Chapitre 23
Salut salut ! Désolée pour le retard de ce chapitre 23 ! Il est bien plus long que d'habitude et j'espère qu'il vous plaira ! On se retrouve à la fin !
Pdv d'Aslinn :
Le son de quelqu'un frappant à ma porte m'empêcha de retomber dans le sommeil, où, je le savais, m'attendait un énième cauchemar.
- Ne rentre pas !
J'avais hurlé cette phrase sans demander qui était derrière la barrière de bois. Je savais d'avance que ce serait quelqu'un qui ne saurait pas me remonter le morale.
Personne ne me répondit et cela me surpris agréablement.
Je voulais être seule.
Cela faisait deux jours que je voulais être seule et que cette envie ne disparaissait pas malgré le souhait des habitants du manoir de me sortir de cette maudite pièce pour me considérer comme il me voyait depuis le début : une alléchante et très amusante victime à torturer.
Durant ces deux interminables jours à rester seule dans ma bulle avec mes pensées, j'avais appris à haïr ses monstres appelaient Creepypasta plus que je ne les méprisait déjà.
Cette haine grandissante en moi me serrait le coeur si fort dans ma poitrine que je ne redoutais que, comme moi, il ne tente de s'échapper de sa prison.
La sienne était constituée de chair, d'os et de peau.
La mienne de mensonge, de peur et d'une colère immense, bien trop immense pour moi.
C'était horrible.
Ma tête me faisait un mal affreux. Comme des millions d'aiguilles emprisonnées dans mon crâne, cherchant à s'en évader en persant la peau.
Mon ventre criait famine mais n'arrivait pas à capter mon attention, déjà portée sur toutes les autres parties de mon corps.
Mes membres me brûlaient.
Non, c'était mes veines.
Mon sang semblait bouillir dans mes veines, se dispersant dans chaque partie de mon corps, me consumant, me faisant hurler silencieusement.
C'était de leur faute.
Tout était de leur faute.
Cette sensation de brûlure...
Je l'avais déjà ressentit, mais jamais aussi fort.
Juste avant...
Oui, juste avant de devenir folle à lier, juste avant de me laisser aller à des pulsions meurtrière.
Je n'avais jamais voulu ça.
C'était comme des crises qui me venaient sans que je ne puisse les contrôler, à des moments où mes émotions et mon ressentit étaient plus fort que tout le reste, plus fort que ma morale, que mes principes, bien plus fort et dangereux que moi.
Et eux.
Ils avaient réussi à me faire souffrir comme jamais je n'avais souffert.
À me faire si mal que je manquais de perdre la raison.
Je sais que tout cela était lier à un traumatisme de l'enfance ou quelque chose comme ça...
Du moins, mes parents me le répéter souvent sans m'en expliquer le sens exact.
Quel était se traumatisme ?
J'étais la personne qui avait le plus besoins de savoir mais on ne m'en avait jamais rien dit.
Pourtant je devais savoir.
Est-ce que Jillie avait eu un traumatisme qui l'avait rendu comme ça, elle aussi ?
Etait-ce Offender qui l'avait rendu si froide ? Ni vide ?
Comment parvenait-elle à me parler par... la pensée ?
Quel était ce rêve qu'elle m'avait fait faire pour me faire passer le "test" de son maître ?
M'avait-elle droguée ?
Laughing Jack l'avait-il aidé ?
Encore ?
J'étais fatiguée, fatiguée de me poser tant de questions, fatiguée de chercher les réponses sans jamais les trouver, fatiguée que d'autres s'additionnent encore et encore à celle que je me posais déjà, sans cesse, sans fin, tournant si vite dans mon esprit en de longues phrases sans queu ni tête, rapidement, si rapidement que je ne pouvait presque pas en capter le sens avant qu'elles ne disparaissent, se répétant sans discontinuer pendant des heures.
De nouveaux coups se firent entendre contre ma porte.
Je me rendis alors compte que toutes ses pensées s'était jouées dans ma tête en l'espace de quelques dizaines de secondes, peut-être moins.
Les aiguilles s'enfoncèrent un peu plus dans mon crâne et je retins un plainte de douleur.
