Je regarde l'espace vide juste devant moi et retente , pour la millième fois , de faire apparaître une table à cette endroit. Et cette tentative se fini une nouvelle fois par un échec. Quelqu'un pourrait donc m'expliquer pourquoi je suis incapable de faire survenir un objet de nul part !

« - Parce-que c'est très dur à faire. Et que tu vises trop haut. »

Je pivote sur mes pieds pour faire face à Dimitri, qui est entré dans ma chambre sans me demander.

« - Tu pourrais frapper au moins non !

- Tu es juste énervé parce que tu ne m'a pas entendu. C'est ça ? »

Je lui tourne le dos et ne donne aucune réponse. Oui , c'est pour ça. Si je ne peux pas entendre mon frère entrer dans ma chambre , je ne serais pas capable d'entendre quand Danel tentera de me surprendre. Je fais vraiment pitié. Je le sens s'approcher de moi , et il pose sa main sur mon épaule.

« - Tu ne peux pas faire apparaître une table comme ça , d'un coup. Essayes d'abord quelque chose de plus petit.

- Un vase ?

- Encore plus petit. Il faut que ce soit un objet que tu connais parfaitement, pour que tu puisses bien le visualiser. Tentes avec un stylo. »

Je prends une grande inspiration , et ferme les yeux. Je veux qu'il y ai un crayon , poser sur le sol , juste devant moi. J'ouvre alors les yeux et regardes , pleines d'espoirs , le parquet de ma chambre. Et malheureusement , il n'y a rien. Je souffle puis balance un coussin à travers la pièce. Dimitri masse mes épaules et chuchote , en regardant le sol :

« - Tu dois le visualiser dans ta tête. Chaque petite courbe , chaque minuscule détail. Fais le vide et concentre toi uniquement sur ce stylo. »

Il fait demi-tour et s'apprête à sortir de la pièce , mais avant de fermer la porte , il me dit :

« - Et il faut que tu y crois. L'imagination est le plus important. Images qu'il est déjà là. Si ça peut t'aider , il y a un citation d'Einstein que je trouve merveilleuse. « Imagination is more important than Knowlegde. »* Réfléchis à ça, et retente encore une fois. »

Il sort , et ferme la porte , me laissant seule.

L'imagination... Je dois imaginer que ce stylo est déjà là. Que je vais réussir. Je peux le faire. Je ferme les yeux , et sens le doute s'éloigner de moi. Je suis la déesse des Ténèbres. Je peux tout réussir. Je forme le stylo dans ma tête. Le petit capuchons bleu , la mine , le tube. Chaque mini détail se forme dans mon esprit. J'imagine ce stylo , posé sur mon sol. À quelques pas de moi. Il est là. Juste devant. Je rouvre les yeux et ma mâchoire inférieure fait un saut dans le vide. Si elle n'était pas bien retenue au reste de mon visage , je suis sûre qu'elle serait par-terre en ce moment. Le stylo est bien là. Accompagné d'une petite centaine d'ami. Le gros tas de stylo se trouve donc là , à quelques pas , comme c'était prévue. Par contre , il ne devait y en avoir qu'un. Je claque ma main sur mon front et laisse échapper un soupir. Il n'y a jamais de juste milieux avec moi. C'est soit pas du tout , soit beaucoup trop. Bon , je n'ai plus qu'à ranger , n'est ce pas ? Je commence à ramasser les stylos puis les laisses retomber par-terre et me redresse d'un coup. J'ai une meilleure idée. Je me tourne vers mon bureau et imagines alors dans ma tête , en gardant bien les yeux ouverts cette fois , cinq petits pots à stylo. C'est simple : juste un rectangle creux , et il n'y a pas beaucoup de détail. Je visualise alors ces cinq petits pots posés sur mon bureau et imagines qu'ils sont là. Des petits pots noirs. Juste cinq petits pots noirs.

