71 - La tuer serait un gâchis.
PDV Valentine
Je me relève finalement après quelques minutes de sanglot. Je dois rentrer au camp maintenant, retrouver Octavia. Bellamy a raison, seul elle et moi connaissons les Natifs. Skaikru a besoin de nous.
Alors je reprend mon chemin, je marche entre les arbres espérant retrouver facilement mon chemin. Soudain, j'entend un bruit et me retourne précipitamment. Je regarde partout autour de moi, espérant apercevoir un lapin ou une biche sortir d'un buisson, mais je ne vois rien alors je continue de marcher mais plus rapidement tout en prenant mon épée en main.
Crac.
Un second bruit et je fais volte face pour apercevoir un homme en combinaison.
-Les hommes des Montagnes... murmurais-je à moi-même.
Je me retourne et m'apprête à courir quand je vois un deuxième homme, il tient une arme automatique entre ses mains dont le rayon laser s'ancre sur ma poitrine. Je déglutis.
-Qui êtes vous ?
Je ne répond pas.
-Langston a dit que c'était une rouquine qui l'avait attaqué.
Il doit sûrement parlé de l'homme dont j'ai percé sa combinaison. C'est ça.
-On fait quoi d'elle ?
-Ferme-la, elle comprend ce qu'on dit.
-Quoi ?
-Langston a dit qu'elle était amis avec les gamins de l'Arche.
J'ouvre la bouche sans rien dire. L'Arche, mes amis. Celui qui tient l'arme s'approche de moi.
-Tu nous aura pas encore une deuxième fois. Qu'est ce que tu fais si loin de chez toi ?
-Qu'est ce que ça peut vous faire ? crachais-je.
Il rit amèrement.
-Elle sera parfaite pour les prélèvements.
Je sers les poings.
-C'est ce qu'on va voir.
Il fronce les sourcils et je m'approche rapidement de lui pour planter mon épée dans son torse, je n'ai pas le temps de me retourner que je sens quelque chose dans mon dos, je tombe lourdement au sol.
Je sens mon corps se faire déplacer, signe que je suis encore vivante. J'entrouvre les yeux et aperçois le corps de l'homme que je viens de tuer. Je reçois un coup à la tête et perd connaissance.
***
Je me réveille en grognant de douleur. Je laisse ma tête tomber en arrière.
-Réveillé ?
Je fronce les sourcils tout en entrouvrant les yeux mais je les ferme automatiquement en découvrant une lumière aveuglante.
Je les rouvre quelques secondes plus tard et discerne trois silhouettes devant moi. Je cligne plusieurs fois des yeux avant de détailler les trois personnes devant moi. Deux hommes et une femme.
Le premier est un homme âgé, des cheveux blanc, un visage quelque peu ridé, des yeux bleus légèrement sombres. Il porte une chemise blanche, une cravate grise assorti avec sa veste de la même couleur.
A ses cotés, un autre homme mais beaucoup plus jeune. Il ressemble énormément au premier, les même traits de visage. Il est brun et des yeux marrons foncés. Sa peau est très pâle comme le précédent. Il n'est vêtu que d'une chemise bordeaux et aussi d'une veste grise.
La dernière personne présente dans la pièce est une femme au environ de trente ans, la peau mate, des longs cheveux bruns ondulés ainsi que des yeux marrons. Elle porte une blouse de médecin.
-Est ce que ça va ? demande l'homme le plus âgé.
J'essaye de lever les mains pour les poser sur ma tête mais je remarque qu'elles sont attaché sur une chaise où je suis maintenu de force.
-Désolé, question de sécurité. Nous vous détacherons quand nous saurons que vous n'êtes plus un danger pour nous. continue le vieillard.
-Elle a tué un de nos hommes, bien sûr qu'elle est un danger.
-Mon fils, laisse la parler.
Alors les deux hommes sont père et fils. Ce qui explique leur ressemblance. Le père s'avance vers moi et s'accroupi.
-Quel est ton nom ?
Je déglutis, est ce que je dois vraiment dire la vérité ? Je décide de changer de conversation.
-Je suis où ?
-Je suis sûr que vous le savez.
-Le Mont Weather.
-Je suis sûr qu'elle l'a lu sur la combinaison anti-radiation de l'homme qu'elle a assassiné.
-Cage ! le résonne son père.
-Votre garde a eu de la chance de mourir comme ça. intervenais-je.
Les regards se tournent vers moi.
-Qu'est ce que tu veux dire ? demande la femme pour la première fois.
Je ris amèrement.
-Vous comprendrez bientôt.
-Qu'est ce que tu es venu faire aussi près de la montagne ? Tu es seul ? demande le fameux Cage.
Je souris, si il me le demande alors ça veut dire qu'ils n'ont pas trouvé Lincoln et Bellamy. Il faut que je joue sur ça.
-Malheureusement. Mes amis ne voulaient pas risquer leurs peaux pour sauver les nôtres. mentis-je.
Le vieillard semble convaincu par mes paroles.
-Où sont mes autres amis ? Est ce qu'ils vont bien ?
