Chapitre 17
Une semaine s'est déroulée depuis la pratique d'hockey. La routine est restée la même. Entre les cours, mes amis et les petites accroches avec Will, le temps a filé à une vitesse impressionnante. Les profs nous assomment déjà avec des milliers de travaux alors que l'année vient de commencer. Je vais sûrement mourir d'ici la fin de l'année. Je vois déjà bien la cause du décès: overdose de devoirs. Au moins, je serai morte de manière originale. Il faut bien voir le bon côté des choses!
Je suis présentement sur l'heure dîner à l'extérieur avec tous mes amis. Nous avons décidé de manger dehors sous le soleil magnifique. Je suis installée au côté de Nathan qui me parle de je ne sais pas trop quoi. À vrai dire, je suis plutôt occupée à observer Myriam et Julian qui se chamaillent un peu plus loin, assis dans l'herbe. Julian n'arrête pas de lui piquer les petits bonbons qu'elle avait apporté pour déguster à la fin de son repas. Au rythme que le brun les mange, elle ne pourra même pas y goûter et c'est justement ce que mon amie lui reproche. Julian vole le contenant et elle essaie de l'attraper, mais il la nargue en éloignant son bras. Elle s'énerve encore plus et lui, il rigole comme un petit fou. Je ne peux m'empêcher de trouver qu'ils feraient un beau couple.
— Mo'? Tu m'écoutes?
— Euh... Pas vraiment, désolé.
Mon ami souffle avec un petit sourire, habitué que je me perde dans mes pensées.
— Et qu'est-ce qui occupait tes pensées cette fois-ci?
— Rien, rien, je mens en tournant mon regard vers les deux tourtereaux que j'observais quelques secondes auparavant.
Je préfère mentir à Nathan, car je sais qu'il n'aime pas particulièrement notre nouvel ami et surtout, qu'il a toujours eu un œil sur Myriam. Malheureusement, mon regard ne lui échappe pas et il remarque rapidement nos deux amis qui mangent des bonbons ensemble en rigolant. Un sourire attendri se pose sur mes lèvres sans que je ne le veule vraiment. Je n'y peux rien, ils font fondre mon petit coeur. Je ne dirais pas la même chose pour Nathan, par contre, puisque ce dernier grogne en serrant les poings.
— Encore lui. Il ne manque plus qu'il vole aussi ton coeur et il aura réussi.
— Mais arrête Nathan. Je sais que tu aimes bien Myriam, mais tu ne peux pas l'empêcher d'être avec d'autres garçons que toi. Si tu essayais d'apprendre à connaître Julian, tu l'apprécierais, j'en suis sûr.
— Tu veux rire? Les seules choses que j'ai vu de lui sont déjà de trop. Ce n'est qu'un coureur de jupons qui essaie de faire son ami tout gentil pour ensuite vous brisez le cœur. Il veut peut-être même détruire l'amitié entre toi et Mymy. Et vous, vous ne remarquez même pas son jeu et vous ne faites que le défendre. Vous êtes aveugle ou quoi?
— Stop! J'en ai assez entendu. Tu dis n'importe quoi Nathan. Si tu n'es que pour dire ce genre de conneries, je préfère m'en aller. Je te reconnais plus. Il est où mon Nathan? Reviens me voir quand tu sauras où mon meilleur ami est passé, celui qui ne juge pas les gens aux premiers regards.
Je me lève et me dirige vers l'intérieur de l'établissement. J'ai peut-être été un peu dur dans mes paroles... Mais après tout, c'est lui qui ne fait qu'être méchant avec Julian depuis qu'il arrivé. Mes yeux me piquent. Je déteste me disputer avec lui.
— Molly! m'appelle une voix derrière moi.
Je ne me retourne pas, trop occupée à marcher vers les toilettes. Pas question de pleurer au milieu du couloir. Moi, sensible? Certainement.
— Molly! Arrête-toi! me prie la voix derrière moi.
Je m'arrête finalement. Après avoir pris une grande respiration et ravalé mes larmes, je me retourne vers Julian.
— Ça va? il s'inquiète en voyant mon visage.
— Ouais.
Il me tire par le bras pour aller dans un endroit plus à l'abri de regard. Il trouve une classe déverrouillée. On est dans un film ou quoi? Si je ne serais avec Julian, je me demanderais presque si ça ne finirait en trucs pas très catholiques sur le bureau, comme dans les livres. Je secoue la tête pour chasser ses pensées étranges et me concentre plutôt sur mon ami.