- Laissez moi tranquille ! hurlais-je à nouveau pour m'entendre malgré mes oreilles sifflantes.
Malgré ma demande plutôt appuyée, la personne ouvrit la porte.
Je fermai les yeux et plaquai mes mains sur mes oreilles.
J'eus juste le temps d'entendre le faible son de la porte grinçante et des pas s'avançant vers moi, toujours assise par terre après le départ de Jillie, mon dos collait contre le mur, mes jambes répliaient vers moi, tendant d'échapper à la douleur.
《 Pathétique 》
C'est le mot qui me vient à l'esprit.
C'est ce que j'étais.
J'étais tout simplement pathétique.
Je l'avais toujours été et je me disais que ainsi, personne ne ferait attention à moi, que je pourrai être seule à jamais et que je serais parfaitement heureuse comme ça.
Pourtant, c'est être si pathétique qui m'avait conduit à me retrouver dans cette situation, me repliant sur moi-même et m'apitoyant sur mon sort comme la petite chose fragile que j'étais.
Le monstre s'arrêta devant moi.
Je sentais la chaleur trompeuse qui s'échappait de son corps.
Je sentais comme un mur se dressait entre moi et le monde que je désirais tant retrouver.
Je le sentais tenter d'éclater ma bulle.
C'était bien la seule chose qu'il était incapable de me faire.
- Sors ! Laisse moi ! Ne t'approches pas de moi !
Les mots sortaient seuls de ma bouche. Je gardai les yeux obstinément fermer, mais j'avais cessé d'exercer une pression sur mes oreilles. Je voulais l'entendre.
Je voulais entendre sa réponse.
Parce qu'au fond de moi, je voulais l'entendre me dire à quel point j'étais pitoyable.
Je voulais l'énerver pour pouvoir déserner malgré le bourdonnement de mes tympans le son m'indiquant qu'il dégainait son arme, quoi qu'elle soit, pour mettre fin à mes jours.
《 Pathétique 》
Oui, j'étais pathétique.
Mais à aucun autre moment dans ma vie je n'ai ressentit une aussi grande satisfaction à l'être.
Car ça allait être certainement la clé de ma liberté.
- Tu me donne envie de vomir.
La douleur cessa immédiatement.
Mes paupières jusque là closes s'ouvrirent d'elles-même.
- Tu fais honte aux Creepypastas. Ça m'étonne qu'une personne aussi minable que toi est pu être considérée digne d'en devenir une.
De toute les personnes présentes dans la demeure, c'était celle que je m'attendais le moins à entendre.
- Tu sais quoi ? S'il n'y tenait qu'à moi, tu serais déjà morte depuis longtemps. J'ai essayé de prendre sur moi, pour Clocky, mais à quoi bon ? T'es pitoyable.
Mes yeux s'emplirent de larmes. Mes membres se détendirent doucement et s'affaissèrent lentement.
- Tu me dégoûte. À mon sens, Slender aurait dû te tuer dès qu'il en a eu l'occasion.
Les perles salées qui me brouillaient la vue dévalèrent sur mes joues.
C'était... c'était...
- C'était ce que tu voulais entendre, pas vrai ?
Je relevai la tête vers Bloody Painter, alias Helen, qui se trouvait devant moi. Il portait son masque, si bien que je ne pouvais pas voir son expression.
La mienne devait être partagé entre le soulagement et la tristesse.
- Oui, reussis-je en un effort surhumain à articuler.
Ma voix était à peine audible.
Je ne la reconnu qu'avec peine.
Il soupira et s'assit à côté de moi, le dos aussi appuyé contre le mur.
Nous regardâmes le mur d'en face en silence.
Après quelques minutes, il me demanda :
- Tu vas mieux ?
Je ne répondis pas et me contentai d'hocher la tête.
- Te fais pas d'illusions. Si je suis là, c'est sur demande de Eyeless Jack. Et tout ce que j'ai dit avant, je le pensais.
J'acquiesça une nouvelle fois.
Ça me faisait encore plus plaisir que ses paroles ne soient pas du vent.
