Chapitre 33 • Jeu dangereux
Cachée dans une petite allée entre le East Waves et un commerce fermé inconnu, j'attends patiemment. Il n'y a pas de lumière, une odeur qui me donne faim — celle des hamburgers en préparation — et les Red Hot Chili Peppers comme fond sonore, leur chanson « Here Ever After » résonnant à travers les murs. On a déjà fait mieux, des ambiances plus romantiques et des endroits plus confortables, mais tant pis !
Le romantisme, ce n'est pas mon genre de toute façon — celui de Gabriel encore moins — alors seul un peu de confort manque. Vu les conditions, une partie de jambes en l'air semble compliquée.
Adossée contre la façade, je tiens au courant Joséphine de ma virée imprévue bien qu'elle aussi rentre tard ce soir et reçois un texto de Edward au même instant.
T'es où ? Je ne te vois pas sous le bras de Kingsley.
Je grogne quand un bruit de pas se fait entendre non loin. Je me tourne vers la silhouette qui approche.
— Hailey ?
Grâce au clair de lune, je reconnais des cheveux blonds et un corps de basketteur. Respectueux du timing, Gabriel débarque après cinq minutes.
— Je suis là !
Je fourre le téléphone dans ma poche arrière et m'éloigne de la brique, arrêtant de me planquer. Alors que je le regarde marcher, c'est plus fort que moi, je recommence direct à le titiller.
— Une ruelle sombre, hein ? Fini la plage et les suites hors de prix ? Je ne les mérite plus ?
Il approche et tranchant avec mon humeur encore joueuse, je vois une ride d'agacement barrer son front.
— Non.
Il répond d'un ton sec, me passe devant et fait exprès de percuter mon bras avec le sien. Je ne relève pas cette provocation silencieuse et préfère continuer sur un ton humoristique.
— Dommage... Je m'étais habituée aux rendez-vous luxueux.
Le visage définitivement fermé, il vole ma place contre le mur, cale un pied dessus et m'observe en allumant la clope qui pendait déjà à sa bouche.
— Arrête de faire cette tête, dit-il sans articuler pour retenir le filtre.
— Quelle tête ?
Je sais de quoi il parle et ça l'irrite davantage que je fasse semblant. Il range son briquet et souffle un premier nuage.
— La tête « je passe la soirée à te faire chier, j'en ai pleinement conscience et ça me fait beaucoup rire ».
Je me retiens de sourire encore plus. C'est pile la tête que je fais !
— Ne joue pas les victimes, tu me le rends bien.
En désaccord total, il nie en recrachant une deuxième bouffée.
— En public impossible. Je ne peux rien faire et tu en profites.
Pour me venger de son ignorance oui. Et dire que Gabriel n'avait même pas vu le texto... J'ai été vache, je le reconnais. Enfin juste intérieurement.
— Mais tes amis ont pris le relai. Et désormais, il n'y a plus que toi et moi...
J'amorce un pas vers lui en utilisant une voix séductrice. Malheureusement, cette insinuation ne fait pas l'effet recherché, il continue à bouder.
— Tyler et Kyle ont bien fait d'intervenir.
Je roule des yeux.
— Tu parles ! Maintenant j'ai une étiquette de Sharkies sur le front.
— Ça t'apprendra. Puis elle te va bien.
Lorsque je demande à travers mon expression perplexe « T'es sérieux ? », le coin de sa bouche reste totalement plat. Aucun sourire en vue. Oui, il l'est.
— Je ne suis pas une de vos fans obsédées.
— Ah bon ? Pourtant tu couches avec un basketteur et tu paniques quand il ne répond pas à tes messages.
Oh, l'enfoiré ! Je hausse les sourcils avec exagération, choquée par son audace. Il a osé et je ne repère toujours pas le moindre amusement de son côté.
— Tu prends un air bien supérieur. Pour un type qui me fusillait du regard quand Kingsley me touchait l'épaule, je veux dire.
Il serre les dents et accuse difficilement le coup. Jusque-là, je ne lui en rendais aucun, mais je change de stratégie. La tactique actuelle : un prêté, un rendu.
