Chapitre assez long (2X plus que d'habitude), j'espère qu'il vous plaira.

PDV Valentine

-Alors vous dîtes que ces prélèvements seraient secrets ? demande Kane en plissant les yeux. 

Octavia et moi avons expliqué la situation à Kane. Miller nous a rejoint. Il est dans notre camp alors nous pouvons lui faire confiance. 

-On dit juste que Pike voulait pas que ça se sache.

C'est bizarre mais depuis quelques jours le camp s'est divisé en trois groupes. 

Celui de Pike, composé du Chancelier, de Bellamy et de bien d'autres de ses compagnons qui sont en accord avec ses idées. 

De l'autre, celui de Kane, composé cette fois-ci de Abby, Octavia, Miller et moi ainsi que d'autres personnes comme Lincoln et d'autres des 100. 

Et le dernier camp est le plus étonnant. Celui de Jaha. Ce dernier est revenu il y a quelque jours et le plus étrange est qu'il semble différent. Il sourit à tout bout de champ, tout en répétant de grand discours sur la Cité de Lumières disant qu'il l'aurait trouvé et que pour y accéder, il ne faudrait avaler qu'une petite pastille qu'il ne cesse de distribuer. Raven est une des rare à en avoir consommé et selon Abby, c'est remarquable mais complètement louche. La jambe de la brune ne la fait plus du tout souffrir ce qui fait sourire la mécanicienne rappelant étrangement le comportement de Jaha.

-Alors il faut qu'on sache ce que Pike a prévu. déclare Kane. 

Je lève les yeux. 

-Et comment ? Vous voulez mettre un micro dans on bureau ? plaisantais-je.

Il soutient mon regard. 

-Sérieusement ? s'exclame Miller en souriant. C'est dément. 

-Mais c'est le seul moyen que ça marche. 

Il sort un petit objet de sa poche qui doit être sûrement le fameux micro, relié à l'oreillette qu'il porte lorsque moi et Octavia partons en dehors du camp. 

-Nathan, Val. Vous venez avec moi. Octavia, va surveiller le groupe de ce matin.

Cette dernière hoche la tête et sort du couloir dans lequel nous nous trouvons. Nous suivons Kane qui se dirige vers le bureau de Pike.

-C'est bizarre d'enfreindre la loi ensemble alors que sur l'Arche vous m'avez arrêter pour ça. déclare Miller à Marcus.

Je ris légèrement. C'est vrai, c'est Kane qui m'a enfermé mais pourtant maintenant, c'est le leader du groupe dans lequel je suis alors je dois le croire et le suivre.

-C'est pas un jeu. rétorque froidement Kane. Si on trouve pas ce que prépare Pike alors encore plus de gens vont mourir. 

Le sourire de mon ami retombe alors que nous approchons du bureau. Je pose ma main sur son épaule en signe de compati. Kane compose le code qui ouvre la porte et quand cette dernière s'ouvre finalement, nous entendons du bruit derrière nous.

-Chancelier, content de vous voir. entendis-je. 

Je reconnais la voix de Bellamy et lance un regard aux autres. Kane se tourne vers Miller tout en lui tendant le micro. 

-Planque ça quelque part. On va l'occuper. 

Je hoche la tête alors que Miller rentre dans le bureau. Je me dirige avec Kane vers les voix et nous tombons sans surprise sur Bellamy et Pike se dirigeant vers le bureau de ce dernier. 

-Pike. l'interpelle Kane. Faut qu'on parle des pastilles que Jaha a distribué. 

Je reste en arrière, n'ayant rien à dire sur ce sujet. Je sens le regard de Bellamy sur moi mais l'ignore du mieux que je peux.

-Ça m'intéresse pas ce problème. répond Pike. C'est le travail de Abby la santé. 

Lui et Bellamy se mettent à avancer mais j'attrape le bras de ce dernier avec regret, ce qui fait arrêter les deux hommes.

-Et pour ce qui est des Natifs en détention ? intervenais-je en lançant un regard vers le Chancelier.

-Ils sont en quarantaine. C'est pour leur sécurité autant que la nôtre.

-Ils sont venu pour qu'on les soigne, si on peut pas le faire alors au moins qu'on les libère. proposais-je en gardant mon calme. 

