PDV Valentine

Je finis enfin mon récit. Je n'ose relever la tête de peur d'apercevoir le regard de Bellamy sur moi. Il n'a pas dit un mot depuis que j'ai commencé à parler.

-J'allais être papa...murmure-t-il enfin. 

Je lève les yeux vers lui et le vois fixer le sol. 

-Oui. 

Qu'est ce que je pourrais répondre de plus ? 

-Pourquoi est ce que tu ne me l'as pas dit quand on s'est vu ? 

-Comment est ce que j'aurais pû aborder ça ? Salut Bellamy ça fait que six mois qu'on est ensemble mais je tiens à te dire que je porte tes deux enfants. 

Je souffle me rendant compte de ma voix sarcastique. 

-Désolé, c'est juste que j'avais peur. 

-Mais peur de quoi Val ? 

-De tout. avouais-je. T'avais à peine 20 ans et j'en avais que 17. Je savais pas si tu voulais garder ces bébés. 

-Tu pensais vraiment que j'aurais voulu que tu avortes ? 

Je baisse la tête honteuse d'avoir pensé à ça il y a un an. 

-Je t'aimais Val, je t'aime toujours d'ailleurs et à cette époque, je les aurais accepter. 

-De toute façon, l'Arche a tout gâcher. 

-C'est pour ça que tu repoussais l'autorité de l'Arche depuis notre arrivé ? 

Je hoche la tête. 

-J'ai détesté Clarke et Wells, les premiers jours où nous sommes arrivés. Je voyais leurs parents en eux. 

-Je suis désolé de t'avoir forcé à me révéler ça. s'excuse-t-il.

-Sois pas désolé, j'y aurais bien été obliger un jour. Et puis, tu étais concerné dans l'histoire. J'aurais pas pû t'éloigner aussi longtemps de la vérité. 

Je sens une larme couler le long de ma joue, puis une deuxième et une troisième en encore beaucoup d'autre. J'essaye de reprendre une grande respiration mais je n'y arrives pas. Je sanglote et ne peux même pas essuyer mes larmes. 

-Ne pleures pas, je t'en pris. 

Je lève difficilement les yeux vers Bellamy et cligne plusieurs fois avant de l'apercevoir correctement. 

-Je suis tellement désolé Bellamy...

Je renifle de façon très classe alors que mes épaules ont des spams à cause de mes pleures. 

La porte de la cellule s'ouvre une nouvelle fois et j'aperçois Clarke. Elle tient des clés entre ses mains. Son regard passe de Bellamy à moi. Elle s'approche et s'accroupi près de moi, en me regardant de façon inquiète. 

-Val ? Qu'est ce que tu as ? Tu as mal ? 

Je repars dans mes sanglots. 

-Clarke, détache-moi. ordonne Bellamy derrière elle. 

La blonde me regarde un dernier instant avant de libérer Bellamy de ces menottes. Ce dernier s'approche de moi tout en prenant les clés des mains de Clarke. Il détache mes mains mais je les laisse dans mon dos, trop fatigué pour les bouger. Des bras m'encerclent et je reconnais la carrure de Bellamy. Avec le peu de force qu'il me reste, je passe mes mains autour du cou de Bellamy. 

-Je suis désolé. répétais-je encore. 

Il me serre un peu plus contre lui, je sens mes larmes glissait de mes joues jusqu'à sa veste. Je l'entend murmurer quelque chose à Clarke avant que cette dernière ne sorte de la pièce. Bellamy se recule de moi mais pose délicatement ses mains sur mon visage comme si il avait peur que je me brise, si je ne le suis pas déjà. Il essuie mes joues et embrasse mon front. 

-Me laisse pas, s'il te plait. suppliais-je. 

-Jamais. 

Mes larmes reprennent et je commence à en avoir marre de pleurer. J'ai l'impression de ne faire que ça depuis que je suis ici. Pleurer, pleurer et encore pleurer. 

Je lève les yeux vers ceux de Bellamy qui me regarde chaleureusement comme si j'étais la chose la plus précieuse à ses yeux. Sans hésiter, je pose doucement mes lèvres contre les siennes. J'ai besoin de ça, c'est comme si c'était vitale. La dernière fois que nous nous sommes embrasser, c'était avant la bataille contre les Natifs, c'est tellement loin pour moi. Le baiser est salé à cause des larmes sur mes lèvres.

Je ne mérite vraiment pas de l'avoir, Bellamy ne mérite pas d'avoir une âme aussi brisée telle que la mienne. J'ai l'impression que le plus souvent tout est fade, la joie, la douleur et l'amitié et même l'amour dans certains cas. Seules les émotions telles que la colère et la tristesse, elles sont ancrées dans mon esprit.

