Chapitre 3

Le réveil fut assez rude.

Quelle heure était-il ? Eul entendit son téléphone sonner à répétition sans savoir exactement où il se trouvait. Quand il eut la force de bouger, il se mit à tâtonner autour de lui, mais rien, pourtant ça continuait à sonner avec cette douce mélodie de son groupe favori, qui n'était pas si douce que ça...

Il le trouva enfin, caché sous son torse, plaqué contre le matelas. Il le tira et approcha l'écran de son visage, ouvrit difficilement les yeux pour y lire le nom du directeur de son agence de danse. Eul grogna.

Il n'avait clairement pas envie de lui parler, il appuya pourtant sur le bouton d'appel et décrocha.

— Allô ? fit-il, le visage à moitié plongé dans un coussin, encore endormit.

— « Eul ? T'es où ? Pourquoi t'es pas à l'agence ? Faut que tu te magnes ! Y a une représentation pour 15 h, aujourd'hui ! »

— Je viens pas, dit-il, les yeux clos.

— « Hein ? Qu'est-ce que tu racontes ? Ramène-toi tout de suite ! » s'écria le directeur à l'autre bout du fil, visiblement hystérique.

— Je viens pas, répéta le jeune homme. Je me suis fait agresser hier et je suis en convalescence jusqu'à nouvel ordre.

— « Pardon ? Mais... Personne ne m'a rien dit ! Tu vas bien ? »

— Pourtant... J'étais pas tout seul sur place, lui avoua-t-il sur un ton de reproches. C'est bizarre que je sois le seul dans cet état... Tania s'est fait attraper, mais c'est moi qui ai pris les coups...

— « Attends, tu me dis qu'ils étaient avec toi ? Pourtant ils sont tous là et en bonne forme... C'est quoi cette embrouille ? »

— Monsieur, je quitte l'agence. J'en ai assez de me faire des engelures dans le dos et de devoir me faire exclure. Si vous voulez des preuves, allez à la base militaire proche du restaurant Chicken Run où on a mangé hier. Parlez au Caporal Sermsongwittaya. Sinon au médecin militaire qui m'a soigné, le Doc' Chaijindar.

Cherchant à faire en sorte que le directeur fasse les démarches pour découvrir qu'il ne mentait pas, Eul lui donna toutes les indications de temps dont il se souvenait et les lieux où ils avaient été pendant cette partie de la journée de la veille. Puis, il raccrocha en disant qu'il avait encore mal, le directeur accepta de clore l'appel.

— C'est quoi ça... fit l'homme à son bureau, pianotant sur la table du bout des doigts. Y a un truc qui cloche...

Il prit le clavier de son ordinateur et tapa les noms des personnes et lieux que lui avait donné son danseur et entreprit d'appeler le restaurant en premier, n'ayant que très peu envie de se frotter à l'armée pour un rien. Mais quand il eut la confirmation de la femme qui tenait le boui-boui, qu'ils avaient tous été présents ce jour-là à l'heure que Eul lui avait donné, il n'avait plus le choix.

« Centre militaire de Bangkok ? »

— Oui, bonjour. Je suis le directeur d'une agence d'artistes, se présenta l'homme peu à l'aise. Un de mes danseurs a subit une agression près de chez vous et-

— « Ah ! Vous êtes le patron du petit ? Noeul, c'est ça ? »

Et merde... pensa le directeur.

— Euh oui, c'est bien ça.

— « Comment il va ? » demanda un homme à l'autre bout du fil.

— Il... Pas très bien. Je viens de raccrocher avec lui et il m'a... donné le nom de votre base ainsi que celui du médecin qui s'est occupé de lui et d'un Caporal.

— « Ouais, le Caporal Sermsongwittaya. Heureusement que le Caporal l'a vu, sinon il aurait fini à la morgue. Pauvre gosse. J'espère qu'il s'en remettra ».

Entendant cela, le directeur demanda s'il était possible de voir les enregistrements ou s'ils leur étaient possible de venir à l'agence pour les lui montrer les enregistrements. L'homme, qui se présenta comme étant le Sergent Prawae ayant raccompagné Eul la veille chez lui, accepta de venir avec le Docteur pour montrer les enregistrements, du moins une copie et d'apporter avec eux le rapport médical.

