64 - L'amour est une faiblesse.

PDV Valentine

Je ne sais pas ce qu'y m'a pris. Pourquoi est ce que j'ai fais ça ? Pourquoi est ce que j'ai parlé de cette manière à Bellamy alors qu'il n'avait rien demandé ? Pourquoi est ce je suis comme ça ? 

Je laisse Bellamy derrière moi et marche je-ne-sais-où. Où est ce que je pourrais aller ? Je partage la tente de Bellamy mais je peux pas l'affronter une seconde fois. 

Je m'avance donc vers la sortie du camp et aperçois Clarke revenir de celui des Natifs. Elle s'approche de moi et je souffle.

-Comment ça s'est passé ? 

Elle ne répond pas mais reste devant moi. 

-Quoi ? 

Une larme coule le long de sa joue. J'ai loupé un épisode ou quoi ? 

-Le Commandant accepte la trêve. 

-C'est pas censé être positif ? 

-Seulement si on leur donne Finn. 

-Q-Quoi ? bégayais-je.

-Le Commandant veut la mort de celui qui a causé le massacre dans leur village. 

-TonDC, ils veulent justice. Jus drein, jus daun. 

-Qu'est ce ça veut dire ? 

Je déglutis. 

-Le sang par le sang. Finn a causé des morts alors les Natifs veulent le tuer. 

Clarke pose ses mains devant sa bouche et s'approche de moi, elle se colle contre moi et avec hésitation, je pose mes bras autour d'elle. 

-On peut rien faire ? 

-Je sais pas. 

-Tu peux peut être lui parler. 

-Qui ça ? Au Commandant ? 

-Elle t'écoutera après ce que tu as fais aujourd'hui. 

-J'ai rien fait à part électrocuter quelqu'un, ça à marché par chance. 

-Tu dois essayer, je t'en pris Val. Finn est ton ami, il faut le sauver.

Je regarde derrière moi, dans le camp et aperçois Finn, souriant envers Raven qui est entrain de lui parler. Je veux pas le perdre lui aussi. Je me tourne vers Clarke qui a essuyé ses larmes entre temps. C'est une des premières fois que je la vois dans cet état. 

-Je vais voir ce que je peux faire. 

-Merci, merci, merci. 

Je hoche la tête et lance un regard vers le camp des Natifs. Ils sont en train d'installer une sorte de grand poteau. Si j'ai bien retenu ce que m'a dit Nyko, si Finn ai tué, il le sera par la Wamplei kom thauz kodon, la Mort par mille blessures. Chaque Natifs poignarde l'ennemi jusqu'à qu'il succombe à ces blessures. Je ne veux pas que ça arrive à Finn. Il ne mérite pas ça.

-Je vais prévenir les autres.

-Non, dis rien. 

-Pourquoi ? 

-Juste, dis rien. 

Elle hoche avec hésitation la tête et j'en profite pour sortir du camp et aller vers ceux des Natifs. Lorsqu'ils me voient arriver, les discussions cessent. Qu'est ce que je entrain de faire sérieusement ? Je m'approche de la tente et l'homme de tout à l'heure est toujours là. Il ne dit rien et soulève seulement le tissu de la tente. Je rentre à l'intérieur et aperçois le Commandant devant une table où se trouve une carte de notre camp. 

-Skaifaya. 

-J'aimerais vous parler. 

-J'imagine que c'est à propos de la proposition que j'ai faite à votre amie. 

-Oui, je vous demande de ne pas réclamer la mort de Finn. 

-Pourquoi est ce que j'accepterais ça ? 

-Finn est mon ami. 

-Il est surtout un meurtrier. 

-Tout le monde a déjà tué. plaidais-je.

Elle lève les yeux du plan. 

-A combien en est-tu Skaifaya ? 

-Déjà beaucoup trop. avouais-je. 

Toutes ces vies que j'ai arraché, tout ça dans le but de me protéger ou de protéger les autres. Mais est ce que tuer pour empêcher d'autre morts est honorable ? Je ne crois pas que ce soit le cas pour moi.

-Heda. [Commandante.] Épargnez-le, je vous en supplie. 

-Jus drein jus daun. 

Le sang sera vengé par le sang, toujours cette stupide devise. 

-Et si vous preniez le sang de quelqu'un d'autre ? 

-Qu'est ce que tu veux dire ? 

-Prenez-moi à la place de Finn. J'ai déjà tué plusieurs de vos hommes. Je mérite autant la mort que Finn. 

La Commandante s'approche de moi et je lève la tête puis lui montrer que je n'ai pas peur.

-Tu es faible Skaifaya.

Je ne répond rien. 

-J'ai été faible comme toi un jour. J'ai aimé quelqu'un. Elle s'appelait Costia, elle a été capturé par un autre camp ; la Nation des Glaces. Leur reine pensait qu'elle connaissait mes secrets. Ils l'ont torturé, tué et décapité. 

Son regard se perd derrière moi.

-J'ai bien cru que je m'en remettrais jamais mais j'ai réussi. 

-Comment ? 

-J'ai pris conscience de ce que c'était vraiment. 

Elle replonge son regard dans le mien. 

-Une faiblesse. 

