Chapitre 5

Pendant les deux jours de préparations, Taniya avait exposé sur une carte, l'endroit de la Marina et comment l'atteindre sans se faire repérer. Ce qui serait le plus délicat serait de trouver un bateau vide et de n'attirer l'attention de personne une fois les moteurs allumés. Car ils ne passeraient pas inaperçu une fois le bateau en action. De plus, il y avait des contrôles un peu partout dans la Marina, aussi il leur serait difficile de ne pas se prendre une balle au passage. 

Mais le plan était assez simple. Alors, une fois mis en place, ils firent le plus grand ménage possible dans le bunker, organisant leur fuite et les victuailles qui leur seraient essentiel durant la traversé. Taniya décida de libérer les deux autres chevaux. Si elle ne revenait pas ici, ils allaient mourir et elle se refusait de les priver de liberté ou du moins de vie. 

Le jour J arriva enfin et ils décidèrent d'entrer en action durant la nuit.
Ils quittèrent le bunker à trois chevaux pour se rendre à la Marina. Un peu avant d'y arriver, Daryl descendit et libéra le sien. Carol en fit de même. Taniya garda Daran par la bride.

Eux deux pouvaient passer inaperçu, se faisant passer pour une pauvre marchande qui venait voir quelqu'un vivant dans la Marina. Elle l'avait déjà fait et tout c'était toujours bien passé. Mais pour que Daryl et Carol puissent passer, il fallait qu'elle leur indique où elle était sûr qu'ils ne seraient pas détecté pendant qu'elle ferait le plus de bruit avec son cheval.

Tranquillement, le duo passa derrière une tour de garde portuaire et se fondit dans l'ombre pendant que Taniya se présenta devant un des gardiens qui l'arrêta, un pistolet pointé sur elle.

- Qu'est-ce que tu fous là toi ?
- Je viens voir David, répondit la cavalière à pied, son foulard autour du visage.
- Ah ! Bella, je t'avais pas reconnu ! s'exclama l'homme. Vas-y. Tu lui diras qu'il doit me relever, j'ai envie de pisser.
- Je lui dirai.

Taniya claqua la langue et fit avancer Daran. Ils entrèrent sous les regards surpris des deux américains.

- Elle est douée, murmura l'homme à l'arbalète. 
- T'en doutais ?
- Comment ça, je sais que toi aussi.
- Touché.

Ils suivirent la jeune femme, restant le plus dans l'ombre que possible jusqu'à ce qu'elle s'arrête au niveau d'un petit bateau miteux, à peine bon pour la casse. Elle donna un coup dedans, réveillant un homme qui, visiblement, n'avait pas envie de bosser. Il lui empoigna la fesse quand il partit et Daryl eut une soudaine envie de lui arracher les bras et la tête.

D'où lui venait ce désir de protéger Taniya ? Parce qu'elle était la dernière de la famille de Carol ? Probablement que oui. Mais il ne s'attarda pas trop sur ça, car déjà il la vit se remettre en route, cherchant un bateau qu'ils pourraient utiliser.
Soudain, elle pointa du doigt une embarcation qui ne payait pas de mine. Vite, la petite équipe vérifia qu'il n'y avait personne à l'intérieur et y envoya leurs affaires, mais au moment où les moteurs rugirent, les gardes furent alertés que quelque chose n'allait pas.

Taniya défit les attaches et leur cria :

- Partez ! Je vais les attirer !
- Taniya ! Fais pas ça ! hurla Carol alors que le bateau s'éloignait du ponton. Taniya ! Saute ! Viens avec nous !
- Pas cette fois, lui dit-elle. Rentrez ! Ils vous attendent ! Bon voyage ! Allez Daran ! Hya !
- Taniya !!

Daryl dut la tenir d'un bras pendant qu'il manoeuvrait le bateau de l'autre. Ils la virent partir pile quand les gardes arrivèrent. Ils partir à sa poursuite et se détournèrent du moteur qui rugissait dans les eaux tranquilles de la Marina. Bien que certains sautaient dans des petits bateaux pour tenter de les accoster.

