Chapitre 15
PDV d'Aslinn :
Je marchai sans but dans le manoir, guettant le moindre sons qui pourrait m'indiquer la présence du garçon au sourire d'ange dans les parages.
Je tâchai de garder un visage neutre, mais je savais que je ne trompais personne ; la peur que je ressentais se lisait dans mes yeux.
Chaque parcelles de la demeure, chaque couloir, chaque craquement, tout me terrifier.
Je n'étais pas à ma place ici, c'était un fait indiscutable et je souhaitais que dans cette maison de fou, quelqu'un penserais comme moi.
Je sursautai soudain, entendant un bruit venant de derrière moi.
Je me retournai lentement, tentant de contrôler mes tremblements.
Rien.
Il n'y avait absolument rien.
Cela me rassura en premier lieu puis, me terrifia davantage.
Étais-je en train de devenir paranoïaque ?
Je secouai la tête.
« Ça ne fait pas très longtemps que tu es là, Aslinn, ne commence pas déjà à perdre la tête... »
Je respirai et repris ma marche d'un pas hésitant.
Crac !
Je me figeai.
Le son venait de sous mes pieds.
Je baissai doucement la tête.
- Ça-fait-mal-...Si-mal...
Je fis un bond en arrière en plaquant ma main sur ma bouche pour empêcher un cri horrifié de s'échapper d'entre mes lèvres.
C'était une poupée.
Je venais d'écraser la tête d'une poupée de porcelaine.
Un liquide pourpre s'écoulait de son crâne brisait.
- Mal-si-mal...
J'entendais la voix cristalline d'une fillette venant du jouet brisé.
- Mal-mal-mal-mal... J'ai-si-mal... Si-mal...
La voix de crécelle semblait résonnait dans ma tête.
- Mal-mal-mal, continuait de murmurer la poupée. Si-mal...
Le sol était maintenant inondée du liquide écarlate qui continuait à se répandre, jusqu'à arriver à mes pieds.
Mes yeux étaient fixé sur le "cadavre" de la chose sans que je ne puisse arrêter de la regarder.
Je ne sentais plus mes jambes et ne recula pas lorsque le sang tacha mes chaussures.
- Mal... Tu-m'as-fait-si-mal...
La voix devenait insupportable, devenant de plus en plus aigu et forte à mes oreilles.
- Mal-mal-mal-mal-mal-mal-mal ... Tu-m'as-fait-mal...
- Ferme-la, chuchotais-je.
J'avais affreusement mal au crâne.
- Mal-mal-mal... Méchante-fille... Tu-m'as-fait-si-mal...
- Ferme-la.
Je plaquais mes mains sur mes oreilles en fermant mes paupières.
- Mal-mal-mal...
- Je t'ai dis de la fermer...
Je ne voulais plus entendre la voix enfantine se plaindre continuellement dans ma tête.
- Mal-mal-mal-mal-mal-mal...
- JE T'AI DIS DE LA FERMER !
Ma migraine était devenue insoutenable.
Je ne souhaitais qu'une chose : que cette satané poupée arrête de me torturer.
- Mais-j'ai-si-mal...
Je m'avançais à grand pas vers la chose toujours au sol, mes pas faisant giclait du sang à mesure que je m'approchais, mais je n'y fit pas attention.
Arrivée devant la poupée, je levais mon pied et l'écrasait a nouveau sur elle.
- Ferme-la, ferme-la, ferme-la, Ferme-la ! Je ne veux plus t'entendre ! Ferme-la, Ferme-la, ferme-la ! JE NE VEUX PLUS T'ENTENDRE !
Mon pied continuait de marteler de coup le petit corps en porcelaine, encore, encore, encore, encore...
Je m'arrêtai enfin au bout de ce qui me sembla une éternité.
Essoufflée, je reculai et me laissai tomber dans la mare rouge, mes jambes ne souhaitant apparemment plus me soutenir.
La poupée était complètement briser, méconnaissable.
Mais elle ne faisait plus de bruit.
La voix s'était enfin tut dans ma tête.
Le soulagement me submergea.
- Tu vois... Tu n'as... Même plus mal...
Je sentis une perle salée roulait sur ma joue.
Sans doute une larme de lucidité du au fait que je me retrouvais assise dans une rivière de sang, prenant sa source dans le corps sans vie d'une petite poupée que je venais de frappée jusqu'à briser entièrement chaqu'uns de ses membres blafards.
- Oh non ! Tu l'as cassée !
Je tournai la tête d'un mouvement mécanique vers le nouveau venu.
D'une certaine façon, il me fit immédiatement penser à Jack, ce qui m'emplit d'un sentiment de réconfort indéfinissable.