-Une faiblesse ? Comme quoi l'amour ? 

Elle hoche la tête.

-Alors tu n'aime plus personne ? Je pourrais jamais faire ça.

-Alors tu vas mettre en péril toutes les vies des gens que tu aimes. L'amour est une faiblesse. 

-Qu'est ce que tu me conseilles ? De ne plus me soucier de personne ? De faire comme si mon ami n'était pas sur le point de mourir. 

-Non, d'accepter sa mort. 

-Il est n'est pas encore mort. J'ai dis que si ton peuple voulait une meurtrière, qu'il me prenne. 

-Skaifaya ne peut être tué sans conséquence. 

Je souffle et passe ma main dans mes cheveux. C'est ridicule. 

-Alors je devrais laisser mourir Finn pour me préserver de la douleur ? 

-C'est la meilleure chose à faire. 

-Je sais pas si je suis prête à être cette personne. 

-On est tous cette personne au fond. 

-On mérite pas d'être appelé des Hommes si on est indifférent aux autres. 

Je sors de la tente et respire une grande bouffée d'air frais, je resserre ma cape autour de mes épaules, je ne vois rien à cause du brouillard, j'aperçois seulement des torches autour de moi. 

-Escortez Skaifaya, jusqu'au camp. hurle la Commandante. 

Deux Natifs montent sur leurs cheveux et se mettent à marcher devant moi, de chaque coté. Je ne vois pas en quoi m'escorter va changer quelque chose. C'est pas comme si je devais marcher 10 kilomètres en pleine forêt.

Nous avançons pendant quelques minutes dans la brume et le froid de la nuit jusqu'à que j'aperçoive les lumières du camp.

-Tirez pas ! C'est Val ! 

Je reconnais la voix de Bellamy, je sens que je suis partis dans un interrogatoire qui va durer longtemps. 

-Ouvrez la grille !

Un des gardes ouvre la grille et me laisse rentrer. Clarke, Bellamy et Finn se dirige vers moi. 

-Fermez les portes ! ordonnais-je. 

Les deux Natifs restent à l'entrée du camp, ils attendent Finn.

-Teik me taim ! [Laissez-moi du temps !] hurlais-je au Natif.

Les autres autour de moi me regardent mais tout ce qui m'intéresse c'est de voir les deux cavaliers partir. Je souffle enfin. 

-Qu'est ce que tu viens de leur dire ? demande Clarke.

-De me laisser du temps.

-Du temps pour quoi ? Val ? Qu'est ce qu'elle a dit ?   

-Pourquoi t'étais là bas ? demande Bellamy d'un ton froid. 

J'allais essayer de répondre à toutes ces questions mais Clarke me coupe. 

-Je lui ai demandé de plaider la cause de Finn. 

L'intéressé se tourne vers moi.

-Clarke m'a expliqué, je suis prêt à me rendre. 

-Non Finn. m'exclamais-je. On va pas te livrer à eux. 

-Alors quoi ? On va ruiner une potentiel trêve pour ma vie ?

-Finn. commence Clarke. Je veux pas te perdre pour une trêve. Val, qu'est ce qu'elle a dit ? 

-Elle ne veut rien d'autre, j'ai tout essayé Clarke mais c'est Finn qu'elle veut. 

-Quand tu dis que tu as tout essayé, qu'est ce que tu veux dire ? demande Bellamy soudainement inquiet.

-Je lui a proposé de me tuer à la place de Finn. 

-Quoi ? répond ce dernier. Val, t'es pas bien, merde ?! 

-J'étais sûr qu'elle allait accepter. J'aurais pû te sauver...

-T'allais sûrement pas mourir pour ce que j'ai fais, hors de question. Tu m'entends ? 

Finn positionne ses mains sur mes épaules et me regarde de ses yeux marrons. 

-Personne va mourir par ma faute. C'est ma punition. 

-Et si on refuse ? demande Raven qui vient de nous rejoindre.

-Ils attaquerons. 

-Les autres veulent qu'on livrent Finn. 

Je regarde autour de moi et j'aperçois effectivement plusieurs regards sur Finn, ils sont tous haineux. Justement un homme s'approche de notre groupe, ses poings sont serrés. 

-Qu'est ce que vous attendez pour le donner aux Natifs ?

-On va donner personne aux Natifs. déclare Clarke.

-On va tous mourir par sa faute ! déclare un autre homme. 

-On a déjà perdu 3 mois d'oxygène à cause de Spacewalker. Il aurait dû être envoyé à la dérive depuis un bout de temps !

-Personne le touchera. 

Raven se dirige vers l'homme et essaye de l'empêcher de passer mais l'homme la pousse et elle tombe au sol. Il continue de s'approcher de Finn et je sors mon épée pour placer la lame au niveau de son torse. 

-Pas un pas de plus.

-Je mourrais pas pour ce gosse. 

-Alors je te conseille de partir avant que mon épée ne te transperce. 

J'appuie un peu plus la lame pour lui montrer que ce n'est pas une menace en l'air. Il se recule finalement et part rejoindre d'autres individus. C'est la cohue, tout le monde se met à hurler de tuer Finn. Je me tourne vers ce dernier. 

Qu'est ce qu'on va faire merde ? 

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