Partie 2 : •25•

C'est donc après avoir, enfin, obtenu cette adresse que Ran et Rindou Haitani, retournent au QG.

Ils informent Mikey, de ce qu'ils ont apprit avec Kana. Le boss du Bonten, affiche un sourire satisfait. Celui qu'on affiche, quand on gagne une partie.

Après plusieurs discussions, et ajustements de dernière minute, le plan magistral du Bonten est au point.

C'est ce soir, qu'ils doivent agir. Ils ont un coup d'avance, ils doivent en profiter et les prendre par surprise.

Ils ont eu la confirmation, de tout ce que les frères Haitani ont relaté, par les messages impatients qu'à envoyé Kana, à l'homme qu'elle fait passer pour son employeur.

Elle était beaucoup trop enthousiaste. Elle ne s'est même pas rendu compte, qu'elle avait fini par être, celle qu'on piège.

Sa trop grande, confiance en elle, a eu raison d'elle. Elle n'a même pas pensé une seule seconde, qu'elle pouvait être découverte. Cette erreur, est clairement une aubaine pour le Bonten.

C'est donc après une grande préparation, une bonne centaine de recommandations et quelques heures d'intense nervosité, que Mira, s'apprête à entrer en scène.

Elle se trouve devant l'entrée, indiquée par Kana malgré elle. Elle reste immobile quelques instants. Elle sait que les cadres du Bonten, sont ici. Ils sont juste bien dissimulés. Ils passeront à l'action, quand elle entrera.

La bâtisse est vraiment modeste. Quoi de mieux, pour une bonne planque ? Très peu de monde est ici. Discrétion oblige.

De ce qu'ils ont appris du téléphone de Kana, et de quelques tuyaux, obtenus de manière plus ou moins convenables, il y a trois hommes qui gardent la sortie de derrière, deux derrière la porte principale et le boss de cette pseudo organisation.

C'est ce dernier, qui est la vraie cible du Bonten. Tout de suite, plantée à quelques mètres de l'entrée, Mira se demande ce qui excitent autant les cadres du Bonten dans ce genre de mission.

Elle n'aura pas la réponse. Elle, au contraire, est prise de nausées et de sérieux maux de ventre. C'est ce genre de sensation qui leur plaît ?

Elle n'a pas vraiment le temps, d'y penser plus longtemps. Elle prend une grande inspiration pour se donner du courage, avance d'un pas décidé et entre.

Comme prévu, deux hommes l'interpellent. Ils lui bloquent le passage, lui demandant, la raison de sa présence ici. C'est le moment pour elle, d'être convaincante.

- Je viens voir vôtre boss. Dit elle, avec un aplomb qu'elle ne se connaissait pas.

- Oh... tu es son... rendez vous ? Demande l'un des deux hommes, dans un regard, sans équivoque.

- Non. Mais j'ai quelque chose qui pourrait l'intéresser. Répond t'elle, montrant le collier, autour de son cou.

Ils se penchent, analysant le bijou. Ils semblent le reconnaître et en restent bouches bées. Cela doit bien faire plusieurs décénies que les Yakusas le cherchent.

Un des deux hommes, prie Mira de patienter, saisit son téléphone et part s'isoler. L'autre reste avec elle, le regard toujours ahuri.

C'est quelques minutes plus tard, qui ont parut des heures à Mira, que l'homme revient, la priant de le suivre.

Il la guide dans un long couloir, rempli de bibelots de toutes sortes. Une couleur agressive revêt les murs.

Ils arrivent enfin, devant une porte, au fond de ce même couloir. L'homme frappe et entre sous la permission de son boss.

La boule au ventre de Mira, grandit fortement. Toutefois, elle ne doit rien laisser paraître.

Devant elle, se tient un homme d'une quarantaine d'année, de ce qu'elle devine. Il est assit sur un immense fauteuil en velours rouges, orné de contours et de bras dorés. Il a l'air d'avoir du mal à faire les choses simplement.

L'entièreté de la pièce, se veut intimidante et impressionnante. Un vrai cliché. Constate Mira, pour elle même. Il y a même des têtes d'animaux au mur. Elle mettrait sa main à couper, qu'il n'en a jamais chassé un.

- Laisse nous. Finit par dire le boss, s'adressant à son garde.

L'homme s'en va et d'un geste de la main, l'interlocuteur de Mira, l'invite à prendre place sur un siège, face à lui.

Elle s'exécute, tentant de garder son calme ou au moins, de le feindre. L'homme en face d'elle ne semble avoir d'yeux que pour le bijou, autour de son cou.

Elle le fixe, le laissant observer minutieusement, de là où il se trouve, son collier.

- Où l'as tu eu ? Demande t'il, la regardant cette fois.

- Un héritage. De ma grand mère. Anko Koda.

L'homme semble tressaillir. Cette femme l'aurait donc gardé tout ce temps ? Ils ont perdu la trace de Anko, au moment où le collier a disparu. Il semble presque providentiel pour cet homme, que ce bijou réapparaisse enfin, au cou d'une femme, au premier abord, inoffensive.

- Tu connais donc son histoire ? L'interroge t'il, semblant chercher une preuve de vérité.