Quand il raccrocha, la sueur perlait son front et il sentit l'eau tacher l'arrière de sa chemise bleu cyan. Heureusement pour lui, il portait une veste sombre par-dessus.

Il rappela Eul afin de lui demander de venir pour donner sa lettre et rencontrer les deux militaires avec lui. À sa grande surprise, le jeune homme accepta. C'est ainsi qu'environ une heure plus tard, Eul se retrouva devant le complexe et y rencontra le Sergent ainsi que le médecin.

— Hé ! le salua le Sergent Prawae avec son grand sourire chaleureux et amical.

— Bonjour, Phi, fit le garçon. Bonjour Docteur.

— Comment tu te sens ? Tu as pris tes médicaments ? demanda le médecin militaire.

Eul souleva un petit sac de médicaments et lui fit voir le contenu.

— Bien. N'oublie pas la consultation surtout.

— Oui. J'ai déjà un rendez-vous.

— Dis-moi quand, je t'y accompagnerai, fit le médecin. Je connais ceux d'ici, parfois il faut un autre avis en plus pour qu'ils acceptent de comprendre le cas du patient.

— Oh, je veux pas vous déranger ! tenta de s'exclamer le jeune homme, mais sa gorge lui fit soudainement très mal.

— Molo, petit, lui dit le Sergent, le regard inquiet. Au fait, ton dirlo nous a appelé.

— Il me l'a dit, c'est pour ça que je suis là, répondit Eul après une quinte de toux assez... rêche. Il veut visionner les vidéos et avoir ma lettre en même temps.

— Ta lettre ?

— Je quitte l'agence, Phi, répondit Eul en montrant une enveloppe. J'ai décidé de suivre les conseils d'un ami et de partir d'ici.

— Oh ? T'es fort, petit, sourit le Sergent, lui assénant une tape sur l'épaule. Oh, pardon !

— Vu que tu es d'ici, tu peux nous guider ? demanda le médecin.

— Oui. Par ici.

Eul les précéda à travers le grand hall, où il y vit sa troupe se préparer, le regardant, comme s'ils étaient surpris de le voir... en vie et en forme.

— Eul ! entendirent-ils provenir des escaliers.

Le directeur se précipita pour venir à leur rencontre, se tamponnant le front de son mouchoir de poche.

— Bonjour, Messieurs, dit-il en saluant les deux militaires.

— Je suppose que vous êtes le directeur qui nous a appelé, lança le médecin.

— Oui, Je suis le directeur de l'agence.

— Sergent Prawae, nous nous sommes eut au téléphone.

— Enchanté.

— Je suis le médecin en charge de la base, Docteur Chaijindar.

— Enchanté, Messieurs. Bonjour Eul. Venez, suivez-moi, c'est par ici. Allons dans mon bureau, nous y seront plus à l'aise.

Alors qu'il allait les précéder dans l'escalier, il croisa le regard du manager et lui fit signe de les rejoindre pour lui dire :

— Décommandez cette troupe.

— Quoi ? Mais on est sur le point de partir pour-

— Je veux pas le savoir ! s'exclama le directeur. Ils restent ici ! Ils sont interdit de participer au moindre évènement pour l'instant !

— Mais... pourquoi ?

— Vous êtes le manager ? demanda le médecin.

— Ouais, et vous ?

— Docteur Chaijindar de la base militaire de Bangkok, se présenta-t-il de sa voix dédaigneuse et supérieure. Je suis en charge d'un dossier d'agression envers ce jeune homme et cette bande s'y trouvait.

— C'est une blague ! T'as encore inventé un truc toi !

— Si vous voulez, vous pouvez nous suivre, proposa Eul qui n'en avait plus rien à faire.

— Tiens ! s'exclama le Sergent. C'est une bonne idée ça !

Il entoura les épaules du manager et l'attira avec lui, suivant le directeur et Eul vers l'étage où se trouvait le bureau de l'homme.