— Il t'appelait également chérie.
On dirait une blague mais ses traits énervés prouvent que non. C'est tellement puéril !
— De toute façon, reprend-il en jetant son mégot par terre, si on fait un concours du plus accro — puisque cette discussion y ressemble — tu gagnes haut la main. Tu as vu Edward juste pour oublier mon silence radio. Je te l'avais pourtant dit, la version originale est inégalable.
— J'aurais pu gagner oui... Seulement tu as peur que je monte derrière lui parce qu'il roule vite en moto. Qui est le plus à fond, hein ?
Il penche la tête de côté, me scrute à la fois dur et interrogateur, les paupières à moitié fermées, et pose une bonne question.
— Tu me reproches quoi ? De souhaiter te garder en vie ?
— Non, je ne fais que rentrer dans ton jeu, celui que tu as initié. Et toi ? Tu me reproches de penser à nous quand on est séparés ?
J'aperçois une lueur nouvelle dans ses pupilles. Laquelle, aucune idée, mais elle semble positive car il me tend la main.
— Quoi ?
Je considère sa paume ouverte, sans la prendre encore, et me rapproche avec méfiance.
— C'est ta façon de dire « je tiens à toi » ?
Il répète mes paroles, enfin un sourire aux lèvres. Je me détends.
— Ouais, avoué-je en haussant les épaules. Plus courageuse que la tienne, n'est-ce pas ?
Je finis par glisser mes doigts entre les siens. Aussitôt fait, il tire sur mon bras et je me retrouve contre son torse, si ferme qu'il constitue un très mauvais amortisseur. Au moment du choc, mes poumons se vident entièrement.
— J'aime ton courage. Et le mot « nous » dans ta bouche.
Il attrape soudain mon visage — à pleines mains, les deux paumes sur mes joues, le bout des doigts dans ma chevelure — et presse ses lèvres contre les miennes. Je manque de trébucher, surprise par cet assaut et la puissance de ce qu'il me fait ressentir, et me rattrape de justesse à ses hanches. Un son m'échappe, mélange de plainte, de gémissement et de confusion, et Gabriel profite de l'occasion. Il passe mes lèvres entrouvertes et vient chercher ma langue, m'imposant un rythme que je suis trop décontenancée pour adopter.
Tant bien que mal, je tente de lui rendre son baiser, agrippant son pull et utilisant la pointe de mes chaussures pour atteindre sa hauteur, mais son ardeur est trop grande. Je me demande si c'est nos piques, sa jalousie, ma déclaration ou juste le manque, mais peu importe la cause, sa langue occupe presque ma gorge et sa fougue m'empêche carrément de respirer.
Ma poitrine collée à la sienne, je finis par être contrainte de reculer mon visage, le souffle haletant, la salive manquante et les lèvres super gonflées.
— Ma bouche tout court aussi, visiblement.
Je me retiens désormais à ses pectoraux et inhale le maximum d'oxygène possible, ce qui lui provoque un rire moqueur.
— Si tu galères à respirer quand je l'embrasse, imagine quand je la baiserai.
Je déglutis avec peine. Je suis déjà perturbée, cette allusion ne fait donc que me sonner encore plus. Et lorsque je croise son regard, je réalise que son esprit contient actuellement un tas d'images, plus salaces les unes que les autres.
Je les devine facilement : moi à genoux devant lui, son poing qui tire mes cheveux et son bassin qui fait des va-et-vient profonds. J'ai envie de ça, moi aussi.
— T'es du genre à prendre le contrôle dans ces moments-là ?
Il replace une mèche vagabonde, la glissant derrière mon oreille.
— À le garder tu veux dire. Fouille dans ta mémoire, tu comprendras que je l'ai toujours eu. Au lit en tout cas.
Maintenant qu'il le dit... J'adore quand il mène la danse, cependant une part de moi veut guider à son tour. Au moins pour ça, quoi !
— Et si tu me le donnais ? Juste une fois pour essayer. Une pipe, c'est la parfaite occasion.