- Oui. Anko Koda était la maîtresse d'un Yakusa. Elle travaillait pour lui. Il ne lui a jamais dit qu'il était marié. Elle l'a apprit de la manière, la plus abjecte qui soit. Il lui a demandé d'organiser une réception pour lui faire plaisir. Elle y a mit tout son cœur et son amour. Ce qu'elle ne savait pas, c'est que cette réception, était en fait l'anniversaire de mariage de son amant. Ce soir là, il a offert ce collier à sa femme, devant Anko. C'est pour se venger qu'elle l'a volé et qu'elle a disparut. Les hommes sous estiment beaucoup les femmes au cœur brisé. Conclut t'elle.

- Il manque une partie à ce collier. Se méfie, l'ancien Yakusa.

- Oui, c'est vrai. Une tête de tigre. Je sais aussi ce qu'on peut trouver dedans quand on l'ouvre. Un des diamant les plus cher du monde. Les maris infidèles, ne lésinent pas sur les moyens, pour cacher leur culpabilité.

- Où est elle ?

- La partie manquante ? Pas avec moi tu t'en doutes. Je ne suis pas assez idiote, pour ça. Mais... je suis la seule à savoir où elle est. J'ai entendu dire que tu voulais, te faire pardonner par les Yakusas. Si tu leur apporte un collier d'une telle valeur et qu'ils cherchent depuis longtemps, qui plus est, ce sera un bon moyen, non ?

Elle a raison et il le sait. Il enrage, que son destin, soit entre les mains, de cette femme, devant lui.

Mira semble sûre d'elle. En vérité, elle menace de vomir à tout instant. Elle n'est vraiment pas sereine et prie intèrieurement, depuis qu'elle est entrée.

- Quel est ton prix ? Demande l'homme, comprenant où elle veut en venir.

- Outre l'argent, je veux surtout une garantie.

- Laquelle ?

- Celle de sortir d'ici, vivante. Si je meurs, tu ne sauras jamais où est cette fameuse partie manquante. La seule pièce vraiment importante dans ce bijou, tu en conviendras.

- Ma parole ne te suffirait pas, n'est ce pas ?

- Bien sûr que non. Je veux que tu me raccompagnes. Passons par la porte de derrière et je te conduirais, moi même à ce que tu cherches. Tu as ma parole.

- Comment je peux te faire confiance ?

- As tu vraiment le choix ?

Le regard de défi que lance Mira, le fait grogner. Il est obligé, de la suivre et il le sait. Dans un soupir d'agacement, il se lève, préférant penser à la perspective, qu'il regagnera, la confiance des Yakusas.

Triste erreur que de sous estimer une femme. Elle le lui a pourtant dit à demi mot, lui narrant la véritable histoire de ce collier. Il ne sait pas lire entre les lignes et, c'est ce qui lui sera fatal.

Ils arrivent après plusieurs minutes, devant la sortie arrière du bâtiment. C'est Mira qui pose sa main sur la poignée. 

- Mince... Commence t'elle. Quelle idiote je fais ! Je ne me suis même pas présentée. Je m'appelle Mira.

Elle ouvre la porte, laissant apparaître, les gardes à terre, mais surtout, les cadres du Bonten, tenant à présent en joue, l'homme à ses côtés. Il tourne son regard effrayé vers Mira.

- Mira Haitani. Lui sourit elle, rejoignant les autres et se plaçant derrière eux.

Elle comprend maintenant, cette sensation qui leur plaît tant. Cette sensation de puissance qui est en train de l'envahir, en ce moment même. Elle doit avouer que ça lui plaît, à elle aussi.

- Et bah alors, t'es pas content de nous voir ? Fait Ran, dans un grand sourire, s'avançant vers son adversaire, en compagnie de Rindou.

- C'est curieux. Ajoute Rindou. Toi qui a offert une somme astronomique pour nous.

- Cette garce de Kana, ne m'avait pas parlé de votre sœur. Peste t'il.

- Qui te parle de sœur ? C'est ma femme. Annonce fièrement, Rindou.

- Elle est géniale, hein ? Ajoute Ran. Rien de tel que de bien choisir sa famille. Soupire t'il.

- Qu'est ce que vous voulez ? Demande leur otage, effrayé.

- Juste ton téléphone. Répond Sanzu, le lui retirant, de la poche de sa veste. Parfait. Ajoute t'il, dans un grand sourire.

- Maintenant, il est temps de penser à tes dernières volontés. Lui dit Mikey. Tu aurais dû savoir, qu'on ne menace jamais, impunément le Bonten. Cette erreur, va te coûter la vie.

Mikey fait un signe de tête et, en quelques secondes, Kakucho et Sanzu entraîne cet homme, à l'abri de leur regard.

Lorsqu'ils reviennent, avec cette sensation de travail bien fait, il rejoignent les autres, à l'intérieur.

Sanzu tend le téléphone à Ran. Il est temps pour lui, d'enclencher, la deuxième étape de leur plan. Il envoie un message à Kana, la sommant de venir le plus vite possible.

Ce soir, ils en finiront enfin avec cette femme, qui les menace.

Un peu à l'écart, Rindou se retrouve avec Mira et la prend dans ses bras.

- Tu as été parfaite, ma belle. Lui dit il, l'embrassant tendrement.

- Honnêtement, je ne ferai pas ça tout les jours. Rit elle, un peu.

- J'espère bien ! Au fait... la dernière partie du collier, tu l'as vraiment ?

- Qui sait ?

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