Qu'elles signifient vraiment quelque chose, pour une autre personne que moi.
-... Qu'est-ce que vous allez faire de moi ? demandai-je.
Il haussa les épaules.
- Je ne sais pas trop. Offender est persuadé que son test est valide mais Yume n'est pas de cet avis. Elle dit qu'il était trop simple et que n'importe quel humain n'ayant pas envie de mourir pourrait le réussir.
- N'importe quel humain peut se mettre à tuer des gens sur un coup de tête, rétorquai-je. Ça ne fait pas tous d'eux des Creepypastas. Je suis du même avis que Yume. Ça ne prouve rien.
Yume n'a qu'une seule envie ; me voir étendue sur le sol, à moitié noyée dans mon propre sang. Elle ne veut pas que je devienne une Creepypastas. Et malgré le mépris que je lui porte, je ne peux qu'être d'accord avec elle sur ce point.
Il y eu un nouveau silence.
Étrangement, ça présence ne me dérangeait pas plus que ça.
Il était suffisement éloigné de moi pour que je fasse comme s'il n'était pas là et assez silencieux pour que je puisse oublier complètement son existence.
Mais il n'eut pas l'air de vouloir continuer ainsi.
- Aslinn... Je ne suis pas là que de la part d'Eyeless Jack.
Je ne répondis pas, alors il continua après quelques instants :
- Il y a aussi Laughing Jack qui...
Les aiguilles qui avaient disparut quelques instants avant se manisfestèrent à nouveau en s'enfonçant d'un coup très profondément dans mon crâne.
- Ne prononce pas ce nom devant moi.
Il ne m'écouta pas.
-...il veut te parler...
- Ne me parle pas de lui.
Mon sang se remit à bouillir dans mes veines.
-...il dit qu'il a vraiment besoin de s'entretenir avec toi...
- Tais toi, Helen.
-...qu'il veut s'expliquer...
Mes oreilles sifflèrent de nouveau.
-...il a des choses vraiment importantes à te dire et...
- Par pitié, tais toi.
-... et il veut...
- JE T'AI DIT DE TE TAIRE !
Il y eut une grande détonation.
Les vases disposaient dans la chambres se brisèrent et le bois de la porte et du lit craqua.
Est-ce que c'était moi qui...?
- Elle t'a demandé de ne rien dire de plus, Bloody Painter.
Je regardai la personne qui venait d'entrée avec un mélange de peur et d'étonnement.
C'était Jillie.
Helen soupira.
- Évite de tout casser, dit-il en s'adressant à la rousse. Offender ne va pas être content.
Les yeux électriques de la jeune fille se posèrent sur lui.
- Je n'aurais pas eu à le faire si tu avais été plus aimable avec notre invitée.
Il se leva et s'étira.
- Ouais, ouais...
Il me lança un bref regard avant de se diriger vers la porte.
Il passa près de Jillie et leurs yeux se croisèrent un instant avant qu'il ne sorte de la pièce.
- Au fait, Aslinn.
Je retins mon souffle.
Il s'était arrêter juste à côté de la demoiselle à la robe rouge, dos à moi, et me dit sans me regarder :
- Le clown viendra te parler ce soir. Renvois le boulet si ça te chante mais évite de hurler. Je serais sans doute en train d'essayer de dormir.
Il tourna la tête vers Jillie et murmura en partant définitivement :
- Et tant pis si ça te déplaît, mademoiselle la sorcière.
Nous restâmes toutes deux silencieuses, le regard perdue dans les vagues.
Je n'avais pas eu le temps de lire l'histoire de Helen avant que mon téléphone n'est plus d'internet.
Ce détail me frappa soudain.
Je me demandai ce qui avait pu le rendre si... si lui, en fait.
- Je suis désolée.
La voix morne de Jillie me sortit de mes réflexions.
- Pour le lit et les vases.
- Oh ça... Ce n'est pas grave... répondis - je, encore un peu surprise par son intervention.
- Si, rectifia-t-elle avec autorité. Si, c'est grave. Une invitée ne peut pas dormir dans une chambre détruite. Offender ne le permettra pas.
