Chapitre 2
— Nan, franchement c'était bien, N'Noeul ! s'exclama un des danseurs du groupe alors qui marchaient dans une rue, après avoir déjeuner ensemble dans un petit restaurant.
— C'est vrai, N'Noeul, fit une des filles, tentant de persuader le jeune homme qui savait déjà la vérité. On a adoré ! Je suis sûr que tu auras du succès avec celle-là !
Pourquoi s'évertuait-il à les écouter et à vouloir être en bons termes avec eux ? Ils ne l'encourageaient pas, le jalousaient parfois si ce n'était pas tout le temps. Ils le critiquaient dans son dos. Eul pouvait les entendre quand il se changeait, dans le vestiaire à côté de la salle d'entraînements. Pourquoi tentait-il autant de s'acclimater avec cet environnement alors qu'il s'y savait pas heureux ? Peut-être parce que ça avait été la première agence à l'accepter ? Non, c'est totalement faux. Peut-être parce qu'ils avaient été les premiers à l'encourager dans son nouveau métier d'influenceur ? Vrai. Et c'était peut-être bien à cause de ça que depuis il restait avec eux...
Mais aujourd'hui leur désintérêt avait atteint un niveau qui blessait beaucoup le jeune homme. Alors que Felix lui avait répondu pour convenir d'une date afin de travailler ensemble, pendant qu'il serait en déplacement en Thaïlande, sa vidéo avec le groupe avait atteint les 30 millions de vues ! Ce qui l'avait fait exploser de joie. En discutant avec l'Australien, Eul s'était confié sur ce qu'il se passait dans sa troupe de danseurs et l'idole lui avait conseillé de partir. Il lui avait écrit que, par expérience, si tu ne te plais pas dans un endroit et que ça atteint ta santé, ça ne sert à rien de s'entêter à vouloir y rester surtout si tu t'inventes un prétexte de culpabilité et de redevance. Tu ne dois rien à personne. Un merci, un bon travail et tu pars. Trouve ton vrai bonheur là où tu sais que tu peux t'épanouir. Ce n'est pas facile, ni à décider ni à faire, mais une fois qu'on a sauté le pas, alors on se remerciera soi-même d'avoir réussi à faire le plus dur, émotionnellement parlant.
« On est notre propre priorité et il faut prendre soin de nous-même avant tout. »
Suivant son conseil, Eul avait pris la décision de partir, mais n'avait pas encore osé sauter le pas. Au déjeuner, il avait abordé le sujet de sa vidéo avec son groupe favori, mais comme à chaque fois, il s'était pris des phrases du genre « c'était cool » ou encore des « c'était avec qui déjà ? » alors qu'ils le savaient pertinemment. Eul avait donc décidé de ne plus rien dire, se contentant du minimum syndical avant qu'ils ne quittent le restaurant.
C'était décidé, de retour à l'agence, il irait voir le directeur pour lui dire qu'il partirait. Même s'il ne vivait pas encore bien de ses vidéos, il avait toujours la possibilité de rejoindre une autre troupe pour s'assurer un revenu stable. Beaucoup voulaient de lui, aussi n'avait-il qu'à plonger la main dans cet océan de propositions pour en trouver une qui lui conviendrait. Et tant pis s'il se faisait détester par ces anciens compagnons, il s'en fichait bien.
Descendant la rue, il les écoutait tenter de l'amadouer. Que voulaient-ils de lui cette fois ? Il s'en foutait. Rien à faire de ce genre de personne, il ne dirait rien et continuerait d'avancer. Mais alors qu'ils approchaient d'un complexe militaire ils se firent barrer la route par des hommes à l'allure qui ne disait rien de bon à Eul. L'une des filles se fit attraper le bras et tirée vers l'un des gars. Le jeune homme s'interposa, tapant sur le poignet du mec qui lâcha la danseuse, allant se réfugier derrière le garçon, l'utilisant comme bouclier.