— Cette troupe ne part pas ! s'exclama ce dernier en montrant le groupe avec qui avait performé Eul jusqu'à maintenant. Ils restent ici !

Il se tourna vers sa secrétaire pour lui ordonner de décommander toutes les performances du groupe et du manager qui s'en occupait. Ça allait faire du monde à appeler, mais quand elle vit les deux militaires, l'urgence était de mise, aussi se précipita-t-elle sur son téléphone ainsi que sur son carnet de notes pour prévenir toutes les personnes concernées. Le directeur leur ouvrit la porte d'une salle de réunion et laissa le Sergent Prawae préparer son matériel pour une session visionnage que le directeur et le manager ne risquaient pas d'oublier de sitôt.

Eul s'installa sur un siège, le médecin en face de lui, de l'autre côté de cette longue table en ovale, le Sergent debout, manipulant le dispositif de visionnage. Le directeur et le manager, à l'autre bout, loin de ces trois-là.

Quand la vidéo se lança, on put y voir la troupe parlant gaiement hormis Eul. Il semblait être épuisé et peu à l'aise. Puis, une autre caméra de la base montra la troupe s'approcher de l'entrée du camp militaire et une bande leur barrer la route. Un des gars attrapa le bras d'une des filles de la troupe et Eul s'interposa pour lui faire lâcher prise. La nana alla se réfugier derrière lui, puis, Eul découvrit la réalité de ce qu'il s'était passé dans son dos. Alors qu'il prenait la défense de son groupe, ces derniers s'éloignaient. Pendant qu'il se faisait maltraiter, la troupe criait « barrons-nous ! Restons pas là ! ».

Et pour lui ? Rien, aucun mot. Pas même une attention ou un regard, rien. Il n'avait même jamais entendu son nom sortir de leurs bouches une seule fois. Puis, il vit le Caporal Sermsongwittaya faire fuir le groupe de voyous ainsi que le soulever dans ses bras pour l'emporter dans la base. À partir de là, les vidéos changèrent d'angles, montrant l'alpha courir, Eul à demi conscient dans ses bras et crier « Médic' ! Médic' ! » pour voir débouler le docteur Chaijindar, l'air surpris et inquiet.

La vidéo montra également ce qu'il s'était passé à l'intérieur de l'infirmerie et la session questions réponses avec le Caporal, ce qui montrait bien les difficultés du jeune homme à parler et à pouvoir bouger de lui-même sans en ressentir une certaine douleur. La vidéo se coupa et le médecin sortit de son attaché-case, un dossier médical.

— Voici le rapport que j'ai pu établir sur l'état de santé du patient quand il m'a été amené. Vous y trouverez également le dossier écrit par mon supérieur, le Caporal Sermsongwittaya, à nos chefs. Tout y est détaillé. Il y a également le rapport d'activité du Sergent Prawae.

Le directeur prit l'enveloppe et y lut tout, de bout en bout, jusqu'à poser le dossier sur la table, blême. Il le fit lire au manager qui se décomposa. Sachant qu'il avait participé à la maltraitance de Eul durant ces trois dernières années, si le directeur décidait de faire une enquête interne, pour comprendre pourquoi la bande l'avait laissé seul ainsi, il allait en subir les conséquences. Mais c'était plus fort que lui. Alors, il dit :

— Je dois admettre que t'es fort. T'en es à ce point jaloux du talent des autres que tu t'inventes une histoire d'agression pour saboter la carrière des autres.

— Hein ? s'exclama le Sergent. Mais il est séché, lui !

— Pourtant, j'ai des preuves de votre implication dans ce « plan pour ruiner la carrière des autres », Phi, dit alors Eul en sortant un autre dossier ainsi qu'une clé USB qu'il tendit au Sergent.

Celui-ci ne laissa pas au manager le temps de réagir, il enclencha la clé dans son ordinateur et lança plusieurs fichiers.

— Fraude, agressions verbal, menaces, je peux continuer comme ça encore longtemps.