Si je m'énerve, la conversation va tourner court et ce sera fichu pour Nathan. Si il se fait choper, c'est la prison pour lui.

-Ce serait trop risqué. me dit Bellamy. Si ils repartent alors ils dirons à tout le monde nos moyens d'attaque et de défense.

-Alors au moins Lincoln. 

-Les Natifs sont nos ennemis. s'exclame Pike. 

-Non, pas tous. Lexa a refusé de contre-attaquer. Alors rien que pour ça, on pourrait relâcher les siens.

-Valentine. On a en déjà parler des dizaines de fois. Le peuple a fait son choix et voilà. 

Je remarque Miller passait à nos cotés. Il hoche discrètement la tête. 

-Alors allez vous faire foutre. 

Le Chancelier semble surpris et je fais demi-tour pour rejoindre Miller alors que Kane me suit. 

-Tu ne devrais pas menacer Pike comme ça. C'est peut être un abruti mais il reste le Chancelier. 

-Chancelier ou pas, c'est pas ce qui va m'empêcher d'être franche.

J'arrive dans le réfectoire alors que Kane part rejoindre Abby plus loin. Je me stoppe et observe la scène devant moi. Jaha est en train de déposer les fameuses pastilles bleu dans la bouche d'un petit groupe fessant la queue.

Est ce ça marche vraiment ?

-Tu en penses quoi toi ? 

Je me retourne surprise vers la voix et aperçois Jasper. Je crois que c'est bien la première fois qu'il me parle depuis ce qui s'est passé au Mont Weather, enfin, si on oublie les insultes et les hurlements. 

-Je sais pas trop, et toi ?

-Ils ont l'air heureux. 

Je refais face à Jaha. Ce dernier a fait un cercle avec son groupe. Ils sont assis au sol comme priant ou fessant une séance de yoga, je ne sais pas ce qu'ils font. En tout cas, ils sont de plus en plus nombreux.

-Tu as envie de prendre la pastille ? lui demandais-je.

Je lui lance un regard. 

-La mère de Clarke m'a dit d'attendre que les analyses soit finis. Je crois qu'elle a peur que ce soit de la drogue. m'informe-t-il.

-Et si s'en était pas, tu la prendrais ? 

-Je sais pas trop, et toi ? m'imite-t-il.

-Pour être sincère, je crois que si ça enlevait vraiment toute la douleur, alors je la prendrais.

-Des problèmes de couples ? plaisante-t-il. 

-On peut pas avoir des problèmes de couple lorsqu'on est plus en couple. déclarais-je.

Je le laisse et part rejoindre Octavia à l'extérieur du camp. 

***

Nous sommes repartit en mission espionnage. Chacune de nous porte une oreillette pour entendre ce qu'il se passe dans le bureau de Chancelier là où Miller a posé le micro et où une réunion est en train de se dérouler. 

Je brise quelques branches sur mon passage tout en observant les alentours.

-J'ai vu Bellamy ce matin. dis-je enfin. 

J'entend Octavia s'arrêter derrière moi avant qu'elle ne reprenne sa marche. 

-Vous vous êtes parler ? 

-Non, c'était seulement pour faire diversion. 

-Il te manque ? 

Je réfléchis quelques secondes. Je connais déjà la réponse mais la dire à voix haute serait le rendre réel. 

-Ouais. avouais-je finalement. Et j-

Mes paroles se font interrompre par des voix venant de mon oreillette. La réunion commence. 

-Bienvenue à Monty Green de la station agro et Zoé Monroe de la manufacture. Nous allons aborder un point essentielle, pour y parvenir, voici le principal élément.

Il ne dit plus rien. Je ne sais pas ce qu'il est en train de désigner mais on ne pourra pas le voir. 

-De la terre ? dit enfin la voix de Monroe. 

-Du terreau du plantation fertile, bien plus riche que tout ce qu'on a pû planter depuis notre atterrissage. répond Pike.

Je fronce les sourcils. La réunion top secrète porte sur une leçon de jardinage ?

-Il faudra dégager les arbres et semer avant la fin du mois. ajoute-t-il.

-Nous allons commencer par du soja et du maïs. Ça pousse très vite.

