41 - Tu ressembles à une vrai Native.
PDV Valentine
Je me tourne dans mon lit et grimace quand je m'appuie contre mon épaule. Je me lève et m'assois sur le bord du sommier. Je regarde mon épaule et souris en voyant le début des quelques marques. Je passe aussi ma main dans mon cou et sens à un moment que ma peau est plus lisse et douce. Nyko m'a dit que je ne pourrais voir le tatouage que quand il sera fini.
Je regarde au dessus de moi et n'aperçois pas les rayons du soleil mais le ciel commence à prendre une couleur rosé et orangé. Je me lève et enfile mes chaussures. Je sors et frotte mes bras en sentant le froid du matin. Je vais m'asseoir près du feu de camp en observant les flammes crépiter.
-Vous êtes déjà réveiller ?
Je me tourne vers la voix et aperçois la femme de l'autre jour, celle qui m'a racontait l'histoire de Skaifaya.
-Je ne pouvais plus dormir. répondis-je.
-C'est à cause de vos marques ?
Je hoche la tête.
-Je peux vous faire une pommade à base de plante pour calmer les douleurs.
-Non, ça ira.
Elle sourit et s'approche de moi mais s'assoie sur l'autre tronc d'arbre. Elle ne dit rien et je retourne à mon occupation de regarder le feu.
-Ça rassure les villageois que vous soyez ici.
Je me tourne vers elle.
-Votre présence est bienveillante.
-Je ne vois pas tellement en quoi.
-On se sent en sécurité.
Je souris.
-Nomon !
Trois filles d'une dizaine d'année viennent vers nous en courant et sautent sur la femme en face. Je devine que cette femme doit être leur mère.
-Ce sont mes filles, Loni, Rona et Pola.
-Leidon [Bonjour]. leur dis-je.
Elle sourissent puis se tourne vers leur mère en lui disant quelque chose dans leur langue.
-Elles aimeraient s'occuper de vous.
-De moi ? surlignais-je en plissant les yeux.
-Elle disent qu'elles aimeraient coiffer les cheveux de feu de Skaifaya. Si vous êtes d'accord bien sûr.
Je souris.
-Sha [Oui]. répondis-je.
Les trois filles sautent dans les tous les sens. Elles s'approchent vers moi et se mettent tout autour de là où je suis assise, elles passent leurs mains dans mes cheveux.
-J'adore tes cheveux. s'exclame une d'elle.
Je me retourne vers elle surprise de la langue qu'elle vient d'employer.
-Tu parles ma langue ?
-Nyko nous force à l'apprendre. répond Rona.
-Pourquoi est ce que vous avez parler avec votre mère dans votre langue ?
-Loni et Pola sont timides.
-C'est pas vrai ! répondent ces deux dernière.
Je me met à rire. Ça me rappelle tellement moi et ma mère.
***
Je crois qu'une séance coiffage n'a jamais duré aussi longtemps. Les filles ont décidé après plusieurs longues minutes de désaccord de tresser quelque mèches de mes cheveux.
[NDA : La couleur est un peu moche étant que c'était du brun avant mais je l'ai modifié. Et enlevez la fleure de votre imagination]
Pour ce qui était de la couleur de la peinture sur mon visage, étonnement elles étaient du même avis.
[NDA : Imaginez la peinture sans le petit bijoux au dessus du nez]
***
C'est donc avec cette apparence que je m'avance vers Nyko, il est train d'affûter la lame de son couteau avec une pierre qui l'a sûrement trouvé au sol. Je prend mon courage à deux mains et souffle.
-Nyko ?
Il relève la tête vers moi et son expression reste bloqué sur mes cheveux roux et mes yeux.
-Tu ressembles à une vrai Native. déclare-t-il.
-Est ce que tu penses que ça pose problème si je reste comme ça ?
Il fronce les sourcils.
-Je voudrais pas avoir l'air de me faire passer pour l'un d'entre vous alors que je ne suis pas une Native. m'expliquais-je.
-Ne t'inquiète pas Skaifaya, c'est très bien comme ça.
Je lui souris.
-Tu avais quelque chose à me demander peut être ?
Je hoche la tête et prend une grande inspiration.
-Je voudrais aller faire un tour à mon ancien camp pour voir si je peux retrouver des survivants. avouais-je.
