Chapitre 7 : 1 ere nuit ( partie deux )


Nous nous sommes donc tous dirigés vers le dortoir, il y avait une série de lit en bois, il y en avait exactement un chacun. En sachant qu'il y avait eu deux morts, ont-ils dès le départ que deux d'entre nous allait nous quitter ??

J'en avais bien l'impression.

Une fois que chacun s'est approprié un lit, nous avons décidé de chercher ladite porte dérobé. J'ai tâté chaque partie du seul mur nu afin d'y découvrir une quelconque faille. J'ai alors senti sous mes doigts un creux trahissant la présence d'une porte. Je me suis ensuite mis à trouver le moyen de l'ouvrir tout en me demandant quel était l'intérêt de cacher cette porte si c'était pour nous donner son emplacement...

Si il y en avait une, il devait probablement en avoir beaucoup d'autre. Et si nous n'étions pas les seuls ?? Effectivement, nous n'avons vu qu'une parti de cette énorme demeure, il pouvait très bien y avoir une autre équipe... Ou bien l'organisateur de cet effroyable jeu. Cette pensée me donna un frisson d'horreur.

J'ai enfin réussi à l'ouvrir, j'ai donc découvert une salle de bain digne des plus miteux hôtels, avec une minuscule baignoire jaunit pas le temps, un lave main et un wc tous aussi délabré...

Au dessus du lave main ce trouvait une petite armoire dans laquelle était minutieusement rangé diverses bouteilles contenant sûrement toute sorte de shampoings et autre produits de nettoyages.

Après avoir trouvé cette salle et avoir choisi qui serai la première personne à faire sa douche - une de nos amis- j'ai décidé de sortir du dortoir, afin de me reposer.

Et par reposer, je veux dire, m'éloigner de toute âme qui vive avant de très clairement péter un câble. Depuis petit j'avais besoin d'être seul, de me retrouver avec moi même si vous voulez. Sans musique, sans livres, sans rien. J'avais pour habitude de sortir au alentours de trois du matin, j'avais l'impression que le monde m'appartenais, que rien ne pouvais m'arriver, la brise de la nuit tapant dans mes cheveux, aucun bruit, aucun mouvement.

C'est ce que j'aimais par dessus tout, être seul.

Mais cela faisait plusieurs heures que j'étais bloqué avec des gens, et, même si ceux ci sont considérés comme mes amis, j'avais besoin d'être le plus éloigné d'eux.

Je me suis alors promener dans les différentes pièces.

Ce qui était étrange, c'est que je n'avais pas peur, je n'avais aucun stresse, aucune crainte de me retrouver nez à nez avec un être malfaisant, ou bien avec le cerveau de l'opération, ou encore de tomber dans un piège meurtrier.

Pour tout vous dire, cela faisait longtemps que je n'avais plus peur de la mort, au contraire, je l'attendais. Je ne l'attendais pas au point de vouloir me suicider, loin de là, mais j'attendais qu'elle daigne se montrer. J'ai vu la mort de trop près, et beaucoup trop de fois. Avec ma santé bancale, mes accidents répétés et toutes les personnes me préférant mort plutôt que vif me fit voir la mort de toutes ses couleurs. Au bout du compte, j'ai très vite compris qu'elle était partout et nulle part, et qu'un jour viendra, je vais partir alors que je m'y attendais le moins. C'est aussi pour ça, qu'après tout ce que j'ai vécu, je doute un petit peu du fait que je vais mourir ici, je m'y attends trop pour qu'elle vienne à ma rencontre. Et c'est peut-être parce que je pense comme ça que je vais mourir maintenant.

Perdre Joe, n'a pas été une épreuve très compliqué. Je veux dire par là qu'avant même qu'il meurt, je ne le portait déjà plus dans mon cœur. Depuis la mort d'Emma à vrai dire. C'était elle qui m'avait fait promettre de mettre nos différents de côté le temps de l'expérience.

Flash-back :

" - Euh... Je voulais te dire un truc...

- Je t'écoutes.

- J'aimerais que tu prennes sur toi pour cet expérience. Tu sais, à propos de Joe.

- Tu lui a parlé à lui ??

- Oui mais tu le connais, il croit toujours que tu es à fond sur moi, il, il croit que tu pourrais me récupérer.

- Tu n'es pas une poupée, tu peux faire tes propres choix, le jour ou tu viendras à moi, ce ne sera pas que de ma fautes mais de la tienne aussi. Il faut peut-être que tu lui fasses comprendre ça non ?

- Oui... mais...

- T'inquiète, je peux rester tranquille le temps de cinq jours, mais qu'il reste loin de moi.

- D'accord. "

Effectivement, autrefois, Emma était mienne. On a toujours eu une complicité, une très forte complicité, alors on s'est petit à petit rapproché, pour le plus grand désarrois de Joe, qui l'aimait depuis toujours...

Alors il a tout fait pour lui prouver que notre amour n'ira pas plus loin, et il a réussi... C'est donc pour ça que je ne l'aimais pas.

Et alors que j'étais en plein dans mes pensé, j'ai entendu un cri, un horrible cri de femme. Et alors que mon cerveau comprenait peu à peu que quelque chose de grave était peut-être arrivé, ou non, était très sûrement arrivé.

J'ai commencé à courir, avant de me rendre compte que je m'étais perdu. Sans m'en rendre compte, j'étais tellement absorber dans mes pensés que je n'ai même pas remarqué où est-ce que j'étais.

Ma respiration s'accélérait, mon front perlait de sueur, mes jambes fléchissaient, et les murs, se rapprochait...

Puis, je suis tombé, comme raide mort, à la différence que je voyait, et j'entendais tout...

Une ombre s'était mis au dessus de mon visage, et, alors que j'essayais de percevoir un quelconque trait humain, j'ai sentis une seringue traverser ma peau...

Et avant que je sois totalement inconscient, une voie robotique me lança :

" Dors, ton heure n'est pas encore venu petit. "

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