Comment est ce que je peux ressentir si peux de choses à ce moment là ? Je devrais être submergé par des centaines d'émotion. Le soulagement d'avoir révélé le secret de mon arrestation, le bonheur dû aux lèvres des Bellamy, la joie de savoir que tout mes amis sont en vie. Mais je n'y arrive pas. Comme si quelqu'un avait appuyé sur un bouton OFF dans mon cerveau, ce même bouton qui contrôle tout ce que je ressens.

Bellamy et moi nous séparons finalement par manque d'oxygène. Je peux voir de l'amour et de la joie briller dans son regard mais hélas, je n'arrive à faire de même. Alors je baisse simplement la tête. 

-Val ? Ça va ? 

Il pose ses doigts sous mon menton et me fais lever la tête. Je souris doucement puis me lève avec quelques difficultés.

-J'ai besoin de prendre l'air. déclarais-je.

Je passe mes mains sur mon visage puis m'avance vers la sortie de la cellule où je remarque Clarke.

-Tout va bien ? 

Elle s'approche de moi et pose son bras sur le mien. Son visage ressemble tellement à celui de sa mère, tellement que j'ai l'impression de ressentir la même haine contre elle lorsque nous étions dans la navette avant l'atterrissage sur Terre. 

Je hoche rapidement la tête pour répondre à sa question. 

-Comment tu nous as liberer ? 

-Ma mère est la Chancelière, je lui simplement demander de libérer mes amis. 

-Merci. 

Je m'apprête à avancer mais elle exerce une pression sur mon bras. 

-Qu'est ce que tu as ? me demande la blonde. 

-Rien, faut que je sortes d'ici. 

-Tu devrais te nettoyer le visage en attendant. 

Je baisse la tête vers mes mains qui ont touchées mon visage, elles sont couvertes de noir. 

-Je peux te montrer où sont les douches communes si tu veux ? me propose-t-elle. 

Une douche, depuis le temps que j'en rêve. 

-Je vais me débrouiller. 

Elle hoche la tête et j'en profite pour partir. Je marche dans les couloirs et aperçois les regards craintifs de certains habitants de l'Arche. Soudain je rentre dans l'un deux, je relève la tête et aperçois un homme aux cheveux poivre et sel, ses grands yeux marrons me regardent. 

-Excusez-moi. grognais-je en avançant. 

-Attend, tu es Valentine Martin n'est ce pas ? 

Je plisse les yeux et me retourne pour détailler l'homme essayant de deviner qui il est. 

-Je m'appelle Sinclair, je suis un des ingénieurs du camp. 

-Qu'est ce que vous voulez ? 

-Le conseil aimerait te parler. 

-Pour quoi faire ? Me remettre en prison ? 

Il semble étonné de mon ton froid et dur. 

-Ils veulent savoir où tu étais, comment tu as survécu et surtout pourquoi est ce que tu ressemble à une Native. 

-C'est la question à 1 millions de dollars que tout le monde se pose. 

Je le vois sourire. 

-Ils ne te ferons rien à part te poser des questions. Tu n'as pas à t'inquiéter, les choix sur l'Arche ont été durs mais nous sommes sur Terre maintenant. essaye de me rassurer Sinclair.

-Vous avez raison, nous sommes sur Terre mais ici, les choix sont encore plus durs. 

-C'est pour ça que tu dois nous parler de ce qui c'est passé pour toi, pour que ensuite, nous fassions les bons choix.

Je souffle en réfléchissant quelques secondes puis je suis à contre cœur Sinclair. Nous traversons plusieurs couloirs qui me semble familier avant de s'arrêter devant une grande porte. L'ingénieur se retourne vers moi et semble m'encourager avec un sourire avant d'ouvrir la porte. Il me fait signe et je rentre à l'intérieur. J'aperçois une table avec plusieurs personnes assissent autour de cette dernière. 

Derrière eux, je remarque avec surprise tous mes amis, Clarke, Finn, Bellamy, Octavia et même Raven. Je souris à cette dernière en me souvenant que la dernière fois que je l'ai vu était il y a plus d'une semaine. Mon regard descend vers sa jambe où j'aperçois une attelle. Tout ça à cause de Murphy. 

-Valentine. 

Je tourne la tête vers la voix. Abby Griffin me désigne un siège. Je secoue la tête et reste planté debout devant tout le monde.

-Très bien, nous voulons seulement te poser quelques questions. 

-Je sais. la coupais-je. Votre ingénieur m'a expliqué. 

Je la vois lancer un regard vers Sinclair qui a rejoint le conseil.

-Et bien alors commençons. 

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Alors ? Vous en avez pensé quoi ?