrer. Comment je vais la retrouver ? Est-ce qu'elle va se remettre de cette soirée ? Me demandé-je silencieusement.
Je respire un bon coup avant d'entrer dans la chambre. Mes pas sont lents et je tente de trouver quoi lui dire une fois arriver devant elle.
Malheureusement, l'image que je vois d'elle est bien pire que celle que je m'étais imaginé. Elle est repliée sur elle-même et tremble comme une feuille. Elle se balance d'avant en arrière pour calmer sûrement ses pensées qui sont embrouillées à l'intérieur.
"Kim, je...je" commençai-je doucement en attirant son attention. Son visage est défiguré par la fatigue et par des énormes hématomes. J'émets un hoquet de surprise en les voyant.
Elle me fixe du regard, mais je vois bien qu'elle est ailleurs, perdue dans son esprit. Tétanisée, je ne sais plus où me mettre. Je cherche à trouver un contact avec elle, mais elle n'est pas là et elle n'a pas envie de revenir.
"Kim, je suis désolée. Tellement désolée. J'aurais pas dû te laisser seule. J'aurais pas dû te dire tout ce que je t'ai dis. Ça dépassait mes pensées. Je t'aime et je veux que t'ailles mieux. Tu sais que sans toi, je suis rien. Alors ne me laisse pas seule, j'y survivrais pas." Dis-je d'une traite en déballant tout ce que j'avais sur le cœur depuis plusieurs semaines. Je voulais plus m'approcher d'elle mais j'ai peur.
Elle ne me répond pas et me fixe seulement avec un regard dénué d'émotion, Complètement vide. Je baisse la tête en voyant qu'elle ne répond pas. Elle ne veut sûrement pas me voir, ni entendre parler de moi, après ce qui s'est passée. Je peux le comprendre. J'étais pas là alors que j'aurais dû être là.
Quand j'étais dans la cellule en prison, je voulais absolument la voir et la garder auprès de moi. Mais, une fois arrivé à l'hôpital, une boule s'est formé dans mon ventre. Je n'arrive plus à m'en débarrasser. J'angoisse à l'idée qu'elle puisse me rejeter, qu'elle me haïsse à tout jamais.
Les mots de cette soirée qui nous avait séparés, il y a quelques semaines, me reviennent à l'esprit:
" Je pensais qu'on était amies, que tu étais ma meilleure amie. Tu m'a trahi et je ne veux plus jamais te revoir." Avait-elle prononcé les larmes aux yeux comme un verdict qui était tombé.
"Parfait, de toute façon je n'ai plus envie d'être associé à quelqu'un comme toi." Avais-je répondue d'une voix froide suite à toutes les phases blessantes qu'elle avait sortie.
C'était la plus longue dispute qu'on avait jamais eu et elle s'était terminé comme cela. On s'est plus adressé la parole depuis ce soir là. Jusqu'à ce soir, ou elle m'a appelé au alentour de minuit. J'étais tellement étonné qu'elle fasse le premier pas pour une possible réconciliation que j'y avais répondu sans hésitation. Je ne m'étais pas imaginé qu'elle soit dans une situation difficile.
Une fois que j'y avais répondu, j'avais simplement entendue sa voix pâteuse et une voix masculine forte qui n'était pas rassurante. Et, la ligne a été coupé.
Ce n'est pas la première fois qu'elle se retrouve dans une soirée à être complétement bourrée et habituellement, j'appelle son frère pour aller la récupérer et tant donné que je n'ai pas de voiture.
Mais, un mauvais pressentiment s'était immiscé en moi et je n'ai pas réfléchi deux fois avant de partir la chercher. J'avais tout de même appeler Nate qui était aussi présent à la soirée pour qu'il la cherche. Malheureusement, on l'a retrouvé dans un état second et je ne sais si elle va y survivre.
Le son de ses sanglots me parviennent et je me hâte à aller la prendre dans mes bras. Je pense que c'est encore trop tôt pour elle avant de reparler de cette soirée et de ce qui s'est passé.
"Je suis désolée, désolée" entendis-je parmi les sanglots. Je la serre plus fort dans mes bras et lui murmure des mots doux et apaisant. Elle se clame peu à peu dans mes bras.
L'horloge devant moi pointe 5h30 du matin. Kimberly s'est endormi pendant que je la réconfortais doucement. Mes yeux se font lourd dû au manque de sommeil. Je dépose rapidement le corps de Kimberly dans le lit et quitte la chambre.
Je me dirige rapidement vers la machine à café la plus proche afin d'aller remplir mon corps de caféine et de tenir un bon coup. Je m'assois sur une chaise de la salle d'attente et ouvre mon téléphone, les messages s'accumulent de plus en plus.
Mes deux colocataires me demande où je suis. Je leur répond rapidement que je me trouve à l'hôpital mais je n'explique pas la raison, ne voulant pas trop m'y attarder. Suite à ce message, un appelle entre directement. Je décroche voyant que s'est l'un de mes colocataires.
" Comment ça à l'hôpital ? Tu dormais dans ta chambre la dernière fois que je t'ai vu." demande la voix masculine de Walker, un brin inquiet.
