Chapitre 6
- Tu penses qu'ils sont rentrés ou qu'ils sont encore au Commonwealth ?
- Si je ne connaissais pas Rick je dirais qu'ils sont rentrés. Mais Laurent doit être là-bas, répondit Carol alors qu'ils marchaient depuis trois jours dans une Louisiane plus que sauvage.
Son bayou infesté de morts, d'insectes et d'humidité, ils avaient dû s'épuiser à chaque fois qu'ils s'embourbaient dans l'eau vaseuse. Ils avaient préférés se planquer dans la végétation, s'assurant ainsi d'être à l'abri des vivants qui pouvaient leur être hostiles. Mais c'était en pensant au risque de croiser des zombies et ils ne s'étaient pas fait attendre qu'à peine avaient-ils mis un pied entre les arbres qu'ils avaient été attaqué par quelques marcheurs.
Mais contrairement en France ou en Espagne, ceux-ci leurs avaient semblés bien plus facile à tuer. Ce qui avait beaucoup amusé Daryl.
Ils avaient dû faire une croix sur les chevaux ou sur un véhicule, car dans le bayou ça ne leur était d'aucune utilité. La nuit, ils n'avaient pu se reposer que quelques minutes avant de devoir prendre la fuite.
- J'ai hâte de les revoir, soupira Carol. Judith et RJ me manque un peu.
- Avec les parents de retour tu vas voir ils vont devenir de vrais terreur, lui dit-il.
- Judith est un peu comme toi et Rick, donc je serais pas étonnées qu'elle le soit déjà, pouffa son amie en s'imaginant la gosse les accueillir avec une arme pointée sur eux. Où est-ce que tu iras ensuite ?
- Je récupère mon chien et je verrais.
- Alexandria ? La Colline ? Je sais que tu ne retourneras pas au Commonwealth, dit Carol.
- La foule, très peu pour moi. Mais je resterais entre les deux autres. Ma piaule à la Colline me manque, mais Alexandria... Ouais probablement dans un premier temps, lui répondit-il.
Il leur fallut un sacré moment avant de pouvoir atteindre leur chez eux. De là, trouver des chevaux fut assez facile et ils ne leur fallut pas plus de temps pour retrouver des paysages qu'ils avaient connu durant un temps et qui leur avait manqué. Daryl appréciait même cet endroit, après avoir visité la France, un morceau de l'Angleterre et l'Espagne, son pays était ce qui lui convenait le plus.
Maintenant, le tout était de savoir par où ils passaient en premier. Sachant Rick de retour, ils choisirent de se rendre au Commonwealth en premier.
[...]
En haut des grosses portes des remparts, un des sentinelles entendit du bruit.
- On a des visiteurs de prévu ? demanda-t-il à son partenaire qui attrapa ses jumelles pour regarder au loin.
- Nan, pas que je sache. Le général ne nous a rien dit.
- Je vais les prévenir que quelqu'un arrive.
L'homme prit son talkie et annonça l'arrivée d'une personne à cheval, jusqu'à ce que son partenaire l'avertisse qu'il y avait deux cavaliers lourdement chargés. Mais en les voyant avancer, l'homme derrière ses jumelles s'écria :
- Passe moi le talkie !
- Hein ?
- Passe le moi ! C'est urgent !
- Euh... Tiens.
- Chef ! Carol et Daryl sont de retour ! s'écria-t-il dans le talkie.
Dans la ville se fut la cohue.
L'annonce du retour des deux amis avait fait grand bruit et tous se précipitaient vers l'entrée de la ville pour les voir entrer. Judith et son frère s'y trouvaient, accompagnés d'un adolescent aux cheveux long et légèrement frisés qui semblait tout aussi excité et impatient de les voir.
On ordonna d'ouvrir les portes et des soldats sortirent armés afin d'assurer la protection des deux amis surpris par cet accueil. Ils étaient enfin chez eux.
Un aboiement attira l'attention de Daryl.
- Dog ! appela-t-il.
Le chien remua la queue, heureux de retrouver son maître. Il aboya avec excitation, sautant presque sur place.
Ils entrèrent dans la ville et les portes se refermèrent derrière eux. Tout deux démontèrent.
