Chapitre 25 • L'après-match

En arrivant sur le campus, je croise un monde fou qui le traverse en sens inverse et je regarde l'heure sur mon téléphone. 22h28. Ça dure seulement une heure et quelques, un match de basket en championnat universitaire ? Bon sang, je connais vraiment rien aux habitudes des étudiants normaux, je me construis à peine une vie sociale et c'est la première fois.

Il y a une chose que je sais, juste parce que c'est logique : à la fin, les joueurs se font remonter les bretelles ou féliciter par leur coach et ils prennent une douche. Ça laisse un peu de marge, non ? En tout cas, j'espère. Mais à en croire les hurlements de joie et les sourires radieux, les Green Sharks viennent de battre leurs adversaires. Et victoire oblige, ils doivent certainement se faire beau pour rejoindre l'Upper Club.

Après la fermeture du café, je suis restée vingt bonnes minutes avec M. Shapiro pour un trou dans la caisse. Problème finalement résolu, sauf que mon bus a ensuite pris un temps fou. Il ne venait pas mais j'ai été stupide, en même temps, de croire que ses horaires étaient aussi fréquents la nuit.

Bref. Je suis maintenant de retour à Bayford, pas du tout raccord avec le fameux code vestimentaire. Tranchant avec les habits verts que portent tous ces supporters euphoriques, je marche un sweat à capuche rouge sur les épaules et un jean large aux fesses, ce dont je me fiche. Je ne viens pas supporter une équipe, fêter une victoire ou un truc dans le genre. Je viens dire à Gabriel que ses beaux yeux, il faut les utiliser pour autre chose que me rendre vulnérable, à savoir trouver des foutus papiers quand je les cache !

Plus je me rapproche du gymnase, moins la foule est dense. La majorité est déjà partie, le reste sort au compte-gouttes. Comme lors du Midnight Madness, je suis happée par l'enthousiasme général. Les visages aux maquillages colorés, les drapeaux affichant un énorme requin, les chants fiers qui résonnent... L'équipe de Tyler a régalé la fac tout entière ce soir.

Justement, en pénétrant dans le complexe sportif, je repère aussitôt le capitaine. Prêt de la sortie, il discute avec plusieurs Sharkies, sans doute arrêté en quittant les lieux, un sourire ravageur aux lèvres. Je peux comprendre ses groupies et leurs moues admiratives : il a gagné, est magnifiquement bien habillé, et ses longs cheveux ruissellent encore. Mais, tout à coup, je vois la scène autrement.

Et si, comme Tyler, des filles arrivaient vers Gabriel pour le complimenter à son départ ? Et si, comme Tyler, il se mettait à les draguer ? Est-ce que je serais agacée ? Bien sûr et cet aveu silencieux me fait réfléchir.

Je ne sais même pas ce qu'on est, si lui fréquente d'autres personnes, etc. Il a révélé lundi que non, déclarant que grâce à moi il n'aurait plus les couilles bleues, pour citer ses paroles raffinées. Au fond, ça n'a rien de surprenant. Les relations de Gabriel étant basées sur un contrat, aux yeux de ses conquêtes, il trompe sa nana ou cache un lourd secret. Ça n'est pas très sain, ni durable.

Au beau milieu de l'entrée, je suis ailleurs, loin dans mes pensées. Si loin que, au moment où Raphaëlle et Fallon débarquent, je me sens piégée. Elles se matérialisent devant moi et je ne les ai même pas vues se rapprocher. Comment ai-je pu les manquer ? Les deux sont canons, vêtues de robes courtes pour aller en boîte célébrer la performance des Green Sharks.

— Hailey ! Ça va ? (Raphaëlle me serre brièvement contre elle. Elle sent divinement bon.) Que fais-tu là ? Je savais pas que tu étais dans les gradins.

— Je...

Par chance, enfin si on peut dire, Fallon me coupe la parole. Sa voix cassante est accompagnée d'un regard méprisant.

— Venue pour soutenir l'ennemi, apparemment. (Elle tire sur la manche de mon pull avec ses longs ongles vernis.) Tu portes du rouge, la couleur des Terriers, les joueurs à qui on vient de mettre une raclée. Mais t'en savais rien, pas vrai ?

