Partie 2 : •16•
Trois jours sont passés. Ce matin là, lorsque Rindou Haitani, sort de sa douche, il tombe sur Mira, sautant comme une enfant, sur son lit.
Il a un rire attendrit. Il se demande bien ce qui lui procure, une telle joie. Elle l'aperçoit, lui sourit grandement et, il s'avance vers elle.
Continuant de sauter sur son lit, elle lui tend le papier qu'elle a dans les mains. Il porte son attention dessus.
Il est écrit, qu'elle participera à une journée de stage, dans un mois, avec le plus grand chef Japonais. Il a un sourire en coin.
- Oh.. ça ! Je sais. Lui dit il.
S'arrêtant de sauter, elle reste debout sur son lit et, le regarde sans comprendre ce qu'il veut dire.
- C'est moi qui t'ai inscrite, quand j'ai réalisé, que tu faisais un blocage. Je pensais que ça pourrait t'aider. Reconnaît il.
Le sourire de Mira s'élargit. Sans crier gare, elle bondit de son lit, pour atterrir, sur Rindou, l'entourant de ses jambes et de ses bras.
Il rit un peu, suite à ce geste. Il l'enlace tendrement. Elle plante son regard dans le siens, embrassant ses lèvres, à chaque merci qu'elle lui adresse.
- Tu es... un ange, Rindou Haitani.
Il rit, un peu gêné de ce compliment, et plante un baiser sur sa joue. Il reste quelques secondes, enlacés l'un à l'autre, jusqu'à ce que Mira ait le réflexe, de se mordre légèrement, la lèvre infèrieure.
Quand il disait qu'il allait la reconquérir, il ne plaisantait pas. Constate la jeune femme, pour elle même.
- Tu dois t'en aller maintenant ? Lui demande t'elle, toujours dans ses bras.
Il penche la tête sur le côté, regardant l'heure, sur le réveil, présent sur la table de chevet.
- Non, j'ai encore du temps, pourquoi ?
- Parce que... Commence t'elle, embrassant délicatement son cou. Tu m'as donné envie... de te remercier. Termine t'elle, relevant un regard, sans équivoque vers lui. Très... très envie. Précise t'elle.
- Ah oui ? Rit il, un peu
Elle repose ses pieds au sol, attirant Rindou sur le lit. Elle le fait s'assoir au bord, se place camifourchon sur lui, bougeant habillement ses hanches contre lui.
Elle plante ça et là, quelques sensuels baisers, dans son cou, continuant de remuer ses hanches.
Elle obtient rapidement, l'effet qu'elle voulait. Rindou soupire, lorsqu'il la voit descendre et s'agenouiller entre ses jambes.
Lentement, elle lui retire son boxer, voyant son membre dressé devant elle. Elle n'attend pas plus longtemps et le prend en bouche, provoquant un soupire tremblant, de la part du jeune homme.
Cette chaleur autour de lui, ce matin, provoque des frissons, dans tout son corps.
Les vas et viens de Mira sont d'abord lents, le faisant languir et lâcher quelques gémissements, pas si silencieux.
Associant à présent, sa bouche et sa main, elle accélère, petit à petit la cadence.
- Putain... Lâche Rindou, dans un grognement.
Il penche sa tête en arrière, profitant au mieux, des vas et viens de Mira. Il pose sa main sur sa tête, guidant ses mouvements.
La cadence qu'elle adopte, le pousse petit à petit, vers la jouissance.
C'est lorsque Mira exerce une pression, particulièrement bien pensée, avec sa bouche, qu'il jouit, dans un long râle.
Elle se redresse, essuyant le coin de sa bouche, avec son pouce, le voyant reprendre son souffle.
Elle s'éloigne, mais il lui retient délicatement le poignet.
- Si tu crois, que j'en ai fini, tu te trompes, ma belle. Annonce t'il, un sourire en coin.
D'un geste rapide, il la fait basculer sur le lit, en dessous de lui. Cela lui provoque un petit rire.
Après quelques baisers et caresses échangés, il est entré en elle et lui a donné un plaisir, qu'elle n'a pas manqué d'exprimer.