Elle finit sa phrase en relevant la tête vers moi et la seconde d'après, j'étais debout.
Sans explication, mes jambes s'étaient redressées d'elles - même.
Sans explication ?
J'étais pourtant persuadée que la jeune fille n'était pas étrangère à ce phénomène...
- Suis - moi. Je vais d'indiquer ta nouvelle chambre.
J'obéis sans me poser de question.
Mes nouveaux appartements personnels se trouvaient non loin des anciens mais il fallut faire des détours étranges pour y parvenir.
Une fois arrivée, Jillie ouvrit la porte.
- Tu as une salle de bain dans celle chambre là. Porte à droite. Affaires de rechanges ; armoires. C'est plus grand ici.
Je hochai la tête et elle s'appêta à partir quand je l'arrêtai.
- Est-ce que tu m'as placé dans une pièce si éloignée des autres pour empêcher quelque chose ou quelqu'un de me trouver ?
Elle se stoppa.
Il y eu un silence.
- C'était la seule pièce de libre, dit-elle. Cesse d'être paranoïaque.
Sur ses mots, elle disparut.
J'étais persuadée que malgré ce qu'elle disait, elle m'avait emmené dans cette chambre - ci parce qu'elle ne voulait pas que je parle avec Laughing Jack.
《 Et tant pis si ça te déplaît, mademoiselle la sorcière. 》
C'était ce qu'avait dit Helen juste après m'avoir annoncé la visite du clown monochrome.
Soit elle avait fait ça pour moi, pour ne pas que je m'énerve à nouveau, soit elle voulait empêcher L.J de me dire quelque chose.
Mais quoi ?
Et puis ce "mademoiselle la sorcière"...
Est-ce un simple surnom ou quelque chose à prendre avec plus de sérieux ?
Jillie est - elle vraiment une sorcière ?
Avec tout ce qui ce passait autour de moi ça ne m'étonnerai pas...
Mon mal - être s'était un peu calmait et, après avoir décidé de profiter de mon nouvel espace, je pris des affaires de rechange et me dirigeai vers la salle de bain.
Une bonne douche m'aiderait sans doute à y voir clair.
J'osai enfin, pour la première fois depuis des jours, tournai la tête vers un miroir.
Pendant un instant, je ne me reconnu pas.
Mon teint déjà pâle était devenue d'un blanc presque translucide, tentait ici et là de quelques touches jaunes-verdâtres, ne présajangant rien de bon pour ce qui était de ma santé.
De grandes poches violacées se dessinait sous mes yeux gonflaient à moitié fermés.
Mes joues étaient creusées, mes lèvres gercées.
J'avais les cheveux emmêlés et en batailles.
Je me faisais étrangement peur et pourtant, je me dis que mon état physique reflétait bien comment je me sentais psychologiquement parlant.
J'ôtai ma robe et mes sous-vêtements et lançai l'eau de la douche.
J'attendis quelques instants qu'elle atteignent la température souhaitée avant de me laisser aller sous le jet d'eau chaude.
Je soupirai d'aise.
Sentir l'eau brûlante glissait sur ma peau sale et malade me faisait me sentir revivre.
La douleur dans mes veines et dans mes membres s'envola.
C'était vraiment agréable.
Je commençai à me laver en repensant aux événements récents.
Tout était si flou...
C'en était démoralisant.
J'avais de quoi perdre espoir...
Le principale mystère qui me venait à l'esprit était Jillie.
J'avais vraiment envie de découvrir son passé et qui elle était.
Peut-etre que je finirai ainsi, moi aussi...
Le regard vide, la volonté brisée, la voix mornes, les mots franchissant mes lèvres sans qu'ils ne semblent me parvenir...
Je ne sais pas combien de temps je restai sous l'eau, mais j'avais fini de me nettoyer depuis un bon moment quand je me décidai à m'arracher plus ou moins à contre coeur de la chaleur paisible de la douche.
J'arrêtai l'eau et m'enroula dans une grande serviette.
Ma peau et mes cheveux dégageaient une bonne odeur de vanille, ce qui me motiva un peu pour la suite.
