Chapitre 8

« De Sarah (la blonde): Coucou mon chou! Tu veux faire quelque chose aujourd'hui? »

« Will: Je visite la ville. Veux-tu être ma guide? »

« De Sarah (la bonde): Bien sûr! Je me prépare et j'arrive. On se rejoint au centre-ville dans 3 heures? »

3 heures? Ce genre de filles me découragent. Pourquoi perdre autant de temps pour quelques coups de pinceaux sur le visage? C'est vrai que mes conquêtes sont toujours ce genre de filles, mais ce n'est pas de faute. Ce sont les seuls qui sont disponibles, jolies et faciles à avoir.

— Vous êtes en retard mademoiselle, remarque mon frère.

— Je suis désolée. Je n'ai pas vu l'heure passer.

— La prochaine fois, dis-le directement que tu ne veux pas venir, au lieu qu'on perde notre temps, je lance.

Je sens que ça va l'énerver. Elle n'est peut-être pas la petite fille sage et timide que je croyais, mais je vais quand même pouvoir m'amuser. Ce n'est pas la première petite lionne qui croise mon chemin. Elles se croient plus fortes que n'importe qui avec leurs petites répliques cinglantes, mais elles sont faciles à faire craquer. Le petit jeu dure un moment avant que je prenne le contrôle et qu'elles tombent folles amoureuses. Encore... Je comprends totalement que je sois un dieu vivant, mais ce n'est pas une raison pour devenir autant « gaga » en ma présence. Toutes les filles sont pareils. Les timides, les superficielles, les sportives et les lionnes, toutes finissent par me tomber dans mes bras. C'est lassant à la longue. Elles croient pouvoir obtenir quelque chose de sérieux avec moi, pouvoir me changer. Je devrais les prévenir dès le début, je ne suis pas un mec fait pour les trucs sérieux et je ne deviendrai pas tout d'un coup ce genre de gars à cause d'une fille. Ça n'arrivera jamais. On ne change pas quelqu'un, c'est impossible. Une personne était, est et sera toujours la même.

Elle grince des dents suite à ma réplique.

— Pardonnez-moi votre altesse. Tu dois tellement avoir mieux à faire. Ne t'inquiète pas, il n'y aura pas de prochaine fois. Je suis aussi enthousiaste que toi pour cette visite guidée alors arrête de faire le grand et redescend un peu. Plus vite on aura fini, plus vite ton visage disparaîtra de ma vison et mieux je me porterai.

— Tu te prends pour qui Miss? Ta gentille maman ne t'a pas appris la politesse? Elle avait pourtant l'air bien élevée hier.

— Lâche la un peu. Il faut vraiment être tomber bas pour insulter ma mère.

— Écoute ma belle. Tu vois ma main, dis-je en levant cette dernière au dessus de ma tête. Et bien, ça, c'est moi. Toi, tu es ici.

Je baisse ma main au plus bas que je peux avec mon éternel sourire arrogant.

— On ne joue pas dans la même ligue toi et moi. Alors ne fais pas la fière et calme toi un peu avant que je m'énerve vraiment.

Elle s'avance vers moi. Elle s'arrête à quelques centimètres de moi. Elle n'a que quelques centimètres de moins et je peux sentir son souffle sur mon visage.

— Je crois que tu es déjà énervé, dit-elle calmement. Tes points serrés et ta mâchoire contractée en disent beaucoup.

Elle aborde un sourire narquois alors que je baisse les yeux. Mes poings sont effectivement serrés et prêts à frapper. Je ne l'avais même pas remarqué. Bien sûr, je n'irais jamais jusqu'à frapper une fille. Une idée pour que ma mère me renie. Et que je me renie. Je ne suis pas encore tombé aussi bas, comme elle le dit.

J'allais répliquer une insulte, mais Julian s'en mêle:

— Vous avez fini les gamins? J'aimerais bien visiter cette ville, moi.

Il a prit du temps à parler. Habituellement, il s'interpose tout de suite pour calmer le jeu. Il n'aime pas vraiment la bagarre, même s'il peut aussi être un grand emmerdeur. Mon frère n'utilise pas la même technique que moi. Il préfère garder son sourire moqueur en permanence et cela énerve beaucoup de gens, même moi. Il sait garder son sang froid et j'en suis un peu jaloux. Il a toujours été plus positif et enjoué que moi. Le jour et la nuit, comme je l'ai déjà dit.

Mon frère nous entraîne vers l'arrêt de bus. J'ai tellement hâte d'avoir le permis. Fini les transports en commun, les chauffeurs bourrus et les têtes d'enterrement des passagers.

Le bus arrivent après quelques minutes d'attente. Le trajet se fait assez bien, même s'il y a plusieurs passagers. C'est les vacances et tout le monde veut en profiter au maximum, puisqu'elles termineront bientôt. Nous suivons la petite lionne lorsqu'elle descend à un arrêt.

— Nous devons marcher quelques minutes pour arriver dans le centre-ville. J'ai voulu éviter les foules puisque c'est les vacances et il y a parfois quelques touristes aux arrêts de bus plus rapprochés, explique notre guide improvisée.

— Super, j'ai toujours voulu marcher sous ce soleil, je soupire.

Bon, j'avoue, j'ai seulement dit ça pour énerver la petite miss. Ça ne me dérange pas du tout de marcher. Je suis un sportif et ce n'est pas quelques minutes de marche, même sous le pire soleil, qui m'essoufflera. Mon frère lève les yeux au ciel, découragé, alors qu'elle soupire et poursuit en ignorant mon commentaire:

— Suivez-moi.

