Exceptionnellement deux chapitres aujourd'hui, louper pas le prochain ;) Surtout que je pense qu'il va vous plaire.

PDV Valentine

Je fixe la Chancelière qui fait de même. Elle lance un regard vers ses conseillers.

-Et bien alors commençons.

Je passe mes mains dans mon dos tout en essayant d'ignorer le regard de mes amis derrière les conseillers.

-Raconte-nous ce qui s'est passé après le combat contre les Natifs.

Je prend une grande inspiration tout en repensant aux détails de cette journée interminable. Les flammes, les cris, la chaleur et la peur.

-Val ?

Je sors de mes pensées et aperçois Bellamy me regarder de façon inquiète.

-Valentine, est ce que tout va bien ?

Je papillonne des yeux quelques secondes avant d'hocher la tête.

-Euh, je me souviens plus trop de ce qui s'est passé. Mais je crois que j'étais blessé, je regardais partout autour de moi en espérant voir mes amis puis je me suis retourné vers la navette, j'ai cru qu'ils étaient tous dedans mais je savais que je pourrais pas y rentrer alors je me suis caché mais je suis tombé et je crois que j'ai dévalé une pente. Je me souviens seulement des flammes puis plus rien.

Je passe mes mains devant mon corps et les triture mes doigts.

-Qu'est ce qui s'est passé à ton réveil ?

Je lance un regard vers mes amis et je vois qu'ils attendent patiemment une réponse. Eux aussi veulent comprendre.

-J'étais dans un camp de Natif. commençais-je.

Ils se mettent à murmurer.

-Ces Natifs m'ont soigné, logé et nourri jusqu'à que j'aille mieux. Ils m'ont appris à me battre et à parler leur langue.

-Tu sais parler leur langue ?

-C'est ce que je viens de dire. rétorquais-je froidement.

Abby se tourne vers Sinclair.

-On aura sûrement besoin d'un traducteur. lui dit-elle.

-Attendez. intervient Bellamy. On peut pas mêler Val à vos histoires de paix ou de politique.

-Elle est la seule qui puisse communiquer avec eux.

-Certains parlent notre langue. les informais-je.

-Comme Lincoln. dit Octavia.

Je hoche la tête en lui souriant.

-Ce sont les soldats, les civils ne vous serviront à rien.

Je vois du coin de l'œil Finn baisser la tête vers le sol.

-Pourquoi est ce que ces Natifs ne vous on pas tué ?

-C'est une longue histoire.

-Nous devons savoir. insiste Abby.

Je souffle.

-C'est à cause de ma couleur de cheveux.

Je vois toutes les personnes présentes dans la salle froncer les sourcils. Je décide de continuer.

-Les Natifs m'appelle Skaifaya. avouais-je. Ça signifie Feu du Ciel. C'est une légende, un jour un devin aurait prédit son retour sur Terre. Elle apportera bienveillance et chance mais aussi la mort.

Leurs bouches s'ouvrent de stupeur. La même réaction que j'ai eu lorsque la vieille dame m'avait expliqué qui j'étais.

-Mais pourquoi toi ? demande Sinclair.

-C'est exactement que j'ai demandé aux Natifs. expliquais-je. Ils m'ont répondu que Skaifaya descendra du ciel dans une traînée de flamme, sa venue sera signe de renouveau et de changement. La traînée de flamme représente atterrissage sur Terre et si c'est moi qui a été désigné pour représenté cette légende c'est parce que mes cheveux ont la couleur des flammes.

-C'est pour ça qu'ils ne vous ont pas tué ?

-Selon la légende, Skaifaya ne peut être tué alors il vaut mieux être son ami que son ennemi.

-Pourquoi ?

-Toujours selon l'histoire, mes ennemis seraient pourchassés par mes flammes jusqu'à leurs morts. C'est comme ça que j'ai survécu, je suis respecté de la plupart des Natifs pour représenter une légende.

-Alors tu pourrais nous être très utile. déclare Abby. 

-Je ferais rien pour vous.

-Valentine, ce qui s'est passé sur l'Arche est du passé.

Je sers les poings puis m'approche de la table du conseil. 

-Vous avez tué mes parents, ma famille, et les deux enfants que je portais. Alors vous pouvez aller vous faire dériver. 

Son regard se rempli de regret mais je m'en contre fous. Je m'apprête à partir quand Clarke prend la parole. 

-Quoi ? Tu étais enceinte ? 

Je me tourne vers elle. 

-Ouais mais ta mère a tout gâcher. 

Son regard se voile puis devient noir en direction de sa mère. 

-Maintenant excusez-moi mais je dois prendre l'air. dis-je froidement. 

Je tourne les talons et sors le plus vite de la pièce et de l'Arche. Je pousse enfin une grande porte et je sens tout l'air frais rentrer dans mes poumons. Je souffle de soulagement. 

-Salut la rouquine. 

Je me retourne et aperçois Murphy. 