-Tu n'es pas en état, et si tu te fessais attaqué ? Tu n'es pas encore une guerrière.
-Mais toi, tu sais te battre.
Il plisse les yeux.
-J'irai que tu le veuilles ou non mais tu peux m'accompagner si tu le souhaite. proposais-je.
Je le vois hésiter.
-Je n'en ai que pour quelques heures. Si je pars maintenant, je serais revenu avant la nuit. dis-je pour plaider ma cause.
Il baisse la tête et se remet à aiguiser la lame de son couteau.
-On part dans dix minutes.
Je souris.
-Merci ! Merci !
Je trottine jusqu'à que la maison de Nyko et entre à l'intérieur, j'attrape mon couteau et ma gourde.
Au bout de dix minutes, Nyko et moi prenons la route et commençons à marcher dans les bois. Ça me fait bien de quitter un peu le village.
***
Nous arrivons enfin au camp et revoir les lieux me réchauffe le cœur jusqu'à que j'aperçois les corps tout autour, certains sont calcinés et d'autre non, ce qui me permet de reconnaître facilement certains des 100. Je regarde chacun de ces corps espérant de ne pas apercevoir celui de Bellamy ou même de Finn. Je sais que la plupart étaient dans la navette mais le dernier souvenir que j'ai, est qu'ils se soient fait capturer par les hommes des montagnes.
Je m'approche de la navette et aperçois quelque chose écrit dessus. Je m'avance donc et remarque que c'est une sorte de message écrit avec de la craie mais il est effacé, sûrement à cause de la pluie qui nous a surprit en chemin. J'espère simplement que ces inscriptions n'étaient pas importantes.
Je me recule mais marche sur une arme, je baisse la tête et m'accroupi pour attraper le fusil, je regarde les balles à l'intérieur et constate qu'il est encore plein. Il y a 8 cartouches. A mon avis, son propriétaire n'a pas eu le temps de s'en servir contre les Natifs. Je me tourne vers Nyko qui observe les corps calcinés au sol.
-Ça va ? lui demandais-je en m'approchant.
Il se tourne vers moi.
-Ouais, c'est juste que c'est mon peuple qui est réduit là en poussière. m'avoue-t-il.
-Désolé qu'ils aient dû mourir dans ces conditions.
-Ils ont provoqué la guerre, ils en ont récoltés les conséquences. Il y a des pertes des deux cotés.
Je hoche la tête puis la baisse, je m'accroupi et pose ma main sur le cadavre brûlé dont il ne reste plus que les os.
-Yu gonplei ste odon. [Ton combat est terminé] murmurais-je.
Nyko se tourne vers moi et me regarde avec surprise.
-Kiro m'a expliqué avec beaucoup de difficulté que c'est ce que vous disiez lorsqu'un des vôtres mourrez. dis-je en me relevant.
Il hoche la tête.
-C'est un moyen de leur donner la paix. m'explique-t-il.
-Je comprend.
-Est ce que vous, peuple du ciel avez une phrase comme la notre ?
Je réfléchis quelques secondes.
-« Puissions-nous nous revoir.» Elle symbolise les futurs retrouvailles de deux personnes. C'est ce que j'ai dis à une de mes amies en pensant que j'allais mourir.
Je repense rapidement à Clarke et moi alors que j'étais suspendu en l'air par les pieds. C'est aussi ce que j'ai dis à Octavia la dernière fois que je l'ai vu.
-Pourquoi ? Tu pensais que tu n'allais pas la revoir.
-C'est comme pour ton peuple, c'est pour que nous nous retrouvions ensemble dans la paix, mort ou vivant.
Il hoche la tête.
-Ton peuple est bizarre.
-Je pensais que Skaifaya n'avait pas de peuple ? demandais-je en riant.
Il se met à rire et je me rend compte que c'est la première fois que je l'entend réellement rire depuis que je le connais. Soudain, son rire disparaît instantanément.
-Qu'est ce qu'il y a ?
-Chuut.
Je me tais et regarde autour de nous. Je pose mon doigt sur la gâchette du fusil en observant chaque buisson et chaque arbre. Je me tourne vers Nyko pour lui parler mais j'aperçois deux points verts sur son corps.
-Ne bougez pas ! s'écrit une voix.
