Chapitre 21
PDV de Aslinn :
C'était fatiguée que je regagna la chambre qui m'avait été attribuée par Offender.
Évidemment, je n'avais pas été autorisée à mis rendre seule et mon escorte ne fut autre que le charmant clown monochrome.
Nous avions traversé les longs couloirs sans un mot, gravit les escaliers en silence et finalement, après ce qu'il me sembla une éternité, nous nous étions enfin arrêté devant une porte en bois.
Là, il avait posé sa grande main sur la poignée et avait ouvrit la porte.
- Voilà, avait-il simplement lâché. Ton chez toi pour un petit moment.
Sans le regarder, j'étais entré.
J'allais d'ailleurs fermé la porte, dans ce même silence pesant que plus tôt, mais il m'en avait empêché.
Je me souviens très bien avoir soupiré, et dans un effort inhumain, avoir levé la tête vers lui.
" M'en veux-tu encore ? "
Sans qu'il n'eu à dire un mot, sa question m'étais apparu comme une évidence, tout comme la réponse.
" Qu'est-ce que ça peut faire ? "
Il avait levé les yeux au ciel en secouant légèrement la tête.
J'avais aisément deviné que ce n'était pas ce qu'il voulait "entendre".
- Tu te comporte comme une enfant.
- Et c'est toi qui dit ça ? On croit rêver.
Son regard se fit plus dur.
- Tu devrais me remercier.
- Mais oui, bien sûr. Quelle ingrate je fais. " Merci de m'avoir drogué pour que tes amis psychopathe puisse me ramener dans leur manoir géant. Grâce à toi, j'ai l'immense chance d'avoir le plus merveilleux des choix : mourir ou tuer. Que ferais-je sans toi, Jack ? "
- Tu ne comprends pas.
- Alors explique moi. Qui a-t-il dans ma version des fait qui est incorrect ?
Je l'avais vu hésité.
Ses yeux fuyaient les miens et je l'avait vu faire un pas en arrière.
- ...Laisse tomber.
Une intense colère m'avait alors envahie.
- Tu sais quoi ? En fait, j'ai très bien comprit. Tu t'emmerdais à devoir surveiller tes potes tueurs et tu as décidé que détruire ma vie serait amusant.
- Tu dis n'importe qu-
- Tais-toi ! Je ne veux même plus t'entendre. Je ne me laisserais plus prendre. Que ce soit toi ou tout les autres, vous êtes tous pareils. Vous pouvez vous la garder votre fausse gentillesse et considération ! Ce connard de Jeff est peut-etre le plus grand enfoiré que je connaisse, lui, il a toujours été sincère. Alors, faites ce qu'il dit : grouillez vous de me tuer. Ou je trouverais le moyen de le faire moi même.
Sur ces mots, j'avais claqué la porte, et laissé Jack et sa réponse derrière le bois.
Mes yeux étaient empli de larmes.
Ça ne faisait pourtant que quelques jours que j'avais été enlevée par Jeff et les autres.
Pourtant, j'avais l'impression que cela faisait une éternité.
J'avais été bernée par les fausses paroles rassurantes de ses monstres : je ne les laisserais plus jamais me manipuler à leur guise.
Allongée sur mon lit après m'être remémorer tout cela, une phrase prononcée par Slenderman me revint en mémoire.
" Tape "Creepypastas" sur internet, tu verras. "
Je sortis mon téléphone de ma poche.
Bien que Jeff avait eu la bonne idée de suprimer tout mes contacts, il me resté mon forfait internet.
Je n'en avait pas suffisement pour rester plus de 24h sur internet, mais assez pour voir de quoi il en retourné.
Je tapai donc le mot Creepypasta dans la bar de recherche et attendit que les résultats s'affichent.
***
Mon téléphone ne me lâcha que bien des heures plus tard.
Je l'avais laissé s'éteindre sans vraiment m'en rendre compte.
J'étais adossé contre un des murs de la pièce, mon regard fixé sur la porte qui se trouvait juste en face de moi.
" C'est impossible "
Cette seule pensée tournait dans ma tête, à la manière d'un manège infernal détraqué refusant de s'arrêter.
Les larmes qui avaient coulées sur mes joues tandis que je lisais le fruit de mes recherches avaient enfin séchées.
De tel être ne pouvait exister.
C'était invraisemblable.
Tout comme les vampires, les loups - garous, les sorcières, et toutes autres créatures fantastiques, les monstres appelés Creepypasta n'étaient rien d'autre que des fictions inventées pour faire peur, rêver, ou même réfléchir.
Ils n'existaient que pour divertir les humains durant leurs nuits d'ennui.
Ils ne pouvaient pas être réel.
Ce n'était pas pensable.
- Ce n'est pas parce que tu ne souhaite pas le voir que ça n'est pas devant tes yeux.
Je relevai la tête à la manière d'un automate.
La porte était maintenant ouverte et Jillie se trouvait devant elle.
- Qu'est-ce que tu me veux ? demandai - je d'une voix lasse.