Une fois sèche, j'enfilai de nouveaux sous-vêtements et la seule robe décente que j'avais trouvée dans l'armoir de la chambre.
C'etait une robe noire dos nue, un peu bouffante en bas.
Je grimaçai devant la glace.
C'était vraiment tous ce que je pouvais trouver dans ce manoir ?
En cherchant bien, je réussis à me procurer une cape noir qui m'arrivait aux genoux, cape dont je me vêtu immédiatement.
J'allai sécher mes longs cheveux blonds quand j'entendis un drôle de bruit venant d'en dessus la pièce.
Des éclats de voix me parvinrent.
D'après ce que je pouvais entendre, je déduis que j'étais juste au dessus de salon.
Je savais que c'était une mauvaise idée mais mon précédent moment de tranquillité m'avait redonner confiance en moi et n'écoutant que ma curiosité, je sortis de ma chambres et me dirigeai vers les escaliers.
Une fois que je les eus trouvé, je descendis les marches sur la pointe des pieds.
Comme j'étais pied-nus, je réussis à atteindre le rez-de-chaussé sans encombre.
Je pris la direction du salon et collai mon dos contre le mur en tendant l'oreille.
Les deux personnes qui étaient dans la pièce était dos au mur qui me servait de "cachette" et je n'eus aucun mal reconnaître leurs voix : c'étaient celles de Yume et de Offender.
-...jà dit, je ne veux pas en discuter avec toi ! s'écriait la voix de Yume. Je ne suis pas venu ici pour parler de ce genre de chose !
- Tu m'as demandé de te rendre service et j'ai accepté. Je veux ma contrepartie.
- Je t'ai demandé de ne pas accepter Aslinn en tant que Creepypastas ! Tu n'as fait que le contraire !
- Tu ne penses pas que mon frère se serait douter de quelque chose si tu m'avais proposé pour juger sa jeune protégée et que je m'étais immédiatement ranger de ton avis ? demanda Offender avec une pointe d'amusement, comme si la voir s'énerver était un jeu pour lui.
Il y eut un léger silence avant que la brune reprenne.
- Sans doute. C'est pour ça qu'elle était censé prendre la rose et entrer à ton service. Malheureusement, à cause de ta poupée à la robe rouge, ça a échoué.
Le monstre à l'éternel sourire carnassier soupira et je l'entendis s'affaler sur le canapé.
- Il est vrai que Jillie à quelque peu chamboulé nos plans. Mais je dois avouer que ça ne me dérange pas plus que ça. La partie est plus amusante ainsi, non ?
Yume semblait s'impatienter.
- Je ne suis pas là pour jouer, Offender ! Fais-le comme bon te semble mais tiens ta parole. N'oublie pas notre accord.
- Ne t'en fais pas, ma chère Yume. Je suis un homme de confiance...
La jeune fille resta immobile quelques instants avant de se diriger vers la porte.
J'eus juste le temps de me cacher à l'angle d'un couloir à proximité et de retenir mon souffle.
Elle s'arrêta, tourna la tête à gauche, puis à droite, attentive au moindre son, avant de hausser les épaules et de gravir les escaliers.
Je lachai un soupir de soulagement.
J'ai bien cru qu'elle allait me trouver...
Je décidai que c'était assez d'émotion pour ce soir et me dirigeai vers les escaliers à mon tour.
En passant devant le salon, je remarquai que Offender ne faisait pas le moindre bruit...
C'était - il endormi ?
Je passai ma tête à l'encadrement de la porte que Yume avait laissé ouverte.
Je lançai un regard au canapé et me figeai.
Il n'était plus là !
La pièce était vide de toute présence.
- Bonsoir, Aslinn... ~
Je fermai les yeux en réprimant un frisson de dégoût.
Quelqu'un, derrière moi, venait de susurrer à mon oreille ces mots d'une voix grave et extrêmement sensuelle.
J'avais été stupide de descendre.
Il savait que j'étais là depuis le début.
Je me redressai, tentant de garder mon sang froid et murmura :
-Bonsoir, Offender.