Je saute de joie quand je les vois apparaître sous mes yeux ébahies. J'ai réussie ! Et cette fois , il y a bien le bon nombre. Maintenant je vais déplacer les stylos par-terre , dans les petits contenants. Je lève ma main vers les bics et la déplace doucement vers les bacs sur mon bureau. Tous les stylos prennent alors leurs places et j'ai le sourire jusqu'aux oreilles quand je cours dans les couloirs avec mes petits pots. Je les disperse un peu partout dans la maison et descend dans la bibliothèque à la recherche de Lilith. Je veux qu'elle m'apprenne d'autres choses. Elle n'est pas là. J'entends Dimitri crier qu'elle est dehors , dans une des pièces adjacente. Je le remercie et me précipite dehors. Je vais à l'arrière de la maison , là où on était ce matin , et me rends compte seulement maintenant que la nuit est tombée il y a bien longtemps. Ce qui veut dire que je ne vais rien apprendre de nouveau maintenant. Je commence à faire demi-tour , mais je m'arrête quand j'entends des branches craquées près de moi. Je virevolte sur moi-même et essaye de retrouver d'où venait ce bruit. Il y a quelqu'un ici. Mon collier commence à chauffer ma peau légèrement. J'ouvre la bouche pour appeler mon frère ou Lilith , quand j'aperçois la silhouette d'Oria du coin de l'œil. Elle me demande :

« - Tu comptes vraiment appeler quelqu'un à l'aide ? Comme d'habitude ? Quand est-ce que tu apprendras à te débrouiller seule ? Tu n'en as pas marre de toujours devoir compter sur les autres ? »

Je reporte mon attention sur la forêt. Elle a raison , je ne pourrais pas compter sur tout le monde indéfiniment. Et puis le temps que Dimitri arrive , ça sera trop tard. Je peux me débrouiller toute seule. J'avance alors dans la forêt doucement à la recherche de ce bruit. Le seule soucis : il fait nuit , et je ne vois strictement rien. La voix du fantôme de mon amie résonne dans mes oreilles :

« - Tu peux voir , si tu le veux vraiment. Tu as les gènes des vampires , et aussi des loups. Tu peux voir , et entendre bien plus que n'importe qui. Il suffit de s'en donner les moyens... »

Je ferme les yeux et me concentre sur chacun des bruits présent autour de moi. La légère brise qui fait bouger les buissons. L'eau de la rivière qui clapotent , l'écureuil qui coure pour rentrer chez lui. Et ma grand-mère , encerclé par des damnés qui tente en vain de hurler. Mais une main poser fermement sur sa bouche l'en empêche. Je rouvre les yeux , et à mon plus grand étonnement , je suis capable de distinguer chaque petit recoin de cette forêt , et ce , même à plusieurs mètres de moi. Je m'élance à travers les arbres et tente de les rattraper. Mais ils vont plus vite que moi. Je grimpe dans un arbre et saute de branche en branche , d'arbre en arbre, jusqu'à flairer leurs odeurs juste en dessous. J'évalue la situation. Ils sont sept. Trois la traîne tandis que les autres sont autour et veille à ce qu'elle ne tente rien. Ils s'arrêtent tous , et celui qui empêche Lilith de parler murmure aux autres :

« - Y a un truc pas normal. Elle est plus puissante que nous , sans aucun doute ,mais elle ne tente même pas de s'échapper. Y a vraiment un truc qui cloche. »

Un autre , qui à l'air plus grand que les autres , répond :

« - Oh , arrête de t'inquiéter pour rien. On l'a , c'est le plus important. Avance avant qu'on est réellement un problème. »

Lilith mort la main du damné , et une fois que celui-ci ne la gêne plus , elle dit :

« - Il me semble que vous avez déjà un problème. »

Elle lève la tête vers moi ,et je sais que c'est le moment d'agir. Tant que les damnés n'ont pas levés la tête , je peux les surprendre. Je saute de l'arbre et atterrit sur le plus grand de tous , et qui doit également être le plus fort. Il riposte et me lance son poing à la figure. Je me masse la mâchoire. Une bonne petite bagarre à main nue. Voilà ce qui me manquait.

