Flash Back n°11
Un petit flash back étant donné que ça fessait très longtemps, j'espère que ça vous plaira !
Arche - 12 décembre 2146
J-333 avant l'envoie des 100.
PDV Valentine
Six jours. Ça ne fait que six pauvres jours que je réside en prison. La bouffe est infecte, le matelas est dure, les oreillers trop mous et l'air invivable. Mais je crois que ce qui me manque le plus, ce sont mes parents, mes amis et Bellamy.
Je souffle en pensant à lui. Je n'ai pas eu le temps de lui dire ce qui m'arrivait. Je ne sais même pas si il sait où je suis, peut être qu'il me croit déjà morte et qu'il est passé à autre chose. Même si c'est égoïste de penser ça, j'aimerais qu'il ne m'oublie pas. Je sais que je vais mourir, mais ça me fait moins peur si je me dis que ma mort affectera au moins quelqu'un et que personne ne m'oubliera.
Soudain la porte de ma cellule s'ouvre et c'est la première fois en six jours que j'aperçois un visage, hélas ce n'est pas celui du conseiller Kane que j'aurais aimé voir.
Je soupire bien trop fort mais je veux prouver que sa présence m'insupporte.
-Valentine Martin. Relevez-vous. m'ordonne Kane.
Je ne fais rien et reste assise au sol tout en fessant de petit dessin avec la poussière.
-Prisonniers 276 ! Relevez-vous.
Les deux gardes derrière lui me soulèvent du sol et me posent sur mes jambes.
-Allez tous vous faire dériver. crachais-je.
Un des gardes me donne un coup au visage et je sens du sang couler le long de mon arcade sourcilière.
-Putain...murmurais-je.
-Etes-vous disposé à nous suivre maintenant ? me demande Kane.
Je ne répond rien et les deux gardes me font avancer. Je sors de la cellule et ai l'impression de redécouvrir le monde extérieur.
-Où est ce qu'on va ?
-Vous allez dire au revoir à vos parents.
J'ouvre la bouche de stupeur.
-C'est parce que je ne pourrais plus les revoir ? Parce que je vais rester en isolement toute ma vie ?
Le conseiller Kane se retourne vers moi. Ses yeux ne reflètent rien, aucune émotion. Pour tout dire, je me demande même si il a un cœur.
-Vos parents vont être exécutés. annonce-t-il.
Je ne bouge plus, mes jambes refusent d'avancer.
-Q-Quoi ? Pourquoi ? demandais-je faiblement.
-Menace envers le Chancelier Jaha.
Je sers les poings puis me met à remuer dans tous les sens, me débattant de la prise des gardes sur mes bras.
-Vous mentez ! Vous mentez ! Mes parents n'auraient jamais menacé le Chancelier ! Vous mentez ! Vous voulez les tuer !
Le conseiller s'approche de moi et me regarde méchamment.
-Je vous conseille de vous calmez jeune fille sinon, vous ne verrai pas vos parents avant votre mort.
Je lui lance un regard mauvais avant de lui cracher au visage.
-Qu'est ce que vous diriez si votre chère mère allez se faire dériver sans raison valable ? lâchais-je.
-Amenez-là à ses parents puis ramenez là immédiatement quand le travail sera fini. ordonne-t-il aux gardes.
Il se décale sur le coté alors que les deux gardes me font avancer. Je tourne la tête pour voir Kane.
-J'aimerais que votre mère meurt pour que vous compreniez ma douleur ! hurlais-je pour qu'il m'entende.
Malgré son regard toujours neutre, je sais qu'il m'a très bien compris. Nous nous éloignons du lui jusqu'à arriver devant la salle de dérivation. Je retiens mes sanglots lorsque j'aperçois mes parents menottés. Ils me voient et je vois le sourire de ma mère se former.
Les gardes me lâchent alors que ceux près de mes parents retirent leurs menottes.
-Vous avez 3 minutes. nous accorde le Chancelier.
Je fonce dans les bras de mes parents et sens leurs bras se refermer autour de moi.
-Je suis tellement désolé, c'est de ma faute...
Je me met à sangloter et mon père passe sa main dans mes cheveux roux, tellement semblable à ceux de ma mère.
-Tu n'y est pour rien Valentine.
-Vous allez mourir à cause de moi...
-Non, je t'interdis de penser ça. Tu m'as entendu. Je te l'interdis Valentine. me réprimande mon père.
Ma mère lève mon menton avec ses fins doigts. Je croise ses yeux bleus.
-Je suis fière de qui tu es devenu et de ce qui tu vas devenir.
Je fronce les sourcils.
-Sache ma fille que tu es forte, courageuse, empathique et puissante. Bat-toi pour vivre.
Ma mère me regarde de son regard sérieux alors que ma vue devient presque flou à cause de mes larmes.
-Je vais mourir dans 11 mois...
-Non tu n'en sais rien.
-Il y a pas d'autre possibilités.
-N'abandonne jamais.
Mon père pose sa main sur mon épaule.
-Tu te souviens de ce que je te dis tout le temps lorsque tu veux arrêter quelque chose ?
Je hoche lentement la tête tout en essuyant mes larmes.
-Dis-le.
-Tout le monde peut abandonner...c'est la chose la plus facile à faire...
Je retiens un sanglot puis continue alors que ma voix se brise à chaque mots.
-Mais continuer à avancer lorsque la plupart des gens sauraient comprendre pourquoi tu laisses tomber, voilà le vrai courage.
Je n'avais encore jamais compris cette phrase avant aujourd'hui, peut être que c'est ce que je dois faire, continuer à avancer.
Mon père me sourit et passe sa main sur ma joue.
-C'est l'heure. déclare le Chancelier.
Je me tourne vers Jaha. Mes parents m'approche d'eux et je savoure ce dernier moment d'amour familiale.
Soudain un garde me tire en arrière et je me met à hurler, pas de douleur physique mais mental.
Un homme emmène mes parents dans le sas qui sert à la dérivation. Ma père et mon père se prennent la main et s'embrassent une dernière fois. Ils se tournent enfin vers moi et je vois mon père mimer des mots sur ses lèvres.
« Je t'aime.»
Je fais de même et il sourit.
-Annabella Martin et Matthew Martin vous êtes condamnés à mort pour menace envers le Chancelier et l'Arche.
J'essaye de me débattre mais le garde derrière moi est beaucoup trop fort.
-Puissions-nous nous retrouver. hurle mes parents à travers le sas.
-Puissions-nous nous retrouver ! répétais-je de toute mes forces.
Jaha appuie finalement sur le bouton rouge et le sas derrière mes parents s'ouvre alors que leurs corps se font aspirer par l'espace et sa pression.
Je hurle de douleur tout en tombant au sol, les genoux s'égratignant au passage. Quelque chose semble se déchirer dans ma poitrine et qu'est ce que ça fait mal, putain.
Maintenant. Je suis officiellement orpheline.
« Nous gagnons de la force lorsque nous sommes tristes et que nous souffrons. Lorsque nous mourrons de l'intérieur, nous apprenons à vivre de nouveau. »
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Perso, je trouve que cette citation colle parfaitement au personnage de Val, pas vous ?
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