Je récupère mon bras d'un geste sec. Même après plusieurs semaines de fréquentation, elle m'irrite toujours autant.

— Non, effectivement. Et je me fous royalement de tout ça, pour être honnête.

Elle lève ses yeux au ciel, estime avoir gâché suffisamment de temps pour moi et se remet à marcher vers la sortie. Quand elle me dépasse, la blonde s'arrête néanmoins près de mon oreille.

— Si tu cherches Edward, il est venu récupérer Bethany après le match et ils sont déjà partis. (Fallon affiche une fausse expression compatissante.) Elle n'avait pas baisé depuis une heure, durée affreusement longue pour elle. La pauvre...

J'entends Raphaëlle pouffer de rire et sa meilleure amie part dans la foulée. Je me tourne vers elle pour comprendre, le front plissé.

— Ça veut dire quoi ça ?

— Bethany couche avec beaucoup de mecs.

Raphaëlle hausse les épaules, sans vraiment répondre à ma question. Fallon est une féministe née, elle ne se moquerait jamais d'une fille pour cette raison. Mais je n'ai pas le temps de forcer, la cheerleader me questionne en retour.

— Alors, que fais-tu là ? répète-t-elle. C'était bien pour voir Edward ?

Je préfère lui dire que non et trouver autre chose. J'ai retenu une leçon cette semaine : utiliser comme excuse Edward peut se retourner contre moi. Mais dans un timing parfait, Tyler vient à ma rescousse.

— Mauvaise pioche. C'était pour me voir moi.

La voix prétentieuse et le sourire éclatant, il passe un bras autour de mon cou. Il me serre fort et je me retiens de le pousser, peu habituée aux rapprochements physiques.

— Toi ? (Raphaëlle hausse un sourcil étonné.) Depuis quand Tyler McKinley entre à l'Upper Club une nana à son bras ?

Il rigole, le biceps pesant une tonne sur mes épaules. C'est lourd, autant de muscles.

— Tu as raison. En sortir avec plusieurs, ça me ressemble davantage. (Il penche la tête de côté, interrogateur.) Tu es jalouse, Delgarde ?

Je n'espère pas ! Je suis déjà haï par l'autre moitié du binôme Fallon / Raphaëlle. Si j'ai la deuxième contre moi, je suis finie à Bayford.

Heureusement pour moi et sans grand rebondissement, Raphaëlle secoue la tête en riant.

— Aucune idée du plan que vous manigancez, tous les deux, mais il semble très louche. (Elle avance vers lui pour tapoter son épaule.) Et non, la jalousie, c'est plutôt ta spécialité. Tu as vu Brad, d'ailleurs ?

Une expression mesquine au visage, elle le contourne pour aller rejoindre Fallon dehors. Tyler me lâche aussitôt et se retourne, les mâchoires contractées.

— Le mec que tu évites depuis une semaine, tu veux dire ?

Même s'il gueule derrière elle, Raph fait semblant de ne rien entendre et continue tranquillement sa route. Quant à Tyler, il grogne de frustration.

— Quelle garce !

Je ris toute seule. Un sketch, ces deux-là !

— C'est une blague ?

Surprise par l'intonation de Tyler, je regarde ce qui le gonfle une seconde fois en deux minutes, anticipant de voir Raphaëlle rouler une pelle à Brad devant tout le monde, mais je tombe sur une action complètement différente.

À travers les murs de verre poli, sur le parking quasiment vide, j'aperçois son père. Il fait monter une grande blonde dans son 4x4, voulant la scène discrète. Il cache le visage de son accompagnatrice et regarde autour de lui, puis entre à son tour dans la voiture.

— Ça te dérange ? je l'interroge, perplexe. Tu fêtes les victoires en bonne compagnie. Ton coach en a le droit, lui aussi.

Le moteur vrombit et Tyler quitte enfin le véhicule des yeux.