Je pivote sur moi-même et envoie un bon coup de pieds dans la figure de ce gars , qui tombe directement au sol. Bien fait. Les autres s'approchent alors de moi , et j'envoie les deux premiers au tapis en un rien de temps. J'attrape le quatrième par le col et par le devant de sa veste et l'envoie valdinguer loin de moi en balayant ses jambes , et me concentre sur mes autres adversaires. Celui qui tenait ma grand-mère se jette sur moi pendant qu'un autre m'attrape à la gorge par derrière. Je me baisse tant bien que mal pour attraper sa jambe qui est avancer entre les miennes et le projette en avant puis abat ma main sur son visage. Sa tête rebondit sur le sol et ses yeux se ferme. Et encore un autre. Je me redresse immédiatement et attrape mon autre adversaire par le col puis pose mon pied sur sa hanche. Je me jette en arrière et emmène mon rival dans ma chute en l'écrasant sur le côté. Je grimpe sur lui et le mitraille de coups de poing jusqu'à ce qu'ils s'évanouisse. Je me relève rapidement et cherche le dernier damné. Qui n'est plus là. Je me concentre alors sur les bruits , les odeurs autour de moi. J'entends son cœur battre à toute vitesse , et son odeur s'éloigner. Il s'enfuit. Je m'élance derrière lui , le rattrape au bout de quelques mètres. Je saisis sa veste et le fait tomber par-terre avec moi. On roule sur plusieurs mètres et il finit pas reprendre le dessus. Il m'envoie quatre ou cinq coups au visage , et je sens le goût du sang dans ma bouche. Je dois reprendre le dessus , maintenant. Je pousse sa cuisse et passe ma jambe au dessus de la sienne et le fait rouler pour me retrouver au dessus. C'est toi qui est dans la merde , maintenant , mon p'tit. J'enchaîne coups de poing , de coudes , et de genoux sur lui jusqu'à ce qu'il ne bouge plus du tout. Je me relève et essuie mon pantalon plein de boue. J'entends Lilith taper des mains derrière moi , et je me tourne vers elle. Elle prend la parole :

« - Bravo. Je dois reconnaître que tu sais te battre. Tu as très bien réagit. Rentrons maintenant. Dimitri va s'occuper d'eux. »

Je la suis à travers la forêt et on retourne à l'intérieur de la maison. Elle se dirige vers la salle à manger , et mon ventre se réveille au moment où elle ouvre la porte et qu'une merveilleuse odeur s'empare de mes sens. J'ai très faim. Elle s'assoit à sa place , et je m'installe près d'elle puis on commence à manger. Je lui demande , entre deux bouchés :

« - Ce damné avait raison. Tu es un million de fois plus forte qu'eux. Pourquoi tu n'as rien fait ?

- Je voulais que ce soit toi qui le fasses. Je voulais voir si tu savais vraiment te battre.

- Mais si je n'étais pas arriver à temps ?

- Je les aurait neutraliser à l'aide de la magie. Tu vois , je veux que tu utilises tes pouvoirs comme quand tu utilises toutes ta force dans les combats. La façon dont tu les regardais , dont tu analysais la situation... Tu n'étais pas là dans le seule but de taper , de tuer. Tu réfléchissais. À chacun de tes mouvements. Tout était calculé , pensé. Tu dois raisonner comme ça avec la magie. Tu ne dois pas seulement pensé à ce que tu obtiendras au final. Tu dois savoir comment arriver à ce résultat , et pourquoi tu fais comme ça. Tu dois réfléchir. C'est comme ça que tu réussiras. Finis de manger et va te coucher. Il est tard , et on va s'entraîner tôt demain , alors j'aimerais bien que cette fois , tu te réveilles seule et que je n'ai pas besoin de frapper à ta porte pendant vingt minutes.- Je serais prête. Et je voulais te demander ...