M'entendre prononcer ce terme le frustre. Il grogne et commence à parcourir mon dos, le caressant de haut en bas. À travers mon pull, ses doigts effleurent ma colonne vertébrale et je frémis malgré la barrière de tissu.
— Ça se négocie. Mais pas dans l'immédiat et pour une raison simple.
Tandis que ses mains finissent leur descente et atterrissent sur mon cul, le regard de Gabriel se durcit à nouveau. Qu'ai-je encore fait ?
— Dis-moi tout.
Pour l'amadouer, car je sens le reproche arriver, je passe les bras autour de son cou.
— On évoquait plus tôt ce que j'aimais, mais tu sais ce que je déteste, en revanche ?
— Quand les femmes de ménage repassent mal tes draps ?
En plus des gestes affectueux, je tente une petite boutade, mais il fait « non » de la tête.
— Elles les repassent toujours bien. Plutôt ta remarque sur la clause d'exclusivité, en fait. Voilà pourquoi je tiens à diriger ce soir : j'ai pour objectif de te la faire regretter.
Il empoigne vigoureusement mes fesses, ce qui me fait sursauter. Je me retrouve le ventre collé à sa queue tendue et ma culotte s'humidifie direct, cette preuve de son excitation augmentant la mienne.
— Je croyais être sortie d'affaire. Avec le « nous » et tout ça...
La moue innocente, je croise mes bras derrière sa nuque, mais pas du tout attendri, il conserve un air menaçant.
— J'ai un regain de vengeance.
— Menteur... je murmure à quelques centimètres de ses lèvres. Tu cherches juste une excuse pour me torturer.
Il affiche un sourire mais carnassier.
— Un peu des deux. Mais je te réserve une punition aussi douloureuse que sympathique, je te le promets.
— C'est supposé me rassurer ?
Serrée contre lui, bien que ses propos et même ses iris couleur océan annoncent « danger », je reste certaine de ma sécurité. Et pour moi, ça revient au plus beau des compliments.
— Pas vraiment, tu as raison.
Sans prévenir, Gabriel inverse nos places. Mes pieds quittent brièvement le sol et le temps que je cligne des paupières, mon dos est plaqué contre le mur.
— C'est mieux. Tu es complètement à ma merci.
Coincée entre son torse musclé et la façade du East Waves, mon pouls accélère tout de suite. En plus, il me regarde avec un tel désir et me parle d'une voix si autoritaire que je sens mon cœur battre partout : dans mes tempes, sous ma poitrine, entre mes cuisses.
— Qu'attends-tu de moi ?
— Dans un premier temps, que tu écartes les jambes.
Face à sa carrure imposante, je ne peux qu'obéir, et honnêtement, je le veux.
Soumise mais heureuse de l'être, je respecte ses directives et agrandis un peu l'espace qui sépare mes chaussures.
— Encore.
Un signe du menton vers le bas accompagne cet ordre.
J'avale ma salive et ouvre davantage les cuisses, toujours de pas beaucoup, mais suffisamment pour tremper mon string. Bordel, si ça passe à travers et que je me retrouve avec une tache...
Exigeant, ça ne le satisfait pas. Il répète :
— Encore.
Lorsque je m'exécute, mon pantalon fait un bruit inquiétant, prêt à craquer bien que l'écart soit faible, trop serré pour ces jeux obscènes.
Malgré tout je gémis, car le tissu rappe mes jambes en plus de forcer mon intimité, et la douleur se mêle au plaisir. Mais une auréole et un trou ? C'est non, il faut que je me ressaisisse.
Alors que Gabriel est sur le point de renchérir, dire une nouvelle fois « encore », je le coupe dans un souffle irrégulier.
— Stop... Je ne suis pas une cheerleader aux membres extensibles, sans oublier que c'est un jean rigide, pas un jogging extra large. J'arrête.
— Justement. Tu sens la pression du vêtement ? La couture qui frotte ton sexe, insistant pour remonter quand même, quitte à rentrer dans ta chair ? La brûlure sur tes cuisses, à cause de la matière rêche qui griffe ta peau ?
Son récit correspond en tout point et chamboulée par les sensations décrites, je referme mon poing dans ses cheveux.