— Arrête de mentir Molly. J'ai vu ton regard brillant. Qu'est-ce qui se passe pour que tu es envie de fondre en larmes au milieu du couloir.
— C'est Nathan, j'avoue dans un souffle. Je me suis un peu disputée avec lui.
— Tu veux en parler?
Il s'appuie sur le bureau et je trouve le mouvement beaucoup trop prévu.
— Rassure-moi, tu ne m'as pas enfermée ici pour que ça finisse comme dans les films? je demande mi-moqueuse, mi-inquiète.
Même si je doute que Julian soit ce genre de personne, je préfère prévenir que guérir. Les paroles de Nathan ont semé un doute, aussi minuscule soit-il.
— Comme dans les films? il répète sans vraiment comprendre.
Il éclate de rire quelques secondes plus tard, ayant finalement compris.
— Tu me tues toi, il dit entre deux rires, avec de la difficulté à respirer tellement il rigole. On a une discussion sérieuse et la seule chose à laquelle tu penses, c'est si ça va finir en partie de jambes en l'air? Mais qu'est-ce qui se passe dans cette petite tête de perverse? Je ne te croyais pas comme ça! Mais si ça peut te rassurer, les classes de cours, c'est pas vraiment mon truc.
Il essuie une larme qui avait coulé de son œil et je rigole nerveusement. Quelle conne! Je ne sais pas ce qui m'a prise de lui demander ça. On va dire que j'étais en état de choc à cause de ma dispute.
— Je dis vraiment n'importe quoi, pardonne-moi.
— Ne t'inquiète pas. Bon, on sort de cette classe. Je commence à avoir peur que tu me sautes dessus, il rajoute.
Et bien sûr, il recommence à rire. Oh pitié! Aidez-moi! Je dis n'importe quoi. Il va rire de moi jusqu'à la fin du siècle.
Nous sortons du classe et je m'empresse de changer de sujet.
— Alors, avec Myriam?
— Qu'est-ce qu'elle a Myriam?
Il joue l'innocent. S'il croit me tromper, il se met le doigt dans l'œil et jusqu'au coude même! J'ai bien vu leur complicité. Rien n'échappe à mon œil de détective!
— On lui vole ses bonbons pour l'énerver et la faire rire. Je ne savais pas que c'était la nouvelle technique de drague.
Ses joues se colorent et je suis contente de voir que j'ai visé dans le mille.
— Dis-moi tout, je l'invite à parler.
Est-ce que je suis une grosse fouineuse? Totalement!
— Elle est hyper sympa... et belle aussi.
— Je le savais! Elle te plaît non?
Il ne répond rien, mais je sais déjà que ça veut dire oui.
— Tu voudrais peut-être que je tâte le terrain de mon côté? Elle a plutôt l'air intéressée...
— Tu pourrais faire ça pour moi? il demande avec espoir.
Je ris devant son enthousiasme.
— Certainement! C'est un service d'ami! Il n'y a qu'une seule condition.
— Tout ce que tu veux!
— Que tu oublies tout ce qui vient de se passer, les larmes et mon commentaire idiot.
Il hésite un peu.
— Bon, d'accord. Si c'est ce que tu veux.
Il me fait un clin d'œil et cela me gêne un peu. Julian restera un éternel dragueur. Un peu comme son frère... La différence est que Julian est gentil. Will, lui, l'est un peu moins.
Nous nous dirigeons vers les casiers alors que mon ami me questionne sur sa belle:
— Tu crois que je suis son genre?
— J'en suis certaine.
— T'es sûre? Je veux dire... Je n'ai rien de spécial et elle, elle est super belle, hyper drôle, gentille et son sourire est à tomber...
— Tu t'éloignes Ju'. Tu es super. Crois-moi, tu es parfait pour elle.
J'ai tout de même une petite pensée pour Nathan. Lui aussi, il serait parfait pour elle. Mon cœur se pince en me rendant compte à quel point ça doit être difficile pour lui. Je suis littéralement en train de pousser Julian et Myriam alors qu'il n'attend que ça depuis un bon moment. Je me promets de m'excuser dans ma tête juste avant que Julian bouscule Max dans le couloir.
— Nan mais ça va pas? s'énerve déjà Max.
Je soupire devant son comportement. Il devrait se calmer un peu au lieu de chercher les embrouilles à chaque coin de rue. Sur la glace, il est sans pitié. Je suis presque contente qu'il s'intéresse à moi, ça m'évite de me faire plaquer violemment dans la bande.