Sans doute étais-ce son drôle de sourire et son expression dérangé qui m'avait induite en erreur, à moins que ce ne soit simplement sa physionomie improbable.
En effet, l'homme qui se tenait devant moi était tout aussi étrange que le clown monochrome, mais avec les couleurs en plus.
Des cheveux rouges, sur lesquels reposait un élégant chapeau haut-de-forme, des yeux d'une vert étrange, et ce regard, ce regard qui semblait pouvoir mettre votre âme à nue sans que vous ne puissez rien n'y faire...
- Tu as cassée ma jolie poupée ! J'avais passé tant de temps à la fabriquer...
J'avais pourtant beau le regarder, il ne me sembla ni désolé, ni triste de l'état de sa poupée.
- Je vais devoir en faire une autre ! Dommage, dommage, quel dommage !
Il me regarda et son sourire s'élargit.
- Tu ne trouves pas ça dommage, toi ?
Je le réveillais en remarquant qu'il attendait une réponse de la part.
- S-si, c'est d-dommage...
Il sourit davantage en entendant la réponse.
- Tu me semble bien peu rassurée, miss. De quoi as-tu si peur ?
- V-vraiment ? J-je suis pourtant p-parfaitement calme...
Mon mensonge était si gros que je me serais frapper pour me punir de ma bêtise, si j'avais pu bouger.
Mais j'étais paralysée de terreur.
- Ce n'est pas bien de mentir, miss...
Il s'approcha de moi, toujours assise dans le sang, ce qui ne sembla pas le déranger du tout.
Il s'accroupit juste en face de moi, passa l'un de ses longs doigts sous mon menton et releva ma tête, m'obligeant à le regarder droit dans les yeux.
- Je crois bien que je vais devoir te réparer...
Je frissonai d'horreur en entendant ces mots.
- Qu'est-ce que ça veux dire...?
Il s'apprêta à ouvrit la bouche pour me répondre, mais quelqu'un d'autre le lui épargna.
- Tu n'as pas envie de le savoir, Aslinn.
J'aurais reconnue cette voix entre mille, et le soulagement qui m'envahit lorsqu'elle retentit à mes oreilles me fit pousser des ailes.
- Jack ! m'écriais-je.
L'homme leva les yeux vers le clown, que je ne pouvais pas voir dans la position dans laquelle je me trouvais.
- Oh ! Tu es là, toi !
Il me lâcha et recula avant de ce redresser, me permettant de me lever à mon tour.
- Eh oui ! Toujours à l'heure pour sauver les belles demoiselle de tes jeux sadiques !
Je me tournai vers mon sauveur qui me fit un clin d'œil.
- C'est toi qui parle de sadisme ? Je ne t'arrive pas à la cheville à cela pourtant !
- Pas trop de compliment, s'il te plaît, je vais me mettre à rougir !
Les deux semblaient bien s'entendre et cela me rassura.
L'homme au cheveux rouges n'était peut-être pas si méchant que ça...
Ce dernier sembla se souvenir de ma présence et pivota vers moi.
- Mais quelle impolitesse ! Voilà que j'oublie de me présenter ! Permettez-moi de me rectifier sur le champs !
Il me fit une légère révérence en ôtant son chapeau.
- Je suis Jason, le fabriquant de jouer. Enchanté, miss !
- J-je suis Aslinn. Ravie de te rencontrer, Jason.
Il se redressa et sourit, un sourire tout aussi dérangé que le premier, mais avec une pointe de sympathie en plus.
Je baissai les yeux et fixai mes chaussures couvertes de sang.
- Je... Je m'excuse d'avoir cassé ta poupée...
- C'est déjà oublié ! J'en ai plein d'autres, et bien plus jolie que celle-là !
- Oh vraiment ? Je vois... Tant mieux...
Jack s'approcha de moi et posa sa main sur ma tête.
- Tu fais une drôle de tête ! Tu vas bien ?
- Euh... Oui...
Je regardai mes vêtements couvert du liquide poisseux.
J'eus un haut le coeur lorsque, maintenant calme, l'odeur s'infiltra dans mes narines.
- La demoiselle ne supporte pas le sang, hein ? Dommage, dommage, miss ! Il n'y a que ça partout autour de toi ! ricanna Jason.
Je ne répondis pas, occupais à me retenir de vomir.
- Je pense que tu as besoins de repos, Aslinn !
Je hochai la tête et le clown sourit.
D'un coup, son air devint beaucoup plus sérieux et il regarda longuement Jason qui fit de même.
C'était comme s'il parlait, sans qu'un seul son ne sorte de leurs bouches tordu en différentes moues et rictus...
Après leurs conversation silencieuse, Jack me prit la main et retrouva son air enjoué.
- Allons-y, Aslinn ! Ta chambre t'attends !
