8 - La traque
Les premières tentatives d'enlèvement avaient été une véritable épreuve. Je me souviens encore de la nuit où tout a commencé. Sam venait de sortir de l'hôpital. Ses séances avec le psy avaient porté leurs fruits, et il semblait sur le point de retrouver tous ses souvenirs. J'étais remplie d'espoir et d'appréhension. Nous savions que réintégrer la vie active l'aiderait à retrouver complètement la mémoire, mais cela le mettait également en danger. J'avais peur, plus j'en apprenais sur l'enquête plus je prenais des risques. Si tout les adolescents avant moi était mort ou résignés c'est qu'ils avaient été en danger également. Une chose nous séparait cependant, je ne comptais pas abandonner de si tôt.
Nous marchions dans la rue, essayant de profiter d'une rare soirée de tranquillité. Sam et moi parlions de tout et de rien, essayant de retrouver une normalité perdue depuis longtemps. Mais cette nuit-là, la tranquillité n'était qu'une illusion. Il m'expliquait qu'il retrouvait des bribes de souvenirs, principalement des flashs par moment, comme des visions. Il avait retrouvé la parole et il avait de moins en moins de mal à se confier et à me faire confiance, lui qui avait peur de moi. Et c'est là. A ce moment précis que nous aurions dû nous douter que tout allait trop bien. Nous avons été attaqués pour la première fois.
C'était brutal et soudain. Des hommes en noir surgissant de nulle part, leurs mains tentant de nous saisir. Je n'avais entendu que le bruissement du vends sur des branches craquées. Mon cœur battait la chamade, et chaque fibre de mon être me criait de fuir. Nous avons couru, les rues de Londres devenant un labyrinthe de peur. Les sbires de Dr. Blackwood étaient partout, mais nous avons réussi à échapper de justesse. Ce n'était qu'une simple supposition. Ça aurait pu être des fous, ou échappés d'asile mais ça aurait été du déjà vu. C'était sur qu'ils étaient aux services de ce psychopathe.
Depuis ce soir-là, la paranoïa ne m'a plus quittée. Chaque personne que nous croisons, chaque regard que nous recevons, est une menace potentielle. Nous vivons dans la peur constante d'être capturés. Les nerfs de Sam sont à vif, et je sens sa tension chaque fois que nous changeons de cachette. Mais il y a quelque chose en lui qui n'était pas là avant : une détermination féroce. Chaque jour, il se souvient de nouveaux détails, des fragments de notre enquête qui nous rapprochent de la vérité.
Les jours suivants, nous nous sommes réfugiés dans une vieille maison abandonnée. La sécurité relative qu'elle offrait était un maigre répit. J'allumai une lampe à huile, son éclat vacillant jetant des ombres dans la pièce délabrée. Sam était assis à côté de moi, l'épuisement visible sur son visage.
- Nous devons être plus prudents, murmurai-je. Ils ne nous laisseront jamais tranquilles.
Il acquiesça, ses yeux trahissant une fatigue intense.
- Je sais, mais je me souviens de plus en plus de choses. Il y avait un logo sur les machines dans l'usine. Une sorte de serpent enroulé autour d'un bâton. Ça pourrait nous aider à identifier l'endroit exact.
Je réfléchis rapidement.
- C'est le symbole de la médecine. Nous devrions concentrer nos recherches sur les anciennes usines pharmaceutiques. Mais nous devons rester sur nos gardes. Chaque mouvement doit être calculé.
Les jours suivants furent une épreuve de nerfs. Nous changions constamment de trajets, utilisions des déguisements et communiquions par messages codés. Les sbires de Blackwood surgissaient de nulle part, mais à chaque fois, nous parvenions à leur échapper de justesse. C'était épuisant et j'avais du mal à y croire. Mon quotidien s'était transformé en un pur enfer.
Un soir, alors que nous nous cachions dans l'agence de détections alias mon boulot, je sortis une carte détaillée de Londres.
- Regarde, dis-je en pointant une zone spécifique. C'est ici que se trouvent les anciennes usines pharmaceutiques. Nous devons vérifier chaque site jusqu'à ce que nous trouvions celle où sont retenus les adolescents.
Sam acquiesça.
- Nous devrons être rapides et discrets. Je ne sais pas combien de temps encore nous pourrons continuer comme ça.
Chaque exploration était périlleuse. Nous entrions discrètement dans les anciennes usines, vérifiant chaque détail. Les bruits de machines et l'odeur de produits chimiques étaient des indices précieux. Finalement, nous trouvâmes une usine qui correspondait à la description. Une ancienne usine de médicaments à la périphérie de la ville.
Alors que nous explorions les lieux, je ressentis une présence oppressante.
- Sam, je crois que nous ne sommes pas seuls, murmurai-je. Les ombres dansaient autour de nous, créant une atmosphère lourde de tension.
Avant que nous ne puissions réagir, des sbires surgirent de l'obscurité. Une lutte acharnée s'ensuivit, les coups résonnant dans l'usine vide. Nous nous défendions avec acharnement, utilisant tout ce qui nous tombait sous la main pour nous protéger.
Finalement, nous parvînmes à nous échapper par une fenêtre brisée. Sam jeta un dernier regard en arrière.
- Ils ne s'arrêteront jamais, n'est-ce pas?
Je serrai sa main, la détermination brillant dans mes yeux.
- Non, mais nous non plus. Nous allons les arrêter. Nous trouverons Blackwood et mettrons fin à tout ça.
Épuisés mais résolus, nous continuâmes notre fuite, chaque pas nous rapprochant un peu plus de la vérité. La traque était loin d'être terminée, mais je savais que nous ne pouvions compter que l'un sur l'autre pour survivre.
La nuit tombait à nouveau, les ombres se refermaient autour de nous, mais l'espoir et la détermination continuaient d'illuminer notre chemin. Nous n'étions plus seulement des proies, nous devenions des chasseurs, prêts à tout pour déjouer les plans de Dr. Blackwood et sauver les adolescents disparus.
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Je... Désolée d'avoir abandonné ce projet si longtemps, je ne le finirais pas mais j'incite quelqu'un à le reprendre. Pour le coup j'ai amèrement regretté d'avoir donné « Forever » mais cette fiction ne m'intéresse vraiment plus, cela dit écrire reste une échappatoire quelque soit le livre. Plus qu'une chose à vous dire : Le suite au prochain épisode <3
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Chapitre publié le 08/01/2024
988 mots
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