Je vois Cage et la femme s'échangeaient un regard, je fronce les sourcils et me tourne vers l'homme plus âgé, celui qui à l'air le plus sympathique.
-S'il vous plait, dîtes-moi.
-Ils sont en vie.
Je souffle de soulagement. Ils vont bien.
-J'imagine que je n'aurais pas le droit de les voir ?
Il baisse la tête avant de la relever.
-Maintenant, dites-moi comment vous vous appelez.
-Valentine.
Il se met à sourire.
-Bienvenue au Mont Weather Valentine. Je m'appelle Dante.
Je hoche la tête.
-Qu'est ce que je vais devenir ?
-Ne vous inquiétez pas. me dit Dante.
-Père, nous allons nous occuper d'elle.
Je regarde derrière l'homme et vois son fils. Je sens que ce n'est pas une bonne idée.
-Et est ce que je peux savoir ce que tu vas lui faire ? Elle va disparaître, comme les autres ?
-Disparaître ? Je croyais que mes amis allaient bien ?!
Je me débat sur ma chaise espérant casser les liens qui me retiennent assise mais ces derniers sont beaucoup trop solides pour que je m'échappe.
-Nous avons seulement précisé qu'ils étaient vivant. m'informe Cage.
Je lui lance un regard noir.
-Allez vous faire dériver.
Je le vois froncer les sourcils, il n'est pas habituer à nos insultes. Il n'a jamais connu le système d'exécution sur l'Arche.
-Père, retourne dans ton bureau. Nous nous occupons de Valentine. dit Cage en accentuant son ton sur mon prénom.
Dante regarde son fils d'un air horrifié mais sort finalement de la pièce me laissant avec ce monstre qui fait disparaître mes amis.
-Maintenant, au travail.
Cage s'approche de moi et pose son doigt sur ma joue avant de la caresser doucement. J'attends quelques secondes puis le mord. Il se recule de moi en pestant tout en tripotant son doigt.
-Elle a du cran, j'adore ça ! s'exclame-t-il en riant.
-Que fait-on d'elle ? demande la Docteur à ses cotés. Le prélèvement ?
-La tuer serait un gâchis.
-Alors quoi ? Vous voulez la mettre dans le projet Cerberus ?
-Pourquoi pas.
Cette fois-ci, l'homme fait le tour jusqu'à arriver derrière moi, il passe ses doigts entre mes cheveux roux.
-Sa moelle est importante pour nous, nous devons la prélever.
Ma moelle osseuse, la prélever ? Je suis presque sûr que c'est un truc vitale pour nous. Alors c'est ça qu'ils font à mes amis ? Ils prennent leur moelle pour la transférer à leur peuple.
-Et si nous fessions un compromis ? ajoute la femme. Nous prélevons le maximum de moelle possible sans la tuer, puis quand elle ira mieux, nous la transformerons.
Mon cœur se met à battre plus vite, je sens mes mains trembler, je ne veux pas ressembler à Lincoln lorsqu'il était hors de contrôle.
-Et si nous faisons les prélèvements, dans combien de temps est ce qu'elle irait mieux ?
-Quelques semaines, peut être plus ou moins.
-On peut pas autant attendre.
-Alors il faut choisir.
Le prélèvement ou la transformation. Dans les deux cas, je suis déjà morte et enterré.
Je mourrais des prélèvements, ma moelle osseuse sera alors détruite de mon organisme et je ne verrai plus jamais la lumière du jour.
Si je suis transformé, je tuerais encore et encore pour ce que Lincoln appelle le liquide rouge. Si je venais à rencontrer mes amis, je les tuerais car je sais qu'ils n'auront pas le cran de me tuer, ils essayerons de me sauver mais pas de me liberer de ma souffrance.
Dans tous les cas, je mourrais.
-Vous avez raison Docteur Tsing, on ne peut pas s'autoriser à gâcher tant de moelle osseuse.
Je déglutis.
-Nous prélèverons sa moelle, jusqu'au dernier gramme.
-Gardes !
Deux gardes entrent dans la pièce et me détachent pour me transporter, chacun tenant un de mes bras.
-Où est ce que vous m'emmenez ?! Lâchez-moi !
-Amenez là dans les cages. Elle sera heureuse de retrouver ses amis là bas. déclare Cage.
Je me débat du mieux que je peux en espérant me sortir de ce problème. Mais ces deux gardes sont trop forts et à bout de force, je me laisse faire.
Nous arrivons dans une salle plongée dans une certaine lueur bleu, je regarde autour de moi et remarque des cages, beaucoup de cages, peut être une cinquantaine ou moins.
Les deux hommes m'emmènent dans le fond de la salle et m'enferme dans une cage où je me cogne la tête contre le plafond trop bas.
-Enfoirés... pestais-je.
-Val ?
Je reconnais cette voix, je regarde dans la cage d'à coté et vois son visage. Je m'approche de lui et pose ma main sur la cage et il fait de même laissant nos paumes se toucher. Je souris.
-Monty ?
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