- Carol ! hurla Daryl. Élimine les !
- Il faut y retourner, Daryl ! Taniya !
- On a pas le temps ! gronda l'homme. Elle avait fait son choix ! 
- Qu'est-ce que tu veux dire ?!
- Le bunker n'est pas vide ! Elle n'avait pas l'intention de partir avec nous ! Carol, ta nièce ne veut pas quitter l'Espagne parce qu'elle n'a pas fini ce qu'elle avait à y faire !
- Mais elle va mourir !
- C'est son choix ! Tu ne peux pas aller contre ça ! Je ne peux pas faire demi tour avec ce truc de merde ! Alors prends ça et tire leur dessus ! Ça en fera en moins à Taniya !

Secouée, Carol dû se faire violence pour ne pas sauter afin de retourner sur le territoire et venir en aide à sa nièce. Elle prit le fusil et tira sur les zodiac pour les faire exploser, tuant le plus de gens possible.

Quand ils quittèrent enfin le port et qu'ils furent assez loin des eaux réglementées, la traversé vers l'Amérique commença enfin.

Enfin, ils allaient pouvoir rentrer chez eux. Mais à quel prix ?

Carol en voulait à Daryl de ne pas l'avoir prévenue et surtout d'avoir refusé de faire demi tour pour récupérer Taniya qui avait dû être capturée et qui sait... Peut-être était-elle déjà morte à l'heure qu'il est.

[...]

Durant les jours et les jours qu'ils passèrent sur le bateau, Carol avait refusé de s'alimenter. Pleurant sa nièce, le dernier membre de sa famille qui avait décidé de les laisser partir pour retourner chez eux, sans les accompagner. Elle pleura sa culpabilité, s'en voulant de ne pas avoir put voir ce que Daryl avait comprit avant elle. Elle s'en voulait pour n'avoir pas eut assez de temps avec elle ni de l'avoir assez convaincu.

Est-ce que Daryl s'en voulait ? Bien sûr que oui ! Il voulait absolument faire demi tour pour retourner chercher Taniya, sauf qu'il avait fait une promesse à cette dernière. Il ne se retournerait sous aucun prétexte. Elle lui avait fait promettre et à ce moment-là, il avait déjà comprit qu'elle ne les suivrait pas. Il comprenait son désir de vengeance, ayant eut le même quand il avait apprit que T-Dog avait menotté son frère sur le toit cet immeuble avant que le camp ne soit attaqué. Il avait terriblement eut envie de tous les tuer et pire quand ils avaient retrouvés Merle avec ce connard de Gouverneur. Mais Taniya, c'était différent. Elle avait pas le même désir de vengeance que lui. Elle voulait rendre justice à sa mère.

Carol serait inconsolable et il le savait. Il était prêt à vivre avec. Avait-il le choix de toute façon ? 
Non.

Après des jours et des jours de navigation, Daryl aperçu des buildings au loin.

- Carol ! l'appela-t-il. On arrive !

La femme, qui avait recommencé à lui parlé, sortit de la cabine pour prendre les jumelles.

- Tu penses qu'on est où  ? demanda-t-il.
- Hm... Je dirais la Louisiane, répondit la femme qui scrutait les lieux.
- La Louisiane ? Merde... Et on est bientôt en rade de fuel. Je peux pas pousser plus haut, on risque de s'échouer avant même d'arriver en Géorgie, pesta-t-il.
- On va devoir faire attention. Je ne me souviens pas s'il y a des camps ici qui nous ouvriraient les bras.

Encore quelques heures avant que le bateau ne se mette à sonner, leur indiquant qu'il ne restait plus rien dans ses cuves. Ils purent tout de même arriver à bon port et vidèrent le bateau de tout ce qu'ils avaient prit avec eux. Ils l'abandonnèrent ici et partirent en quête d'un véhicule ou de chevaux pour retourner chez eux.

***

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