Plus personne ne parle pendant quelques secondes. 

-Qu'est ce qu'il y a Monty ? T'aimes pas le maïs ? 

Je reconnais la voix de Bryan, le petit ami de Miller. Je l'ai rencontrer en revenant ici. Il était dans la station agro que l'Arche a retrouvé.

-En fait, j'ai jamais eu l'occasion d'en goûter. On va semer à cet endroit ? 

J'imagine qu'il désigne une zone sur une carte.

-Oui. 

-Il y a un village ici, qu'est ce qu'il va arriver aux habitants ? 

Je me retourne vers Octavia, je crois que je commence à comprendre ce qu'il se passe ici. 

-C'est le secteur 4. intervient la voix de Bellamy. On en a déjà discuter, ces gens ne représentent aucune menace.

Je me remet à marcher.

-On a besoin de ces terres. Nous n'avons plus les ressources du Mont Weather. Si on se met pas à cultiver, dans moins d'un an ce sera la famine à Arkadia.

-Sauf votre respect monsieur, vous n'avez pas répondu à la question de Monty. Qu'est ce qu'on va faire des habitants ?

-Vous connaissez la réponse. Tout les champs doivent être préparés avant d'être labouré. 

J'évite quelques racines et me baisse pour esquiver une branche d'arbre. 

-On a été repéré par un enfant. les informe Hannah. Ils doivent savoir qu'on arrive. Mais ils ont perdu leurs combattants quand on s'est débarrassé de leur armée, alors il devrait pas y avoir trop de résistance.

-Ce sont des Natifs. rétorque son fils. Ils résisterons.

-Et même si ils ne résistent pas, le message du Commandant était clair. ajoute Bellamy. Val a aussi été très clair dessus, elle a risqué d'aller voir le Commandant pour ça. Le sang ne sera pas vengé par le sang.

J'ouvre la bouche de stupeur. Bellamy défend mes actions et mes paroles depuis la première fois depuis l'élection de Pike. 

-Alors qu'est ce que tu préfère ? lui demande Pike. Mourir en défendant ton lieu de vie ? Ou mourir de faim ? 

Je n'entend aucune réponse. C'est vrai que Pike est un grand narrateur, il retourne toujours sa situation en sa faveur mais ça, Bellamy ne le voit pas.

-Est ce que tu prêt à faire ce qu'il faut pour la survie de ton peuple ou pas ? ajoute-t-il.

Je tend l'oreille en arrêtant de me marcher et vu le silence derrière moi, Octavia a fait de même. 

-On fera ce qu'il faut pour notre peuple. entendis-je finalement. 

***

Octavia et moi sommes arrivées à une grotte. Celle où nous avons donné rendez-vous à Miller. J'aiguise la lame de mon épée contre une pierre assez tranchante tout en comptant. 

C'est ce que je fais depuis ma fuite. J'ai pris l'habitude de compter jusqu'au nombre exacte de personne que j'ai tué. C'est serte sordide dis comme ça mais ça m'aide à me concentrer et à faire le vide dans mon esprit jusqu'à que j'arrive au dernier nombre. Cette fois-ci, je n'ai pas le temps d'aller jusqu'au bout que des pas se font entendre près de notre repère. 

Je me lève et me met en garde. Ma meilleure amie fait de même. J'aperçois enfin Miller rentrer et je souffle de soulagement en rangeant mon arme.

-C'est pas trop tôt. soufflais-je. 

-Où est Hélios ? demande Octavia. 

-Dehors, moi aussi je suis content de te voir. 

Octavia l'ignore et sort de la grotte. Je lance un regard à Miller avant de sortir à mon tour mais ce dernier m'interpelle. 

-Tu penses vraiment qu'ils vont abandonner leur village ? 

-Ils ont pas le choix. Ils vont se faire exterminer si ils restent. 

-Et si ils ont pas envie de partir ? Je suis sûr qu'ils tendrons une embuscade à nos amis. 

Je baisse la tête. Hélas, c'est un risque à prendre. 

-Le plus simple, ce serait de parler à Bellamy. 

-Bellamy a choisit le mauvais camp.

-C'est une raison de baisser les bras selon toi ? 

