Chapitre 16

Taniya reçu les derniers soins pour son bras et quitta l'infirmerie, suivi par Daryl, jusqu'à chez elle.
La jeune femme ouvrit la porte d'entrée et l'invita à entrer avant de fermer et d'y mettre le verrou. Surpris, Daryl la dévisagea.

- Qu'est-ce que tu fous ?
- C'est à moi de poser cette question, dit-elle en se dirigeant vers la cuisine. 

Elle prit un verre et se servit d'eau pour en boire quelques gorgées, observée par le motard, les mains enfoncées dans les poches de son pantalon. 

- Qu'est-ce qu'il t'a prit de le frapper ?
- Il t'a tiré dessus, gronda Daryl.
- C'est pas comme s'il avait essayé de me tuer volontairement.

Un silence tendu s'installa.

Taniya poussa un long soupir et lui raconta ce qu'il c'était passé jusqu'à ce qu'elle se fasse tirer dessus par mégarde. Daryl comprenait bien qu'il avait agit avec un peu trop d'impulsion, mais il n'arrivait pas à se défaire de cette vision d'elle, le bras bandé sans imaginer le pire.
Carole lui avait confié sa nièce, mais quelque chose de plus profond encore le liait à la jeune femme intrépide.

Sans s'en rendre compte, il s'était perdu dans des pensées sombres jusqu'à ce qu'une main ne se pose sur sa joue. Il sursauta et plongea son regard dans celui de la jeune femme.
Depuis quand était-elle devenue si importante pour lui ? Daryl se posait beaucoup de questions. Après la mort d'Isabelle, il ne s'était pas dit qu'il pourrait rencontrer une personne aussi folle que lui qui avait une capacité à le détourner de toute cette aura sombre et des pensées morbides qu'il portait depuis si longtemps. Isabelle avait su voir quelque chose en lui, quelqu'un de bien et d'intentionné et elle avait tenté de le lui prouver. Taniya c'était différent. Elle ne cherchait rien, elle lui faisait juste face et il réalisait lui même ce qu'il était.

- À quoi tu penses ? demanda-t-elle.
- Depuis Isabelle, je me suis jamais demandé si je pouvais vraiment aimer quelqu'un ou avoir une autre personne que Carol dans ma vie, répondit-il. En dehors de Laurent, j'ai toujours eu Carol comme meilleure amie et sœur. Isabelle m'a dit combien j'étais important pour Laurent et qu'elle voyait que le bien en moi.
- Mais pas toi.
- Non. J'ai toujours pensé à a solitude, être dans la forêt, loin de cette chienne de société... Mon histoire ne me permet pas de penser comme vous tous.

Sans qu'il ne s'y attende, Taniya déposa un baiser sur sa bouche. Il en écarquilla les yeux de surprise.

- Ta-
- Isabelle a raison, lui dit-elle. Tante Carol aussi et tous ceux qui te connaissent ont raison. Tu es quelqu'un de bien, mais quand il s'agit du coeur du te braques et tu refuses toutes approches. Tu espères juste être reconnu pour ce que tu es, mais jamais pour ce que tu ressens. Pourtant, Daryl... Tu mérites de savoir que Isabelle, Carol et les autres ont raison. Tu es la meilleure personne que j'ai pu rencontré, après toutes ces années. Tante Carol est ma famille, malgré ses erreurs, elle reste la meilleure personne et celle que j'aime le plus. Mais toi, Daryl Dixon, tu es l'homme qui porte le monde sur ses épaules.

Daryl ne sut quoi lui répondre, mais le goût de ses lèvres sur les siennes lui restait en mémoire et sans pouvoir s'en empêcher, il vint en quémander un autre. Taniya se leva sur la pointe des pieds, passa un bras autour des épaules du motard qui s'accrocha à sa taille, l'encerclant de ses bras puissants. Avec délectation, il la sentit se fondre contre lui, proposant un baiser doux et profond dont la chaleur augmenta à mesure que leurs langues se rencontraient. Il se sépara d'elle, reprenant leur souffle, s'observant un temps.

- Je fais une erreur ?
- On est deux, si c'est le cas, répondit-elle.

Daryl la souleva par les cuisses, la tenant par les fesses, doigts écartés et monta dans la chambre parentale dont il claqua la porte d'un coup de pied. Taniya sourit, amusée par ce soudain changement d'attitude. Il l'allongea sur le lit, se redressa pour retirer sa veste et son t-shirt, laissant voir un torse musclé et barré de blessures différentes qui marquaient les difficultés qu'il avait pu traversé dans la vie. Il aperçu son regard lumineux sur lui et se sentit soudain à la fois puissant et faible face à ce petit bout de femme.

- Taniya ?
- Tu es un homme incroyable, Daryl Dixon, murmura-t-elle en se redressant pour retirer son propre haut, tout en faisant attention à son bras blessé.

Daryl la découvrit pour la première fois, réellement face à lui, exposant ses blessures qu'il avait déjà remarqué dans le bunker. Il ne put que ressentir une sorte de faim dévorante monter en lui et lui mettre l'eau à la bouche. Quand elle dégrafa son soutien gorge, il cru mourir. Il avait déjà vu des femmes nues, que ce soit dans les clubs ou dans les magazines que son père et Merle lisaient. Mais la voir elle, torse nue, ses seins face à lui sans aucune protection, il ne sut quoi dire tant il la trouvait belle. 
Il se retrouva con, ne sachant pas quoi faire. Il avait envie de coller sa peau contre la sienne, de l'embrasser, la tenir contre lui et l'entendre soupirer à son oreille. Pourtant, il resta là, sans rien faire, l'admirant simplement, laissant les émotions le submerger. Taniya se mit sur les genoux et s'avança jusqu'à lui.

- Daryl ? Tout va bien ?
- Je suis un con, hein ? soupira-t-il, se rendant compte qu'il n'avait esquissé aucun mouvement, hormis celui de s'être mit torse nue et de lui exposer la laideur de son corps vieillissant. 

Elle incarnait la jeunesse fraîche et lui la vieillesse, pourtant, quand il sentit sa petite langue suivre le tracé d'une de ses blessures, il ne sut pourquoi il s'était ainsi sentit aussi éloigné d'elle.
Il la regarda quitter le lit et lui prendre la main pour l'attirer à sa suite dans la salle de bain. Il comprit ce qu'elle voulait et entama de se déshabiller entièrement, tout en la regardant se dévêtir. Il avait du mal à penser, à respirer. Avec douceur, la jeune femme l'attira sous la douche et actionna le mitigeur, laissant l'eau couler sur eux dans cette boite exiguë. Il pouvait enfin sentir sa peau contre la sienne ! 
La douceur de cette femme le rendait fou. Il posa son front contre son épaule, évitant la blessure de cette dernière. Il souffla, sans se rendre compte que son souffle frôlait l'un de ses seins.

- Daryl, feula-t-elle, le corps frissonnant. 

Ce son... Son nom avec cette voix... Comment ne pas se sentir mourir de désir ? Son corps puissant se pressa contre le sien, frottant son érection contre la cuisse de la jeune femme qui glissa une main pour la lui caresser. Daryl cru mourir. Depuis combien de temps s'était-il oublié ? Son corps agissait comme celui d'un adolescent durant ses premiers émois. Elle n'était pas brusque ni inexpérimentée. Elle était douce, méticuleuse et savait ce qu'elle faisait pour lui donner du plaisir.

À son oreille, elle murmura :

- Touche moi, Daryl.

***

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top