— Avant d'être mon coach, il est surtout mon père. Et contrairement à moi, les groupies, ça n'a jamais été son genre. Il est déjà sorti ce week-end, en plus. Il fout quoi, à enchaîner les conquêtes ?

Tyler est sincèrement choqué, l'air désapprobateur. Je me fous alors ouvertement de lui.

— Tu es mal placé. Sans oublier que les chiens ne font pas des chats.

Il me lance un regard noir mais j'ai raison et il le sait.

— Soit, ce n'est pas mes affaires. (Je lève mes paumes, abandonnant.) En parlant de ça, je suis venue pour gérer les miennes. Où est le Green Sharks numéro un ?

Un détail semble lui revenir, occulté par ces échanges sans queue ni tête, car il pince ses lèvres et arbore une mine gênée.

— À propos de Gabriel, commence-t-il avec hésitation, on a un léger problème...

Houlà, je n'aime pas ce ton, ni cette grimace.

— T'entends quoi par « léger » ?

Pour illustrer ses dires, il utilise son pouce et son index, laissant un espace ridicule au milieu. Signe de mon agacement, ma grande inspiration lui suffit pour continuer.

— Ok, il se pourrait, et je dis bien pourrait, que Gab soit un peu énervé, et je dis bien un peu.

Bon sang mais il chipote tellement ! Ça n'explique rien. Avec tous ces mystères, il me fait stresser.

— Tu peux arrêter d'utiliser le conditionnel ? Et de minimiser le truc ? C'est quoi le souci, concrètement ?

— Concrètement ? Bah je ne sais comment, Jack a compris pour vous deux. Il a réclamé le contrat, accord de confidentialité que Gab ne se doute pas avoir, et il a défoncé son fils.

Quoi ? Il est au courant ? Depuis quand ?

À partir de ce moment-là, bien sûr que le contrat devient essentiel. Gabriel a fait une exception, une seule, le temps d'une nuit, et Jack a dû lui faire payer cher. Pire, il a dû lui faire regretter.

— Et tu ne lui as pas dit ? Que j'avais signé et qu'il avait le contrat ?

Je parle vite, réalisant la gravité de cette situation. Connaissant un peu Gabriel et ses faiblesses, il est sûrement furieux contre la mauvaise personne. C'est beaucoup plus facile, d'en vouloir à moi plutôt que Jack.

L'air désolé, Tyler fait non de la tête.

— Ça s'est passé juste avant le match. Il est arrivé vénère puis, sur le terrain, Gab enchaînait les fautes car il jouait trop agressif. Il m'a expliqué en pleine rencontre, j'étais concentré sur mon objectif et je me suis dit que tu venais bientôt.

Ok, ok... Je comprends.

Au même instant, Gabriel quitte les vestiaires et traverse l'entrée du gymnase. Contrairement au reste de son équipe, il ne va pas à l'Upper Club, la tenue de soirée est absente. À la place : jogging gris au logo Green Sharks et cheveux humides qui tombent sur le front. L'expression fermée, il se dirige vers la porte coulissante, si déterminé à partir, un paquet de cigarettes à la main, que me voir avec Tyler ne change en rien sa trajectoire. Nos regards se croisent, le sien me toise froidement de haut en bas, et il détourne aussitôt les yeux pour continuer sa route.

— Un peu, tu disais ? fais-je à son meilleur pote, ironique.

Je laisse Tyler en plan, traverse le hall en courant, rejoint vite l'extérieur et repère immédiatement Gabriel sur le parking désert. Il marche vers la Rolls Royce, garée à quelques mètres seulement, et je le rattrape presque quand il me demande :

— C'est toi qui me court après pour que je te ramène, maintenant ?

Ouais, notre relation a bien changé depuis le Midnight Madness.

— Je ne veux pas que tu me ramènes. Enfin pas chez moi.

Cette insinuation ne suffit même pas à le faire ralentir. Autour de sa tête, un nuage de fumée blanche apparaît soudain.

— Tu n'as rien dans les mains, de ce que j'ai vu, alors ça ne m'intéresse pas.

Mes pieds cessent brusquement de fonctionner. Je recherchais le contraire mais, au final, c'est moi qui reste immobile, stoppée net par ces mots.