— Laissez-nous passer, leur dit-il avec assurance. On ne vous veut rien et on souhaite juste rentrer chez nous.
— Oh ? Mais c'est qu'elle a du répondant la danseuse ! s'exclama l'un des hommes en riant.
Comment savait-il qu'ils étaient des danseurs ?
Eul... regarde ta dégaine, ça pue à des kilomètres que tu fais de la danse ! se dit-il mentalement, bien qu'il doutât que ces mecs-là soient assez intelligents pour le savoir.
Profitant de ce moment, l'homme attrapa Eul pour poser sa main sur sa taille et commença à le renifler.
— Lâche-moi ! hurla-t-il, donnant un coup de genou dans son abdomen, faisant reculer et tousser l'assaillant.
— Bordel !
— Allez viens ma belle, on va faire la danse des canards ! pouffa un des hommes en se moquant de Eul qui vit rouge.
— Mais on vous veut rien, putain ! Dégagez ! s'écria-t-il.
Se rendant compte qu'il ne faisait que les énerver un peu plus, il ne se rendit pas compte que son propre groupe en profitait pour reculer de quelques pas, préférant ne pas se mêler à la querelle.
Agacé, le premier attrapa Eul à la gorge,le serrant d'une poigne assez forte pour lui assener une claque de l'autre.
— Je vais t'apprendre à me répondre, pétasse !
Eul sentit l'air se fit rare dans ses poumons et sa gorge devint très douloureuse, ce qui lui fit tourner la tête, mais il continua de se défendre, jusqu'à ce qu'il entende les pneus d'une voiture crisser sur le bitume. La portière s'ouvrir et quelqu'un hurla :
— Hé ! Lâchez-le !
— Merde ! C'est un militaire ! s'écria un des gars. Vite, on se tire !
— À plus, la danseuse !
Eul sentit qu'on le lâchait enfin et tomba à genoux, cherchant à récupérer son air, difficilement.
— Hé, hé ?! entendit-il. Tout va bien ? Vous pouvez m'entendre ?
La voix semblait lointaine, mais agréable à son oreille. Où étaient les autres ? Ils allaient bien ? Pourquoi il ne les entendait pas ? Soudain, il se sentit être soulevé de terre. Reprenant peu à peu conscience, il découvrit qu'un homme en treillis l'avait pris avec lui pour l'embarquer dans une enceinte militaire et s'exclamer à qui voulait l'entendre :
— Médic' ! Médic' !
— Caporal ? Qu'est-ce qu'il ce passe ? répondit un homme en blouse.
— Il s'est fait agresser devant la base, déclara celui qui portait Eul dans ses bras. Il a du mal à respirer. Il a dû se faire secouer.
— Je vais m'en occuper ! déclara le médecin de la base, préférant ne pas contredire les ordres de son supérieur de brigade.
— Accroche-toi, petit, fit l'homme en marchant rapidement vers l'infirmerie.
Eul sentit que ça lui tournait, il porta une main à son front pour tenter d'atténuer les tournis.
— Posez-le là !
— Doc' ? Qu'est-ce qu'il se passe ?
— J'ai besoin de place, gronda le médecin.
Une infirmière l'aida à ouvrir un lit pour qu'on y dépose Eul à demi-conscient.
— On va le perdre !
BINGO !
À peine toucha-t-il le lit que l'esprit du jeune homme le quitta pour partir dans l'inconscience.
Pendant ce temps, Boss ordonna au médecin de s'occuper de lui comme d'un patient du camp et sortit afin de trouver le poste de contrôle et d'y visionner les caméras.
— Là ! dit-il en pointant le moment où le groupe qui accompagnait Eul arrivait à proximité du camp.
— Il était pas seul, fit remarquer l'homme assis derrière ses ordinateurs.
— Ils sont pas restés. Quand je suis arrivé, ils étaient déjà en train de prendre la tangente, expliqua Boss, sourcils froncés.
— Là, y a un groupe qui les accoste.
