7 𝗅𝗅 Je ne suis pas ta chérie
— Est-ce vraiment nécessaire ? a
demandé Eleanor.
— Oui, a insisté Maddy, vous devez être à l'aise l'un avec l'autre, maintenant assieds-toi. ordonna-t-elle.
Avec un souffle, Eleanor s'assit sur le canapé, à un siège loin de Simon.
Simon laissa échapper un souffle amusé tandis que Maddy lançait à Eleanor une expression impassible.
— El, le but de cet exercice est que vous vous entraîniez tous les deux à agir comme un couple.
Eleanor se tourna pour regarder Simon. Il était assis confortablement sur le canapé, un bras reposant sur l'accoudoir, l'autre s'étendant sur le dossier du canapé.
— Je vais commencer, Simon réagit en s'éclaircissant la gorge. Viens ici, chérie.
Eleanor renifla, croisant les bras et détournant le regard.
— Je ne suis pas ta chérie.
— Dieu merci, tu ne l'es pas, souffla-t-il.
Maddy se pinça l'arête du nez.
— Tu sais quoi, peut-être qu'on a juste besoin de vous habituer à être dans la même pièce et à convaincre les gens que vous ne vous détestez pas.
— Bonne chance avec ça, marmonna Simon.
— Eleanor, es-tu libre demain soir ? a demandé Maddy.
Eleanor s'arrêta un instant, puis hocha lentement la tête. Maddy a souri.
— Génial. Simon organise une fête demain soir. Votre but est de convaincre tout le monde là-bas que vous ne vous détestez pas.
— Euh, Maddy, pourquoi invites-tu des gens à ma fête ? un muscle de sa mâchoire tic tacta ; il était clairement agacé.
Maddy regarda calmement son cousin.
— Parce que tu ne l'as pas invitée.
— Il y a une raison à cela, répondit-il sèchement. Elle est coincée et...
Mon Dieu, il lui a tapé sur les nerfs. Eleanor se redressa et sourit gentiment alors qu'elle lui coupait la parole.
— Eh bien, je suis invitée maintenant, et sois sûr que je serai là.
Elle l'a seulement dit parce qu'elle savait que ça l'énerverait. Elle n'avait absolument aucun intérêt à assister à une fête organisée par Simon.
Les yeux de Simon se plissèrent et Eleanor refit sa posture, contente d'avoir eu le dernier mot.
Le lendemain, elle s'est occupée de faire ses valises. Elle a finalement sorti sa valise qui avait été enterrée au fond de son placard et emballée dans beaucoup trop de vêtements. Elle était sûre qu'elle n'allait pas porter la moitié de ces choses mais elle les emballa quand même. Elle avait encore pas mal de choses à faire. Juste au moment où Eleanor finissait de ranger sa vaisselle, on frappa à sa porte. Quand elle l'ouvrit, Maddy se tenait de l'autre côté, toute habillée.
— Mads ? Où vas-tu ?
Maddy regarda Eleanor, complètement étonnée.
— Nous allons à la fête de Simon. Pourquoi n'es-tu pas encore habillée Eleanor ?
— Maddy, je n'avais jamais prévu aller à la fête de Simon. J'ai juste dit ça pour le faire chier.
— Eleanor, tu vas à cette fête que tu le veuilles ou non.
Elle passa devant Eleanor et entra dans son appartement. Eleanor se tourna pour voir Maddy se rendre directement dans sa chambre et fouiller dans son armoire.
— Mets cette robe, ordonna-t-elle, et ensuite je te coiffererai. Allez, grouille-toi ! Nous
allons être en retard.
— Maddy ! Je n'y vais pas, j'ai beaucoup de choses à faire. Je prends l'avion dans quelques jours.
— Tu as tout le temps, El. lance-t-elle en roulant des yeux.
Elle regarda Eleanor dans les yeux, déterminée.
— Tu dois aller à cette fête pour convaincre tout le monde que tu sors avec Simon. Fais juste semblant au maximum
— Pourquoi est-ce important, ne pouvons-nous pas commencer à faire semblant quand nous atterrisserons ?