En l'espace de quelques secondes, il m'avait plaqué contre le mur du couloir, sans qu'un son ne s'échappe d'entre mes lèvres, d'une façon qui m'empêchait de m'enfuir.
- Ce n'est pas bien d'écouter les conversations des autres, tu sais ?...
Je le regardai, droite, faussement confiance, tachant de contrôler les battements de mon coeur et répondit d'une voix sûre :
- Ce n'est pas bien de parler des gens dans leur dos, tu sais ?
J'étais une bonne comédienne : c'était la seule chose qui pouvait me sauver dans ce genre de situation.
Il sourit, dévoilant ses grandes dents pointues.
- Tu as arrêté de pleurer dans ta chambre...? Tant mieux. Je te préfère comme ça...
Il se rapprocha.
- Froide...
Il colla son torse au mien.
- Distante...
Il glissa ses lèvres à mon oreilles.
- Belle...
Son visage s'arrêta dans mon cou tandis que l'une de ses mains commençait à carresser ma cuisse, laissée nue par ma robe.
Il me dégoûtait.
Ses gestes.
Ses paroles.
Son sourire.
Tout en lui m'inspirait le dégoût.
Et pourtant, malgré ça, j'avais presque envie de succomber à la tentation.
Parce que je voulais voir si il allait tenir sa promesse.
Il m'avait dit que si Offender tentait de me toucher, il me protégerait.
Alors j'avais envie de l'attendre.
Je sentis les dents du monstre blanc s'enfonçaient dans ma gorge.
Sa main continuait de caresser ma cuise.
Un nouveau frisson de dégoût me traversa.
Personne ne viendrai m'aider.
Il avait mentit.
- Offender !
Je tournai la tête vers la voix, mes yeux commençant à se brouiller.
Le maître de maison releva la tête.
- Hum ? Qui a-t-il, Jillie ? Ne vois - tu pas que je suis occupé ?
Encore elle.
- Je suis désolée, mais... Aslinn doit être épuisée. Demain, nous avons la deuxième épreuve. La fatiguée fausserait les résultats.
Offender la regarda fixement pendant quelques secondes puis un sourire étira ses lèvres.
- Tu as raison, dit-il en reculant. Heureusement que j'ai une poupée aussi prévoyante que toi, ma petite Jillie.
Elle hocha la tête.
- Je n'existe que pour vous servir, maître.
Cette phrase sembla mettre Offender de très bonne humeur.
Il essuya du bout de ses longs doigts fins le sang qui perlait de ma morsure et les porta à ses lèvres.
- Nous finirons notre "conversation" plus tard, Aslinn...
Sur ces mots, il disparut.
Je restai immobile quelques instants, un peu tremblante, mais Jillie me prit par le poignet et m'entraîna à sa suite dans les escaliers.
- Dépêchons. Il pourrait changer d'avis.
Elle m'escorta jusqu'à ma chambre et me fit entrer.
- Demain, ne sort pas sans que je ne sois venue te chercher, c'est clair ?
Je hochai la tête.
Elle tourna les talons mais je m'écriai :
- Jillie ! Je te remercie pour tout !
Elle ne bougea pas pendant les secondes qui suivirent avant de fermer la porte et de partir sans un mot.
Depuis le début, c'est elle qui me sauve à chaque fois.
Je me devais de la remercier.
Je me mis en pyjama et m'apprêta à aller me coucher quand j'entendis ma porte grinçait.
Je me retournai, inquiète.
Étais - ce Offender ?
Je me pétrifiai quand je vis qui était entré dans ma chambre.
Une grand clown monochrome, éclairé par la lumière de la lune qui filtrait à travers la vitre de ma fenêtre.
- J-Jack...?
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Re-salut ! Encore une fois pardon pour le retard !
LolaPierrefitte
Screamy-chan
Et tout les autre !
Merci pour votre patience et sachez que vous avez le droit de me gueuler dessus pour le retard ! Mais apres, dites moi ce dont vous avez penser de ce chapitre qui m'a prit beaucoup de temps ! Bye ! Au prochain (qui ne sortira pas dans 3 mois j'espère)
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