Boss regarda la scène jusqu'à voir le moment où il arriva pour défendre le jeune homme qu'il avait reconnu comme étant le danseur de la dernière fois. Il se redressa, croisant ses bras sur sa poitrine, peu heureux de le revoir dans ce genre de circonstances. Il étudia tout le déroulé de la scène puis quitta le poste pour aller récupérer son 4X4 qui était resté dans la rue.
— Mon Caporal ! Qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse des enregistrements ?
— Gardez une trace. Je pense pas qu'ils reviendront, mais si c'est le cas, on les reconnaîtra et on pourra s'en occuper, répondit Boss, depuis son siège, vitre baissée.
— À vos ordres, mon Caporal !
Il alla garer son véhicule, coupa le contact et se dirigea vers l'infirmerie où il trouva le garçon qui avait doucement repris conscience.
— Il est réveillé ? demanda-t-il.
— Tout juste. Ça n'aura pas duré longtemps.
— Il peut parler ?
— On est en train de l'examiner, il pourra parler après, répondit le médecin.
— Ok. Je vais attendre.
Il trouva un fauteuil, peu confortable, s'y installa et observa la scène. De là où il se trouvait, il pouvait étudier le garçon à sa guise. Il en profita pour l'évaluer, se remémorant de son déhanché spectaculaire, de son regard lumineux et de son sourire éblouissant. Aujourd'hui, rien de tout ça. Marqué par une trace violacée à la joue, signe qu'il avait reçu un coup, sa gorge était également colorée de rouge, un dessin détourant la main qui l'avait tenu avec force, au point de lui couper toute respiration. Quelques larmes avaient coulé sur ses joues et il ne possédait plus cet aspect libéré et joyeux qui n'arrêtait pas de harceler les nuits de Boss depuis une semaine.
Le médecin s'approcha du jeune homme et commença à lui dire :
— Bonjour, je suis le docteur Chaijindar, se présenta l'homme, son calepin dans une main et un stylo dans l'autre, prêt à noter tout ce qui sera dit ainsi que ses propres remarques sur l'état du patient.
Le garçon le salua, sans pouvoir prononcer le moindre mot sans avoir la sensation qu'une scie était en train de lui scalper l'intérieur de la gorge.
— Tu es à la base militaire de Bangkok, continua le médecin, gribouillant quelques notes. Tu te souviens de ce qu'il c'est passé ?
Le jeune homme hocha la tête, confirmant qu'il avait encore tous ses souvenirs.
— Est-ce que tu connaissais ceux qui t'ont fait ça ?
Le jeune homme fit non de la tête.
— Il y avait un groupe avec toi, dit Boss en se levant, apparaissant pour la première fois, clairement devant le garçon qui le salua, bien que timidement. Ce groupe-là, tu le connaissais ?
De qui il parlait ? Ah, du groupe de lâches qui s'est barré pendant qu'il se faisait massacrer.
Il hocha la tête, répondant par l'affirmatif.
— Des amis à toi ?
Tu parles d'amis, pensa Eul.
Il lui répondit par la négative.
— Tu vis proche de la base ? demanda Boss.
— Mon Caporal, je ne suis pas sûr que-
Boss l'interrompit en levant sa main pour le faire taire.
— Est-ce que tu vis proche de la base ? demanda une nouvelle fois Boss au danseur.
Ce dernier se mit à réfléchir, car il ne savait pas vraiment. Il connaissait la distance entre l'agence et chez lui, mais comme il s'était laissé embarqué par la bande jusqu'au petit restaurant et renfermé depuis, il n'avait pas calculé la distance comme il le faisait à chaque fois. Il vit alors l'homme sortir son téléphone et lui demander :
— Note-moi ton adresse, je vais t'envoyer là-bas avec quelqu'un.
Vraiment ? Qui a dit que les militaires étaient tous des gens sans cœur ici ? Celui-ci paraissait rude, mais avait bon fond. Ce qui rassura un peu Eul. Il prit donc le portable, tentant d'ignorer la décharge qu'il ressentit en touchant les doigts de l'homme qui ne broncha pas, et nota son adresse.