Oui, ce matin est un moment rien qu'à eux. Loin de tout. Loin du Bonten, loin des crises d'angoisses, loin des doutes concernant la mère des Haitani, loin de n'importe quelle pensée négative.
Non loin de là, Ran Haitani, déjeune avec sa mère. Il l'informe de la décision de Rindou. Sa mère semble triste, que son fils ne veuille pas qu'elle fasse partie de sa vie. Pense Ran.
Ce dont Ran ne se doute pas, c'est que Kana Haitani, a plus d'un tour dans son sac. Elle entend bien renouer avec ses deux fils. Elle a besoin de les avoir tout les deux, à ses côtés.
- Je n'aurais pas dû, te laisser t'opposer à ton frère. Je ne veux pas gâcher votre relation. Je me sens coupable, qu'il se soit énervé contre toi. Dit elle, baissant la tête.
- Ne t'en fais pas. Lui assure Ran. On a souvent des petites disputes, Rindou et moi. Ça se règle assez vite en général. Sourit il.
- Je suis fière de toi Ran. Tu as veillé sur ton frère, depuis toutes ses années. Tu en as fait un homme. Il ne pouvait pas rêver meilleur grand frère que toi.
Lorsqu'il entend ces paroles, Ran sent son coeur s'emballer. Un joie immense s'empare de lui. Quel fils, n'aimerait pas rendre fière une mère, aussi mauvaise soit elle ?
Contrairement à ce qu'on pourrait penser, Kana sait très bien, quoi dire à Ran, pour l'avoir de son côté. Elle connaît bien son fils. Elle se sert de ce qu'elle sait de manière très habile et subtile.
Ran est plus simple à amadouer que son frère. Elle se sert de l'envie de l'aîné, de retrouver un semblant de famille, pour parvenir à ses fins et c'est bien ça, le plus répugnant.
Elle se doute bien que Ran, a dû avoir, beaucoup de pression sur les épaules, depuis son départ. Il s'est immédiatement sentit responsable de Rindou et a endossé de lui même, le rôle de parent.
Elle se sert de l'impression de soulagement, que son retour, procure à Ran pour le manipuler à sa guise. Elle est douée, très douée.
- Tu sais, j'aimerais vraiment... prendre soin de lui de nouveau... peut être que si je lui expliquais... Commence t'elle.
- Rindou est quelqu'un de très borné. Réplique Ran.
- Peut être... qu'on peut trouver... un moyen... un endroit... où il pourra se sentir à l'aise... et m'écouter... puis... peut être que je pourrais voir... cette femme si merveilleuse que tu me décris... qui partage sa vie. Enfin... non. Je ne veux pas que tu pièges ton frère. Ce serait prendre le risque qu'il se fâche contre toi. Oublie ce que je viens de dire.
- On peut tout de même essayer. La rassure Ran.
Le discret sourire triomphant de Kana, échappe à Ran. Lui faire penser que l'idée vient de lui. Voilà où elle fait fort. Voilà où Ran, se retrouve à être celui qu'elle piège.
- Je vais réfléchir à quelque chose ne t'en fais pas. Dit de nouveau, Ran.
Comment peut on douter d'une mère ? Comment peut on penser, qu'elle a une idée derrière la tête, juste parce qu'elle veut revoir ses enfants ? Ran est juste trop aveuglé, par les belles paroles de sa mère.
Secrètement, il a rêvé de les entendre, de la revoir, qu'elle revienne dans leur vie, pour leur dire que cette fois, elle restera.
Ce rêve semblant devenu, réalité, l'empêche de voir, qu'il se fait duper. Oui, Kana Haitani, est une mère bien cruelle.
Dans l'après midi, c'est Mira qui est mise à contribution. En effet, Sanzu et Dina, ont prit une décision. Parlant durant de longues heures, ils ont décidés et surtout, se sont rendus compte, qu'ils ne sont pas du tout, fait pour être parents.
Ainsi, Mira se retrouve à accompagner Dina, dans une clinique. Avorter, même si on y a longuement réfléchit, n'est pas anodin pour une femme.
Mira apporte donc soutien et réconfort à Dina, en ce moment. Elle lui a demandé, pourquoi Sanzu n'était pas avec elle. Elle lui a répondu qu'il avait tellement paniqué, quand elle a parlé de clinique, qu'elle a décidé de s'y rendre sans lui.