— Si tu n'arrives pas à convaincre des inconnus, comment vas-tu convaincre ta mère, qui te connaît bien mieux que ces gens, que tu es en couple ?
Eleanor s'arrêta momentanément, puis haussa les épaules.
— Eh bien, je ne sais pas. Nous le découvrirons quand nous y arriverons, a-t-elle dit avec espoir.
— Eleanor, tu viens et c'est tout. dit Maddy avec irrévocabilité.
— Bien, mais après l'avoir fait je l'ignore le reste de la nuit, répondit-elle.
Elle s'est changée sans trop de chichi puisqu'elle n'avait pas assez d'énergie pour se battre avec Maddy aujourd'hui. Maddy avait disposé une robe d'été bleu pâle avec une fente, c'était l'une des préférées d'Eleanor. Elle a bouclé ses cheveux et a ajouté une jolie pince pour qu'une partie des cheveux d'Eleanor soit tirée en arrière. Eleanor s'est rapidement maquillée puis Maddy les a conduits à la fête de Simon.
Même si Eleanor n'aimait pas Simon, elle devait admettre qu'il avait un endroit agréable. Il vivait près des quais dans une petite maison qui semblait avoir été récemment rénovée. Il y avait pas mal de monde à leur arrivée, la fête battait déjà son plein.
— Allez, allons boire un verre.
Maddy prit la main d'Eleanor et la guida vers la cuisine. En chemin, elle a repéré Simon et s'est arrêtée pour le saluer.
— Hey Simon !
— Des folles ! Vous avez réussi, a-t-il salué avec enthousiasme. Les gars, vous vous souvenez de Maddy, n'est-ce pas ? C'est ma cousine. il informa en se tournant vers ses amis.
Maddy leur a souri, puis a poussé Simon à présenter Eleanor.
— Et euh, dit-il, son sourire et son énergie positive complètement disparus, c''est Eleanor à côté d'elle.
L'un des amis de Simon a tendu la main pour serrer la main d'Eleanor.
— Tu es une... amie de Simon ?
La façon dont il a formulé sa question indiquait qu'il pensait peut-être qu'il y avait plus qu'une amitié. Tu es l'aventure d'un soir de Simon ce soir ?
— Simon, est-ce l'une de tes copines de cinq minutes ? un autre a plaisanté.
Ils ont tous éclaté de rire, l'un des autres mecs intervint.
— Ah, Eric, c'est trop généreux, ils ne durent jamais plus de deux minutes.
Le manque d'engagement de Simon semblait être une plaisanterie courante parmi ses amis. Eleanor regarda Simon pour voir ce qu'il dirait. Simon se tenait droit, un air calme et confiant sur le visage. Il a soufflé un rire.
— Drôle, il a coupé. Vous êtes tous hilarants.
À pas lents, il marcha pour se tenir à côté d'Eleanor.
— Non, Eleanor n'est pas une petite amie de cinq minutes, ou une petite amie de deux minutes.
Il s'arrêta pour jeter un coup d'œil à Eleanor puis fit un sourire fermé à ses amis.
— En fait, Elle et moi sortons ensemble depuis des mois maintenant.
Simon a placé un bras autour de sa taille et l'a tirée près de lui. Eleanor a attrapé une bouffée de son parfum, un mélange frais comme l'océan. Que diable faisait-il ? Elle plaça une main sur sa poitrine pour s'éloigner de lui, mais il attrapa sa main et la garda en place. Elle leva les yeux vers lui, et ses yeux bleus la fixèrent, un avertissement dans son regard. N'ose pas tout gâcher, disaient-ils. Simon a rompu le contact visuel et a poursuivi.
— En fait, nous nous envolons pour Vancouver dans quelques jours pour passer du temps avec sa famille. N'est-ce pas, ma chérie ?
Avec de grands yeux, Eleanor regarda ses amis, qui semblaient avoir été assommés dans le silence.
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