— Oui. Je le sens.
— Alors encore. Tu arrêtes uniquement quand je le décide.
Je le fais, un dernier pas minuscule juste pour le contenter, telle la nana malléable que je suis devenue. Un jour, celui de notre premier bisou, il m'avait dépeinte comme « indomptée et indomptable ». Et bien je ne le suis plus tant que ça désormais. Il me rend horriblement docile.
— Ça fait mal.
Je me tortille sous lui. Tandis que ma braguette écartelée risque de lâcher, mon clitoris recherche avec désespoir le soulagement, excité par cette friction incessante.
— Mais c'est tout aussi bon, reconnais-le.
Mon seul aveu est un hochement de tête. C'est la vérité.
Puisque je roule des hanches, essayant de me frotter contre sa jambe, et pour m'empêcher de jouir toute seule, il capture mon bassin.
— Il y a de la place pour ma main, tu crois ?
Il pousse, m'enfonce dans la brique, et je réponds avec précipitation :
— Non. C'est sûr que non.
Ma respiration est saccadée, j'anticipe ses mouvements et frissonne. Le rictus de Gabriel m'inquiète, il a une expression diabolique.
— Laisse-moi te prouver que oui.
Cette demande prononcée, sans attendre de réponse, une de ses mains quitte ma taille et vient se faufiler dans mon jean. Chacun de mes muscles se tend, mes organes deviennent liquides et toute pensée cohérente disparaît.
Ses doigts trouvent vite ma fente et lorsque deux me pénètrent, ils le font avec une simplicité déconcertante. Je mords ma lèvre, essaye de réprimer un cri aigu, mais échoue lamentablement.
— Putain, Hailey ! Je suis dur comme fer mais toi... Tu dégoulines.
Il n'exagère même pas. Je suis tellement mouillée que son index et son majeur glissent, s'introduisant en moi avec une permission superbement donnée. Tout mon corps quémande le sien, j'en ai presque honte. Comment peut-on désirer aussi brutalement ?
— Je suis désolée. Tu... Tu me fais cet effet là.
— Ne t'excuse pas. Surtout pas.
Il m'embrasse sur le front, un geste si tendre dans un moment au contraire si violent que mon cœur saute dans ma poitrine. Mon cœur... il le réclame autant que mon corps, mais entre son faux couple avec Victoria et tous mes secrets, je sais que cette pensée doit être refoulée.
— Défais le bouton et la fermeture. S'il te plaît...
À cause de mes jambes écartées, sa paume, comprimée entre moi et le pantalon, appuie durement sur mon clitoris, et je halète en resserrant ma prise dans ses mèches blondes.
— Je t'en supplie. Ça tire vraiment beaucoup.
Le frottement est une sentence terrible : trop fort pour me laisser indifférente et insuffisant pour me donner un orgasme. Comme il me tient, impossible de gigoter pour le faire augmenter, alors je conjure de le réduire.
— C'est le but.
Je ferme les yeux, repose ma tête contre la façade et me rends à l'évidence : je suis foutue. De la meilleure façon qui soit, mais foutue quand même.
Je me concentre sur la pénétration, sachant que ma délivrance en viendra. Autour de lui, chaud et inondé, mon vagin se resserre déjà. Comblé par intermittence, il emprisonne ses doigts aux allers-retours rapides, du moins il essaye, car maître du jeu et aidé par mon excitation, Gabriel ne cesse de rentrer puis ressortir à sa guise.
— Alors ? Est-ce que j'ai besoin de faire une modification ?
— Comment ça ?
Je rouvre les paupières. Sa question me laisse dans l'incompréhension. Je suis ailleurs, perdue dans mes sensations, et plus capable de réfléchir.
— Dans le contrat. J'ai besoin de la rajouter, ta fichue clause d'exclusivité ? J'ai besoin de ça pour que tu me restes fidèle ?
Soudain, il accélère la cadence. Il me fouille, me prend, me dépossède... Dans mon bas-ventre, une boule de feu se forme et sa chaleur irradie autant mon dos que mes cuisses et ma féminité. Je brûle de l'intérieur.
