PDV Valentine

Il faut que je retrouves les autres, la plupart des 100 sont dans des habitations de ceux qui nous aident mais je ne sais pas où elles sont. Je ne sais pas non plus où peut se trouver Bellamy. 

Il faut que je réfléchisse comme lui, sa mission est de désactiver le brouillard alors je dois le retrouver là bas. Il y a sera, j'en suis sûr. 

Je me baisse vers les corps et attrape la main du premier que je vois, je le coupe légèrement et du sang coule, je le pose sur mes doigts et trace trois traits rouge sur chacune de mes joues. 

-C'est la guerre.

Je met à la carte d'accès dans ma poche et me dirige vers la porte que l'homme m'a indiqué, je l'ouvre et sors pour atterrir dans un couloir désert, je remarque des gardes venir et je retourne dans la pièce où sont les corps.

-Bellamy où est ce que t'es bordel ? 

La porte par laquelle je suis passé s'ouvre et des gardes me visent de leurs armes. 

-Rend toi et on te fera pas de mal. 

-Plutôt crever. répondis-je en souriant. 

Je me retourne et prend de l'élan pour sauter de la rembarde de l'étage. Je gémis de douleur en atterrissant sur mes pieds.

Je lève la tête en regardant derrière moi et aperçois les gardes. 

-Choper la, vivante. 

Je me met à courir le plus vite possible avec une jambe à moitié cassée. 

J'arrive dans une salle avec une énorme cuve en acier un peu du style sous-marin. J'avance entre les réservoirs et remarque différentes formules chimiques impossible à comprendre pour moi. Il y a aussi des tuyaux qui partent dans les murs et des panneaux d'avertissement du style "inflammable", Je m'apprête à avancer un peu plus mais j'entend du bruit derrière moi. 

Je part vers les réservoirs et me cachent derrière eux. Soudain une alarme se déclenche dans la pièce où je suis. Je regarde autour de moi.

-Lâchez votre arme ! Immédiatement ! entendis-je.

Je me baisse le plus possible et aperçois une silhouette passer à plusieurs mètres de moi. Je fronce les sourcils puis revois la silhouette se cacher derrière les réservoirs. 

-Bellamy ? murmurais-je. 

Il se tourne vers moi et je souffle de soulagement. Il me fait signe de ne pas bouger.

-On a deux intrus dans la salle du voile, jouez pas au héros, ils sont armés. informe un garde à ses collègues.

Le plus discrètement possible, je m'approche de Bellamy ayant un plan en tête. 

-Il faut que tu t'en ailles, je m'occupe du brouillard. chuchotais-je. 

Il fronce les sourcils. Je lui fais signe de regarder derrière lui là où se situe un tunnel qui mène je-ne-sais-où. 

-Et toi ? 

Je souris légèrement. 

-Je vais neutraliser le brouillard pour laisser les Natifs passer. 

-Et après ? 

-Je sais pas si il y aura un "après" pour moi. avouais-je. 

-Quoi ? 

-Chut. 

Je pose ma main sur sa bouche tout en me rapprochant de lui. Je place la radio que j'avais sur moi dans la poche de sa veste.

-Je t'aime. 

Une larme coule sur ma joue mais je ne la retire pas, à l'inverse j'enlève ma main de la bouche de Bellamy pour y placer mes lèvres à la place. Je passe mes mains dans son cou puis m'écarte.

-Puissions nous nous revoir. 

Je ne le laisse pas répondre que je le pousse hors de la cachette ce qui l'oblige à courir vers le tunnel. Les tirs résonnent mais Bellamy ne se fait pas toucher. Je souffle de soulagement et fait le tour de la salle en restant à couvert des gardes. Je remonte les escaliers et arrive à l'étage.

Je prend mon flingue et inspecte les balles à l'intérieur. 3, espérons que cela suffise. 

Je vise les réservoirs et me met à tirer dessus. 

-Empêchez là de tirer ! Faut que pas que les réservoirs explosent ! 

Sauf que c'est exactement ce que je veux. Si ils explosent, plus de voile. 

Les gardes se mettent à me tirer dessus et je me cache derrière une machine, je récupère plusieurs flingues et me relève ensuite pour tirer une nouvelle fois sur les réservoirs. Je reçois deux balles dans l'épaule et je hurle de douleur. Je tire une dernière fois et les réservoirs se mettent à exploser jusqu'à moi.

PDV Bellamy 

J'avance dans le tunnel quand j'entends soudainement un énorme bruit d'explosion. Je regarde derrière moi et aperçois des flammes, je me dépêche d'avancer et l'onde de choc me propulse et j'atterri dans une minuscule pièce.

Des flammes passent au dessus de ma tête et je me met à tousser. Les flammes disparaissent et je me met sur le ventre pour cracher mes poumons à cause des cendres et de la fumée.

Je souris mais mon sourire retombe immédiatement. 

Val. Non, non, non.

Je me relève et rampe dans le tunnel en sens inverse. J'arrive dans la salle du début et regarde autour de moi, il y a des corps partout. Val a fait exploser les réservoirs, merde où est ce qu'elle est ?

-Bellamy ? entendis-je à travers ma radio. 

-Raven, c'est pas le moment là. 

-Qu'est ce qui se passe ? 

-Val a fait exploser le voile mais je sais pas où elle est.

-Quoi ? Comment ça tu sais pas où elle est ? 

-Elle m'a dit de me tirer et elle était dans la salle des réservoirs quand ils ont explosés. 

Je continue de regarder autour de moi.

-Bellamy, ça me fait mal au cœur de dire ça mais faut que tu te barres de là. Des gardes vont venir te chercher et il faut que tu ailles libérer les Natifs emprisonnés.