-Qu'est ce que tu veux ? crachais-je.

-Hier on avait l'air d'être potes et là tu m'envoie chier, tu es pire que bipolaire. 

-J'ai vu la jambe de Raven. 

Il souffle. 

-Sa jambe est dans une attelle par ta faute Murphy. 

-Je me suis excusé. 

-Et tu crois que c'est à moi qui faut dire ça ? A sa place je t'aurais déjà tué pour ça. 

Il ne répond pas. 

-Je sais même pas pourquoi je continue de parler avec toi. Indique-moi juste où sont les douches. 

Il pointe du doigt un endroit et je le vois partir. Je me dirige vers la direction qu'il m'a indiqué. Je découvre un lieu derrière l'Arche ; Un pommeau de douche relié à la navette et des draps pour se cacher face aux autres. Heureusement personne ne traîne dans le coin. Je détache toutes les tresses dans mes cheveux et je remarque que ces derniers sont beaucoup plus frisés que d'habitude. Je retire mes chaussures et mon pantalon ainsi que ma veste et ma cape. Je m'apprête à continuer quand je remarque quelque chose sur une petite table près de la "douche". Je m'approche et découvre un miroir. Un hoquet de surprise sort de ma bouche lorsque je découvre mon reflet. 

Mes yeux sont fatigués et ont perdu de leur lumière habituelle. Mes cheveux beaucoup trop bouclés ont l'air très gras et mes pointes sont très abîmées. Mes lèvres sont gercées et sèches, elles qui s'étiraient auparavant facilement dans un sourire, j'ai l'impression que maintenant elles ne peuvent plus bouger. Finissons enfin par mon visage. Il est couvert de noir et de saleté.  

Je secoue la tête et repose le miroir sur la table. Je finis d'enlever le reste de mes vêtements avant de rentrer dans la "douche". J'active l'eau et hurle de surprise quand de l'eau froide coule sur mon corps. La chaire de poule envahit mes bras et mes jambes. Je prends quelques minutes à m'habituer à la température avant que mes épaules s'affaissent finalement. L'eau qui coule sur mon corps prendre une teinte noire à cause de la saleté et du maquillage sur mon visage. 

J'aperçois quelque chose au sol et attrape une bouteille de shampoing. Sérieusement ? Ils ont réussi à ramener ça ? Je souris et en verse une quantité généreuse dans mes mains avant de masser mon crâne pendant que l'eau coule toujours. J'en ai plus que marre de me laver dans la rivière. Je rince le tout et grimace en ne voyant pas de savon. Je frotte donc énergiquement ma peau puis sort de la cabine après avoir attrapé une serviette que j'ai entouré autour de ma taille. 

-Val ! 

Je souffle. 

-Par ici ! 

Les pas s'approchent et Bellamy apparaît devant moi. Quoi de plus cliché que ça franchement ? 

-Oh pardon, je voulais pas te déranger. Je repasserais. 

Il s'apprête à partir. C'est ridicule. 

-Bellamy, tu m'as déjà vu sans serviette. Qu'est ce qui se passe ? 

Il se retourne et son regard reste fixe quelque seconde sur ma serviette au niveau de ma poitrine. Je me racle la gorge et il relève la tête vers moi. 

-Tu voulais me dire quelque chose ? demandais-je. 

-Euh ouais. C'était pour te dire que tu dormiras dans ma tente pour le moment, il y en a pas d'autre à disposition. J'espère que ça te va ? 

-Ouais, t'inquiète pas. 

-Cool. 

Il reste fixe devant moi. 

-C'est tout ? 

-Il me semble. 

Je hoche la tête. 

-Je peux finir de m'habiller alors ? 

-Oh oui pardon. Je te laisse, on se voit tout à l'heure. 

Il part et je le vois se taper le front en parlant seul. Je souris légèrement puis enfile avec difficultés mes habits. Mon haut est légèrement mouillé ainsi que mon jean mais j'ignore la sensation plus que désagréable.

Je sors de la partie douche et vagabonde dans le camp. Je repère Octavia au loin et hésite quelques secondes avant de la rejoindre. 

-Salut. dis-je. 

Elle se retourne vers moi et sourit. 

-C'est agréable la douche hein ? 

Je ris légèrement. 

-Si on oublie l'eau froide, ouais. 

Elle se met à rire aussi. 

-J'ai vu Bellamy partir avec Clarke si tu le cherches. 

-Je viens de le voir. 

-Ah ouais ? 

Elle prend son regard d'entremetteuse et d'intéressé. 

-Il m'a juste dit que je dormirais dans sa tente vu qu'il y en plus d'autre. 

Je la vois froncer les sourcils. 

-J'ai dit à mon frère que j'avais de la place dans la mienne pour t'accueillir. 

Je fronce à mon tour les sourcils. 

-Bellamy m'aurait dit qu'il n'y aurait plus de place pour que vienne avec lui ? 

-Oh c'est trop mignon ! s'exclame Octavia.