- Tu étais sensé me la montrer il y a un petit moment je crois... Où étais-tu parti ?
- Ne te préoccupe pas de ces détails sans importance, voyons !
- Mais...
Il m'entraîna à sa suite en lançant :
- Je te laisse nettoyer, Jason !
Je le suivis tant bien que mal, ses grandes jambes lui permettant d'aller bien plus vite que moi sans effort.
Je tournai la tête vers le fabriquant de jouets mais mes yeux tombèrent sur le corps brisé de la poupée.
« Mal... J'ai-si-mal... »
Sa voix cristalline me revint en tête et me fit l'effet d'un poignard.
Jack vira vers la droite et l'image de la fillette en porcelaine disparu derrière l'épais mur d'un nouveau couloir.
PDV de Jeff :
Je rentrais sans même frapper dans le bureau de l'homme en costard.
- Slender, faut qu'on parle, toi et moi !
Il était assis à son bureau, occupé à lire un tas de feuilles manuscrite à la main.
Il tourna la tête vers moi et posa les papiers sur la table en face de lui.
- Jeff. Je m'attendais à ta visite.
- Vraiment ? Alors j'imagine que tu sais ce que je vais te dire, dans ce cas !
Il soupira et le fit signe de m'asseoir sur la chaise en face de lui.
- En effet... Peut-être serais-tu plus à l'aise assis pour discuter, non ?
- Inutile, la conversation ne durera pas longtemps, crois-moi...
Je m'appochais à grand pas du bureau et abatis mon poings dessus, le faisant trembler.
- Je ne veux pas d'Aslinn ici ! Fais là dégager !
- Pourquoi ferais-je une telle chose ? Parce que tu me le demande ? N'inverse pas les rôles, Jeff. C'est MOI qui commande.
Je serrai les dents.
- Je sais bien. C'est pour ça que c'est toi que je viens voir.
- Ma réponse est non. Tu peux y aller.
- Certainement pas ! m'écriais-je avec fureur. Cette fille n'a pas sa place ici !
- Elle nous as pourtant démontrer que si.
- C'était un coup de chance ! Elle ne contrôle absolument pas ses envies meurtrières et se sert de son talent de comédienne pour nous piéger !
- C'est un fait, mais cela lui permet de terrasser un ennemi de ta carrure.
Je détestais quand il était aussi calme alors que j'étais sur le point de sortir mon couteau de ma poche.
Son air supérieur me donnait envie de le tranchait en deux.
- Elle m'a pris par surprise !
- Une technique efficace. Son intelligente compense sa force physique. Il semblerait que ce soit l'inverse pour toi...
Bordel.
Calme-toi Jeff.
Il fait exprès de te provoquer.
- Si tu n'es pas content de la façon dont je gère mon manoir, tu n'as qu'à partir.
Je le regardai avec le plus grand sérieux du monde.
- C'est pas ça, Slendy. Tu sais bien que j'ai toujours accepté tes décisions mais...
- Mais ?
- J'ai passé près d'un semestre avec cette gamine et franchement, elle ne peux pas devenir l'une de nous. Tout l'en empêche. Sa façon d'agir, de penser, d'être...
- Et toi.
Il y eu un blanc.
Le silence s'étirait, tandis que nous nous regardions dans les yeux, si tentait que je puisse dire que l'être en face de moi en possédait.
- Je ne veux pas de cette fille, Slender.
- Alors tu vas devoir partir, Jeff. Car j'ai besoin d'elle.
- Mais pourquoi ?
Il ne me répondit pas et changea de sujet.
- Si tu ne souhaite vraiment pas vivre sous le même toit que Aslinn, tu peux toujours te rendre dans le manoir de mon frère, Offender, qui t'accueillera à bras ouvert, sans aucun doute. Parce qu'elle va rester ici, que tu le veuille ou non.
Je le regarda avec une colère a peine dissimulée.
- Alors on a plus rien à se dire ?
- Non, en effet.
Je lui tournai le dos et m'apprêtai à quitter la pièce quand il m'arreta.
- Oh et, les autres vont bientôt rentrer de mission. Ne prends pas de décisions attives avant de les avoir vu, compris ?
- ... Compris.
Je sortis enfin de la salle et me dirigeai vers l'entrée principale.
Il fallait que je parle à Yume...
Et vite.
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Piiiiouf !
Il est actuellement 2h00 du matin pile et je viens de finir d'écrire ce chapitre !
Je m'étais juré de dormir et voilà le résultat...
Des cernes jusqu'aux mentons !
Enfin, j'espère qu'il vous plaira et que mon état de fatigue extrême ne m'aura pas trop fait faire de faute d'inattention ou de chose comme ça...
En espérant que vous apprécierez ce chapitre !
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