— Tu te fiches de moi, j'espère ?

Entendant la colère dans mon intonation, il finit par s'arrêter. Quand même !

— Est-ce que j'ai l'air de plaisanter ?

Il se retourne vers moi et... Waouh. Entre sa voix tranchante, son regard dur et sa mâchoire contractée, je fais instinctivement un pas en arrière.

Gabriel est si intimidant, tout à coup, encore plus que d'habitude. Dans un survêtement large, les muscles crispés, une clope entre les doigts, je le regarde bouillonner de haine sans exploser. Une haine envers son père tellement familière qu'il sait la contenir et la transposer au monde entier. Au grand malheur de Victoria au brunch, d'Edward au quotidien et de moi ce soir.

Pendant de longues secondes, une minute sans doute, il me fixe aussi sans parler. Il fait nuit, seuls de beaux lampadaires anciens nous éclairent et les feuillages des arbres en cachent quelques-uns. Les ombres dansent sur nos visages tandis que, non loin, le bruit sourd d'un moteur résonne. Dans la voiture arrêtée, installé à la place du conducteur, Bob reste infiniment patient.

Face à moi, Gabriel multiplie les taffes de nicotine et je me décide à briser le silence.

— Tyler m'a dit pour Jack. Comment a-t-il su ?

Il hausse les épaules, comme une preuve de son impuissance.

— Pour je ne sais quelle foutue raison, il a visionné les caméras de surveillance. Celles de vendredi soir, précisément. Il t'a donc vue rejoindre mon étage, puis entrer dans ma suite.

Moi, je connais la raison. On s'est croisés juste avant et son talent pour cerner les gens, en plus de la remarque qu'a fait Bob, lui a été bien utile. Fait chier !

— Je suis désolée.

— Désolée pour quoi, exactement ? répond-il d'un ton sec. Parce que je me suis fait engueuler comme un ado irresponsable par ta faute ? Parce que tu m'as complètement fait perdre la notion du risque ? Parce que tu n'as pas suffisamment envie de continuer à me voir pour gribouiller sur une feuille ?

À chaque question, il se rapproche d'un pas. Sa posture est menaçante et je me force à ne pas reculer. Je n'ai rien fait de mal, en vrai.

Il est désormais si proche que je relève le menton et sens l'odeur âcre de la cigarette. Si proche que, avant toute chose, j'aperçois une lueur particulière dans ses yeux : la peine derrière la colère.

— Les deux premières, oui. La dernière ? Absolument pas.

Suite à ma réponse, l'énervement vient de nouveau remplir ses iris bleues.

— Va te faire foutre, Hailey !

Il me crache sa fumée au visage, se retourne et part vers la Rolls. Je reste un moment hébétée, les baskets clouées au sol, prenant conscience du malentendu. Il est vraiment certain que je n'ai pas signé.

Alors que la portière se referme derrière Gabriel, je cours pour l'empêcher de finir son geste et monte dans la voiture aussi. Il grogne en jetant son mégot par la fenêtre et, une fois assise près de lui, je suis choquée par la beauté du véhicule, son intérieur étant aussi luxueux que sa carrosserie. Le cuir fond sous mes jambes, il s'y adapte délicieusement, et le toit recouvert de petites ampoules imite un ciel étoilé. C'est absolument magnifique.

— Fais-je un détour pour ramener votre invitée, Monsieur ?

Bob est super loin, je dois tendre l'oreille pour entendre sa voix rocailleuse. Il démarre et Gabriel lui répond sans me jeter un coup d'œil.

— Oui, même adresse que samedi. Merci de faire vite.

Il hoche la tête et sans un bruit, la petite séparation commence à monter. Je contredis immédiatement son patron.

— Inutile, Bob. Je ne rentre pas chez moi, vous pouvez directement conduire Monsieur à l'Impérial Palace.

Ses yeux entourés de ridules, que je perçois dans le rétroviseur central, se reposent sur Gabriel. Son job est de lui obéir après tout, et ils ont apparemment développé un langage silencieux car Bob finit de refermer la partie conducteur sans avoir eu un quelconque ordre.