Elle s'engage dans les rues et nous arrivons quelques temps après dans le centre-ville. Nous sommes dans la rue principale de celui-ci. Il n'y aucun passage pour les voitures, seulement pour les piétons. Un pavé rouge brique orne le sol et des bancs, des plantes et des fontaines sont placés pour les touristes ou les gens qui se baladent. Des boutiques et des cafés bordent chaque côté de la rue. Les bruits des cloches qui sonnent lorsqu'un client entre dans les petits magasins locaux et les voix des passants rendent le lieu un peu bruyant, mais surtout, vivant. Un sourire discret vient orner mes lèvres. Le centre-ville est joli et chaleureux. Il me plait beaucoup, même si je ne le dirai pas.

Nous marchons dans les rues et entrons dans quelques boutiques pour voir les produits offerts pendant une heure environ avant que mon jumeau propose de s'arrêter à un petit stand à glace. J'approuve rapidement, puisqu'il fait assez chaud, et nous nous posons sur un banc libre. Je suis un peu mis de côté. Je n'ai presque pas ouvert la bouche depuis notre arrivée à part pour placer quelques commentaires désagréables sur des trucs futiles. Molly et Julian ont passé leurs temps à rire et à discuter comme de bons vieux amis. À vrai dire, ça ne m'a pas vraiment dérangé. J'étais comblé par la beauté des lieux et les souvenirs que ceux-ci me rapportaient. Quand nous vivions encore à Toronto, ma mère et moi avions l'habitude d'aller se promener dans la ville ensemble. Les hauts gratte-ciel m'ont toujours impressionnés et même un peu apeurés. Ça fait un peu gamin, mais j'ai toujours eu peur des trucs qui sont plus grands que moi. Après tout, si jamais les bâtiments s'écroulaient, je ne pourrais rien faire pour les en empêcher. Je pense que j'ai surtout peur quand je sais que j'ai aucun pouvoir sur quelque chose, quand c'est beaucoup plus grand ou puissant que moi. Les tsunamis, par exemple, m'ont toujours terriblement effrayés. Les films qu'écoutaient mon père m'ont montré que ce genre de catastrophes existaient vraiment. Mes parents ont dû mettre beaucoup de leur talent de persuasion pour me convaincre d'aller à la mer ou même au lac dès mon plus jeune âge. Tout ça pour dire que le seul chose que j'apprécie vraiment de cette ville en ce moment est qu'elle n'est pas gigantesque et remplie de gratte-ciel qui veulent vous tomber sur la tête. Ce n'est pas ça qui me fera apprécié d'avoir déménagé par contre.

Je termine ma glace et regarde mon téléphone. Aucun message de Sarah, elle doit s'être perdue entre ses palettes de maquillage. Si elle prend trop de temps, ça sera trop tard et j'aurai déjà tout vu. Julian et sa nouvelle meilleure copine rigolent ensemble. Ils rient tellement que leurs têtes se rapprochent et se cognent. Ils se regardent et leur rirent augmentent. Super... J'adore être témoin du bonheur des autres. En même temps, je suis presque habitué maintenant... Non, je ne devrais pas dire ça. Julian a le droit d'être vraiment heureux pour une fois. Ça lui fait du bien, je le vois très bien dans son regard.

Alors que les deux autres rigolent et s'amusent, une fine pluie commence à tomber. Il ne manquait plus que ça. Aucun de mes voisins semblent le remarquer, beaucoup trop occupés à rire. Pour le moment, il ne pleut pas encore assez pour nous déranger, mais il serait peut-être l'heure de retourner à la maison avant que ça devienne pire. Au moment où j'allais proposer de partir, il se met à pleuvoir des cordes, littéralement, des cordes d'eau. Je ne blague pas, je n'ai jamais vu autant de pluie. Nous finissons tremper en quelques secondes. Molly se relève et regarde difficilement autour d'elle. Il pleut tellement que notre vision est brouillée. Une dame nous crie de la porte de son café. Nous courons jusque là et notre sauveuse nous laisse entrer. Nous sommes dégoulinants et gelés. La température s'est rapidement refroidie avec la pluie. Une dizaine de personnes semblent rassemblées dans le café. Il y a deux couples dans la trentaine et un couple plus âgé. Une petite famille constituée des parents et d'un enfant et la gentille dame, qui est sûrement la gérante, sont aussi dans la petite pièce. L'endroit est plutôt chaleureux et la décoration est jolie. Avec nous, nous sommes maintenant treize. La dame nous invite à nous asseoir à une table, mais Molly refuse, en expliquant que nous allons retourner dehors pour prendre le bus.

— Ma petite, vous seriez mieux de rester ici. Il pleut beaucoup trop et l'arrêt de bus est assez loin. Vous seriez beaucoup trop trempés. Attendez que ça se calme.

— Il fait chaud ici, sourit Julian. En plus, ça peut être dangereux. Peut-être qu'il y aura des éclairs.

À la fin de sa phrase, une lumière traverse le ciel. Un roulement de tambour suit ensuite. La petite fille, qui est accompagnée de ses parents, ouvre grand les yeux, effrayée par le bruit.

— Tu étais obligé d'ouvrir ta trappe toi? je lance.

~~~

Coucou! Vous allez bien?

Voici le chapitre 8 (un peu en retard encore une fois)

Alors, qu'avez-vous pensé de cette visite en ville?

Will trouve le centre-ville joli, vous croyez qu'il pourrait commencer à apprécier cette ville?

Et l'orage qui leur tombe dessus? Mère nature est contre eux... (ou plutôt moi hihi)

On se revoit dimanche prochain pour la suite!

N'hésitez pas à commenter et à voter! J'adore avoir votre avis!

15 mars 2021
-Xxxx

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