— Tu n'avais qu'à te pousser sur le côté, répond calmement mon voisin.
— Tu te prends pour qui toi? Tu étais dans mon chemin. Donc, tu te pousses, il réplique en pesant bien ses derniers mots.
Voyant que Julian n'est vraiment pas du genre à argumenter avec quelqu'un, j'essaie de lui sauver la mise. S'il se laisse faire, Max ne le lâchera plus jamais.
— Max, à ce que je sache, tu as deux jambes qui servent à te déplacer. Tu n'avais qu'à te pousser sur le côté. Julian ne pouvait pas, puisque j'étais là.
— Molly, ma belle, ne te mêle pas de ça.
Je grimace devant ses paroles.
— Je ne suis pas ta belle Max. Tu devrais arrêter de prendre tout pour acquis.
— On en reparlera plus tard. Pour le moment, je dois régler le compte de cet idiot.
— C'est mon frère que tu traites d'idiot là?
Will vient de débarquer avec Ash à ses côtés. Ses bras sont croisés et il parait menaçant. Son visage fermé et son regard noir lui donne quand même un certain charme, même si je ne l'avouerai jamais à voix haute.
— Parce que c'est ton frère ça? C'est vrai qu'il a les mêmes traits de « loser » que toi.
— Bla, bla, bla... Tu viens Molly? Je crois qu'on a assez perdu de temps, dit Julian en tournant le dos à Max.
Je suis impressionnée par son sang-froid. Il a même un petit sourire en coin. Les paroles de Max ne le touche point alors qu'à sa place, j'aurais probablement déjà sauté au visage de ce con. Quoique Will a l'air sur le point de le faire...
— Tu ne vas nulle part toi.
Il attrape Julian par le bras pour l'empêcher de faire un pas de plus. Ça ne prend rien de plus pour que Will franchisse la dernière barrière qu'il s'était imposé. Il pousse Max pour qu'il lâche son frère.
— Touche-le encore une fois et je te promets que j'éclate ta belle gueule sur le mur.
— Si tu penses que tu me fais peur!
Il s'avance et se retrouve à seulement quelques centimètres du visage de son opposant. Will est un peu plus grand que lui, mais cela ne l'arrête pas.
— Tu te prends vraiment pour le roi du monde non? Je vais te montrer qui est le vrai maître ici. C'est pas ton connard de frère qui va m'arrêter. Nan mais tu le sors d'où? Même mon cousin de 10 ans a plus de répartie que lui.
— Lâche. Mon. Frère.
Will va s'énerver. C'est la merde! À l'aide!
— On a compris les gars. Vous pouvez chacun continuer votre chemin, je dis en essayant de calmer le jeu.
— Molly, j't'aime bien, mais à un moment, faut savoir fermer sa gueule.
— Pardon?
Il y a quand même des limites. On ne me manque pas de respect. J'essayais d'être gentille pour éviter les malaises sur la glace, mais il a poussé le bouchon trop loin.
— T'as compris. Tu fermes ta jolie petite bouche.
Cette fois-ci, c'est moi qui s'approche de lui. Will est toujours proche, surveillant la scène du regard. Ash et Cole, qui était avec Max depuis le début, sont en retrait, mais observent quand même au cas où ça déraperait. Quelques élèves commencent à former un cercle autour de nous.
— Tu n'est qu'un con. Tu rabaisses tout le monde pour te remonter. Tu veux tellement prouver à tout le monde que tu es le plus fort, mais tu ne l'es pas Max. Ce n'est pas ta petite armure de connard qui fait de toi quelqu'un de fort. Alors, un conseil, c'est toi qui ferme ta gueule.
Je ne lui laisse pas le temps de répondre et me dirige vers Julian, énervée.
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Hey! Me revoici! Oui, je suis vivante!
Alors qu'avez-vous pensé de ce chapitre?
Un peu d'action avec notre cher Max chéri,
comment pensez-vous que cela va finir?
Vous êtes Team Julian/Myriam ou Team Nathan/Myriam?
Pour ma part, j'aime bien les deux!
Je m'excuse de cette si longue absence, je n'écris plus ces temps-ci, mais j'aimerais vraiment beaucoup m'y remettre alors espérons que je le ferai!
Merci d'avoir lu! N'hésitez pas à commenter et voter!
4 août 2021
-Xxxx
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