— Hm... T'es pas loin d'ici, déclara l'homme. Je vais demander à un de mes hommes de te ramener quand le doc' te laissera sortir.
Sur ce, il se tourna, mais Eul lui attrapa la manche, le stoppant dans son geste. L'homme tourna la tête vers lui pour le voir essayer de souffler un « merci » douloureux. Sans comprendre son propre geste, le militaire leva sa main pour la poser sur la tête du garçon et lui dit :
— Pas de quoi. T'as été courageux.
Les larmes vinrent brouiller la vue du jeune homme qui le regarda quitter les lieux sans se retourner. Il écouta le bruit de ses pas, puis sa voix chaude parler à quelqu'un avant de disparaître. Pensant ne plus le revoir, Eul se laissa manipuler par l'infirmière et le médecin qui lui posa encore quelques questions.
Puis, contre toutes attentes, le militaire revint le voir.
— J'ai besoin de ton nom pour le rapport. Tu peux l'écrire ?
Eul secoua la tête.
— Ok, je vais te donner ça et tu vas y écrire les réponses à mes questions.
Eul, fit un « ok » avec ses doigts, signe qu'il était d'accord. Le militaire lui tendit une planche avec une feuille dessus ainsi qu'un stylo et entama sa série de questions :
— Comment tu t'appelles ?
Noeul Nuttarat Tangwai.
— Ta date de naissance et ton âge.
25 ans, né le 18 / 05 / 1999.
— J'ai déjà ton adresse. Ton numéro de téléphone. Au cas où mes supérieurs cherchent à te joindre pour un dossier de plainte pour agression devant la base, expliqua le militaire.
0XXXXXXXXXXXXX.
L'homme notait tout avec minutie.
— Est-ce que tu peux m'expliquer en détail ce qu'il c'est passé ?
Eul eut un peu de mal, mais put lui répondre dans les grandes lignes.
Il lui raconta alors qu'il était parti déjeuner avec la troupe de danseurs avec qui il bossait depuis 3 ans, mais qu'après une conversation houleuse, il s'était un peu coupé d'eux. En sortant du restaurant, qu'il dut nommer pour l'enquête, il expliqua qu'il n'avait pas du tout fait gaffe de la direction que le groupe avait prise et c'est là qu'une bande de cinq mecs assez forts est apparue. Ils ont d'abord tenté d'attraper une des filles, puis il s'est interposé et c'est ainsi qu'il s'était retrouvé dans une situation presque critique.
Le souvenir était encore vif, même si, quand l'homme lui demanda s'il pouvait les décrire, il en était tout à fait incapable. Pourtant, il nota quelques petits détails insignifiants, c'était tout ce qu'il pouvait lui dire.
— Bien. Merci, Nong. Tu vois le bêta, là ?
Eul tourna le regard vers un homme souriant qui lui fit un petit signe de la main. Il hocha la tête timidement.
— C'est le Sergent Prawae. Il va te raccompagner chez toi et s'assurer que tu ne risques rien, d'accord ?
Eul hocha la tête.
— Je suis le Caporal de cette base, lui dit-il alors. Caporal Sermsongwittaya. Il faut que tu saches que tu recevras une facture de soin venant de la base. Normalement, on ne soigne pas les civils ici, mais comme tu t'es fait agresser devant chez nous, il était préférable de ne pas traîner. Le doc' t'enverra le compte-rendu directement chez toi. Compris ?
Eul, hypnotisé par l'homme, hocha la tête comme si ce dernier lui avait donné un ordre impossible à refuser.
— Bien. Puisque tout est en ordre, je vais te laisser. Prends soin de toi, Nong.
Eul le salua et le regarda partir, définitivement cette fois. Pendant que le médecin lui prescrivait une liste de médicaments à prendre ainsi qu'une consultation d'urgence à l'hôpital le plus proche, le jeune homme entendit le Sergent et le médecin discuter du militaire.