- Chut. Manges , on en reparlera demain. »

Je range alors ma question dans un coin de ma tête et englouti mon repas. Une fois cela fait , je monte dans ma chambre et regardes par la fenêtre. Dimitri sort de la forêt et rentre dans la maison. Il faudra que je lui demande ce qu'il a fait de ces damnés, mais quelques chose me dit que je préférerais ne pas savoir. J'attrape mon pyjama et me dirige dans la salle de bain puis une fois que la baignoire et remplie , je me plonge dedans. Espérons que ça détende mes muscles qui en ont plus que besoin. Cette journée a été riche en émotion. D'abord , j'ai failli tuer Lilith et mon frère , ensuite elle a eu un comportement très bizarre dans la bibliothèque , et on s'est fait attaqué par les damnés... Et je suis déjà épuisée alors que ça fait à peine deux jours que je suis ici. Génial. Je sens que ce séjour ne va pas être de tout repos.

Une fois mon bain fini , je jette mes affaires près de la porte et vérifie dans chaque pièce que personne n'est là puis saute sur mon lit et me blottis sous la couverture. J'attrape mon téléphone et programme une alarme pour cinq heure et joue sur mon téléphone. Une action banale que je faisais très souvent avant , mais qui maintenant devient plus que rare. Je suis interrompue en pleine partie par un appel. Le nom qui s'affiche ne me rassure absolument pas. Je décroche et pose mon téléphone sur mon oreille , en priant pour que ce soit des bonnes nouvelles :

« - Allô , Daemon ?

- Kiara. On a un problème. »

Et merde... Je le savais ça. C'était impossible qu'il me téléphone pour me parler des jolies fleurs qui sortent au printemps.

« - Que-ce qu'il y a ?

- Un autre village a été détruit. Une meute de loups.

- Combien de mort ?

- 36. »

Mes dents s'entrechoquent ensemble dans un bruit sourd. Je les desserres pour lui demander :

« - Quand ça c'est produit ?

- Il y a un peu moins d'une heure. »

Au même moment où nous avons été attaquée. Je lui parle de ce qu'il s'est passé dans la forêt , et il déclare :

« - Si il commence à s'attaquer à différents endroits en même temps , ça sens pas bon. Surtout qu'il n'avait jamais osé s'approcher de chez Lilith. Je ne savais même pas que Danel savait où elle habitait.

- Je pense qu'il ne le sait pas.

- Comment ça ?

- Je crois que ces sept damnés étaient seuls. Ils n'obéissaient pas aux ordres de Danel , ils agissaient sous leurs propres chefs.

- Comment tu peux savoir ça ?

- Je ne sais pas... Une intuition je pense. Ou peut-être parce que... J'ai perçu leurs sentiments ! Le dernier avait l'air perdu. Seul. Je suis persuadé qu'ils ont agis seuls.

- Et c'est encore moins bon... Parce-que si les damnés commencent à se séparer et à former des assauts seuls , sans aucun ordre, ça va être n'importe quoi.

- Je m'en doute...

- Bon , je dois raccrocher , j'essayerai de te rappeler demain.

- D'accord. À demain , Daemon. »

J'écarte le téléphone et m'apprête à raccrocher quand il me demande :

« - Au faite , tu vas bien ?

- ça va merci. Je ne te retourne pas la question , parce que je sais que ça ne va pas. Et tu me mentirais en plus. Vas dormir , au lieu de continuer à travailler. Si tu n'est plus en état de te battre , ta meute est en danger. »

Je n'attends pas sa réponse et raccroche directement puis pose le téléphone sur la table de nuit puis éteint la lumière.

Il faut vraiment que je tue Danel avant qu'il n'assassine tous les surnaturels.

Il faut que je tue mon oncle.   

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Hey ! ça va ? ça vous a plu ? Dites moi le en commentaire avec le mot "smothie" please ;) C'est les vacances cette semaine. Qui dit vacance , dit .... pas de Sambo ... :'( :'(  Et en corrigeant ce chapitre , je me suis rendue compte que la scène de la bagarre ressemblait étrangement aux techniques qu'on utilise au sambo... Je suis en maaaaanquuuue :'( Bref , peut-être que ça me feras écrire plus , on sait jamais ! :') Alleer , bisous vous , on se retrouve pour le prochain chapitre !