"Elle est à l'hôpital, au mon dieu, elle va bien!?" Crit de l'autre côté du téléphone mon autre colocataire, Emilie. Un sourire mince s'immisce sur mes lèvre voyant qu'ils s'inquiètent pour moi.
" Kimberly a eu un accident." Répondis-je ne voulant pas trop en dire.
" Ta copine à qui tu ne parles plus ? Elle va bien ?" Demande-t-il. Il est au courant de la dispute entre nous car il était dans sa chambre pendant qu'on s'engueulait dans le salon.
" Je ne sais pas trop." Avoué-je d'une voix triste.
" Je présume que tu ne vas pas en cours aujourd'hui." devine-t-il rapidement
" J'y vais pas. Et, apporte moi de quoi me changer. Il faut tout de même que j'aille bosser après." Rajouté-je en me rappelant des menaces de ma boss la dernière fois que suis arriver en retard.
" Ne t'en fait pas, Emilie va s'occuper de tes habits. Je ne suis pas qualifié pour choisir des vêtements féminins. Elle va venir pendant la pause de midi. A tout à l'heure, je dois me préparer pour les cours." Débite-il rapidement.
" Merci, vous êtes des amours. A tout à l'heure." Dis-je un brin soulagé pour la suite de la journée.
Avoir des colocataires aussi compréhensif et gentil, c'est rare. Je les connais que depuis quelques mois mais on s'entend à merveille. Même si parfois, ils dépassent leurs limites. Walker est celui qui m'a proposé habiter avec eux après une complication avec ma famille.
Walker est un de mes collègue au travail. On travaille dans un magasin de grande marque en tant que vendeur. A la différences des magasins à prix raisonnable, on apprend à se comporter comme un personnel de services pour les riches ou les personnes fortunées comme aime le dire notre patronne. Ils nous traite comme des moins que rien. Mais, leurs comportements se fait vite oublier à la vue du salaire. Il n'est pas incroyablement haut mais, bien plus haut que les autres magasins haute gamme que les personnes normale fréquente. De plus, il y a moins de travail à cause des prix horrifiant. Mais, ça je ne vais pas m'en plaindre.
" Inès, je te cherche depuis une bonne demi heure" entendis-je la voix soulagé de Nate qui arrive droit sur moi. Il me prend dans ces bras une fois arrivée. Je lui rend à peine son étreinte tellement je suis fatiguée et perdue par cette affaire. Il me donne un baiser sur le fond pour m'indiquer qu'il est là est présent pour moi et pour Kim. Et, cela me rassure quelques peu. J'ai l'impression d'enfin respirer un peu dans ce drame.
Nate est suivi de près par une horde de personne. À leur tête, je présume qu'ils ont pas tous dormi. Les même jeunes avec qui je me suis retrouvé dans la cellule l'accompagne. Même la brune qui parlait trop. Certains sont accompagnés de leur parents qui on l'air effrayer de la situation. Les autres nous observe en silence en se demandant surement notre lien à tous les deux.
"Comment elle va ?" Me demande Nate.
"Pas bien." Dis-je sincèrement.
"Il disent que le mec qui lui aurait fait ça se trouve aussi dans cette hôpital dans un état comateux." Dit-il la voix pleine de colère.
"J'en savais rien. J'attends de voir le médecin pour en savoir plus." Répondis-je.
Les autres écoutent la discussion d'une oreille attentive en silence. Une dame qui se distingue des autres par sa beauté hors du commun pour son âge et son aura bienveillante approche doucement. Elle me sourit avant de m'aborder.
"Mademoiselle, on veut discuter avec l'officier qui s'occupe de cet affaire. Vous savez où est-ce qu'on peut le trouver?" Me demande-t-elle.
"Ils veulent Al. C'est pour cela qu'ils sont là." M'explique Nate par la suite.
"Al ?! Je l'ai pas vu depuis deux bonnes heures, maintenant. Il a dit qu'il allait prendre l'air mais je sais pas où ils sont aller avec Zack." Répondis-je sincèrement.
Des cris viennent interrompre notre échange. Il viennent du couloir du fond et une horde de personne s'activent déjà pour allez voir ce qui se passe.
"NON, Mais c'est quoi votre problème." Éclate une voix vers le fond du couloir.
"Monsieur, Veillez vous arrêter ou sinon j'appelle la police."
"NON MAIS, JE SUIS DE LA POLICE. MAINTENANT VOUS ALLEZ ME LAISSER ENTRER SANS HISTOIRES. JE VEUX JUSTE LUI PARLER."
"Il est dans un état critique personne ne peut entrer."
"Bon, je pense qu'on les a trouvé." Réponds-je.
Une fois arrive vers les lieux des cris, on aperçoit clairement Zack qui se fait retenir par Alaric. Il a du mal à le maîtriser. Nate se joint à lui pour le maintenir en place.
"IL A FAIT DU MAL À MA PETITE SŒUR. VOUS COMPRENEZ." Crit Zack en tentant se s'enfuir. Nate et Alaric le retiennent de force.
"Monsieur vous devez sortir des lieux." Crit une infirmière.