- Je ne sais pas.
Elle ferma la porte et s'approcha de moi.
Je la regardai s'assoir à mes côtés sans avoir la force de la repousser.
- Tu en es une, toi aussi ?
Je la vis à peine secouer la tête.
- Non, répondit - elle simplement.
Elle avait toujours ce regard vide de toutes émotions et cette voix si douce et pourtant si tranchante, elle aussi dénué de sentiments.
- On est des victimes, lâchai-je.
- Sans doute. Quelle importance ? On n'y peut rien.
Je tournai la tête vers elle.
- Alors ça te va ? Cette vie te convient ?
Elle fit la même chose et ses yeux électriques plongèrent dans les miens.
- Non plus. Mais cela vaut mieux que de mourir.
Un petit rire peu convaincu s'échappa d'entre mes lèvres.
- Tu trouves sincèrement ? Personnellement, je préfère me jetée par la fenêtre plutôt que de devenir l'esclave d'un de ses monstres.
Contre toute attente, je vis un petit sourire prendre place sur son visage.
- Et pourquoi tu ne la pas déjà fait dans ce cas ?
Je décollai mon dos du mur et redressa légèrement ma colone vertébrale, sans cesser de la regarder.
- Je te demande pardon ?
Ses yeux se mirent à pétiller de malice.
- Tu m'as très bien comprise, Aslinn.
Elle se leva et ouvrit la fenêtre.
Un vent frai s'engouffra dans la pièce et fit voletait les boucles rousses de la jeune fille.
- Saute, si tu le souhaite. Qu'est-ce qui t'en empêche ?
Je me levai à mon tour.
- Tu veux que je me suicide ?
- Non. C'est toi qui le veux.
Elle sourit.
Un sourire vide, comme elle.
- C'est de la folie, murmurai-je sans y croire.
Pourtant, mes jambes me conduire près d'elle.
Finalement arrivée devant la fenêtre, je m'arrêtai.
Je n'avais pas remarqué que ma chambre était à un étage si élevé.
Sauter serait signer mon arrêt de mort.
Je fermai les yeux quelques instants en secouant la tête.
- Je ne peux pas faire-
La fin de ma phrase se coinça dans ma gorge en même temps qu'un hurlement de terreur.
J'étais debout, sur le bort de la fenêtre.
Je baissai lentement la tête et ne vis que le vide.
- Jillie...? murmurais-je d'une petite voix.
Elle se tenais juste à côté de moi, son sourire toujours collait sur son visage.
- Tu es prête ? demanda-t-elle.
- Prête...? Non, non Jillie ! Fais pas ça !
Sa main enserrait dorénavant la mienne et je tressailli à son contact.
Elle était gelée.
Elle ne m'écouta pas et leva un pied, le plaçant au dessus du vide.
- Arrête !
Je reculai comme je pus, mais ce fut comme si un mur invisible se tenait derrière moi.
La peur faisait battre mon coeur à cent à l'heure.
Je ne voulais pas mourir.
Pas ainsi, pas si vite.
Mais je ne pouvais pas revenir dans la pièce, et j'avais trop peur pour me demander pourquoi.
Il fallait que je trouve une solution et vite ou elle m'entraînera dans sa chute.
Une seule idée me vint en tête et sans aucun remord que je l'accepta.
Ma terreur se calma et je fis lâcher ma main à Jillie en lui plantant mes ongles dans la peu jusqu'à ce que le sang coule.
Elle eu un sursaut de suprise et de douleur et tituba, manquant de perdre l'équilibre.
- Si tu veux tant mourir, crève toute seule.
Je ne reconnue qu'à peine ma voix mais je m'en fichais pas mal : il fallait en finir.
Alors, je posa ma main sur le dos de la jeune fille et la poussa.
Je crus un instant voir un sourire se dessiner sur son visage avant qu'elle ne tombe la tête la première en direction du sol.
Pas un cri ne déchira la nuit ; je n'entendis que le son des os se brisait contre le sol.
***
J'ouvris les yeux d'un seul coup.
Ma tête me tournait et j'étais couverte de sueur.
Je le redressai pour constater que j'étais allongée sur le sol de ma chambre.
Je relevai légèrement la tête et vis, assise dos contre le mur, Jillie, qui avait l'air de se sentir plutôt bien pour une fille qui venait de bouffer l'herbe du jardin en tombant du troisième étage.
- Je suis vraiment désolée, dit-elle sans conviction.
Je la regardai avec incompréhension.
Elle m'éclaira d'une simple phrase qui me fit frissonner d'horreur.
- Tu as réussi l'épreuve d'Offender.
________________________________________________________________________
Salut tout le monde !
Et oui, miracle ! Le chapitre 21 est enfin sortit après tant de temps d'attente !
Je sais que certains l'attendait (Missscreams).
Désolée d'avoir mis si longtemps mais je n'avais pas vraiment la tete à écrire, ces derniers temps.
Bref, j'espère que ce chapitre vous aura plus et je vous dit à bientôt pour le prochain !
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top