Le chien couru vers Daryl qui était si content de revoir son ami à quatre pates. Il le caressa tandis que Judith et RJ foncèrent vers lui et Carol.
- Vous êtes rentrés ! s'exclama la jeune fille.
- Salut petite, dit l'homme en la prenant dans ses bras, la soulevant du sol. Eh ! T'as pris du poids, non ?
Il se prit un coup de poing dans le bras, le faisant rire. RJ vint le saluer et eut droit aussi à la même embrassade que sa soeur. Tout deux sautèrent dans les bras de Carol qui les serra contre elle.
- Comment c'était ?! demanda RJ. Laurent nous a raconté pour la France, mais le reste ?
- Petit curieux, pouffa la femme en lui caressant la tête. Laissez nous le temps de nous reposer et on vous racontera.
- Promis ?
- Promis.
- Laurent.
- Daryl ! s'exclama l'adolescent en courant vers lui.
Daryl le prit dans ses bras, comme un père retrouvant son enfant. Mais celui qui croisa son regard, derrière Laurent, fut celui qui le fit pleurer. Les deux hommes se jaugèrent, s'observèrent, détaillant leurs corps pour s'assurer de ne pas rêver, puis Rick s'approcha. Daryl et lui se prirent dans une accolade dure et virile, laissant les larmes couler sur leurs joues.
- Mon frère, murmura Rick à l'oreille de son ami qui serra son étreinte autour de lui, le front collé à son épaule.
Daryl n'avait pas les mots, mais toute sa joie explosa dans ce sanglot unique.
- Bon retour, lui dit-il pourtant.
- Je suis rentré, et toi aussi.
Daryl l'écarta pour l'observer, mais un détail lui fit froncer les sourcils.
- Ta main.
- Je sais. Mais grâce à ça j'ai pu survivre.
- T'es en vie... Je t'ai cherché partout...
- C'est ce qu'on m'a dit, oui. Je te raconterai, viens, tu dois être épuisé.
Rick était là, le prenant dans ses bras, laissant couler des larmes pour leur amitié réuni et cette fraternité qu'ils n'avaient jamais nié. Michonne vint le prendre dans ses bras également, lui souhaitant un bon retour, puis chacun salua Carol avec autant de chaleur. Daryl vit Maggie et son fils. Elle lui sauta dans les bras et le tint contre elle avec chaleur et soulagement.
- Salut Maggie, dit Carol.
- Vous êtes rentrés, sain et sauf, fit la maman.
- Salut Hershel, dit Daryl en découvrant l'adolescent de 17 ans, lui sourire comme feu son père. T'as grandit... On dirait Glenn... C'est dingue.
- Daryl, sourit le garçon. Maman me le dit souvent.
- Est-ce qu'il est aussi intrépide que lui ? demanda Carol.
- Oh que oui ! s'exclama Negan en pouffant. Ravi de vous revoir en vie.
Les salutations se firent avant de partir pour un check up complet et une bonne douche bien méritée.
Ce soir-là, ce fut autour d'un gros repas dans un jardin que les deux amis se sentirent vraiment chez eux.
Mais une part d'eux était restée sur le continent. D'abord pour Laurent, dont la mère et la tante avaient péri en France, puis pour Carol dont la nièce s'était sacrifiée pour leur permettre de quitter l'Espagne et de rentrer.
Les récits furent édifiants, mais aussi très douloureux pour la femme qui sanglota en parlant de Taniya. Daryl rendit hommage à cette petite et son courage sans faille. À sa détermination à les renvoyer chez eux tout en voulant rendre justice face à un groupe mortel.
Rick comprenait bien que, ce voyage les avaient rendu différent. Tout comme lui et Michonne.
La vie allait être différente aussi. Maintenant qu'ils étaient réuni, certains retourneraient à la Colline avec Maggie et son fils, d'autres à Alexandria avec Rick et Michonne. Pour les autres, le Commonwealth était devenu leur demeure et ils y resteraient.
Mais pour Daryl et Carol, la décision finale n'était pas la même. Du moins... Pour Daryl principalement. Ce loup solitaire avait une maison un peu partout, mais il avait besoin de temps, aussi son départ serait décidé bien plus tard.
Oui, bien plus tard...
***
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