-Je baisse pas les bras mais à ton avis, il se passera quoi quand Lexa aura découvert que Skaikru a massacré un autre village Natif ? 

-Une riposte. répond-il. Et encore des morts. 

Je hoche la tête. 

-En empêchant l'attaque, on empêche une guerre. 

Il ne dit rien et j'en profite pour sortir définitivement de la grotte tout en mettant ma capuche. Je rejoins Octavia qui est déjà sur Hélios. Elle me tend sa main et je monte sur le cheval. 

-Qu'est ce qu'il voulait Miller ? 

-Il avait des doutes sur ce qu'on fessait. 

-On fait le bon choix. 

C'est fou, mais je suis presque sûr que c'est ce que pense tout les hommes de Pike y compris Bellamy. Que ce qu'ils font, c'est la bonne chose.

***

Après plusieurs dizaines de minutes de galop dans la forêt. Nous arrivons enfin au camp de Natif. Le village est petit mais il est habité par une trentaine d'habitants. Ces derniers nous remarque et je lève mes mains en l'air alors que Octavia fait de même. 

-Ai nou na bach yo op. [Nous ne vous voulons aucun mal.] déclarais-je.

Nous répétons plusieurs fois ces paroles tout en avançant. Les Natifs nous encerclent. Je remarque un d'eux s'approcher de nous avec une canne alors que nous descendons de Hélios. 

-Menteuses. Je connais ton visage. dit-il en désignant Octavia. Tu étais à la bataille de la montagne. Du laik Skaikru ! [C'est une Skaikru !]

-Skaikru ! 

Je regarde autour de moi et aperçois les habitants du village s'armer de plusieurs haches ou d'autre objets pointus. 

-Vos armes, ont tué nos frères, nos sœurs et nos guerriers, envoyé par le Commandant pour assurer votre sécurité. continue l'homme en s'approchant de plus en plus de nous.

-Je suis désolé pour ce qui vous ai arrivé.

Octavia recule et me rentre dedans. Je place mon bras devant elle et avance vers elle tout en enlevant ma capuche. 

-Yo souda bants kom disha geda. Teik au chit bilaik yo na gada in en gonot. O yo na wan op kom seim fayogon don frag oyo bro en sis op ! [Mais vous devez quitter votre village, prenez tout ce que vous pouvez transporter et partez ! Ou sinon, vous mourrez par les mêmes armes qui ont tué vos frères et vos sœurs.] hurlais-je pour que tout le monde m'entende.

-C'est une menace ? lâche l'homme. Je n'ai pas peur de la grande Skaifaya. 

Il s'approche et donne un coup avec son bâton sous mes jambes qui me fait tomber au sol. Ça me rappelle tellement Nyko et Calo. Je secoue la tête et reprends mes esprits. Je me relève et attrape un poignard accroché à une poche sur mon pantalon.

-Ai's trana sis au ! [On essaye de vous aider !]

-Ha osir na wich yu in ? [Pourquoi on devrez vos croire ?]

-Kos em don sis ai au, Semet. [Parce qu'elle m'a aidé, Semet.] intervient une voix.

Je regarde autour de moi et aperçois une silhouette sortir de la foule. C'est la petite fille que j'ai sauvé il y a quelques jours, elle n'est pas si petite que ça finalement, elle doit seulement avoir quelques années de moins que moi.

-C'est toi qui a sauvé Gavriel ? 

Je hoche vivement la tête. 

-Restez là.

Je range mon couteau dans ma poche et je vois Octavia poser ses mains ses genoux. 

-Ça va ? lui dis-je.

-Elle pouvait pas dire ça avant ? 

Je souris légèrement. Elle s'assoit au sol et je m'approche d'elle. 

-Pourquoi est ce que je suis pas aussi forte que toi ? 

Je plisse les yeux. 

-Octavia. 

-J'essaye de faire tout ce que je peux mais j'arrive pas à être à ton niveau. Comment tu fais ? 

Je m'assois à ces cotés. 