— Non. Pas... Pas besoin.
Depuis tout à l'heure, mes bras sont autour de Gabriel, noués derrière son cou. Bouleversée par sa façon de me toucher, je me sers de cette position, le rapproche de moi et plaque ses lèvres aux miennes.
Je veux tout avec lui : la plage au coucher du soleil ou la suite insonorisée dans un palace comme la ruelle sombre et le mur extérieur d'un bar pendant que nos amis sont dedans. Bon sang, même les toilettes d'un club bondé iraient.
Je l'entraîne dans un baiser passionné, plein de langues avides et de bruits étouffés, et il me le rend bien. Aussi fiévreux que moi, sa bite dressée contre mon nombril et le poignet toujours dans ma culotte, il dévore ma bouche. Sauf que, après peut-être une minute et à mon grand désespoir, il se recule afin de parler.
— Dis-le.
Lui aussi, il est à bout de souffle. Ses expirations hachées atteignent mes joues et je sens la cigarette, toutefois ça ne me dérange pas. Cette odeur, je finis par l'apprécier comme tous ses défauts, car elle fait partie de lui.
— Dire quoi ?
Comme d'habitude, grand comme tout basketteur, il baisse la tête pour maintenir un contact visuel. Et actuellement, son regard me transperce.
— Que tu es à moi. Que tu m'appartiens.
C'est ridicule... Je plaisantais avec la clause d'exclusivité, je ne compte pas sauter un autre mec. Et je ne suis la propriété que de moi-même.
— Je ne vais pas dire ça.
— Si, tu vas le faire.
Pour m'y forcer, il ajoute un troisième doigt. À cet instant précis, je manque de défaillir.
J'ai un hoquet de surprise, la bouche qui forme un « o », et je tire ses cheveux dans un réflexe absurde, me retenant ainsi de tomber.
Sans aucun ménagement, il me cloue à la brique, prend un rythme effréné et commence à me pilonner. En clair, il me baise avec sa main.
Bordel ! Il fait ça divinement bien, comme avec sa queue ou sa langue, et je suis admirative. Est-il seulement mauvais pour quelque chose ?
— Dis-le.
Lorsqu'il me revendique une nouvelle fois, je suis obligée de céder. Je suis autant contrôlée par lui que mes envies et les deux forment une équipe imbattable. Je ne maîtrise plus rien, pas même mon corps.
— Je n'irai pas voir ailleurs. Je t'en fais la promesse...
— Pourquoi ?
Il fait un crochet avec ses doigts et... Oh mon Dieu ! Quand il touche un point clé de mon anatomie, c'est fini pour moi. Je vois des étoiles et me retiens de hurler en déclarant :
— Parce que... Parce que je suis à toi, Gabriel. Clause ou pas, je... Je t'appartiens.
Mes jambes tremblent, mes genoux se dérobent et je renverse la tête en arrière. J'explose contre lui dans un orgasme à la puissance retentissante, les ongles plantés dans sa nuque et les yeux quasiment révulsés. Ressentir un plaisir de cette intensité, c'est presque inhumain.
Tandis que je redescends de mon nuage, vacillant encore dans ses bras, Gabriel plonge la tête dans mon cou.
— Te voir jouir pour moi... (Un délicat baiser sur ma gorge l'interrompt.) C'est le plus beau spectacle du monde.
Une nouvelle fois, mon cœur est touché. Il tressaille alors que Gabriel embrasse ma peau, mais je n'ai pas le temps de savourer ce moment.
Tout à coup, la scène hot vire au drame. J'entends une voix crier « C'est une putain de blague ? » et lorsque je me tourne vers elle, ma respiration se coupe net. Edward vient de débouler dans la ruelle.
~~~~~~
Encore une scène de sexe... J'espère que vous en avez pas trop marre mais c'est tellement Hailey et Gabriel de se rendre fous ainsi que leur histoire doit en contenir quelques unes 🙄
Mis à part ça, la fin de ce chapitre annonce de gros problèmes et j'ai hâte de voir ce trio les affronter. Pas vous ?
Charleen,
🖤
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