"Il a fait du mal à ma petite sœur. Je vais pas le laissez s'en sortir comme ça." Répète en boucle Zack. Il est blessé, en colère et terriblement triste.
Al et Nate le font sortir de force. Toute l'attention et attirer sur nous. Je reste à observer la scène impuissante de faire autre chose.
"C'est eux qui s'occupe du dossier. C'est une indignation. Plus aucun flic n'est complétant." Entendis-je derrière moi. Ce n'est autre que la mère de la brune qui parle trop, Adrianna. Il me semble qu'elle se nomme ainsi.
Je fais signe à l'agent de police devant moi de venir prêt de moi. Il avance et me demande ce que je lui veux. Je le reconnais car il travaille avec Al et Zack dans leurs sections.
"Ces personnes sont venues pour savoir comment l'enquête avance." Dis-je en le laissant faire son baratin habituel.
"Mesdames et messieux, l'enquête en cours est très délicate à gérer et tant donné que les deux victimes sont dans des conditions très délicates. On a néanmoins une plainte contre Mathew Wells avec des preuves concrètes contre lui. Pour le reste, l'enquête est en cours." Dit-il rapidement avec un sans-froid type d'un policier.
"Mais mon fils n'a fait que protéger cette jeune fille. Il ne mérite aucune charge." Dit la femme qui m'adresser la parole tout à l'heure de tout à l'heure.
"C'est au procureur de décider de cela. Je vous transmet que les informations. Les plaintes viennent de la famille." Répond-t-il sur le même ton.
" C'est votre fils qui a fait du mal à mon pauvre petit. Il est dans un état critique maintenant." Intervient une autre femme qui a les yeux rougis par ses pleurs incessant. Cela doit surement être la mère de celui qui est dans le coma.
" Vous mértitez qu'on vous arrête mon fils est entre la vie et la mort par votre faute. Il va surement jamais se remettre de cette situation." Reprend le père avec colère.
"Je vous interdit de faire de votre fils un innocent." Intervient la mère d'Adrianna.
" Cette histoire est difficile à gérer je peux le comprendre mais veuillez vous calmez. Laissez la police faire son travail et son enquête." essaie d'intervenir l'agent de police.
" La police, elle aurait du enfermer ce pauvre fou qui a défigurer mon fils. Il ne devrait pas être là. "
"La police est trop impliquer dans cette histoire. Elle va rien faire." Commente la mère d'Adrianna. Tels mère tel fille, je comprend mieux d'ou elle tient cette facette de sa personnalité.
" On ne lâchera pas l'affaire, On va ternir votre réputation. Vous aurez de nos nouvelles." Menaça le père. Les cris des deux côtés s'entre fusent pour laissez place à un broua de paroles qui s'entremêlent.
Les autres regardent l'altercation sans rien dire. Ils ne savent pas quand et comment cette dispute va se terminer. Ils attendent sans rien dire. Quant à moi chaque mots et menaces lancés me font serrer des dents et mes poings. La colère monte en moi. Je n'arrive pas à croire que dans une histoire pareille, il arrive toujours à tout ramener à eux et à leur réputations. Quant les deux familles sont encore sur le point de débattre de plus belle, j'explose comme tel une cocotte minutes en surdose.
" NON, Mais vous vous croyez où à osez sortir des allégations pareilles. Votre fils a violé et tabasser ma meilleur amie. Vous pensez ça va prendre combien temps à qu'elle se remettent d'une situation pareille. Hein? vous pouvez me le dire ? Il a invité des centaines de jeunes mineur dans une fête ou il y avait de l'alcool et de la drogue. Il y en a surement qui ont fait des overdoses. Vous étiez ou quand tout cela se passait sur votre tôt? Les seules fautives ici, c'est les parents irresponsable qui ont mis au monde à un monstre pareille. Alors vous la boucler. S'il lui est arrivé quelque chose, c'est qu'il la mériter. " Dis-je fortement d'une traite fatiguée de leur engulade sans fin. Plus personne parle, il m'observe seulement.
"Enfin une personne de censé qui parle." Commente Adrianna. Suite à ce commentaire,je me retourne de l'autre côté tel une furie prête à bondir sur celui qui ferait le mauvais pas.
" Quant à vous au lieu de vous d'essayer de défendre votre fils et cherchez les faveurs des officiers de polices vous feriez mieux de rentrer chez vous. La police va s'ocupper de cela. On verra le verdict. Vous pensez tous qu'à votre petite personne. Il y a une victime qui n'a rien fait dans l'histoire. Merci de dégager d'ici si vous s'en avez rien à faire. J'en ai marre des personnes comme vous." Continuai-je dans ma lancée. Ils ne répondent rien et fuient mon regard qui les transperce. Sauf celui de Matthew qui me fixe en essayant de me déchiffrer.
Le silence reprend son cours. Le spectacle de la scène de ménage qui s'est offert à certaines personnes se termine. Je respire un bon coup et presse le pas pour m'en allez tel une fin de scène d'une pièce de théâtre.
*****
Hey Hey, Voilà la suite.
Merci de me lire et bonne soirée à vous.
À mes lecteurs préférés.
Thingslike
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