Je tourne seulement la tête et remarque deux hommes en combinaison s'approcher de nous. Il pointe principalement Nyko étant donné qu'il est beaucoup plus menaçant que moi. Je reconnais leurs tenues, ce sont les hommes des montagnes.
-Vous êtes des Natifs ? demande un des deux.
Je me tourne vers Nyko qui me fait signe de ne rien dire.
-Chit laik going ? [Qu'est ce qu'on fait ?] demandais-je.
-Shof op [tais toi]. m'ordonne Nyko.
-Je crois que ça répond à nos questions. lance un des hommes des montagnes.
-Ils ne doivent même pas comprendre notre langue. ajoute l'autre.
Heureusement que avec mes vêtements déchirés et mon relooking de ce matin on pense que je suis une Native.
-Elle a une arme, on devrait lui prendre.
-Elle ne sait sûrement pas s'en servir. Les Natifs ne tirent pas avec ça, elle a seulement dû la ramasser.
J'ai huit balles mais je suis une mauvaise tireuse, vu la distance où ils sont, qui est d'environ quinze mètres, je sais que je ne les toucherais jamais. Il faut que j'attende.
-Occupe toi de la rouquine, je m'occupe du gros.
Je lance un regard vers Nyko. Il parait complètement détendu comme si rien ne se passait.
L'homme des montagnes s'approche, je retiens ma respiration alors qu'il m'observe.
-Est ce que tu as un nom ?
Je ne répond rien et suis les conseil de Nyko. Je me remet à respirer tout en essayant de contrôler les battements de mon cœur.
Règle n°2 ; avoir confiance en soi.
J'entend l'homme se déplacer derrière moi et je lance un regard vers Nyko au même moment, j'hoche très légèrement la tête. Alors brusquement je me retourne et donne un coup de crosse avec l'arme à feu entre mes mains. Il tombe à terre et je colle l'arme contre son front.
-Pitiez, pitiez. Ne tirez pas.
Je me retourne et aperçois que Nyko maîtrise la situation en plaçant son bras autour de la gorge de l'autre homme. Je me tourne vers celui en face de moi.
-J'ai un nom pour répondre à votre question.
Il parait étonné que je parle sa langue.
-Je m'appelle Skaifaya.
J'appuie sur la gâchette et la balle forme un trou dans le crâne de l'homme. C'est bizarre, cette sensation comme de vide en moi. Comme si avoir tué cet homme ne représenter rien. Je secoue la tête pour enlever cette idée de ma tête.
-Va falloir rajouter une marque. dis-je en me tournant vers Nyko.
-Ou plutôt deux.
-Non, on tue pas celui là.
-Pourquoi ? Il va prévenir les autres hommes des montagnes.
Je m'approche de l'homme en question.
-Ecoutez-bien ce que je vais vous dire, parce que je ne le répéterais pas. Dîtes à vos chefs dans votre montagne que je viendrais chercher mes amis.
-Ceux de la navette ?
Je souris.
-Ceux là, combien il y en-t-il ?
Il déglutis.
-J'ai dis que je vous ferais partir vivant mais je n'ai pas dis avec combien de doigt.
Je me surprend à menacer et torturer ces hommes et le plus inquiétant est que j'aime faire ça, j'ai l'impression d'avoir du pouvoir.
-48.
-Alors ça veut dire qu'il en reste dehors. soufflais-je de soulagement.
-D-De la part de qui d-dois-je adresser vos m-menaces ? dit-il en bégayant.
-Skaifaya. répondis-je.
Il hoche la tête et je fais signe à Nyko de le lâcher. L'homme s'apprête à partir mais je le retiens en attrapant sa combinaison. Je remarque une sorte de bouteille d'oxygène derrière.
-Pourquoi est ce vous avez ça ?
Il ne répond pas.
-Quel doigt est ce que vous voulez perdre ? demande Nyko à ma place.
-L'air est toxique pour nous, les radiations nous sont mortelles. explique-t-il finalement.
-Alors je te conseille de te dépêcher.
Je plante mon couteau dans la combinaison et l'air "toxique" rentre à l'intérieur. Je lâche l'homme qui s'enfuit en courant.
-Tu penses qu'il arrivera à faire les 30 kilomètres avant de mourir ? m'interroge Nyko en se plaçant à mes cotés.
Je regarde l'homme courir le plus vite possible.
-Sûrement pas. lâchais-je.
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