-Je peux pas la laisser la. 

Je parcours le rez de chaussé de la salle mais ne la trouve pas. 

-Bellamy. souffle Raven. Elle s'est sacrifié pour que tu vives et que les Natifs puissent passer. Si tu te fais prendre, elle sera morte pour rien. 

Je passe mes mains sur mon visage tout en soufflant rageusement. 

-Qu'est ce que je dois faire maintenant ? demandais-je faiblement.

-Sauve les autres, libère les Natifs et laisse un passage sûr pour l'armée. Fais ça pour elle. 

Je passe ma main sur mes yeux pour enlever mes larmes et avance vers la sortie. 

-Son combat est terminé. Elle est partie en héros, c'est toujours ce qu'elle a voulu. 

Je l'entend presque murmure une phrase en Natif avant qu'elle ne désactive sa radio. 

Je sors dans le couloir en gardant la tête haute. Raven a raison, si j'abandonne maintenant, alors elle sera morte pour rien et je peux pas le supporter.

***

J'arrive dans la salle de prélèvement et retrouve tout les Natifs qui étaient enfermés avec moi. Je me dirige vers eux et en particulier vers celle qui m'a aidé avec le garde qui a tenté de me tuer.

Je fouille dans les poches de la combinaison que j'ai piqué à un garde et trouve un trousseau de clé. 

Je déverrouille la première et cage et l'ouvre entièrement.

-Je t'avais dis que j'allais revenir. 

J'attrape la Native et la fais sortir.

-Notre peuple marche sur le Mont Weather, en ce moment même.

Je la dépose au sol et m'occupe de la cage d'à coté. Mais le Natif à l'intérieur semble effrayé par moi. 

-Attend. dis-la Native à mes cotés. Vas-y doucement. Il vient de se faire saigner.

-Écoutes-moi, il y a toute une armée à l'intérieur de cette pièce et faut la préparer au combat. Tu peux m'aider à faire ça ?

Elle hoche la tête. 

-Super, occupe-toi de lui alors. dis-je en désignant le Natif apeuré.

Je déverrouille les cages mais les Natifs font bien trop de bruit. On va se faire repérer. 

-Faut qu'ils se taisent. 

La Native s'avance entre les cages.

-Taim yu gaf ge breik au, taim yu shof op ! hurle-t-elle.

Plus personne ne parle. Elle me fait penser à Val. Je secoue la tête essayant d'enlever son souvenir de ma mémoire.

-On fait comment ? demande-t-elle.

-Il y a une armée à l'extérieur. expliquais-je. Ils vont viser l'entrée principale. Quand ils vont rentrer, il va y avoir une pagaille sans nom, ce sera le signal pour que mes amis viennent jusqu'ici, et l-

Je me fais couper par un son qui vient d'un haut parleur dans un coin de la pièce. 

-Mes chers concitoyens. Votre Président vous parle et va transformer nos vies à jamais. Pendant 97 ans, le Mont Weather a été notre seule maison, il nous a maintenu en vie mais en contrepartie, il nous a rendu captif. La plupart d'entre vous sont en paix avec les sacrifices que nous avons dû faire faire pour survivre. Nous les avons fait pour une bonne raison ; pour être sûr qu'un jour notre peuple soit en mesure de pouvoir vivre en dehors et ce jour, est bientôt arriver.

Ils sont en train d'avouer. 

-Il lève le rideau. 

La Native se tourne vers moi en fronçant les sourcils.

-Avant d'être assassiné par les gens du dehors qui courent toujours dans cette montagne. Mon amie Lorelei Tsing a trouvé un remède, qui se trouve dans leur moelle osseuse.

Je regarde autour de moi paniqué puis je prend la main de la Native et dépose le trousseau de clé à l'intérieur.

-Je reviens. la prévenais-je.

-Tu vas où ? 

-Ils cherchent à monter les gens les uns contre les autres. Ils vont retrouver mes amis mais je dois le faire plus rapidement, je te les enverrai ici par petit groupe. Prépare les tiens à partir mais tu bouges pas avant que je revienne.

Elle hoche rapidement la tête.

-Je m'appelle Echo.

-Bellamy. 

Je sors ensuite de la pièce alors que le discours du Président continue.

-C'est le rêve que nous nourrissons tous depuis les bombardements. Et pour que nous le réalisions aujourd'hui, j'ai besoin de votre aide. les 44 criminels qui ont irradié le niveau 5 en tuant 15 des nôtres, nous empêche maintenant de réaliser ce rêve. Bien que nous ayons réparé notre maison, nous ne pourrons jamais remplacer les vies qui nous on été volé si injustement. Et si difficile à croire que cela puisse être, il y en a parmi nous qui serait prêt à aider ce qui nous on fait ça.

Il part des rebelles, ce qui hébergent mes amis, il faut que je les trouves avant qu'ils ne se fassent dénoncer.

-C'est à vous que je m'adresse finalement. Si vous voulez vraiment mettre un terme au transfusion une bonne fois pour toute. Alors les 44 meurtriers que vous cachaient actuellement sont la clé. Vous avez une heure pour nous les livrer sans être punis, passer ce délais vous serez considéré comme ennemi de l'Etat. Je vous le demande, s'il vous plait. Faites ce qui est bon pour votre peuple, pour notre peuple de façon à ce que nous puissions reprendre la place qui nous revient de droit ; dehors, à l'air libre. Nous touchons presque au but.

Les hauts parleurs s'éteignent et je souffle en regardant autour de moi.

Faut que je retrouve mes amis.

« Il y a deux manière de vaincre : Celle qui conduit au triomphe et celle qui mène au sacrifice. »