Toutefois, il ne va pas avoir le choix. C'est dans un fracas monstre, que Koko, entre dans la salle d'attente, traînant Sanzu par... l'oreille ?
Les deux femmes se regardent et restent bouche bées. On dirait tellement un père et son fils, ayant fait une bêtise en ce moment.
Koko, trouve du regard les deux jeunes femmes, et force Sanzu à s'assoir aux côtés de Dina.
Il pointe son doigt devant lui, suite aux protestation du second du Bonten.
- Tu es un adulte, maintenant Sanzu Haruchiyo. Le réprimande t'il. Tu t'es bien amusé, quand vous avez conçu ce bébé hein ? Alors maintenant tu te tais, tu assumes et tu restes ici, jusqu'a ce que ce soit fini ! Est ce que c'est clair ? Crit il.
Toute la salle d'attente semble stupéfaite. En effet, ce spectacle est des plus cocasse.
Suite à cette engueulade, Sanzu ressemble, vraiment, à un enfant, qu'on vient de gronder sévèrement. Il hoche la tête et se résigne.
- Mira ! On s'en va ! Lance Koko, l'air autoritaire.
C'est dans un rire outré, qu'elle se lève. Elle souhaite, brièvement, bonne chance à Dina, et rejoint Koko, ne l'ayant même pas attendue.
Une fois dehors, elle compte bien lui expliquer, qu'on ne lui parle pas comme ça.
- Tu sembles avoir oublié, à quel point je peux devenir, kleptomane, quand on me parle de la sorte. Dit elle, le ton sévère.
- Oh non, je n'ai pas oublié ! J'ai mit sous clefs toutes les choses de valeurs que j'ai, après que tu m'aies volé mon stylo en or massif, quelques semaines après ton arrivée. L'informe t'il.
- Quelques semaines après ? Rit elle. Koko je te l'ai volé, dès le premier jour. Si tu m'as attrapée, c'est que j'ai été trop gourmande avec ta boucle d'oreille.
Koko se fige et une a expression outrée, sur le visage.
- Toi. Fait il, la machoire serrée.
Mira rit un peu, face au choc qu'à été cette révélation pour son ami.
- J'espère que tu en as tiré un bon prix, au moins. Râle t'il.
- En disant qu'un cadre du Bonten, en était le propriétaire ? J'ai triplé sa valeur ! Annonce t'elle, presque fière.
- Pfff. Fait Koko.
Ils finissent par partager un rire. Elle est vraiment surprenante, cette femme. Ils s'installent sur un des bancs, présent devant la clinique.
- Drôle d'histoire, la retour de la mère absente, hein ? Fait Koko.
- Oui... c'est assez compliqué à appréhender.
- T'en penses quoi, toi de leur réaction à tout les deux ?
- En fait, je comprend les deux. Soupire Mira.
Koko, pose son regard sur elle, l'encourageant à s'expliquer.
- Je comprend Rindou... par expérience. Ma mère et loin d'être exemplaire et je peux, aisément comprendre, toute sa méfiance concernant la sienne. Mais... d'un autre côté... si ma mère était revenue vers moi, en me disant qu'elle voulait changer et prendre un nouveau départ, avec moi.... je pense que je l'aurai cru, quelque soit le nombre d'années, qu'elle aurait mit à revenir. Mais... je pense que j'aurais eu tort.
- Tu penses que Rindou a raison ?
- Oui. Je sais pas en fait... ça me paraît tellement bizarre, qu'elle revienne maintenant. Au moment où, tout le monde connaît le nom de ses fils. Au moment où le Bonten ne laisse aucun doute, sur sa puissance. J'ai un mauvais pressentiment. Je ne peux rien dire, ce n'est pas ma mère, mais... je préfère me méfier de cette femme.
- Je te comprend. Souffle Koko. Même moi, ça me paraît trop gros, pour que ce soit une coïncidence. Il va falloir faire attention. Je ne sais pas ce qu'elle a en tête... mais ça m'étonnerait que ce soit, l'instinct maternel qui l'étouffe.
Si seulement, Ran pouvait être aussi lucide et objectif que ses amis. Cela lui éviterait des ennuis et, un cœur brisé.
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