On sort du campus lorsque je demande à Gabriel :

— Tu viens de lui faire comprendre quoi ?

Il persiste à regarder devant lui, calant une tempe sur la vitre.

— Que c'est moi son boss. Et si je veux que Bob te ramène chez toi, alors il te ramène chez toi. Celui qui paye décide toujours.

Malgré tout, il lui va bien, son nom de famille !

Je roule des yeux puis vois où est calée sa main. Il y a un bouton sur la portière et Gabriel a l'index posé dessus. J'ai le même, bingo !

Tandis que je baisse encore la séparation, persévérant, Gabriel cesse de rester loin, assis de son côté, et se penche vers moi. Sur les nerfs, il attrape violemment mon poignet.

— Mais tu fabriques quoi, putain ?

Sa poigne est ferme, trop pour mon os abîmé, fragilisé par une ancienne entorse. Si Gabriel appuyait plus fort, il pourrait casser entre ses mains. Je comprends alors qu'il ne va pas bien du tout.

— Je vais me faire foutre. Tu me l'as demandé, non ?

Je fais exprès de retourner ses paroles contre lui et il relâche légèrement sa prise. J'en profite, me retire vivement et frictionne la peau rougie, enlevant la marque de ses doigts et atténuant la douleur. Je déteste les souvenirs que ce geste familier réveille.

— Je ne suis pas d'humeur, ça se voit pas ? lâche-t-il avec dédain. Je ne risque pas de l'être à nouveau, avec toi du moins, donc si tu veux un conseil, trouve un autre mec pour ça et fous-moi la paix.

Sur ces propos horribles, il retourne dans son coin. La bouche ouverte, je reste sans voix. Il n'est pas sérieux ?

À mon tour de sentir la colère grimper en flèche, puissante et bientôt incontrôlable.

— Tu ne penses pas ce que tu viens de dire.

Je parle d'un ton monocorde, pourtant tout mon corps bout de rage. Au début, il ne répond pas, alors j'observe Wealthshire défiler à travers la fenêtre pour me calmer. On se rapproche du centre-ville, les néons des magasins affichent « Fermé » et les terrasses des bars se remplissent, quand Gabriel l'ouvre enfin. Une grossière erreur.

— Tu n'as aucune idée de ce que je pense ou pas.  Et là, tout de suite, je te veux le plus loin possible de moi.

Cette fois, je dis stop. Je me rue sur la portière et, de toutes mes forces, je tire à de multiples reprises sur la poignée. Bob doit recevoir un signal car la voiture ralentit et s'arrête près du trottoir, juste devant un pub bondé en ce vendredi soir. Impeccable !

Une fois le véhicule stationné, la portière cède sous mes assauts. Elle s'ouvre mais, avant de partir, je compte rendre à Gabriel la monnaie de sa pièce.

Dans un accès de vengeance, j'enlève mon pull, restant en simple débardeur noir à bretelles. Le meilleur dans tout ça ? Je n'ai pas mis de foutu soutien-gorge ! Mes seins bougent au rythme de mes inspirations hachées par mon énervement et un froid glacial pour mes bras nus s'engouffre dans la Rolls, ce qui fait instantanément durcir mes tétons.

Gabriel me regarde comme si j'étais folle. Il est dans l'incompréhension totale, les sourcils toujours froncés d'agacement, et je lui balance mon sweat en pleine figure. Motivée par une irritation grandissante, je sors de la voiture et, au moment de claquer la portière, je lui gueule :

— Pas de souci, je vais me faire foutre et par un autre que toi. Merci du conseil !

Prête à rejoindre un groupe de mecs qui sifflent tranquillement des bières entre potes, je referme le métal étincelant sur Gabriel.

Voilà, maintenant il en a une, de raison pour être furieux contre moi !

~~~~~~

Oui, je ne pouvais pas tenir cinq chapitres sans fight... Désolée pour vos nerfs 😬

J'espère que vous avez quand même apprécié cette partie et que vous avez hâte de lire la suivante. En tout cas moi, j'ai hâte de l'écrire !

Charleen,
🖤

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