-Je met tout de coté quand je me bat. C'est comme si j'avais une sorte d'interrupteur dans mon cerveau qui m'empêchait de penser à tout plein de choses inutiles. J'éteins tout ça et j'utilise toute la colère que j'accumule depuis que je suis né. Mais tu vas devenir forte, tu l'es déjà. Regarde-toi, tu es même pas majeur que tu es déjà le second d'une guerrière Native incroyable. Je sais que tu vas devenir forte.

***

Semet, le gars à la canne revient vers nous et je me relève. 

-Vous avez décidé de partir. devine Octavia. 

Je regarde autour de moi et aperçois les habitants emballer leurs affaires tout en rejoignant un groupe de Natif près de l'entrée du village. 

-Effectivement. On fait pas le poids contre les Skaikru.

-Mais ce que vous faites. dit Octavia. C'est aussi courageux que de vous battre, vous sauvez votre peuple.

Je hoche la tête et regarde derrière Semet mais je fronce les sourcils. Des habitants du village sont regroupés autour d'un feu de camp et dépose une sorte de liquide jaune sur du bois sec.

Octavia le remarque aussi et s'avance. 

-C'est quoi ça ? demande-t-elle.

-Tu crois nous connaitre, mais c'est tout le contraire, fillette. 

Je remarque un homme se diriger vers ma meilleure amie. 

-Octavia ! hurlais-je. 

Mais son corps tombe déjà au sol après un coup dans la tête. Semet se tourne vers moi et je lui lance un regard noir. 

-On va pas se laisser faire. crache-t-il. 

-Ça tombe bien, moi non plus.

Je le vois sourire. Je n'ai pas le temps de dire quelque chose de plus que quelque chose frappe ma boite crânienne et je perd connaissance.

***

Je me réveille finalement et entrouvre les yeux. Je remarque qu'il fait nuit et que nous nous sommes plus au même endroit. Je bouge légèrement la tête et remarque celle de Octavia, ses yeux sont ouverts et je la vois souffler de soulagement en me voyant. J'entends des voix derrière moi, j'essaye de bouger discrètement les mains mais je sens qu'elles sont attachées. Je n'arrive pas tellement à discerner les paroles mais j'entend seulement le nom de la ville de Polis.

Soudain, j'entend un autre bruit plus loin qui semble ressembler à un moteur de voiture. Le Rover, la mission, elle était nocturne. Skaikru est ici.

Les Natifs s'éloignent et je vois Octavia détacher ses mains, j'essaye de faire de même mais mes liens sont trop serré. Elle s'approche de moi mais les Natifs la remarque. 

-Vas-t-en. 

-Quoi ? 

-Octavia, dégage et met toi à l'abri. Préviens les autres. 

Elle me regarde puis lance un regard derrière elle. Elle se relève et court vers Hélios, elle monte sur son dos et se met à galoper loin d'ici. Je lève la tête et aperçois les Natifs enflammer des flèches. Je me retourne pour me mettre sur le dos et je sens mon poignard tomber de ma poche. Je l'attrape comme je peux et sectionne la corde qui me maintient prisonnière. Je fais de même à mes pieds puis me relève discrètement. Je remarque que nous sommes sur une colline, au dessus du village désert. J'aperçois les fars du Rover éclairant devant lui les silhouettes des Skaikru s'avançant. 

Soudain, tout devient plus clair. Le liquide jaune, les flammes. C'est un piège, dès qu'ils seront rentré dans le village, les archers encocherons leurs flèches et le village explosera. J'observe Hélios et Octavia traverser le village alors que les archers se mettent en position.

-Bellamy ! entendis-je de la part de sa soeur. Sort les de là ! Sinon tu crames ! 

Merde, Bellamy est dans le village. Faut qu'il se tire et vite. 

-Teik yo ogud ! [Soyez prêt !] hurle Semet.

Les archers se mettent à bander leurs arcs avec leurs flèches enflammés.

-Faya ! [Feu !]

Les flèches sont encochées et se dirigent sur le village qui prend directement feu. J'entends des hurlements venant du village et ma respiration se coupe. La fumée jaune m'empêche de voir ce qui se passe d'ici. Les cris s'arrêtent enfin mais je ne discerne plus aucun mouvement. 

Soudain un métal froid touche la peau de mon cou et je déglutis. 

-J'espère qu'ils sont tous morts. murmure Semet à mon oreille.