— C'est... C'est faux ! s'exclama le manager, tentant d'attirer la sympathie de son patron, qui avait le regard fixé sur une vidéo le montrant en train de voler dans le bureau du directeur, puis une autre où il pouvait l'entendre menacer le danseur, le prenant à part du groupe et lui criant dessus pour rien.

— Je me souviens de cette journée, fit le directeur en regardant la date sur la vidéo. Eul avait les jambes couvertes de bleus... Je comprends mieux...

— Mais ! Vous n'allez pas le croire tout de même !

« T'es un incapable ! » s'écria la voix du manager dans la vidéo. « Tu sais pourquoi personne ne t'acceptes ici ? Parce que t'es un putain de gosse de riche ! T'as pas besoin de talent vu que t'en a pas ! Tout ce que t'as c'est le fric de tes parents ! »

Choqués, les deux militaires et le directeur le dévisagèrent. Puis Eul se leva, fit le tour de la table et posa une enveloppe.

— AH ! Il vous achète ! fit le manager, complètement hystérique.

— Tu sais pas lire en plus ? fit remarquer Eul, la gorge sèche et douloureuse, marqué de la poigne qui l'avait serré la veille. C'est écrit quoi, là ? Juste là.

— Dé... Démission...

— C'est bien. Tu vois quand tu veux.

— Eul, fit le directeur épuisé. Tu peux partir. Récupère tes affaires, je t'enverrai ta paye et tous les documents qu'il te faut. Si tu as besoin de recommandations pour-

— Merci. Mais je suis déjà engagé avec l'agence A, annonça le garçon.

— C'est bien. Je les contacterais pour leur dire ce qu'il c'est passé pour que tu sois protégé.

Eul salua son ancien directeur et quitta la pièce sans demander son reste. Les deux militaires rangèrent leurs affaires et le Sergent en profita pour faire une copie de la clé pour ensuite donner cette dernière au directeur qui la garda dans la main, poing serré.

Ils retrouvèrent Eul, prit en sandwich par la troupe avec qui il avait dansé.

— Il s'est passé quoi hier ?

— Ouais ! On était super inquiet !

— On a pas arrêté de t'envoyer des messages !

Mais Eul s'en fichait. Il voulait dormir. Il avait mal et sa tête lui tournait. Son cycle allait bientôt commencer et il sentait déjà les effets traumatiser son cerveau et son corps blessé. Chaijindar et Prawae arrivèrent à ce moment-là, repoussant la troupe qui tenta de passer outre.

— Doc', aidez-le à prendre ses affaires, je vais rester ici.

— Viens, fit le médecin, sentant les phéromones du jeune homme l'affecter.

Ils partirent en direction des vestiaires où se trouvait le casier du jeune homme. Il fit le code de son cadenas qui bloquait la porte et en sortit tout ce qu'il contenait. Affaires de sport, basket, trousse de toilette et d'autres choses. Il fourra le tout dans son sac et récupéra le cadenas. Ils quittèrent les lieux et les deux militaires l'embarquèrent en voiture pour le ramener chez lui. Une chance pour eux, le Sergent était un bêta, ce qui facilitait la situation pour les deux omégas.

Durant le trajet, le médecin attrapa son portable et chercha un numéro dans son répertoire. Il appuya sur un nom et attendit que ce dernier ne décroche.

— « Chéri ? Je te manque à ce point ? » répondit une voix amusée.

— Tu peux venir me chercher ? souffla le médecin.

— « Qu'est-ce qu'il y a ? » s'enquit la voix, plus sérieuse.

— Pose pas de question et viens me chercher à l'adresse que je t'envoie. C'est urgent.

— « Ok. J'arrive. Quelqu'un est avec toi ? J'entends une voiture. »

— On est en chemin pour ramener un de mes patients chez lui.

— Caporal Sangngey ? C'est le Sergent Prawae ! s'exclama le bêta à côté de lui.

Le médecin mit le haut parleur.