— Vous vous préparez pour le déploiement dans le sud ?
— Le Caporal est sur les nerfs. Il vient à peine de revenir de permission qu'on l'envoie déjà au casse-pipe...
— Vous n'en faîtes pas parti ?
— Non, pas cette fois. Encore faut-il qu'ils reviennent en vie et le Caporal aussi pour qu'il y ai une « prochaine fois », soupira le Sergent.
— Ah, je comprends pourquoi il est aussi sombre aujourd'hui.
— Ajoutons à ça, un petit blessé qui s'est fait castagner devant la base, pouffa le militaire, lançant un clin d'œil à Eul qui baissa la tête.
— Tiens, fit le médecin en tendant une enveloppe au jeune homme. N'oublie pas de suivre la prescription à la lettre ainsi que la recommandation que j'ai mise avec.
Eul hocha de nouveau la tête, remerciant par signe, l'homme qui l'avait soigné.
— Il est tout à vous, Sergent !
— Ok ! fit ce dernier en se relevant de son siège. Attends, petit. Je vais t'aider.
— Tenez, Sergent, fit l'infirmière en lui donnant le sac de sport du garçon qu'il enfila sur son épaule.
— C'est tout ce que t'as comme affaires ?
Eul hocha la tête.
— Bon et bah, c'est parti. À plus tard, Doc' !
Il aida Eul à marcher jusqu'à un 4X4 militaire, garé devant la porte. Le Sergent l'installa, puis ils purent partir vers l'appartement du jeune homme.
Sur le chemin, Eul, tenta d'engager une conversation assez douloureuse pour sa gorge.
— P-Phi...
— Hm ?
— Qu-Qui est-
— Le Caporal ?
Eul hocha la tête.
— Le Caporal Boss Chaikamon Sermsongwittaya ! s'exclama l'homme. C'est un alpha assez froid. Je devrais pas dire du mal de mon supérieur, mais parfois il peut paraître flippant.
— Le-Le dé-
— Notre déploiement ?
Encore un hochement de tête.
-— Désolé, petit ! Mais je peux pas parler de ça avec un civil !
Comprenant, Eul n'ajouta rien d'autre.
— Il... Il...
— Est célibataire !
Eul rougit, laissant le Sergent éclater de rire.
— Que veux-tu savoir ?
— Il... est gentil...
— Ah... Parce qu'il t'a sauvé que tu dis ça, soupira l'homme. C'est un bon chef, mais il est assez... rude avec les autres. Y a que le Caporal Sangngey qui n'a pas peur de lui ! Même les généraux et autres supérieurs n'osent pas le confronter !
Un alpha dur à traiter ? Pourtant... Ce n'était pas ce que Eul avait vu en lui, mais il ne vivait pas et ne travaillait pas non plus avec lui...
— Et voilà, jeune homme ! fit le Sergent en s'arrêtant devant l'immeuble du jeune homme. Je vais t'aider à monter, sinon le Caporal va me tuer si je ne fais pas mon job jusqu'au bout.
Reconnaissant, Eul se laissa faire et ils montèrent vers le petit appartement du danseur. Ce dernier était intact, aucune infraction n'avait été détectée et tout était à sa place. Soulagé, Eul sentit un vertige le prendre. Rattrapé par le Sergent, il fut guidé vers sa chambre et s'y allongea.
— Ok, petit. Je vais poser tes affaires dans le salon et fermer la porte. Dès que tu le peux, tu rampes et tu viens mettre le loquet, d'accord ?
Eul hocha une dernière fois la tête avant de le voir partir et d'entendre la porte se fermer derrière lui. Il compta une trentaine de secondes avant de pouvoir se relever et de faire ce que l'homme lui avait ordonné. Mais épuisé, il retourna se coucher pour ne se réveiller que le lendemain avec cette sensation d'avoir été trahis.
***
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