— « Sergent, rapport ! »

— À vos ordres, mon Caporal ! J'ai reçu un appel provenant d'une agence d'artistes qui disait vouloir avoir la possibilité de visionner les enregistrements de l'agression du jeune homme que le Caporal Sermsongwittaya a sauvé hier devant la base ! Comme le Doc' s'en est occupé, il est venu avec moi et nous avons retrouvé le jeune devant le complexe. Son état n'est pas mieux qu'hier et en partant, il a commencé à avoir le tournis.

— Fort, le coupa le médecin.

— « Chéri ? »

— Le gosse a son cycle et ça a influencé le mien, avoua l'oméga médecin.

— « Une chance que ce soit le Sergent et pas un autre qui soit avec toi. Ok, j'arrive, je fais aussi vite que je peux. Ne rentre pas avec eux dans la maison ! »

— Appartement, entendirent-ils. Je suis en appart'.

— « Ton nom ? »

— Noeul... Nuttarat Tangwai, Phi, répondit le jeune homme avec difficultés.

— « Ok, Nong Noeul. Je suis le Caporal Sangngey, un ami du Caporal Sermsongwittaya. Je veux que tu écoutes bien ce que je vais dire. C'est d'accord ? » fit la voix.

— Oui...

— « Bien. Le Sergent va te conduire jusqu'à chez toi et il y restera le temps que j'arrive. Tu as tes médocs pour le cycle avec toi ? »

— Oui... J'en ai toujours une plaquette... sur moi...

— « Bien. Très bien. Quand vous serez chez toi, je veux que tu prennes ton médicament. Le Sergent s'occupera de t'aider après, pendant que je récupère le Doc' ».

— Vous êtes son... compagnon ?

— « Perspicace ce petit » s'amusa la voix. « Oui. Je suis son alpha ».

— Il en a de la chance...

— Dis plutôt que c'est lui qui en a, soupira le médecin qui se mit à suffoquer. Fort, magne ton cul.

— « Je suis en chemin. J'arrive dans cinq minutes. Nong, tu as bien compris ce que j'ai dit ? »

— Oui, répondit Eul. Le Sergent va m'aider à monter et à prendre mes médicaments pour le cycle et rester avec moi jusqu'à ce que vous soyez là pour récupérer le médecin.

— « C'est très bien. Accrochez-vous. »

L'appel se coupa, mais l'état des deux omégas empirait à mesure qu'ils s'approchaient de l'immeuble de Eul. Quand Prawae se gara enfin devant, il le fit sortir en premier, laissant le médecin bloquer les accès du véhicule. Prawae souleva Eul dans son dos et grimpa les marches rapidement.

— Tes clés, ordonna-t-il avec empressement.

Eul fit cliqueter un trousseau et le lui tendit. Le Sergent se débattit avec jusqu'à trouver la bonne. Il ouvrit la porte et pénétra immédiatement, avant que l'odeur n'attire le moindre alphas habitants les environs. La porte claqua et il mit un tour de clé dans la serrure, s'assurant d'aucune intrusion, le temps qu'il s'occupe du gamin.

— Tes médocs, ils sont où ?

Eul montra son sac. Le Sergent le déposa sur le canapé, attrapa le sac et en vida le contenu sur la table du petit salon à la recherche de la fameuse plaquette. Quand il la trouva, il craqua une capsule pour en sortir une pastille blanche, prit la gourde d'eau que le danseur avait dans son sac et lui apporta le tout.

— Tiens, petit. Prends ça et bois, lui ordonna-t-il en lui tendant la pastille.

Eul s'exécuta faiblement. Prawae lui dit boire l'eau de la gourde et attendit un peu. Quand son téléphone sonna, il décrocha. Le médecin venait d'être récupéré.

— À vos ordres, mon Caporal. Non, pas de problème. Oui, je vais rester avec lui jusqu'à demain. Je vais faire le rapport, pas de soucis.

Il raccrocha et se tourna vers Eul en sueur.

— Bon, à nous deux, mon petit gars. Tu vas pas apprécier la méthode militaire, mais au moins ça va te calmer un peu.

Il attrapa Eul, le balança sur son épaule et se dirigea vers la salle de bain.

— Tu vas VRAIMENT pas apprécier.

***

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top